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Social psychology and climate change engagement in Canada : bridging the gap between awareness and actionMartel-Morin, Marjolaine 10 1900 (has links)
Cette thèse s'appuie sur une constatation à la fois troublante et paradoxale : augmenter la
sensibilisation du public et combler les lacunes de connaissances sur les défis liés aux
changements climatiques ne parviennent pas nécessairement à susciter un engagement accru en faveur de l’environnement et du climat, et peuvent même le compromettre dans certains cas. Si la sensibilisation ne suffit pas à catalyser l'action pour le climat et l’appui aux politiques climatiques, la question demeure : quels sont les véritables moteurs de l'engagement? Pour tenter de résoudre cette énigme, cette thèse fusionne les idées de trois avancées clés en psychologie sociale, et teste leur potentiel pour faire progresser l'engagement envers les changements climatiques au Canada.
Le premier article examine comment différentes audiences au sein de la population canadienne pensent par rapport à l’environnement et aux changements climatiques, et explore si et comment le niveau d'engagement de l'audience modère l'effet de divers messages sur le soutien à la tarification du carbone. En analysant les données recueillies lors d'un sondage à probabilité aléatoire mené en octobre 2017 auprès d'adultes canadiens, cet article montre que la population canadienne peut être divisée en cinq segments distincts, offrant des cibles potentielles pour communiquer autour de la tarification du carbone. En étendant les conclusions de la littérature sur la segmentation de l'audience au cas canadien, et en explorant la façon dont chaque segment répond à différents messages sur la taxe carbone, cette étude souligne l'importance des données basées sur l'audience pour la recherche, la politique et la communication sur l’environnement et le climat, tout en jetant les bases pour de futures recherches visant à adapter les messages à différents publics.
Le deuxième article examine comment les messages négatifs et positifs influencent les émotions et l'action climatique chez divers publics au sein du mouvement environnemental canadien. S'appuyant sur une enquête par panel auprès de membres d'ONG environnementales au Canada (N = 308) menée en 2019 et 2021, cette étude montre que les messages négatifs sur le changement climatique (par exemple, sonner le "code rouge pour l'humanité") peuvent être moins mobilisateurs que les messages positifs, même lorsque le message s'adresse à des publics relativement engagés et qu'il est suivi de la possibilité de prendre une action concrète et efficace. Ces résultats mettent en évidence le rôle que le cadrage du message peut jouer pour surmonter les défis cognitifs et émotionnels de la communication sur le changement climatique, tout en soulignant l'importance d'inspirer les gens avec des messages optimistes. Le troisième article examine le rôle de l'identité sociale dans la prédiction des intentions de mobilisation pour un changement au niveau du système (par rapport à un changement au niveau individuel) au sein de divers publics d'activistes et de non-activistes. S'appuyant sur deux enquêtes en ligne menées en 2021 et 2022 auprès d'un échantillon de partisans de Greenpeace Canada (N=1 394) et du public canadien (N=1 514), cette étude fournit des preuves empiriques suggérant que l'identité sociale peut jouer un rôle important dans l'explication de l'action collective, tout en soulignant l'importance de considérer soigneusement les publics lorsqu’on cherche à mobiliser en faveur d’un changement systémique. En offrant un test empirique du rôle de l'identité sociale dans la prédiction de l'action collective parmi divers publics, cet article offre une nouvelle perspective sur la façon dont les conditions individuelles et sociales peuvent interagir et agir ensemble pour favoriser la mobilisation environnementale.
Ces résultats suggèrent que la communication et les interventions sur les changements
climatiques sont susceptibles d'échouer si elles ne sont pas informées par des données
empiriques basées sur une compréhension approfondie de l’audience. Cependant, comme le
démontre cette dissertation, tirer parti des connaissances de la psychologie sociale peut aider à surmonter plusieurs des défis associés à la mobilisation du public sur les changements
climatiques. / Paradoxically, increasing public awareness and addressing knowledge gaps about the causes and
consequences of climate change are not sufficient to spur climate change engagement and may
even undermine it in some circumstances. But if raising awareness about the issue is not enough
to motivate climate action and support for climate policy, the question remains as to what will.
To help address this puzzle, this dissertation fuses insights from three key findings in social
psychology and tests their potential for advancing climate change engagement in Canada.
The first article examines how unique audience segments within the Canadian population think
about climate change and explores whether and how the level of audience engagement
moderates the effect of various messages on support for carbon pricing. Analyzing data collected
from a random probability survey of adult Canadians conducted in October 2017, this article
shows that the Canadian population can be divided into five distinct segments, offering potential
targets for communicating about carbon pricing. By extending the findings from the audience
segmentation literature to the Canadian case and exploring how each segment responds to
different messages about carbon taxes, this study emphasizes the importance of audience-based
data for climate research, policy and communication while laying the groundwork for future
research aimed at tailoring messages for different audiences.
The second article examines how negative and positive messaging influence emotional arousal
and climate action across unique audiences within Canada’s environmental movement. Drawing
on a two-wave panel survey of Canadian environmentalist NGO members (N = 308) conducted in
2019 and 2021, this study shows that negative messages about climate change (e.g. sounding
“code red for humanity”) can be less mobilizing than positive messaging, even when the message
is directed toward relatively engaged audiences and followed by the opportunity to take specific
and effective action. This finding highlights the role message framing may play in overcoming the
cognitive and emotional challenges of climate change communication while further emphasizing
the importance of inspiring people with optimistic messages. The third article examines the role of social identity in predicting intentions to mobilize for system
change across diverse audiences of activists and non-activists. Drawing on two online surveys
conducted in 2021 and 2022 with samples of Greenpeace Canada supporters (N = 1,394) and the
Canadian public (N = 1,514), this study provides empirical evidence that social identity can be a
powerful predictor of collective action intention and emphasizes the importance of integrating
notions of audiences and group goals into existing social identity models of collective action. By
offering an empirical test for the role of social identity in predicting collective action among
diverse audiences, this article offers a fresh perspective on how individual and social conditions
can interact and work together to foster environmental mobilization.
These findings suggest that climate change communication and interventions are likely to fail if
not informed by context-relevant, empirical, audience-based data. However, as this dissertation
demonstrates, leveraging insights from social psychology can help overcome many of the
challenges associated with engaging the public on climate change.
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