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Identification, caractérisation et mise en place des gisements d'obsidienne de quatre complexes volcaniques en Anatolie orientale, dans le cadre des études de provenance au Proche-Orient / Identification, characterization and emplacement of obsidian outcrops in four volcanic complex located in eastern Anatolia (Turkey) in the frame of obsidian sourcing in Near EastRobin, Anne-Kyria 27 October 2017 (has links)
Les études de provenance sur l’obsidienne se développent depuis 1964 quand ont été publiés les premiers travaux de Renfrew et Cann. Ces deux chercheurs ont démontré que chaque complexe volcanique possède une signature chimique propre permettant l’attribution d’artefacts archéologiques en obsidienne à un complexe volcanique présentant la même signature. Cette attribution fondée sur la géochimie permet d’envisager des routes de diffusion de l’obsidienne soulignant les contacts et les déplacements de populations préhistoriques. De nombreux sites archéologiques situés au Proche-Orient comportent en effet des assemblages lithiques présentant des artefacts en obsidienne. La synthèse dirigée par Cauvin et al., en 1998 suggère, pour le Proche-Orient, deux grandes régions d’approvisionnement en obsidienne : l’Anatolie centrale et l’Anatolie orientale. Or, pour des raisons liées à l’histoire intérieure de la Turquie dans les années 1980-1990, peu de données de terrain ont pu être rassemblées sur les sources d’Anatolie orientale jusqu’à ces toutes dernières années. Pourtant, les comparaisons entre affleurements repérés et prélevés avant les années 1980 montrent déjà clairement l’importance de la région pour les études de provenance d’artefacts collectés lors de fouilles de sites archéologiques en Anatolie orientale (ex : Çayönü, Körtik Tepe etc.), en Syrie (Tell Brak, Tell Zeidan, Khazna) et en Irak (Tell Arpachiyah, Tell Hamoukar, Um Dabaghiyah). Cette thèse, réalisée dans le cadre de l’ANR GeObs dirigée par D. Mouralis (Univ. Rouen, IDEES) en association avec C. Kuzucuoğlu (Univ. Paris 1, LGP) et L. Astruc (Univ. Paris 1, ArScan) et E. Akköprü (Univ. Van, Turquie), se concentre sur quatre régions volcaniques d’Anatolie orientale : le Meydan-Gürgürbaba, le Nemrut, et les massifs de dômes de Solhan et Alatepe. Ce travail de recherche a exploré : 1) l’identification et la caractérisation de plusieurs gisements (= « sources ») d’obsidienne, dont certains inconnus jusque-là ; 2) la discrimination de ces affleurements en fonction de leurs caractéristiques physiques et chimiques ; 3) la reconstitution de leur mode de mise en place lorsque cela a été rendu possible. Notre travail, basé sur l’importance incontournable de la connaissance experte du terrain, constitue une méthode novatrice dans les études de provenance. / Obsidian sourcing began in 1964 with studies by Renfrew and Cann. These authors demonstrated that one given volcano there is only one chemical signature. Based on this principle, it is possible to attribute one archaeological artefact to one volcano. This attribution allows then to develop studies on the contacts/exchanges/movements between prehistorical populations which are a key to understand past socio-cultural contexts from the Paleolithic to the Chalcolithic. Lithic assemblages in archaeological sites in the Near East contain indeed obsidian artefacts. As there is no volcano emplaced south of the Eastern Anatolian highlands, the nearest volcanic areas with obsidian outcrops that would attract near-eastern populations are located in Central and Eastern Anatolia (Cauvin et al., 1998). Taking advantage of the opening of Eastern Anatolia to field researches after 2000, and aiming at collecting scientific field data about obsidian sources in that region (especially on the volcano/outcrop scales geological and geomorphological contexts), the GéObs Project has obtained a 3 to 4 years ANR support for the study of the volcanic regions of Eastern Anatolia. Among these regions, four are concerned by our study: the Meydan-Gürgürbaba, Nemrut, Solhan and Alatepe regions. The ANR project GéObs, led by D. Mouralis (Rouen Univ./IDEES), associated with C. Kuzucuoglu (Paris 1 Univ./LGP) and L. Astruc (Paris 1 Univ./ArScan) enhances: 1) the identification of obsidian outcrops (some of which had not yet been identified), 2) the discrimination of these outcrops according to their characteristics (accessibility and types), 3) the characterization of obsidian glass (micro facies; geochemistry; mineralogy), and consecutive reconstruction of their emplacement modes. This research, based on the necessary completeness of data collection in the field, demonstrates the importance of such a new approach in the domain of “obsidian sourcing” researches.
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Modélisation des déplacements d'animaux dans un espace géographique : analyse et simulation / Modelling animal movements on a geographical space : analyses and simulationJolivet, Laurence 20 May 2014 (has links)
Une des préoccupations de la société est de trouver un compromis entre le développement des territoires et la protection de la faune sauvage. La prise en compte des déplacements des animaux lors de projets d’aménagement nécessite de connaître les comportements des différentes espèces et de définir ce qui a une influence sur leur localisation et sur la sélection de leur lieu de vie. Notre objectif est de pouvoir représenter les déplacements d’animaux sur un espace géographique précisément décrit afin ensuite de simuler et d’évaluer les conséquences des aménagements.Nous avons commencé par analyser l’influence des éléments du paysage sur les déplacements à partir de localisations connues d’animaux comme des traces GPS (suivis menés par l’ELIZ, l’ANSES, l’ONCFS, l’INRA)et de données de description de l’espace notamment la BD TOPO®. Les cas d’étude correspondent à des milieux différents et à trois espèces : renard, chevreuil et cerf. Nous avons pu confirmer le rôle de certains caractères de l’espace selon les cas d’étude. Par exemple les préférences spatiales lors des déplacements des renards en milieu périurbain semblent se porter sur la végétation arborée et des lieux peu occupés par les hommes pendant certaines parties de la journée (parcs, zones d’activités, le long des voies ferrées). Concernant les cervidés en milieu forestier, la pente et le type de peuplement paraissent avoir le plus d’influence sur les déplacements.À l’aide des connaissances extraites par les analyses et de la littérature, nous avons défini et implémenté dans la plateforme GeOxygene un modèle de simulation de déplacements d’animaux. Les trajectoires sont construites par une approche agent reprenant le comportement spatial selon l’espèce et l’influence des éléments du paysage favorables ou faisant obstacle. Nous effectuons une analyse critique de notre modèle puis nous proposons des pistes d’enrichissement à l’aide de la comparaison avec les observations et le retour des écologues. Enfin des scénarios d’aménagement sont testés dans le but de mettre en évidence leur impact et leur efficacité. / Finding compromises between human development and wildlife protection is one concern of society.Taking into account animal movements in planning projects requires some knowledge on species behaviours and on what determines their localizations and their habitat places. Our goal is to be able to represent animal movements on an accurate geographical space in order to simulate and to evaluate the consequences of planning decisions. We first analysed how the features of the landscape influence movements from collected localizations on animals, for example GPS tracks (studies of ELIZ, ANSES, ONCFS, INRA) and from data describing spacesuch as BD TOPO®. The studied cases are about several types of environment and three species: red fox,roe deer and red deer. We found some results that confirm the role played by the spatial features,depending on the studied cases. For instance in a periurban environment, foxes seem to be more inwooded patches and in places with few human activities during some parts of the day (squares, areas with industrial or commercial activities, sides of railways). In a forested environment, deers are more likely to be influenced by slope and forest stands. Thanks to knowledge from data analyses and to literature, we defined a simulation model for animalmovements. We implemented it in the GeOxygene platform. The trajectories are built with an agent approach by taking into account the spatial behaviour of the species and the influence of elements that favour or hinder movements. We proposed a critical view of the modelling choices and some improvements from the comparison with observations and experts advices. Then, scenarios within frastructures are defined so that to identify their impact and their efficiency.
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