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L'implication des enfants et des jeunes gens dans la sorcellerie à travers les traités, les procès et les documents officiels : Navarre et Pays Basque espagnols, XVIe siècle et début du XVIIe siècle / The involvement of children and young people in witchcraft as depicted in minutes of trials and treatises : in the Basque-Navarre regions at the end of the 15th century and beginning of the 17th centuryBiegun, Clarisse 14 March 2014 (has links)
Mon travail de doctorat porte sur l’implication des enfants et des jeunes gens dans les phénomènes de sorcellerie qui se sont déroulés au Pays Basque de la fin du XVe siècle au début du XVIIe siècle. Mon corpus d'analyse comporte des traités de l'époque, des minutes de procès inquisitoriaux, ainsi que des documents officiels provenant des autorités. A travers l'examen en archives des différentes pièces, j'ai cherché à savoir qui étaient ces enfants et ces jeunes gens, à connaître leur âge, leur condition sociale et leur profil psychologique. D'autres questions ont surgi au cours de ma recherche : combien y a-t-il eu d'enfants concernés en fonction des années et du contexte socio-économique ? Quelle a été la place des rêves et de l’imagination dans ces phénomènes de sorcellerie ? Quelles ont été les répercussions des procès sur l'ensemble de la société ? J'ai pu mettre au jour le rôle joué par ces enfants et ces jeunes gens dans la progression, la propagation, l’expression et la matérialisation des actes tenant à la sorcellerie. Dans un deuxième temps, je me suis intéressée plus particulièrement à un évènement majeur de cette histoire : la chasse aux sorcières de Zugarramurdi qui a conduit à l’autodafé de Logroño en 1610. Je tente grâce aux documents d’époque, qu’il s’agisse de procès, de traités, de documents officiels en tous genres, de faire surgir un profil type de ces enfants et de ces jeunes gens et de proposer des faits une interprétation globale. Mon hypothèse de départ est que certains ont revêtu un habit de victime, d’autres de bourreau, et certains des deux à la fois dans un jeu subtil. J’essaie également de déterminer quelle fut la réaction et la réponse des autorités, des élites et du peuple face à cette dynamique de peur du diable et de châtiment alimentée en grande partie par les enfants eux-mêmes. Enfin, je m’emploie à déterminer la spécificité de la Péninsule Ibérique en matière de sorcellerie et à montrer que l’autodafé de Logroño de 1610 a marqué une évolution décisive dans la prise en compte de ces phénomènes de sorcellerie — notamment à travers l'écriture de traités sur la question novateurs —, ce qui signale un changement des mentalités de l’époque. / My PHD thesis tackles children’s and young people’s involvement in the witchcraft phenomena which happened in the Basque Country at the end of the 15th Century and at the beginning of the 17th century. My corpus of analysis is composed of treatises written at that time, of minutes from inquisitorial trials, as well as of official documents issued by authorities. By examining the different texts in the archives, I endeavoured to find out who these children and young people were, their age, their social statuses and their psychological profiles. More questions arose during my research: how many children were involved depending on the years and on the socio-economical context? What part did dreams and imagination play in those witchcraft phenomena? What were the repercussions of the trials for the whole society? I managed to bring to light the role played by these children and these young people in the progression, the spreading, the expression and the materialization of the acts relating to witchcraft. Secondly, I particularly turned my attention to a major event of this period that is Zugarramurdi witch hunt, which led to Logroño auto-da-fé in 1610. Thanks to the documents written at that period – trial minutes, treatises, and various official documents alike – I tried to discover the typical profile of those children and those young people and to suggest a global interpretation for the facts. My premise is that some of the children and young people played the part of victims, others of torturers, and some of both in a subtle way. I also attempted to establish what were the responses and reaction of the authorities, the elite and the people in that climate of Fear of the Devil and that of Punishment, a fear which was mainly fed by children themselves. Finally, I applied myself to determining the specificity of the Iberian Peninsula in terms of witchcraft and to showing that the Logroño auto-da-fé of 1610 marked a decisive evolution in the way people perceived those phenomena of witchcraft, which can be notably noticed in the innovative treatises that were written after that date. This new vision indicates a change in mentalities at that period.
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De quelques livres brûlés : la représentation d'autodafés de livres au Siècle des LumièresLeduc, Diane 08 1900 (has links)
Ce mémoire étudie les autodafés de livres représentés dans trois textes français de la seconde moitié du XVIIIe siècle : l’article « Bibliomanie » (1752) de l’Encyclopédie, écrit par Jean le Rond D’Alembert, le roman l’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fut jamais (1770) de Louis Sébastien Mercier et la comédie le Bureau d’esprit (1776-1777) de Jean-Jacques Rutlidge. Il révèle, chez ces auteurs, une critique du livre qui paradoxalement s’accompagne de sa défense.
Le premier chapitre décrit succinctement la croissance de l’imprimé en France, à l’époque, l’évolution des goûts en matière de lecture, et un imaginaire du livre dans lequel entrent une impression d’envahissement et une grande admiration pour l’écrit. Les trois chapitres subséquents suivent l’ordre chronologique de parution des textes retenus et analysent les scènes de livres brûlés qu’ils contiennent. D’Alembert et Mercier, non sans réserves, aimeraient jeter au feu la majorité des livres qui les entourent. Rutlidge constitue un cas particulier : l’autodafé vise un ouvrage précis, soit une traduction française de Shakespeare.
Le mémoire, en conclusion, évoque quatre textes plus récents où sont rapportés des autodafés de livres : le poème « À qui la faute ? » de Victor Hugo, le roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la pièce les Combustibles d’Amélie Nothomb et le roman les Corpuscules de Krause de Sandra Gordon. Reprenant des idées présentes chez D’Alembert, Mercier et Rutlidge, ces œuvres illustrent leur richesse. / This thesis studies the burning of books as depicted in three French texts from the second half of the 18th century : the article “ Bibliomanie ” (1752) from the Encyclopédie, written by Jean le Rond D’Alembert, the novel l’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fut jamais (1770) by Louis Sébastien Mercier, and the comedy le Bureau d’esprit by Jean-Jacques Rutlidge (1776-1777). These authors criticize books, but paradoxically defend their value.
The first chapter is a succinct description of the growth of printed matter in France and of the changing tastes in reading. There is then a sense of being overwhelmed by the sheer volume of material, but at the same time a real admiration for writing itself. The next three chapters discuss the texts in chronological order, paying particular attention to the passages where books are burned. D’Alembert and Mercier, with some ambivalence, would like to commit to the flames most of the books which surround them. Rutlidge shows the ritual sacrifice of one work, a contemporary French translation of Shakespeare.
In conclusion this thesis briefly considers four more recent texts dealing with the destruction of books : the poem “ À qui la faute ? ” by Victor Hugo, the novel Fahrenheit 451 by Ray Bradbury, the play les Combustibles by Amélie Nothomb, and the novel les Corpuscules de Krause by Sandra Gordon. These works develop ideas seen in D’Alembert, Mercier and Rutlidge, showing their worthiness.
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De quelques livres brûlés : la représentation d'autodafés de livres au Siècle des LumièresLeduc, Diane 08 1900 (has links)
Ce mémoire étudie les autodafés de livres représentés dans trois textes français de la seconde moitié du XVIIIe siècle : l’article « Bibliomanie » (1752) de l’Encyclopédie, écrit par Jean le Rond D’Alembert, le roman l’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fut jamais (1770) de Louis Sébastien Mercier et la comédie le Bureau d’esprit (1776-1777) de Jean-Jacques Rutlidge. Il révèle, chez ces auteurs, une critique du livre qui paradoxalement s’accompagne de sa défense.
Le premier chapitre décrit succinctement la croissance de l’imprimé en France, à l’époque, l’évolution des goûts en matière de lecture, et un imaginaire du livre dans lequel entrent une impression d’envahissement et une grande admiration pour l’écrit. Les trois chapitres subséquents suivent l’ordre chronologique de parution des textes retenus et analysent les scènes de livres brûlés qu’ils contiennent. D’Alembert et Mercier, non sans réserves, aimeraient jeter au feu la majorité des livres qui les entourent. Rutlidge constitue un cas particulier : l’autodafé vise un ouvrage précis, soit une traduction française de Shakespeare.
Le mémoire, en conclusion, évoque quatre textes plus récents où sont rapportés des autodafés de livres : le poème « À qui la faute ? » de Victor Hugo, le roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la pièce les Combustibles d’Amélie Nothomb et le roman les Corpuscules de Krause de Sandra Gordon. Reprenant des idées présentes chez D’Alembert, Mercier et Rutlidge, ces œuvres illustrent leur richesse. / This thesis studies the burning of books as depicted in three French texts from the second half of the 18th century : the article “ Bibliomanie ” (1752) from the Encyclopédie, written by Jean le Rond D’Alembert, the novel l’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fut jamais (1770) by Louis Sébastien Mercier, and the comedy le Bureau d’esprit by Jean-Jacques Rutlidge (1776-1777). These authors criticize books, but paradoxically defend their value.
The first chapter is a succinct description of the growth of printed matter in France and of the changing tastes in reading. There is then a sense of being overwhelmed by the sheer volume of material, but at the same time a real admiration for writing itself. The next three chapters discuss the texts in chronological order, paying particular attention to the passages where books are burned. D’Alembert and Mercier, with some ambivalence, would like to commit to the flames most of the books which surround them. Rutlidge shows the ritual sacrifice of one work, a contemporary French translation of Shakespeare.
In conclusion this thesis briefly considers four more recent texts dealing with the destruction of books : the poem “ À qui la faute ? ” by Victor Hugo, the novel Fahrenheit 451 by Ray Bradbury, the play les Combustibles by Amélie Nothomb, and the novel les Corpuscules de Krause by Sandra Gordon. These works develop ideas seen in D’Alembert, Mercier and Rutlidge, showing their worthiness.
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