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Virtuosité des pianistes de jazz américains, de Jelly Roll Morton à Brad Mehldau : histoire parallèle et héritage du Romantisme européen / Of the Virtuosity of American Jazz Pianists, from Jelly Roll Morton to Brad Mehldau : Parallel History and Legacy of European RomanticismCotton, André 08 October 2018 (has links)
L’objectif de cette thèse est de s’interroger sur la prégnance éventuelle de paradigmes romantiques chez les pianistes improvisateurs solistes issus du jazz. Du modèle de la virtuosité soliste au style et plus généralement à l’esprit romantique,est-il possible de déceler, chez eux, une part d’héritage assumée ou non ? Concernant des pianistes aussi différents que les virtuoses de la musique savante romantique du XIXe siècle en Europe et les pianistes de jazz américains du siècle suivant, le terme d’héritage pourrait sembler inadapté voire abusif. Or il ne faut pas sous-estimer l’apport de la musique savante écrite aux musiques improvisées, en particulier dans le domaine pianistique. Tous les pianistes improvisateurs se sont plus ou moins trouvés confrontés à des pages extraites des répertoires classique, romantique ou contemporain, tout au moins pendant leurs études pianistiques qui pour certains, ont été extrêmement approfondies. Peut-on discerner dans le jeu de certains virtuoses les influences des deux grands génies romantiques au caractère si différent que furent Chopin l’intimiste et Liszt l’extraverti au travers de cette virtus latine reliant habileté et transcendance, apanage du héros prométhéen qui vole le feu pour l’offrir à l’humanité ? La musique improvisée est fréquemment une entité de partage, le récital de soliste restant l’exception. C’est à l’occasion de ce moment privilégié que les rares élus, dont la relation à l’instrument sur lequel ils jouent est à chaque fois nouvelle, accèdent au statut de héros en valorisant énergie, action et savoir humain. De Jelly Roll Morton, autoproclamé « inventeur » du jazz à l’improvisation totale de l’ère post-bop, en passant par les pianistes de stride et Art Tatum, la représentation du romantisme revêt des aspects protéiformes allant de l’émancipation des aspects fonctionnels liés à la danse aux préoccupations programmatiques d’un Brad Mehldau se remémorant Schumann. / The aim of this thesis is to question the possible impact of romantic paradigms for soloist improviser pianists coming from the jazz scene. From the soloist virtuosity to the style and more generally to the romantic spirit, is it possible to find in their work a certain heritage, whether it is overtly admitted or not? However, 19th century classical music virtuosi and jazz pianists from the following century are so different that it seems natural to wonder whether the word ‘heritage’ is the proper one to use. Yet, the contribution of written classical music to improvised music pieces shouldn’t be overlooked, especially when examining thepianistic domain. Every improviser pianists have been faced with pieces from the classical, romantic or contemporary repertoire to some extent, at the very least during their piano studies which, for some of them, were extremely advanced. Through the Latin virtus connecting dexterity and transcendence – the prerogative of the Promethean hero stealing fire as a present for humanity - could it be possible to find in the playing of certain virtuosi the influence of the two great romantic geniuses, Chopin the intimist and Liszt the extrovert, whose characters were so different? Improvised music is frequently a moment of sharing (soloists’ recitals being the exception) and it is the moment when a few chosen ones can reach the status of heroes, emphasizing energy, action and human knowledge. From Jelly Roll Morton, self-proclaimed “inventor” of jazz music, the stride pianists and Art Tatum,to the complete improvisation of the post-bop era, romanticism is represented through many different protean aspects such as the emancipation of functional aspects connected to dance or again the programmatic concerns of a certain Brad Mehldau, reminiscing about Schumann.
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