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La distinction des avantages matrimoniaux et des donations entre époux : Essai sur une fiction disqualificative / Distinction between matrimonial benefits and gifts between spousesGuiguet-Schielé, Quentin 14 November 2013 (has links)
La relation juridique fondamentale qu’entretiennent les avantages matrimoniaux et les donations entre époux est souvent résumée à l’aune de l’article 1527 du Code civil selon lequel les avantages matrimoniaux ne sont pas considérés comme des donations. L’ambition est de comprendre la nature et le fonctionnement de cette distinction fondamentale. Cette entreprise nécessite dans un premier temps d’éprouver la réalité de la disqualification légale selon laquelle les avantages matrimoniaux sont exclus des donations entre époux. L’étude du domaine et des critères de la distinction du titre gratuit et du titre onéreux démontre que l’avantage matrimonial est apte à s’inscrire dans une dimension gratuite. L’analyse des données catégoriques de l’acte libéral met en exergue l’aptitude de l’avantage matrimonial à consister en un déséquilibre économique consenti dans une intention libérale. Dès lors, la distinction ne peut qu’être fictive : l’existence d’une fiction disqualificative est ainsi révélée. Dans un second temps, la fiction disqualificative permet à l’avantage matrimonial de se présenter comme une voie concurrente à la libéralité pour la gratification du conjoint. Son efficacité doit être préservée, car elle procède d’une volonté législative qui remonte au Code Napoléon. Le domaine de la fiction doit donc être compris, ce qui nécessite une définition de la notion d’avantage matrimonial, désormais perçue comme utilitaire. Les effets de la fiction disqualificative doivent ensuite être organisés, car si l’objectif est la soustraction des dispositions du régime matrimonial aux règles contraignantes des libéralités conjugales, des tempéraments sont rendus nécessaires par la préservation de l’ordre public et des bonnes mœurs, dont le respect de la réserve héréditaire et la sanction de l’indignité successorale. La nature fictive de la distinction des avantages matrimoniaux et des donations entre époux révèle une utilité indéniable ; elle ne doit pas être anéantie mais renforcée, conformément aux vœux du législateur et aux intérêts des époux. / This study aims to understand the nature and function of the distinction between matrimonial benefits and gifts between spouses that is contained in article 1527 of the Civil Code. First, it is necessary to challenge the reality of the legal disqualification according to which matrimonial benefits are excluded from gifts between spouses. A study of this field, and of the criteria of the free of charge distinction demonstrates that matrimonial benefits can fall within a gratuitous scope. An analysis of the categorical data of the liberal act and it’s the effects on matrimonial benefits, demonstrates that matrimonial benefits can consist of an economically unbalanced consensus albeit agreed with liberal intention. Therefore, the distinction must be false, proving that the disqualification does not, in fact exist. Second, the effectiveness of this false distinction allows matrimonial benefits to be presented in competition with gifts for the benefit of the spouse. Its effectiveness must be protected because it was devised by a legislature that holds to the ideals of the Napoleonic Code. The nature of the fiction, which requires ‘matrimonial benefit’ to be defined, must thus be understood as practical. Its effects must be categorised because its objective is the dismantling of the matrimonial system and a move towards rules restricting matrimonial gifts, temperaments are necessary for the maintenance of public order and morals, including the heritage reserve and successional indignity. The false distinction between matrimonial benefits and gifts between spouses must not lead to its abolition, but rather should be strengthened according to the desire of the legislature and in the best interests of the spouses that it serves.
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Le conjoint survivant face aux enfants du de cujus / The surviving spouse in front of children of deceasedMeunier-Mollaret, Marine 05 February 2014 (has links)
La loi du 3 décembre 2001 a, incontestablement, réalisé une avancée majeure dans la protection du conjoint survivant en lui reconnaissant une vocation ab intestat en propriété et en lui permettant, le restant de sa vie, de se maintenir dans le logement conjugal. Néanmoins, cette protection se révèle insuffisante pour celui auquel la loi ferme l’option pour l’usufruit légal : le survivant laissé en la présence d’au moins un enfant issu d’une précédente union. L’introduction de cette distinction à l’article 757du Code civil ne permet pas, en effet, de garantir aux veuves et veufs, issus en particulier de familles recomposées, le maintien de leurs conditions d’existence antérieures, ce, d’autant plus que le droit viager au logement ne peut passe cumuler avec le quart légal en propriété. D’où la nécessité pour le futur défunt d’anticiper les conséquences de sa disparition. Le droit patrimonial de la famille offre, à cet égard, toute une panoplie d’instruments juridiques que le législateur du 23 juin 2006 est venu étoffer, notamment par les nouvelles libéralités-partages et les libéralités graduelles et résiduelles. Toutefois, il sera fait appel aux outils les plus classiques issus, pour les uns, du droit des régimes matrimoniaux avec les avantages matrimoniaux, pour les autres, du droit des libéralités avec l’institution contractuelle entre époux. La voie matrimoniale devant, autant que faire se peut, constituer l’essentiel de la protection du conjoint survivant. Enfin, il sera de bonne pratique de compléter ces mesures de prévoyance conjugale par le recours à l’assurance-vie et à la société civile de gestion de portefeuille de valeurs mobilières. / The law dated December 3rd, 2001 realized, undoubtedly, a major step forward in the protection of the surviving spouse since it recognizes for him a legal vocation in property and it allows himself, the rest of his life, to remain in the matrimonial home. Nevertheless, this protection turns out to be insufficient for the one to which the law closes the option for the legal usufruct : the survivor left with at least one child stemming from a previous union. The introduction of this distinction in the article757 of the civil Code does not, indeed, allow to guarantee for the widows and widowers, stemming in particular from blended families, the preservation of their previous conditions of existence, it, especially as the right life annuity in the accommodation cannot accrue with the legal quarter in property. Where from thenecessity for the future deceased to anticipate the consequences of his disappearance. The property right of the family offers, in this respect, a whole outfit of legal instruments which the legislator of June 23rd, 2006 came to enrich, in particular by new liberalities-divisions and the gradual (and residual) liberalities. However, it will be called on to the most classic stemming tools, for some, of the right of the matrimonial systems with the marital advantages, for the others, the right of the liberalities with the contractual institution between spouses. The marital way in front of, as far as possible, to constitute the main part of the protection of the survivor. Finally, it will be considered as good practice to complete these measures of conjugal foresight by the life insurance and the civil society of management of portfolio of securities.
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