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Un nouveau regard sur les épiciers-apothicaires parisiens (XIVe-XVIe siècle) : le manuscrit 17.939 de la Bibliothèque Royale de BelgiqueLafleur, Samantha 08 January 2019 (has links)
Cette thèse examine un manuscrit compilé par la communauté des épiciers-apothicaires de Paris vers le milieu du XVIe siècle. Une étude comparative du recueil, des documents lui étant contemporains et de l’historiographie de l’apothicairerie indique qu’il y a un décalage entre ces différentes sources d’information. Une déconstruction selon la méthode de la codicologie structurale et une analyse approfondie des textes ont permis de cerner la raison d’être du manuscrit et de mettre en lumière le discours du corps professionnel. Réponse à un contexte mouvementé, le codex donne la parole aux épiciers-apothicaires. Depuis le XIXe siècle, raconter l’histoire des apothicaires, c’est raconter l’histoire de la pharmacie. Cependant, le manuscrit de Bruxelles montre que si la pharmacie découle des activités autrefois pratiquées par les apothicaires, on ne peut pas affirmer que l’apothicaire médiéval était un pharmacien. La polyvalence du premier le différencie du second. Un examen codicologique du recueil montre que les activités de l’apothicairerie et celles de l’épicerie étaient étroitement imbriquées, bien que conflictuelles. Il est évident que les dynamiques de cette communauté socioprofessionnelle ont fluctué tout au long de son existence, comme en témoignent les différents moments de rédaction du manuscrit et l’évolution de ses statuts. Le discours établi par les épiciers-apothicaires accentue l’unité et la puissance du corps de métier. Toutefois, d’autres documents d’époque rappellent qu’il s’agit d’un portrait communautaire idéalisé. Afin de comprendre la raison d’être du recueil et les dynamiques de la communauté, j’ai placé le recueil dans son contexte historique par le biais d’une analyse historiographique et documentaire.
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Du Roman au théâtre : le motif du Graal réactualisé dans les textes de théâtre de Jean Cocteau, Julien Gracq et Jacques Roubaud/Florence DelayCampbell, Benjamin 03 1900 (has links)
Ce travail analyse les transformations du Graal en comparant sa représentation dans les romans médiévaux et dans trois textes de théâtre modernes. Le Graal, apparu dans la littérature au Moyen Âge, reste une source d'inspiration pour les écrivains modernes au point de gagner, avec le temps, un statut légendaire. L'objet de prédilection de la littérature arthurienne a évolué de façon significative dès le Moyen Âge, où il reste cependant confiné aux formes narratives. Après le « festival scénique sacré » (Bühnenweihfestspiel), Parsifal, de Wagner présenté en 1882 à Bayreuth, des œuvres plus récentes réactualisent le mythe en cherchant à l'adapter au théâtre. Jean Cocteau, en 1937, dans Les Chevaliers de la Table Ronde, présente un Graal inaccessible, immatériel. En 1948, Julien Gracq, dans Le Roi Pêcheur, inscrit le Graal dans l'opposition entre le profane et le sacré. Jacques Roubaud et Florence Delay, dans les éditions de 1977 et 2005 de Graal Théâtre, optent pour une récriture où les représentations du mythe se côtoient et se confrontent. Ces textes de théâtre modernes, où la représentation du Graal se situe au cœur du projet d'écriture, entrent ainsi en relation directe avec les œuvres médiévales. Ils s'inscrivent dans une redéfinition de l'objet qui se renouvelle sans cesse depuis Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes.
Dans les trois cas, la représentation du Graal entretient des relations contradictoires de filiation et de rupture avec la littérature arthurienne de l'époque médiévale. L'hypothèse principale de cette recherche se situe dans la problématique de la récriture comme transformation d'un héritage. Plus précisément, il sera question de comprendre comment la représentation du Graal dans les textes de théâtre pose problème et comment cette question est modulée, travaillée par les auteurs en termes rhétoriques, stylistiques et dramaturgiques. L'utilisation de la parodie, d'anachronismes et de voix dramatiques nouvelles, par exemple, permet aux auteurs modernes de revisiter et de changer le rapport à l'objet. Le Graal se redéfinit dans des contextes historiques et dans un genre distincts de leur source du Moyen Âge. / This work examines the transformations of the Holy Grail from medieval romances to modern plays. The Holy Grail, which first appeared in the Middle Ages, remains a source of inspiration for modern writers and gained, over time, a legendary status. This important feature of Arthurian literature has evolved significantly since the Middle Ages, where it remained however confined to narrative forms. After the festival (Bühnenweihfestspiel) where Wagner’s Parsifal was first presented in 1882 in Bayreuth, more recent works have renewed the myth by adapting it to the theatre. Jean Cocteau, in 1937, in Les Chevaliers de la Table Ronde, presented an inaccessible and intangible Grail. In 1948, Julien Gracq, in Le Roi Pêcheur, placed the Grail at the core of the opposition between profane and sacred. Jacques Roubaud and Florence Delay, in editions of 1977 and 2005 of Graal Théatre, opted for a rewriting where contradictory representations of the myth coexist. These modern dramas, where the representation of the Grail is at the center of the writing experience, are thus in direct connection with medieval works. They are part of a redefinition of the object that has constantly renewed itself since Chrétien de Troyes’ Conte du Graal.
In all three cases, the representation of the Grail shows conflicting relationships with the medieval Arthurian literary heritage. The main hypothesis of this research lies in the idea that rewriting has to do with the transformation of a legacy. More specifically, it comes to understand how the representation of the Holy Grail is dealt with in modern dramas, how it is modulated by the authors in rhetorical, stylistic and dramaturgical terms. The use of parody, anachronisms and new dramatic voices, for example, allows modern authors to revisit and change their relation to this object. The Grail is thus redefined in different historical contexts and in a genre quite distinct from medieval romances.
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Du Roman au théâtre : le motif du Graal réactualisé dans les textes de théâtre de Jean Cocteau, Julien Gracq et Jacques Roubaud/Florence DelayCampbell, Benjamin 03 1900 (has links)
Ce travail analyse les transformations du Graal en comparant sa représentation dans les romans médiévaux et dans trois textes de théâtre modernes. Le Graal, apparu dans la littérature au Moyen Âge, reste une source d'inspiration pour les écrivains modernes au point de gagner, avec le temps, un statut légendaire. L'objet de prédilection de la littérature arthurienne a évolué de façon significative dès le Moyen Âge, où il reste cependant confiné aux formes narratives. Après le « festival scénique sacré » (Bühnenweihfestspiel), Parsifal, de Wagner présenté en 1882 à Bayreuth, des œuvres plus récentes réactualisent le mythe en cherchant à l'adapter au théâtre. Jean Cocteau, en 1937, dans Les Chevaliers de la Table Ronde, présente un Graal inaccessible, immatériel. En 1948, Julien Gracq, dans Le Roi Pêcheur, inscrit le Graal dans l'opposition entre le profane et le sacré. Jacques Roubaud et Florence Delay, dans les éditions de 1977 et 2005 de Graal Théâtre, optent pour une récriture où les représentations du mythe se côtoient et se confrontent. Ces textes de théâtre modernes, où la représentation du Graal se situe au cœur du projet d'écriture, entrent ainsi en relation directe avec les œuvres médiévales. Ils s'inscrivent dans une redéfinition de l'objet qui se renouvelle sans cesse depuis Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes.
Dans les trois cas, la représentation du Graal entretient des relations contradictoires de filiation et de rupture avec la littérature arthurienne de l'époque médiévale. L'hypothèse principale de cette recherche se situe dans la problématique de la récriture comme transformation d'un héritage. Plus précisément, il sera question de comprendre comment la représentation du Graal dans les textes de théâtre pose problème et comment cette question est modulée, travaillée par les auteurs en termes rhétoriques, stylistiques et dramaturgiques. L'utilisation de la parodie, d'anachronismes et de voix dramatiques nouvelles, par exemple, permet aux auteurs modernes de revisiter et de changer le rapport à l'objet. Le Graal se redéfinit dans des contextes historiques et dans un genre distincts de leur source du Moyen Âge. / This work examines the transformations of the Holy Grail from medieval romances to modern plays. The Holy Grail, which first appeared in the Middle Ages, remains a source of inspiration for modern writers and gained, over time, a legendary status. This important feature of Arthurian literature has evolved significantly since the Middle Ages, where it remained however confined to narrative forms. After the festival (Bühnenweihfestspiel) where Wagner’s Parsifal was first presented in 1882 in Bayreuth, more recent works have renewed the myth by adapting it to the theatre. Jean Cocteau, in 1937, in Les Chevaliers de la Table Ronde, presented an inaccessible and intangible Grail. In 1948, Julien Gracq, in Le Roi Pêcheur, placed the Grail at the core of the opposition between profane and sacred. Jacques Roubaud and Florence Delay, in editions of 1977 and 2005 of Graal Théatre, opted for a rewriting where contradictory representations of the myth coexist. These modern dramas, where the representation of the Grail is at the center of the writing experience, are thus in direct connection with medieval works. They are part of a redefinition of the object that has constantly renewed itself since Chrétien de Troyes’ Conte du Graal.
In all three cases, the representation of the Grail shows conflicting relationships with the medieval Arthurian literary heritage. The main hypothesis of this research lies in the idea that rewriting has to do with the transformation of a legacy. More specifically, it comes to understand how the representation of the Holy Grail is dealt with in modern dramas, how it is modulated by the authors in rhetorical, stylistic and dramaturgical terms. The use of parody, anachronisms and new dramatic voices, for example, allows modern authors to revisit and change their relation to this object. The Grail is thus redefined in different historical contexts and in a genre quite distinct from medieval romances.
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L’archétype masculin de l’amant dans la lyrique de Bernart de Ventadorn et Jaufre Rudel ; suivi de La Canczon de VirèsCantú Patiño, Diego A. A. 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / La poésie lyrique en langue romane, également connue comme lyrique courtoise, est un genre littéraire qui se développe dans les cours aristocratiques du sud de la France, entre les XIIe et XIIIe siècles, sous la plume des troubadours. Ces hommes et seigneurs féodaux issus des cours méridionales composent des textes lyriques, voués à la performance orale, en langue occitane (aussi connue comme langue d’oc), à partir d’un art de composition dont ils sont les inventeurs : le trobar (« art de trouver »). Dans leurs compositions, un thème récurrent concerne une conception particulière du sentiment amoureux dans les rapports socio-érotiques entre les sexes : la fin’amors (« véritable amour »). Alors que le trobar a fait l’objet d’études structurelles et formelles, des approches sociologiques, ethnologiques et même psychologiques ont tenté de comprendre les origines et le fonctionnement de la fin’amors comme idéologie et système culturel.
Suivant les études psychologiques, notre projet souhaite considérer la fin’amors comme un chemin d’initiation masculine, hypothèse que nous explorons au moyen de deux dispositifs, l’un critique (l’essai), l’autre narratif (la création). L’essai prend ainsi pour objet d’étude les textes des troubadours Bernart de Ventadorn et Jaufre Rudel, et s’intéresse à certains de leurs thèmes poétiques qui manifestent des dimensions subjectives, spirituelles et genrées, encore problématiques pour la critique, notamment : la nature du joy, les rites de l’asag et de la mort-par-amour chez Bernart, ainsi que la dame lointaine de Jaufre. À travers le filtre d’un cadre théorique tripartite, notre analyse œuvre à réinterpréter et resignifier ces motifs pour pouvoir les exploiter dans notre création littéraire : la Canczon de Virès (« la Chanson de Virès »). Œuvre romanesque et dramatique, vouée à une mise en scène, elle investit l’architecture des chansons de geste pour explorer notre hypothèse de départ et interroger les problématiques liées à l’oralité des textes poétiques. La Canczon chante ainsi le récit épique de huit jeunes hommes dans un village fictif du Midi qui, guidés par les esprits de huit troubadours, traversent des épreuves fantastiques pour atteindre une nouvelle maturité. Cette démarche s’inscrit dans le Mouvement Mythopoïétique Masculiniste du poète Robert Bly, et dans le cadre théorique de la psychologie analytique (Jung, 1981 ; Moore et Gillette, 1990, 1993) et de la mythocritique (Eliade, 1959 ; Campbell, 2008). / Romance language lyric poetry, also known as courtly lyric, is a literary genre that was developed in the aristocratic courts of southern France, between the 12th and 13th centuries, by the troubadour poets. These feudal lords from the southern courts composed lyrical texts, meant to be sung in public, in the Occitan language (also known as langue d’oc), through a poetic art: the trobar (“art of finding”). A recurring theme in their texts touches on a particular conception of love between men and women: fin’amors (“true love”). While the trobar has been subject to structural and formal studies, sociological, ethnological and even psychological approaches have attempted to understand the origins and functions of fin’amors as a cultural system.
Our aim in this project is to reconsider fin’amors as a male initiation path; we will explore this hypothesis through a critical (the essay) and a narrative (the creation) device. The essay centers around the texts of troubadours Bernart de Ventadorn and Jaufre Rudel, and focuses on certain poetic themes which manifest subjective, spiritual and gendered dimensions – that remain problematic for research –, such as: the nature of the joy feeling, the asag and death-for-love rituals in Bernart’s poetry, as well as Jaufre’s distant lady. Through the lense of a theoretical framework, our analysis proposes a reinterpretation of these motifs in order to exploit them in our literary creation: the Canczon de Virès (“the Song of Virès”). This dramatic work, meant to be staged, borrows the architecture of the great French epic poems to explore our hypothesis and question the lyric texts’ oral dimension. Thus, the Canczon sings the epic tale of eight young men in a fictional southern French village who, under the guidance of eight troubadours’ spirits, undergoe fantastic trials to reach a new form of maturity. Our approach draws on Robert Bly’s Mythopoietic Men’s Movement, as well as the theoretical framework of analytical psychology (Jung, 1981; Moore and Gillette, 1990, 1993) and mythocriticism (Eliade, 1959; Campbell, 2008).
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