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Impossible mémoire collective? : analyse des récits de contre-mémoire dans l'espace public de Bosnie-HerzégovineLabonté, Véronique 27 August 2024 (has links)
En prenant la Bosnie-Herzégovine (BiH) comme étude de cas, je propose dans cette thèse interdisciplinaire d'examiner comment les activistes mémoriels, agissant au niveau méso-institutionnel, utilisent les médias numériques et les outils technologiques pour mettre en œuvre diverses stratégies de contre-mémoire dans l'espace public. J'examine une variété de pratiques développées en marge des discours historiques officiels sur la guerre de 1992-1995, toujours dominés par la victimisation et la haine. Neuf cas tirés de la littérature et de données empiriques originales sont utilisés pour démontrer comment, malgré un climat politique extrêmement tendu, les activistes mémoriels de BiH arrivent à faire circuler de nouvelles représentations du passé avec pour objectif d'induire des changements mnémoniques dans la société bosnienne. Je m'attarde d'abord aux stratégies qu'ils mobilisent dans l'espace public en reprenant la catégorisation proposée par Trevisanut (2016) soit la re-membrance, la (ré-)appropriation et la polyphonie. Par la suite, je suggère que les activistes mémoriels en Bosnie-Herzégovine, bien qu'évoluant dans une sphère publique dominée par les divisions ethnonationalistes et un parallélisme politique exacerbé, arrivent à déployer ces stratégies en utilisant les médias numériques comme une arène, un espace ou une collection pour les récits contre-mémoriels qu'ils portent. Soutenue par une analyse thématique construite à partir de vingt-six entrevues avec des activistes mémoriels travaillant pour différentes organisations, la thèse qui suit répond à un besoin de nouvelles recherches sur l'activisme mémoriel médiatique et ouvre de nouvelles perspectives pour des études futures à l'intérieur d'autres zones post-conflit. / Taking Bosnia-Herzegovina as a case study, this thesis examines how memory activists, acting at the meso level, use digital media to implement various counter-memory strategies in relation to the war of 1992-1995. A variety of practices at the margins of official historical discourses, which are still dominated by victimization and hatred, are examined and examples from both the literature and original empirical data are used to show how, in an extremely tense political climate, memory activists can use diverse strategies and tools to allow new representations of the past to circulate, bringing about mnemonic change. I first focus on the strategies that they mobilize in the public space by taking up the categorization proposed by Trevisanut (2016) namely re-membrance, (re-)appropriation and polyphony. Subsequently, Then, I suggest that memory activists in Bosnia-Herzegovina, although evolving in a public sphere dominated by ethnonationalist divisions and exacerbated political parallelism, manage to deploy these strategies by using digital media as an arena, a space or a repository for counter-memory narratives. Supported by thematic analysis, this thesis responds to a need for contemporary empirical research on media memory activism and opens new perspectives for future interdisciplinary studies of these issues in other divided societies.
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L'impact de la frontière inter-entité de la Bosnie-Herzégovine sur les relations intercommunautaires à l'échelle localeDamiron, Maud 11 April 2018 (has links)
La Bosnie-Herzégovine devient un nouvel État des Balkans en 1996, suite à la signature le 14 décembre 1995, des Accords de Dayton. Aujourd’hui, ce texte cause certains problèmes, car subsistent de nombreux vides constitutionnels que la classe politique actuellement en place n’est pas en mesure de résoudre sans le bureau du Haut-Représentant. La question de la souveraineté de l’État se pose, face aux deux entités choisies par Dayton, la Fédération de Bosnie-Herzégovine (51 % du territoire national) et la Republika Srpska (49 %). Un entérinement territorial s’est déroulé sur une base ethnique. Le processus des retours des populations locales est long à se mettre en place et on se demande quel est l’impact de cette partition territoriale sur les communautés retournées et particulièrement sur les relations qu’elles entretiennent entre elles, à l’échelle locale, presque 10 ans après la signature des Accords. / Bosnia-Herzegovina became a Balkan State in 1996, after the signing of the Dayton agreement on the fourteenth of December 1995. This agreement is problematic. Failures in the constitution make it difficult for the political elite involved, to resolve problems with this agreement without the office of the High Representative. The division of the state by this agreement in two territories; the Federation of Bosnia Herzegovina with 51% of national territory and the Republika Srpska with 49% is still highly contentious because this division was based on ethnic lines. Today, the impact of this division of the State can be found, on a local scale, with respect to the resettlement of the returning population and their relations with each other 10 years after the Dayton Peace agreement.
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Le nationalisme ethnique serbe et les conflits en ex-Yougoslavie : lecture audiovisuelleTurcot, Christina 25 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2001-2002 / La présente étude s'inscrit dans une démarche en deux temps. Elle consiste, premièrement, à faire la démonstration que l'idéologie du nationalisme ethnique serbe est à l'origine de l'éclatement de la fédération yougoslave et des conflits qui ont suivi. Pour ce faire, trois films d'une richesse documentaire exceptionnelle, à savoir The Death of Yugoslavia de la BBC, Bosna! de Bernard-Henri Lévy et Veillées d'armes de Marcel Ophuls, sont utilisés comme sources primaires pour reconstituer la trame narrative de la guerre en ex-Yougoslavie à travers le prisme du nationalisme ethnique. Ces trois films, qui reposent sur des archives audiovisuelles et des témoignages inédits, sont une fenêtre sur la 'grande' et la 'petite' histoire du nationalisme ethnique serbe et de son action destructrice en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Ce mémoire vise dans un deuxième temps à illustrer la complémentarité des sources audiovisuelles et écrites, de même que l'intérêt 'historien' et 'historique' qu'elles représentent pour l'écriture du temps présent. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Les tergiversations de la superpuissance : les États-Unis face à la désintégration de la Yougoslavie et la guerre en Bosnie-Herzégovine, 1990-1995Morel, Jean-François 12 April 2018 (has links)
La désintégration violente de la Yougoslavie a été l'un des principaux problèmes de politique étrangère auxquels les États-Unis ont été confrontés durant la période dite de « l'après-guerre froide ». Les guerres en ex-Yougoslavie ont duré pendant plus de trois ans, d'abord en Slovénie, ensuite en Croatie et en Bosnie-Herzégovine, avant qu'une intervention menée par les États-Unis ne vienne mettre fin aux hostilités et aboutissent aux accords de Dayton de novembre 1995. Cette thèse vise à expliquer pourquoi cette intervention a mis tant de temps à se matérialiser. Notre hypothèse est que la politique étrangère des États-Unis dans l'ex-Yougoslavie a reflété les intérêts stratégiques des États-Unis tels que définis par les décideurs politiques, mais qu'elle a aussi été tributaire de considérations de politique intérieure. Premièrement l'administration du président George H.W. Bush percevait la crise yougoslave essentiellement comme un problème européen. Ainsi, l'administration Bush a développé une stratégie de contournement laissant aux Européens la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en Slovénie, en Croatie et en Bosnie-Herzégovine. Si la position du gouvernement Bush fut largement déterminée par son évaluation des intérêts stratégiques américains dans les Balkans, elle fut aussi influencée par le contexte des élections présidentielles de 1992. Suivant la fin de la guerre froide, les électeurs américains étaient moins préoccupés par les crises internationales et souhaitaient que leur gouvernement porte plus d'attention aux problèmes internes. Dans ces circonstances, il était difficile pour le président Bush de justifier une intervention militaire dans les Balkans, spécialement parce qu'elle aurait été la troisième de son mandat après celle du Panama en 1989 et la guerre contre l'Irak en 1991. Durant la campagne électorale de 1992, Bill Clinton, l'aspirant démocrate, critiqua le président Bush pour sa gestion de la crise yougoslave appelant entre autres à des bombardements aériens des positions des Serbes pour les forcer à négocier. Une fois arrivé à la Maison-Blanche cependant, Clinton a poursuivi la politique de contournement de son prédécesseur et refusé de prendre la responsabilité de trouver une solution politique aux guerres en ex-Yougoslavie. Mais après les élections de mi-mandat de 1994, les intérêts stratégiques des États-Unis se sont alignés aux considérations de politique intérieure pour permettre une intervention américaine. D'abord et avant tout, l'administration Clinton est venue à la conclusion que la poursuite de la guerre en Bosnie menaçait sérieusement la crédibilité de l'OTAN et que sans un processus de paix dans les Balkans, il serait difficile de sauver l'Alliance atlantique et de la transformer afin qu'elle puisse assumer de nouvelles responsabilités dans l'Europe de l'après-guerre froide. Mais les considérations de politique intérieure ont aussi été essentielles pour que le président Clinton prenne la décision de favoriser un règlement de paix en Bosnie. En prenant action à ce moment, Clinton voulait aussi contrecarrer des initiatives émanant du Congrès, en particulier celles du sénateur du Kansas Robert Dole, l'opposant pressenti du président Clinton en vue des élections de 1996. / The violent disintegration of Yugoslavia was one of America's most serious foreign policy problems during the period dubbed as the "post-Cold War era". The wars in the former Yugoslavia raged on for more than three years, first in Slovenia and later in Croatia and Bosnia-Herzegovina, before an intervention run by the United States put a stop to the fighting and led to the Dayton accords of November 1995. This dissertation aims to explain why this intervention had been so long in the making. Our thesis is that American foreign policy in the former Yugoslavia reflected the United States' strategic interests as defined by policymakers, but was simultaneously dependent on domestic political considerations. First, when dealing with the Yugoslav crisis, the administration of President George H.W. Bush viewed it as essentially a European problem. Therefore, the Bush administration developed a strategy of circumvention, leaving to the Europeans the responsibility to find a political solution to the wars in Slovenia, Croatia, and Bosnia-Herzegovina. If the position of the Bush government was largely the result of its evaluation of America's strategic interests in the Balkans, it was also influenced by the context of the 1992 presidential elections. Following the end of the Cold War, American voters were less preoccupied by international crises and hoped their government would pay more attention to domestic problems. In that context, it was hard for President Bush to justify a military intervention in the Balkans, especially because it would have been the third of its term, after the one in Panama in 1989 and the war against Iraq in 1991. During the 1992 electoral campaign, Bill Clinton, the Democratic contender, criticized President Bush's handling of the Yugoslav crisis, calling for aerial bombardments of Serbs' positions to force them to negotiate. Once in the White House though, Clinton essentially pursued his predecessor's policy of circumvention and refused to take the responsibility to find a political solution to the wars in the former Yugoslavia. After the mid-term election of November 1994 however, America's strategic interests aligned with domestic political considerations to allow an American intervention. First and foremost, the Clinton administration came to the conclusion that continuous fighting in Bosnia seriously threatened NATO's credibility and that without a peace process in the Balkans, it would be difficult to salvage the Atlantic Alliance and transform it to take on new responsibilities in post-Cold War Europe. Domestic political considerations were also instrumental in President Clinton's decision to push for a peace settlement in Bosnia. By taking action at this time, Clinton wanted to block initiatives emanating from Congress, mostly those of Kansas Senator Robert Dole, his likely rival in the upcoming 1996 presidential elections.
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