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Enfants des rues impasses familiales et précarité psychique : étude clinique menée au Gabon / Street children, family impasse and psychic precarity : a clinical study conducted in GabonIgnoumba, Stella 06 December 2016 (has links)
La pauvreté est souvent mise en exergue pour expliquer la présence des enfants dans les rues des pays pauvres. Cependant, le problème est plus complexe. En effet, certains enfants, bien qu’ayant la possibilité de vivre à l’abri du besoin préfèrent vivre dans la rue malgré l’hostilité de ce milieu. Aussi, de par la dimension culturelle, leur présence dans la rue semble incohérente en Afrique subsaharienne, car l’enfant « seul » n’existe pas, ce dernier appartient au groupe et non à ses seuls géniteurs.Comment alors expliquer cette présence ? Face à ce problème nous avons avancé les hypothèses suivantes :1) « L’enfant de la rue » serait dans la rue à cause d’une situation d’impasse familiale. 2) « L’enfant de la rue » adopterait des conduites paradoxales, qui atteignent ses enveloppes corporelles, pour survivre dans le milieu hostile de la rue. Notre investigation s’est déroulée au Gabon en deux temps. La première fait partie d’une plus large étude (UNICEF), nous avons administré 300 questionnaires auprès des enfants et rencontré 9 familles. Lors de la seconde, nous avons mené des entretiens et observations auprès de 25 enfants.L’analyse s’est effectuée en deux temps :- Premièrement nous avons décrit ces phénomènes, dressé un portrait de ces enfants, et établi leurs profils ainsi ceux de leur famille, avec l’aide d’une analyse de contenus (logiciel Nvivo).- Deuxièmement, nous avons montré à partir de quatre cas cliniques la difficulté qu’a l’enfant de s’autonomiser face à une famille/culture devenue « hybride ». Nos hypothèses se vérifient avec l’établissement de différents profils cliniques (l’enfant « aliéné », « pacificateur », «sans enveloppe psychique» …) qui décrivent l’impasse et la précarité psychique, ainsi que la constitution d’une « seconde peau-maison » en guise de peau psychique. Cette étude permet d’envisager la mise en place de nouveaux dispositifs où les liens « enfant-famille-professionnel » pourraient trouver un ajustement face à l’incohérence des modèles culturels. / Poverty is often highlighted to explain the presence of children in the streets of poor countries. However, the problem is way more complex. Indeed, some children, even if they don’t have to, prefer to live in the streets despite the hostility of this environment. Furthermore, according to the cultural dimension, their presence in the streets seems incoherent in Sub-SaharanAfrica, because the child “alone” doesn’t exist, he is part of a group, other than his immediate family. How can this presence be explained, then? In order to face this problem we formulated the following hypotheses.1) The “street child” would be in the streets because of a family impasse. 2) The “street child” would adopt paradoxical behaviors that reach their body envelopes in order to survive the hostilityof the environment. Our research took place in Gabon in two stages. The first one is part of a larger study (UNICEF), we administered 300 questionnaires to children and met with 9 families. During the second one, we conducted interviews and observations with 25 children.The analysis was executed in two times:- Firstly, we described these phenomena, we created a portrait of these children, and established their profiles and those of their families by means of a content analysis (Nvivo software)- Secondly, we demonstrated, based on four clinical cases, the child’s difficulty to become autonomous when confronted with a family/culture that’s turned “hybrid”.Our hypotheses are verified with the establishment of different clinical profiles (the “alienated” child, the “pacemaker”,“without psychic envelope”…) that describe an impasse and a psychic precariousness, as well as the construction of a “homesecondskin” as a way of psychic skin. This study allows to contemplate the establishment of new measures where the link “child-family-professional” could find an adjustment when confronted with the incoherence of cultural models.
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