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Mémoire adaptative et effet animé : notre mémoire fonctionne-t'elle encore comme à l'âge de pierre ? / Adaptative memory and animacy effectGelin, Margaux 25 October 2017 (has links)
La conception de la mémoire adaptative défend l’idée selon laquelle la mémoire humaine a évolué, pendant toute l’histoire de l’Homme, de sorte à résoudre des problèmes adaptatifs spécifiques (e.g., trouver de la nourriture, se protéger des prédateurs). De nombreuses recherches soutiennent cette conception en montrant, par exemple, que nous mémorisons mieux les informations quand nous les traitons relativement à notre propre survie (Nairne, Thompson, & Pandeirada, 2007). Récemment, un nouvel effet mnésique est venu renforcer cette approche fonctionnelle de la mémoire : l’effet animé. Il correspond à une meilleure mémorisation des entités animées (entités vivantes, capables de se déplacer de façon autonome, e.g., bébé, sauterelle) comparativement aux entités inanimées (entités non vivantes, e.g., bouilloire, corde). Cet effet serait dû à la plus grande importance des entités animées que de celle inanimées pour la survie et/ou la reproduction. Traiter ces entités de façon privilégiée a été primordiale pour la survie de nos ancêtres, et en conséquence, pour l’évolution de l’espèce humaine. Dans ce travail de thèse, nous nous sommes focalisés sur l'effet animé en mémoire épisodique afin de mieux comprendre les mécanismes proximaux qui le sous-tendent et ses conditions d’apparition. Ainsi nos principaux résultats ont-ils permis d’établir que l’effet animé en mémoire est : (1) lié au processus de remémoration (rappel conscient de détails contextuels) ; (2) indépendant des ressources cognitives disponibles ; (3) en partie sous tendu par de l’imagerie mentale et (4) modérément modulé par le contexte d’encodage. / According to the adaptive memory view, human memory was shaped in the distant past to remember fitness relevant information (e.g., finding food, protecting ourselves from predators). An increasing number of studies favor this view, by showing that information related to to survival is memorized better than information not related to survival (Nairne, Thompson, & Pandeirada, 2007). Recently, a new type of findings further supports this functional approach of memory: animacy effects, that is to say the observation that animates (living things able of independent movements; e.g., baby, grasshopper) are remembered better than inanimates (non-living things e.g., teakettle, rope). One account of this memory effect has been that animates are of greater importance for survival and/or reproduction. In effect, knowing how to interact with animates was crucial for the survival of our ancestors, and thus, for the evolution of our species. In this work, our main purposes were to identify some proximate mechanisms underpinning animacy effects in episodic memory as well as the contexts in which these effects are observed. Taken overall, our findings accord with the claim that animacy effects in memory are: (1) linked to recollection (conscious recall of contextual details); (2) independent of cognitive resources; (3) partially underpinned by mental imagery and (4) to some extent modulated by encoding context.
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