Le concept d’urbanisme souterrain a été formulé par Édouard Utudjian en 1933. Cette étude en présente une actualisation dans le contexte québécois. En 2011, on constate un intérêt renouvelé pour développer, de façon planifiée et ordonnée, les espaces souterrains selon des perspectives d’aménagement urbain durable. Cette pratique favorise l’atteinte des objectifs gouvernementaux d’aménagement du territoire, relativement à la densification, à la mixité et à la gestion de l’urbanisation.Ce concept est redéfini en étudiant ses origines, son évolution historique et les enjeux actuels de gestion urbaine. Son application dans le contexte québécois s’effectue par la présentation de la législation foncière et aménagiste en lien avec le développement en souterrain et l’étude de cas de certaines stations du métro de Montréal. Il est important de spécifier que cette pratique ne vise pas à tout enfouir; l’identification des" usages humains " propices à l’enfouissement est effectuée.

Cette thèse désire ouvrir la porte vers un nouveau domaine sporadiquement utilisé par l'homme, soit l'espace souterrain. Tantôt appelé urbanisme souterrain (sous les villes) et aménagement du sous-sol (ensemble du territoire), l'homme s'intéresse désormais à ce qui se trouve sous ses pieds dans une optique différente de l'activité minière. Appliqué au territoire à la fois urbain et rural de la Communauté Urbaine de Québec, nous présentons un inventaire de même qu'une méthodologie pour établir le potentiel de développement en souterrain; ce potentiel s'exprime en deux tranches superposées l'une pour les aménagements dits enterrés et qui se logent près de la surface et l'autre située au-dessous concernant les installations excavées en tunnel. Appuyée de commentaires et de nombreux exemples pris un peu partout à travers le monde, cette thèse illustre véritablement la faisabilité géotechnique d'installations très diversifiées. Des considérations de nature pluridisciplinaire font également partie de cet ouvrage notamment en matière d'environnement, d'énergie, de climat, d'économie, de psychologie et de problèmes juridiques. Tous ces aspects sont abordés afin de conduire à une meilleure compréhension des problèmes auxquels nous faisons déjà face aujourd'hui et qui s'accentueront davantage dans l'avenir en matière d'aménagements souterrains. / This thesis opens a door toward a new and vast underutilized space that is most needed in our limited world-underground space. Underground space planning is indeed of new interest to urban man but also to all categories of planners preoccupied with environmental protection and the safeguard of open space such as rural areas, forests and natural and recreational parks. Applied to the Urban Community of Québec, an inventory as well as a methodology are provided, establishing the effective geotechnical potential of the rocks and soils of this area as regards underground construction. This potential is expressed by means of two maps of superimposed slices of the subsurface: deep space (which deals with excavated rock chambers or tunnels) and near-surface (which deals with unconsolidated sediments and earth-sheltered structures). Comments and examples from all over the world are also presented to document the subject. Complementary discussions are provided for themes such as environment, energy requirements, climate, economics, psychology and law. All these aspects are analysed and synthesized in a pluridisciplinal approach to the underground as a new area of concern in planning.