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Le Service des arts cambodgiens mis en place par George Groslier : genèse, histoire et postérité (1917-1945) / The "Service des arts cambodgiens" organised by George Groslier : origin, history and posterity (1917-1945)Abbe, Gabrielle 23 March 2018 (has links)
Lorsqu'en 1917 le peintre George Groslier (1887·1945) répond au souhait des autorités coloniales de créer à Phnom Penh une école d'art, il propose un vaste programme de«rénovation des arts cambodgiens». S'il définit ceux-ci comme étant «universels», pratiqués par tous, du paysan à l'artiste du Palais, les arts qu'il entend « rénover» sont pourtant ceux qui de tout temps, ont été l'apanage du Palais. Le «Service des arts cambodgiens» qu'il dirige dès 1919 conserve, reformule et exalte un art d’origine palatiale qu'aucune disposition idéologique ne le destinait à promouvoir. Cette étude s'attache à comprendre les modalités de la reprise d'une prérogative royale au profit de l'entreprise coloniale française et entend démontrer que si l'entreprise de Groslier semble marquée de l'empreinte de sa «doctrine», elle s'insère dans faisceau d'initiatives françaises et cambodgiennes qui invitent à relativiser sa singularité. L'étude de l'histoire du Service des arts, observatoire de l'action coloniale de la France au Cambodge, révèle la place centrale du patrimoine khmer dans les relations entre l'administration coloniale et les élites cambodgiennes, avant comme après l'indépendance. Dans la définition qu'en donne Groslier convergent le système de légitimation de l'aristocratie fondé sur le retour à l'âge d'or angkorien, et la mission civilisatrice française qui se vit en protecteur d'un peuple khmer déchu depuis la fin d'Angkor. Cette convergence empiriquement saisie par le premier administrateur colonial né au Cambodge éclaire en grande partie la portée de son action culturelle et sa postérité. / When in 1917 the painter George Groslier (1887-1945) responds to the wish of the colonial authorities to create a school of art in Phnom Penh, he proposes a vast program of ''restoration of the Cambodian arts". If he defines those as “universal”, being practised by all, from the peasant to the artist of the Palace, the arts he intends to "renovate" are however those that have always been the prerogative of the Palace. The "Service des arts cambodgiens" that he directs by 1919 preserves, reformulates and exalts an art of palatial origin that no ideological provision intended him to promote. This study attempts to understand the terms of the resumption of a royal prerogative to the benefit of the French colonial initiative and intends to demonstrate that if Groslier's action seems marked with the imprint of his “doctrine”, it is part of a set of initiatives both French and Cambodian that invite us to relativize its singularity. The study of the history of the Service des arts, observatory of the colonial action of France in Cambodia, reveals the central place of the Khmer heritage in the relations between the colonial administration and the Cambodian elites, before as well as after independence. In Groslier’s definition, the system of legitimation of the aristocracy based on the return of the Angkorian golden age converges with the French civilizing mission, which lives as a protector of Khmer people, fading away since the fall of Angkor. This convergence, empirically seized by the first colonial administrator born in Cambodia mainly clarifies the scope of its cultural action and its posterity.
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"C'est bien comme cela que l'on s'imagine un beau monument de l'Orient" : Louis Delaporte et l'art khmer (1866-1924) / “This is exactly how one imagine a beautiful oriental monument” : Louis Delaporte and khmer art (1866-1924)Philippe, Julie 13 March 2015 (has links)
Louis Delaporte est un personnage méconnu de l’histoire de l’étude de l’art khmer en France. Il a cependant occupé, entre sa première mission aux ruines khmères, en 1873, et sa démission du Musée indochinois du Trocadéro, en 1924, une place centrale dans l’archéologie de l’Asie du Sud-Est. Cette thèse fournit un premier éclairage sur le travail entrepris par Delaporte pour faire connaître l’art khmer, et constituer une collection d’œuvres devant servir de base pour son étude. Des sources inédites (correspondance familiale, documents de travail conservés par la famille Delaporte et le musée Guimet) permettent de retracer le parcours professionnel de Louis Delaporte, de sa première visite sur le site d’Angkor, en 1866, au développement du Musée indochinois du Trocadéro, entre 1884 et 1924. Si la concentration du travail de Delaporte autour de l’art khmer est fortuite (sa première mission aux ruines khmères a ainsi été conçue comme l’étape initiale d’un voyage plus large d’exploration du Tonkin), il développe cependant dès son retour en France une stratégie réfléchie pour assurer aux œuvres rapportées de son séjour une place de choix sur la scène scientifique française. Grâce à la création d’un très vaste réseau, dans l’administration aussi bien que dans les milieux scientifiques, Louis Delaporte devient ainsi, dès les années 1880, un personnage incontournable dans l’étude des monuments khmers. Faute des connaissances nécessaires, il ne réussira cependant jamais à s’imposer comme le fer de lance de l’archéologie khmère, et se concentrera plutôt sur le développement d’une collection destinée à devenir, en France, indispensable à qui s’intéresse à l’archéologie khmère. / Louis Delaporte is an underrated character in the history of the study of Khmer art in France. Between his first travel to the Khmer ruins, in 1873, and his resignation from the Musée indochinois du Trocadéro, in 1924, he held, however, a central position in the archeology of Southeast Asia. This thesis provides a first insight into the work undertaken by Delaporte to make Khmer art renowned, and provide a collection of art works meant to be the basis of its study. Unpublished sources (family letters, working papers kept by the Delaporte family and the musée Guimet) help relate Louis Delaporte’s career, from his first visit to Angkor, in 1866, to the development of the Musée indochinois du Trocadéro, between 1884 and 1924. If the focus of Delaporte’s work on Khmer art is born of fortuitous circumstances (his first travel to the Khmer ruins was designed to be the inital step of a broader exploration trip to Tonkin), he however developed a conscious strategy to ensure the works of art he brought back became prominent in French scientific circles. Thanks to the creation of a vast network, in the administration as well as in scientific circles, Louis Delaporte became, in the 1880s, a key character in the study of Khmer monuments. Due to his lack of knowledge, however, Delaporte never succeded in becoming the spearhead of Khmer archeology, and focused instead more on the development of a collection designed to become, in France, essential to whoever had an interest in Khmer archeology.
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