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Les réactions comportementales et affectives d'enfants victimes d'abus sexuels : rôle des stratégies d'adaptation et du soutien social

Tremblay, Caroline 03 March 2021 (has links)
Au cours des vingt dernières années, il y a eu une prolifération de travaux empiriques portant sur les conséquences à court terme des abus sexuels commis à l'endroit des enfants. Les données d'incidence et de prévalence indiquent qu’un nombre important d'individus sont victimes de violence sexuelle chaque année ou qu'ils ont été confrontés à une situation abusive au cours de leur développement. Par exemple, Wiese et Daro (1995) indiquent que plus de 114 000 cas d'abus sexuels ont été rapportés aux services de protection. Wright, Boucher, Frappier, Lebeau et Sabourin (1997) révèlent un taux de 0,87 de cas d’allégations sexuelles retenus par les autorités par 1000 enfants pour l'année 1995-1996. En ce qui concerne les données de prévalence, les chercheurs indiquent qu’environ une femme sur quatre (22,3%) aurait été abusée sexuellement dans son enfance, alors qu’un homme sur dix (8,5%) aurait vécu un abus sexuel (Gorey & Leslie, 1997). Les études portant sur les conséquences à court terme chez les populations infantiles montrent qu’il existe une variété d'effets reliés aux abus sexuels. Les auteurs rapportent des difficultés comportementales(problèmes d'agressivité, comportements sexualisés), affectives (dépression, faible estime de soi) et relationnelles (isolement social, difficultés dans le cadre scolaire). Kendalf-Tackett, Williams et Finkelhor (1993) résument les principaux résultats des études empiriques en mentionnant que les jeunes victimes exhibent et rapportent plus de difficultés d'intemalisation et d'extemalisation que leurs pairs non victimisés, et que les symptômes de stress post-traumatique et les comportements sexualisés non appropriés en fonction de l'âge et du niveau de développement sont particulièrement importants chez les enfants abusés sexuellement. Afin d'expliquer la variabilité des difficultés d'adaptation notées chez les victimes, les chercheurs se sont d’abord intéressés aux caractéristiques des situations abusives. Bien que certaines études révèlent que le type d'actes abusifs, l'utilisation de la force ou de la coercition au moment de l’abus, la durée de la situation abusive et l’identité de l'agresseur semblent avoir un impact sur l'adaptation des enfants, les résultats quant à l’influence des ces variables demeurent mitigés. Les travaux plus récents ont donc tenté de considérer des facteurs propres à l’enfant et à son environnement familial pour mieux comprendre l’adaptation des victimes. Les stratégies d’adaptation employées par les enfants pour face à des difficultés et le soutien social perçu de la part de l’entourage se sont avérés des facteurs particulièrement intéressants à analyser La présente recherche doctorale s'inscrit dans ce nouveau courant de recherche et vise à évaluer l'adaptation des enfants en fonction des caractéristiques de l'abus, des stratégies d'adaptation et du soutien social. Les modèles théoriques reliés au stress et à l'adaptation, de même que les concepts associés à ces théories, constituent la trame de fond de la recherche doctorale. Les résultats de l’étude ont été divisés en deux articles empiriques poursuivant des objectifs distincts. Le premier article analyse les conséquences des abus sexuels selon la théorie du stress post-traumatique révisée par Wolfè et ses collègues. Selon cette conception théorique, les symptômes de stress post-traumatique se divisent en deux types, soit le type I ((^expérimentation du traumatisme, comportement d'évitement et hyperstimulation), et le type II(dépression, dissociation, agressivité et stratégies d'évitement). Afin d'évaluer la présence de symptômes de stress post-traumatique chez les victimes d’abus sexuels, un groupe de 50 enfants abusés sexuellement est comparé à un premier groupe de 50 enfants confrontés à un autre stress (intervention orthopédique).L'inclusion de ce groupe de comparaison constitue un apport au domaine d'étude et permet d’identifier les différences et les similitudes entre des enfants confrontés à un stress majeur. Un deuxième groupe de 50enfants provenant de la population générale est aussi inclus dans l'étude permettant de mieux qualifier l'adaptation des enfants abusés et des enfants blessés physiquement. L’adaptation des enfants est évaluée à deux reprises, soit peu de temps après le dévoilement et six mois plus tard. Les résultats indiquent que les enfants abusés exhibent plus de symptômes de stress post-traumatique de type I et de type II, et ce, aux deux temps de mesure. Certaines difficultés semblent s'atténuer entre les deux évaluations, bien que les problèmes d’adaptation soient encore importants pour les victimes au temps 2 Le deuxième article empirique a comme objectif principal d'évaluer le rôle des stratégies d'adaptation et du soutien social dans l'adaptation des enfants abusés. Un modèle de médiation a été proposé où l'effet des caractéristiques de l’abus est modulé par les stratégies que les enfants emploient face à des difficultés quotidiennes et par le soutien social général qu'ils perçoivent de la part des parents et des pairs. Les résultats révèlent une relation directe entre l’utilisation de stratégies d'évitement et la présence de soutien social de la part des parents et les problèmes d'intemalisation, d'extemalisation et le sentiment de valeur globale plutôt qu'un lien de médiation. Parmi les caractéristiques de la situation abusive, seule l'identité de l’agresseur est directement reliée aux difficultés intemalisées des enfants, celle-ci étant plus importantes si l'agresseur est une personne proche de la victime (père ou beau-père)

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