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Le site rupestre du Rocher à l'Oiseau : palimpeste patrimonialRoyer, Emily 12 1900 (has links) (PDF)
L'un des plus éloquents sites rupestres enregistrés du Bouclier canadien, le Rocher à l'Oiseau, souffre de vandalisme depuis plusieurs décennies. Plus que jamais, il est urgent de préserver les témoins à l'ocre rouge du paysage culturel ancestral des Premières nations qui témoignent de sa particularité. Par ailleurs, des résidents et les groupes autochtones de la région réclament des mesures de protection pour ce lieu historique de la rivière des Outaouais. Cette ancienne voie de communication importante pour les peuples qui occupaient le Bouclier canadien avant l'arrivée des premiers Européens tout comme ce monument naturel sont encore aujourd'hui fréquentés, quoique à d'autres fins. C'est avec l'intention de sauvegarder ces motifs marqués sur cette impressionnante falaise par ceux que l'on croit être des ancêtres des Algonquiens actuels, que cet effort de recherche conjugue les outils de diverses disciplines dont l'histoire de l'art, l'ethnohistoire, l'archéologie, l'anthropologie, la sémiologie et la phénoménologie. L'analyse contextuelle ainsi élaborée considère autant l'environnement naturel du site, que ses singularités physiques, que la culture autochtone à qui l'on en attribue la création, que les récepteurs provenant de sociétés autres et qui visitent ce site depuis l'arrivée des explorateurs européens dans la vallée de l'Outaouais. Le Rocher à l'Oiseau est alors érigé au statut de véritable palimpseste patrimonial.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rocher à l'Oiseau, Analyse contextuelle, Site Rupestre, Culture algonquienne, Bouclier canadien, Patrimoine autochtone.
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Contribution à la définition d'une foresterie autochtone : le cas des Anicinapek de Kitcisakik (Québec)Saint-Arnaud, Marie January 2009 (has links) (PDF)
Anicinape Akîkak, c'est la « Terre des Algonquins » où le sapin baumier est vigoureux mais où les grands pins blancs ont presque disparu. Comme c'est le cas pour de nombreuses communautés autochtones du Canada, cette
« terre indienne » a fait l'objet d'interventions forestières continues depuis la fin du XIXe siècle. Pour les gens de Kitcisakik, les kîckatikweninî, ceux qui coupent les arbres, sont devenus un autre symbole de la colonisation. Entre manâden, leur représentation de la forêt dévastée et minokwa, celle de la belle forêt qu'ils ont perdue, se joue l'avenir de nopimik, la forêt identitaire, lieu de déploiement de la culture anicinape. Partageant les mots, les savoirs, les attitudes, les histoires, mais également les espoirs qui décrivent leur relation à la forêt et à la foresterie, les Anicinapek parlent ainsi d'eux-mêmes et de leur avenir. Si la plupart des aînés de cette petite communauté qui compte aujourd'hui 420 personnes ont travaillé entre les années 1940 et 1970 pour les premières compagnies forestières de l'Abitibi-Témiscamingue, tous diront qu'ils « n'avaient pas pensé » et que
« la coupe en Blancs » crée aujourd'hui le
« désert » et des « forêts synthétiques ». Confrontés à la dégradation de leur milieu de vie et à l'aliénation culturelle, les gens de Kitcisakik ont voulu se donner les moyens de renégocier l'aménagement de la forêt sur leur territoire ancestral. C'est dans ce contexte que notre équipe interdisciplinaire, composée de biologistes, d'ingénieurs forestiers, d'anthropologues et de spécialistes des sciences de l'éducation, a été invitée à accompagner les Anicinapek dans cette démarche émancipatrice d'appropriation de la problématique forestière. Conjointement avec les membres du Comité Forêt de Kitcisakik et un regroupement de partenaires industriels et gouvernementaux, nous avons mis en place un processus de recherche-intervention collaborative qui s'est articulé autour de la question de recherche suivante: Quels seraient les fondements et les pratiques d'une foresterie dite « autochtone » qui serait adaptée au mode de vie, aux valeurs et aux aspirations des Anicinapek de Kitcisakik? Nous avons développé un projet en quatre volets dont chacun comportait des objectifs scientifiques et des objectifs communautaires. Un volet ethnographique (volet 1) visait la caractérisation du système de représentation anicinape de la forêt et de la foresterie, dans le but d'identifier des critères et des indicateurs de foresterie autochtone. Le deuxième volet était de nature stratégique et visait l'élaboration et la discussion de scénarios d'aménagement forestier pour le territoire de Kitcisakik. Le troisième volet qui sera complété en 2009 permettra de réaliser une synthèse des éléments théoriques et pratiques d'une foresterie autochtone à Kitcsakik. Enfin, l'ensemble du projet s'est articulé autour d'un volet transversal qui visait le renforcement de la dynamique participative et des capacités communautaires en aménagement forestier. Cette thèse présente les résultats du volet ethnographique (volet 1) et du volet transveral de notre projet de recherche. Le volet 1 a permis de clarifier la dimension phénoménologique de la relation Anicinapek/forêt/foresterie. En nous appuyant sur une méthodologie multi-stratégique adaptative, nous avons mis au jour le caractère fortement identitaire et traditionnel du rapport qu'entretiennent les Anicinapek envers la forêt. Nos résultats montrent également que la représentation de la « forêt colonisée » domine le discours des Anicinapek sur la forêt et la foresterie. Les activités des kîckatikweninî sont associées à un ensemble d'éléments représentationnels à connotation fortement négative: menace à la survie culturelle, usurpation du territoire, aliénation, dégradation du milieu de vie et manque de respect. Dans ces circonstances, il était difficile pour les Anicinapek d'imaginer une alternative à la foresterie conventionnelle. Toutefois, la dimension participative et éducative que nous avons développée à travers le volet transversal de la recherche a permis d'accompagner la communauté dans l'élaboration de l'idée d'un « compromis forestier » qui permettrait de cheminer vers la mise en oeuvre d'une foresterie autochtone. Pour donner forme à cette idée, nous présentons ici un cadre anicinape de critères et indicateurs de foresterie autochtone. Cette proposition comprend 5 principes (culturel, éthique, éducatif, écologique et économique) et 28 critères qui pourraient concourir à la mise en oeuvre d'une foresterie plus acceptable pour les gens de Kitcisakik. Cette thèse décrit également les résultats du volet participatif et éducatif, articulé autour d'un cadre de référence en éducation relative à l'environnement. La « communauté d'apprentissage » que nous avons mise sur pied au sein du Comité Forêt a soutenu le développement d'un réel pouvoir-faire à Kitcisakik face aux enjeux forestiers.
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Acceptabilité sociale de l'aménagement forestier écosystémique : le point de vue des Algonquins de PikoganGermain, Roxane 05 1900 (has links) (PDF)
Le nouveau régime forestier, qui sera pleinement en vigueur au Québec en 2013, amènera des changements importants dans la gestion des forêts publiques. Parmi ceux-ci figure la mise en œuvre de l'aménagement écosystémique (AE), qui vise à réaliser des coupes qui ressemblent aux perturbations naturelles par leur fréquence, leur sévérité, leur taille et leur répartition spatiale afin de maintenir la biodiversité et les fonctions de l'écosystème, tout en gardant à l'esprit un souci d'acceptabilité sociale et de viabilité économique. Puisque la prise en compte des valeurs autochtones dans le processus décisionnel de gestion des forêts est désormais incontournable, il est impératif de construire les assises de cette nouvelle stratégie d'aménagement en tenant compte du point de vue et des besoins des communautés. Cette recherche participative réalisée avec la communauté algonquine de Pikogan visait donc à vérifier l'hypothèse selon laquelle l'aménagement écosystémique, en s'inspirant de la dynamique forestière naturelle à laquelle la communauté s'est adaptée au fil des siècles, obtiendrait un niveau d'acceptabilité élevé du point de vue autochtone. Les résultats montrent en effet que l'AE semble préférable à l'aménagement conventionnel afin de permettre à la communauté de préserver son héritage culturel et de transmettre ses connaissances traditionnelles. Par contre, l'AE comporte des irritants qui laissent présager que l'approche n'est pas suffisamment adaptée aux conditions locales et qu'elle n'intègre pas adéquatement les valeurs essentielles au maintien de l'identité culturelle de Pikogan. Deux outils d'aide à la décision, soit une carte de zonage du potentiel d'intérêt autochtone et un cadre de critères et indicateurs d'aménagement forestier durable, ont été utilisés dans le cadre de ce projet pour guider la communauté de Pikogan vers des choix d'aménagement éclairés, augmenter l'efficacité des rencontres d'harmonisation des usages autochtone et industriel de la forêt et contribuer au développement des capacités des gens de Pikogan en matière d'aménagement forestier. Puisque le jugement d'acceptabilité est sujet à changement et que ce qui est acceptable aujourd'hui ne le sera pas forcément demain, l'utilisation de tels outils participatifs d'aide à la décision permettra à Pikogan d'évaluer au fil du temps son niveau d'acceptabilité à l'égard des opérations forestières menées sur son territoire ancestral, dans une optique d'aménagement forestier adaptatif.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : acceptabilité sociale, autochtones, aménagement écosystémique, outils d'aide à la décision, critères et indicateurs d'aménagement forestier durable, sites d'intérêt autochtone, recherche participative.
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