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Induction, the art of discovery

Schaefer-Lamontagne, Mary 03 December 2024 (has links)
L'induction ou le passage du connu à l'inconnu, c'est-à-dire, de l'appréhension du particulier à la connaissance de l'universel, sert de fondement à tout acte rationnel. Puisque toute connaissance directe vient des sens, aller au-delà de l'expérience personnelle et en tirer des conclusions valides demande une justification. L'induction joue ce rôle. Elle sert de pont entre l'évidence qui vient des sens et les conclusions qui en découlent; elle est donc la clef de la connaissance universelle. C'est Aristote, le premier, qui a reconnu l'importance de ce qu'il appelle l'épagoge. Il fait la distinction entre les différents rôles que joue l'induction et, dans l'Organon, lui accorde comme outil logique une valeur égale à celle de la déduction syllogistique. Convaincu lui aussi du rôle primordial que doit jouer l'induction comme fondement de l'empirisme et en réaction à la tendance scolastique de privilégier la logique abstraite, Bacon élabore une méthode scientifique basée sur l'observation et l'interprétation du monde naturel. Mais la validité de l'induction est mise en question par Hume qui, devant l'impossibilité de trouver un principe inductif pour justifier l'inférence non-démonstrative, met en doute tout rationalisme. La critique de Hume reste toujours pertinente; ou bien on établit un principe fondamental qui permet de généraliser avec certitude, ou bien toute universalisation n'est qu'acte de foi et seule l'inférence syllogistique valide mène à la connaissance. Quoique plusieurs solutions au problème de la justification de l'induction ont été proposées, aucune d'entre elles ne fait l'unanimité. Les uns invoquent des présuppositions ou des arguments a priori pour légitimer la démarche inductive. Par exemple, Bertrand Russell accepte l'induction comme un élément essentiel de l'appareil conceptuel, se fiant, comme Kant et Mill avant lui, à des principes synthétiques que tous doivent reconnaître de façon intuitive. D'autres philosophes cherchent à justifier l'emploi de l'induction par des arguments a posteriori tandis que Peirce et Reichenbach poursuivent un raisonnement pragmatique et font appel à la nature particulière et les qualités 'asymptotiques' de l'induction qui lui permettent, à la longue, d'approcher la vérité sinon de l'atteindre. Wittgenstein qualifie de faux problème le dilemme de Hume; Black, à son tour, et avec beaucoup d'ingénuité, cherche à effacer la circularité qui, dit-il, hante le problème. Enfin Popper rejette de façon catégorique l'induction, de même que toute croyance en la régularité ou l'uniformité de la nature. Toute prédiction n'est qu'hypothèse, affirme-t-il, hypothèse d'ailleurs impossible à confirmer mais qui, une fois corroborée de manière suffisante, permet d'approcher la vérité ultime, elle-même impossible à certifier. La démarche critique négative qu'il propose sert de logique de la découverte scientifique. En conclusion, après avoir tracé les grandes lignes du développement historique de la réduction de la notion de l'induction et examiné grossomodo différentes réponses au problème de Hume, je propose de restaurer à l'épagoge son rôle unique et originel.

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