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Importance d'un complément associant le fer et la vitamine E dans le traitement de l'anémie ferriprive chez de jeunes enfants brésiliens / Importance of a supplementation with iron associated to vitamin E in the treatment of the iron-deficiency anaemia in Brasilian infantsCidrão de Carvalho, Antonio Geraldo 20 April 2010 (has links)
Réalisé sur un effectif d'un peu plus de 300 enfants brésiliens de 6 à 30 mois de Recife, ce travail montre que l'anémie ferriprive évaluée à l'aide de trois variables biologiques, l'hémoglobinémie, la ferritinémie et le récepteur soluble de la transferrine, présente une prévalence élevée, proche de 60 % (Partie 1: étude transversale), qu'elle représente la cause de 2/3 des cas d'anémie et que la prévalence de l'anémie ferriprive diminue avec les trois compléments à base de sulfate ferreux administrés en 3 fois à la dose de 90 mg/semaine (Partie 2: étude longitudinale, randomisée, contrôlée, en double insu) ) sur une durée de 3 mois. Plus particulièrement, la Partie 2 a consisté dans la comparaison des effets sur l'anémie d'un complément « sulfate ferreux + vitamine E » (groupe VITE) à un complément « sulfate ferreux seul » (groupe contrôle) et un complément « sulfate ferreux + complément multivitaminique et minéral » avec les mêmes quantités de vitamine E que le complément précédant et dépourvu de vitamine C (groupe CMM). Il a été possible pour la première fois de montrer que l'hémoglobinémie et la ferritinémie sont favorablement affectées par le complément VITE et ceci d'autant plus que les enfants sont plus gravement anémiés. Ce résultat met donc en évidence un avantage certain au traitement associant la vitamine E et le sulfate ferreux, comparé aux deux autres traitements. L'option fer+vitamine E, par son rapport coût/efficacité meilleur que l'option fer+CMM, pourrait être d'une grande importance dans les futurs programmes de lutte contre l'anémie ferriprive. / Involving a little more than 300 Brasilian infants (6-30 months of age) from Recife, this study shows that iron-deficiency anaemia (IDA) when assessed by means of 3 biological variables: hemoglobinemia, ferritinemia and the soluble transferring receptor revealed a high prevalence, of about 60 % (Part 1: transversal study), accounting for 2/3 of anaemia, and that this prevalence was decreased by iron-based supplements administered three times a week (providing 90 mg/wk of Fe) for 3 months (Part 2: Longitudinal, randomized, controlled, double blind study). More specifically, Part 2 consisted in comparing the anaemia improvement effects of the following supplements: 'ferrous sulphate+vitamin E' (VITE), 'ferrous sulphate alone' (standard) and ,'ferrous sulphate+multivitamin and mineral supplement (CMM) with the same quantity of vitamin E than the previous one and ascorbate-free. We shows for the first time that hemoglobinemia and ferritinemia were more beneficially affected by the VITE supplement than by the other two ones, this effect being more pronounced in the more severely anemic infants. This illustrates that there is a great advantage to the treatment with Fe+ vitamin E as compared with the other two treatments. The choice of Fe+vitamin E, owing to the higher performance-cost ratio than Fe+CMM, might be particularly relevant in the future programs aiming to develop solutions in the fight against anaemia.
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Évaluation d'une intervention nutritionnelle visant à prévenir l'anémie ferriprive chez des adolescentes pensionnaires au BéninAlaofè, Halimatou 13 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2008-2009 / Des prélèvements sangums et de selles, un questionnaire sur la fréquence de consommation des aliments riches en fer et en vitamine C, un questionnaire général portant sur les aspects socio-économiques et sanitaires, ainsi que sur les connaissances nutritionnelles ont été administrés à 180 adolescentes béninoises âgées de 12 à 17 ans pensionnaires au lycée Toffa 1 er (n=80) et au CEG1 de Ouidah (n=100). La prévalence d'anémie, de carence en fer et d'anémie ferriprive était respectivement de 50,6, 31 , 7 et 23,9%. Les connaissances nutritionnelles et la consommation d'aliments riches en fer et en vitamine C étaient faibles. L'anémie ferriprive était plus élevée chez les adolescentes issues d'une famille >5. personnes et dont la mère occupait un travail manuel. Des 180 adolescentes sélectionnées précédemment, 34 filles du lycée Toffa 1er souffrant d'anémie ferriprive légère ont constitué le groupe d' intervention et ont été soumises à une intervention nutritionnelle comprenant 4 leçons d'éducation nutritionnelle et un menu riche en fer biodisponible à la cafétéria scolaire (apport médian cible de l , 90 mg) pendant 22 semaines, tandis que le groupe témoin a continué à s' alimenter de façon habituelle (n=34, CEG 1 de Ouidah). Des prélèvements sanguins et de selles, ainsi que des rappels de 48 heures ont été effectués en pré et en post-intervention. Le groupe témoin a bénéficié d'une formule sanguine après Il semaines afin d' éliminer les sujets souffrant d'anémie ferriprive modérée ou sévère. En post-intervention, le groupe d' intervention avait des apports plus élevés en fer et en vitamine C (P<0,05) et des meilleurs scores de connaissances nutritionnelles (P<O, OOl). Le taux d'hémoglobine et la ferritine sérique étaient significativement plus élevés dans le groupe d' intervention (122,5 vs. 113,1 g/L; P=0,0002; 31 , 7 vs. 18,8 Jlg/L; P=0,04) comparativement au groupe témoin, tandis que l'anémie ferriprive était plus faible (26,5 vs. 55,9%; P=0,04). Aucune différence significative n'a été observée pour les infections parasitaires entre les 2 groupes à la fin de l'étude. Ces résultats indiquent que l'anémie ferriprive représente un problème de santé publique chez les adolescentes étudiées et qu'une éducation nutritionnelle combinée à des modifications alimentaires visant à améliorer la teneur en fer absorbable peut réduire l'anémie ferriprive.
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Determinants of iron status and anemia, and the associations between iron status and divalent metals among children aged 3 to 19 years old from four First Nations communities in QuebecTahir, Emad 14 February 2021 (has links)
Contexte : L'anémie et la carence en fer sont fréquentes chez les enfants des Premières Nations et ont plusieurs effets néfastes sur la santé. Le fer est un métal divalent qui partage des voies d'absorption intestinale communes avec le cadmium (Cd), le cobalt (Co), le manganèse (Mn), le plomb (Pb) et le zinc (Zn) ; une déficience en fer augmente l'absorption de ces métaux ainsi que leur possible toxicité chez les humains. La présente étude examine la prévalence de l'anémie et la carence en fer, leurs déterminants ainsi que les associations entre la carence en fer et les concentrations sanguines de métaux divalents chez des jeunes des Premières Nations. Méthodologie : En 2015, l'étude pilote Jeunes Environnement et Santé (JES! - YEH!) a été menée chez des enfants et des adolescents (3 à 19 ans, n = 198) de quatre communautés de Premières Nations du Québec. Les concentrations d'hémoglobine, de ferritine sérique, et de métaux sanguins ainsi que de Mn dans les cheveux, de cotinine urinaire et de hs-CRP plasmatique ont été mesurées. Des mesures anthropométriques ont aussi été recueillies. Des déterminants (y compris la consommation d'aliments traditionnels et du marché) ont été évalués à l'aide d'un questionnaire administré par un assistant de recherche qui a ensuite servi pour le calcul des apports en nutriments. Une analyse descriptive a été réalisée et des modèles d'équations structurelles ont été utilisés pour tester les associations. RÉSULTATS : La prévalence respective de l'anémie et de la carence en fer était élevée (17.7% et 20.8% respectivement) dans la population d'étude. Les consommations de la viande traditionnelle, de fruits et de jus de fruits (naturel et en poudre) - par l'intermédiaire de leur association positive avec l'apport en vitamine C - étaient les variables alimentaires positivement associées à la ferritine sérique. Le sexe masculin était également associé à une ferritine sérique plus élevée. Le statut inflammatoire était inversement associé à l'hémoglobine, alors que la ferritine sérique était positivement associée à l'hémoglobine. Comme pour la ferritine, la consommation de fruits et de jus était positivement associée à l'hémoglobine via l'apport en vitamine C et la ferritine sérique, et ce, bien que la plupart des participants présentaient un apport suffisant en fer et en vitamine C. Les niveaux de Mn sanguin étaient significativement plus élevés que ceux des enfants des mêmes groupes d'âge rapportés dans l'enquête canadienne de mesures de santé. La ferritine sérique était inversement associée au Mn et au Co sanguins. Encore une fois, la consommation de fruits et de jus était inversement associée au Mn et au Co sanguins via l'apport en vitamine C et la ferritine sérique. Aucune association significative entre la ferritine sérique et d'autres métaux divalents n'a été observée. CONCLUSIONS : Nos résultats suggèrent que des interventions réduisant l'inflammation et favorisant des environnements alimentaires plus sains ainsi qu'une augmentation de la consommation de viande traditionnelle et d'aliments naturellement riches en vitamine C, qui est connue pour améliorer l'absorption du fer, pourraient contribuer à contrer l'anémie et la déficience en fer et à restaurer l'homéostasie du Mn et du Co dans l'organisme. Mots-clés: Anémie de l'enfance; carence en fer; Premières Nations; vitamine C; inflammation; manganèse; cobalt. / Context: In First Nations communities, anemia and iron deficiency (ID) are frequent pediatric conditions with diverse adverse health outcomes. Iron is a divalent metal that shares absorptive pathways with cadmium (Cd), cobalt (Co), manganese (Mn), lead (Pb) and zinc (Zn) in the gastrointestinal tract; ID upregulates their uptake and likely their toxicity in humans. The present study examines the prevalence of anemia, ID and their determinants as well as study associations between ID status and other divalent metals among First Nations youth. METHODS: The 2015, First Nation Youth Environment and Health (JES!-YEH!) pilot study was conducted among children and teenagers (3 to 19 y, n = 198) from four First Nations communities in Quebec. Blood, hair, urine samples and anthropometric measurements were collected. Hemoglobin, serum ferritin (SF), blood Cd, Pb, Mn, and Co, plasma Zn and hs-CRP, hair Mn and urinary cotinine levels were measured. Determinants (including traditional and market food consumption) were assessed using an interview-administered questionnaire, based on which nutritional intakes were calculated. Descriptive analyses were performed, and structural equation models were used to test associations. RESULTS: The prevalence of anemia and ID was elevated (17.7% and 20.8% respectively) in JES!-YEH! study participants. Traditional meats, fruit and fruit juice consumption (natural and powdered) - via their positive association with vitamin C intake - were the food variables positively associated with SF. Male sex was also associated with higher SF. The inflammatory status was associated with lower hemoglobin, while higher SF was in turn associated with higher hemoglobin. As for SF, fruit and juice consumption were positively associated with hemoglobin, via vitamin C intake and SF, and this although, most participants presented sufficient iron and vitamin C intakes. Blood Mn was significantly higher than in the Canadian Health Measures Survey of the same age groups, and SF was inversely associated with blood Co and Mn. Again, fruits and juice consumption were inversely associated with blood Mn via vitamin C intake and SF. No significant association between SF and other divalent metals was found. CONCLUSIONS: Our findings suggest that interventions fighting inflammation and fostering healthier food environments as well as higher consumption of traditional meats and foods naturally rich in vitamin C, which is known to enhance iron absorption, could decrease anemia and ID and ultimately, restore blood Mn and Co homeostasis. Key words: Childhood anemia; iron deficiency; First Nations; vitamin C; inflammation; manganese; cobalt.
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Impacts de la déficience maternelle modérée en fer sur le développement des fonctions auditives et le métabolisme des acides gras et eicosanoïdes de la progénitureJougleux, Jean-Luc 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2014-2015 / Cette étude a pour objectif de déterminer les impacts de la l’anémie ferriprive (AF) modérée durant la gestation et la lactation, sur les fonctions neurophysiologiques des voies auditives, ainsi que sur les fonctions métaboliques de la progéniture du cochon d’Inde (Cavia porcellus). Elle s’articule selon 2 volets d’études distincts (protocoles 1 et 2), basés tant sur la composition en fer des diètes, que sur la nature des acides gras (AG) qui les composent. Ainsi, les diètes du 1er protocole sont soit suffisantes en fer (SF : 144 mg / Kg), soit déficientes en ce dernier (DF : 11,7 mg / Kg), mais toutes deux exemptes d’AG polyinsaturés à longue chaîne (AGPI-LC) et présentant un ratio n-6:n-3 de 59:1. Dans le 2ème protocole, les diètes sont également SF (146 mg / Kg) ou DF (12,7 mg / Kg), mais intègrent des AGPI-LC et présentent un ratio n-6:n-3 de 11:1, afin de mimer un profil d’AG proche de celui de la diète nord-américaine. La terminologie « +AGPI » (SF+AGPI et DF+AGPI) reflétera cette diète. Les mères cobayes ont reçu leur alimentation respective durant les périodes d’habituation, reproduction, gestation et jusqu’au jour post-natal (JPN) 9. Les nouveau-nés ont été sevrés au JPN9 avec leur diète contrôle respective. Les potentiels évoqués auditifs du tronc cérébral (PEATC) et les prélèvements de tissus ont eu lieu au JPN24, moment où le statut hématologique des cobayes était restauré. Les PEATC des fratries DF ont présenté de profondes altérations auditives périphériques, caractérisées par une perte d’audition de type neurosensorielle (affectant particulièrement les basses fréquences), associée à un retard dans la vélocité de conduction du nerf auditif et à une sur-stimulation neurale (hyperacousie, chez les femelles uniquement). Parallèlement, l’expression cérébrale de la Δ6-désaturase, et les niveaux de cyclo-oxygénase II (COX II) et de prostaglandines (PG) étaient inchangés par rapport aux fratries SF. Au niveau central (Encephalum), une incorporation importante d’AG (essentiellement sous forme d’AGPI n-6) était caractérisée au sein des phospholipides (PL) des fratries DF. Chez ces derniers, une élévation marquée des AG totaux, saturés, monoinsaturés et AGPI n-6 plasmatiques était parallèlement caractérisée. Au sein du 2ème protocole, les fratries DF+AGPI et SF+AGPI ne présentaient pas de différence dans les temps de transmission périphérique (nerf auditif) et plus centrale (tronc cérébral), ainsi qu’au niveau de la synchronisation neurale. Malgré une similarité avec les fratries SF+AGPI dans l’acuité auditive, une forte proportion de perte d’audition neurosensorielle s’illustrait parmi le groupe DF+AGPI. Au sein de ce dernier, l’ARNm encéphalique de la Δ6-désaturase présentait une tendance à la diminution et seule la concentration en PGE2 était significativement réduite. Parallèlement, les AG des différents PL du cerveau apparaissaient faiblement affectés, alors que les concentrations érythrocytaires en AG totaux, AGS, AGPI-LC n-3 (dont l’ADH) étaient réduites. Les AG hépatiques ne subissaient aucun changement. En dépit de la réplétion en fer, ces études révèlent que la magnitude des effets de la DF gestationnelle sur les altérations neurophysiologiques et biochimiques chez la progéniture est étroitement liée au métabolisme lipidique. Les variations dans le profil en AGPI-LC des diètes DF peuvent induire des altérations particulièrement marquées au niveau des organes sensoriels périphériques chez la progéniture. Les mécanismes mis en jeu, ainsi que leurs incidences au niveau central restent à déterminer. / This research aims to determine the impacts of a moderate iron deficiency anæmia (IDA) during gestation and lactation on neurophysiological functions of the auditory pathways, as well as metabolic functions of the offspring in the guinea pig (Cavia porcellus). This thesis consists of 2 distinct studies (protocols 1 and 2), based on both the content of iron and the nature of the fatty acids (FA) in the diets. Thus, the diets of the 1st protocol are iron sufficient (IS: 144 mg / kg) or iron deficient (IDA: 11.7 mg / kg), but both are devoid of long chain polyunsaturated fatty acids (LC-PUFA) and have a ratio of n-6:n-3 equivalent to 59:1. In the 2nd protocol, diets are also IS (146 mg / kg) or IDA (12.7 mg / kg), but contain LC-PUFA and have a n-6:n-3 ratio of 11:1, in order to mimic a FA profile close from the one of the Northern-American diet. The « +PUFA » terminology (SF+PUFA and IDA+PUFA) will reflect this diet. Guinea pig dams received their respective diet during the periods of habituation, reproduction, gestation and until postnatal day (PNd) 9. Offspring were weaned at post-natal day (PNd) 9 with their respective control diet. Auditory brainstem response (ABR) and tissue samples took place at PNd24, a time point indicating when the hæmatological status of guinea pigs was restored. The ABR from IDA siblings showed profound peripheral auditory impairments, characterized by a sensorineural hearing loss type (particularly affecting the low frequencies), associated with a delay in the conduction velocity of the auditory nerve and increased neural stimulation (hyperacusis, in females only). Furthermore, brain expression of the Δ6-desaturase, and cyclooxygenase II (COX II) and prostaglandins (PG) levels were unchanged compared with siblings IS. At the central level (Encephalum), a significant FA incorporation (mainly in the form of n-6 PUFA) was characterized in phospholipids (PL) from IDA siblings. In the latter, a marked plasma elevation of total, saturated, monounsaturated FA and n-6 PUFA was characterized in parallel. In the second protocol, siblings IDA+PUFA and SF+PUFA showed no difference in peripheral (auditory nerve) and central (brainstem) transmission times, and in the neural synchronization. Despite a similarity with IS+PUFA siblings’ auditory acuity, a large proportion of sensorineural hearing loss was noted in the IDA+PUFA group. Within the latter, the brain Δ6-desaturase mRNA showed a trend to be decreased and only the PGE2 concentration was significantly reduced. Furthermore, FA from different brain PL appeared weakly affected, whereas concentrations of total FA, saturated FA (SFA), n-3 LC-PUFA (including docosahexænoic acid, DHA) in erythrocytes were reduced. Liver FA underwent no change. Despite iron repletion, these studies show that the magnitude in the impact of a gestational IDA on neurophysiological and biochemical alterations of offspring is closely related to their lipid metabolism. Changes in the offspring’s LC-PUFA profile following the gestational IDA diets may induce alterations particularly marked in their peripheral sensory organs. The mechanisms involved and their impact at the central level remain to be determined.
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Impact d'une intervention alimentaire sur le statut en fer d'un groupe d'orphelins et enfants vulnérables d'âge préscolaire du Burkina FasoSanou, Dia 13 April 2018 (has links)
Les interventions alimentaires présentent des potentialités pour augmenter les apports nutritionnels en fer, mais il existe peu de preuves sur leur efficacité à améliorer le statut en fer des enfants dans les pays en développement à cause des infections et des multicarences. Nous avons étudié l'impact d'une intervention alimentaire couplée à une amélioration des pratiques d'hygiène sur le statut en fer d'un groupe d'orphelins et enfants vulnérables âgés de 1 à 6 ans du Burkina Faso. La prévalence de l'anémie était de 60% et la presque totalité (93%) des 58 enfants examinés étaient carences en fer. L'anémie ferriprive affectait près de la moitié des enfants (45%), soit les trois quarts des cas d'anémie avant l'intervention. La prévalence du paludisme était relativement faible alors que les parasitoses intestinales affectaient plus des trois quarts des enfants. En plus des apports alimentaires inadéquats en fer, les prédicteurs les plus importants de l'anémie par carence en fer étaient la malnutrition protéino-énergétique et des facteurs liés à des pratiques d'hygiène inappropriées (infections et indices de morbidité). Notre intervention a consisté à augmenter les apports en fer absorbable et à changer les comportements des enfants et des nourrices en matière d'hygiène. L'amélioration de la qualité globale de l'alimentation s'est traduite par une réduction de la prévalence d'apports inadéquats en d'autres micronutriments essentiels, notamment les vitamines A, Bn et C. Parallèlement, des changements de comportements axés sur des bonnes pratiques d'hygiène ont réduit les risques d'infection, entraînant une diminution de la morbidité associée. L'ensemble de ces changements a permis une amélioration des indices taille/âge et poids/âge. L'augmentation moyenne du taux d'hémoglobine de 5 g/L a entraîné une diminution des prévalences de l'anémie et de l'anémie par carence en fer. Les taux de ferritine sérique ainsi que la proportion d'enfants ayant des réserves faibles en fer n'avaient pas significativement varié entre le début et la fin de l'intervention, possiblement à cause des infections qui ont pu influencer les valeurs de cet indicateur. Une telle intervention se présente donc comme une approche prometteuse pour réduire simultanément l'incidence de l'anémie par carence en fer, le retard de croissance et la morbidité globale.
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