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L'insertion de la caféiculture dans les structures de production en Guinée forestière / The integration of coffee cutivation in the production structure of Guinée forestière

Lamah, Daniel 25 September 2013 (has links)
Cette thèse d’Études rurales en Géographie-Environnement est consacrée à l’ «insertion de la caféiculture dans les structures de production en Guinée Forestière». Introduite dans les systèmes de production paysans par les colons entre 1902 et 1920, la caféiculture a évolué sous l’influence des contextes socioéconomiques, politiques et démographiques variés. Sa dynamique spatiale se présente comme un paradoxe. Les superficies de cultures pérennes à base du café augmentent en effet au détriment des cultures vivrières à base du riz, cependant les rendements et revenus de ces plantations (désormais individuelles) restent généralement faibles. La reconversion de ces parcelles de café en d’autres systèmes de cultures pérennes ou vivrières est rare . Or, il existe d’autres cultures (le palmier à huile amélioré, l’hévéa etc.) plus rentables aujourd’hui que le caféier. Les ressources foncières s’amenuisent dans un contexte de forte croissance de la population régionale qui se situe à 4,3% par an contre 3,1% pour le pays. Cette population vit essentiellement d’une agriculture extensive. L’insécurité foncière s’accroît à travers des conflits complexes parce que l’application en milieu rural du code foncier moderne promulgué en 1992 reste encore limitée. Ainsi, en vue de maximiser la rentabilité des parcelles, les paysans privilégient la polyculture sur les coteaux, en association avec le café. Pour les jeunes, ce choix s’inscrit souvent dans le cadre du processus de leur autonomisation. Cette thèse montre qu’au-delà de sa rentabilité économique, c’est surtout le besoin de sécurisation foncière qui détermine le choix de la culture caféière par la plupart des paysans. / This thesis on Geography-environment deals with "the integration of coffee cultivation in the production structure of Guinée Forestière". Coffee was introduced in the peasant production system by colonial powers between 1902 and 1920, coffee cultivation evolved under the influenced of various socio-economical and demographical situations. Its spatial evolution is a paradox. The perennial area with coffee increases at the detriment of food staffs like rice meanwhile, coffee yards and profits are generally low. Nevertheless densification to other perennial or food crops is rare. However there exist other profitable products like refined palm oil and rubber. Land resources are getting smaller as a result of high regional population growth (4.3% per year while it is 3,1% for the rest of the country). The population mainly depends on extensive agriculture. Land insecurity increases through complex conflicts because the implementation of the modern land code in rural areas is low although it was promulgated in 1992. Thus, farmers favour mixed cropping on slopes associated with coffee in order to maximize their income. For the youths, this choice is a part of their independent process. This thesis shows that the need of land security is more decisive for choosing coffee growing, than its economic profitability.
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L'insertion de la caféiculture dans les structures de production en Guinée forestière

Lamah, Daniel 25 September 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse d'Études rurales en Géographie-Environnement est consacrée à l' "insertion de la caféiculture dans les structures de production en Guinée Forestière". Introduite dans les systèmes de production paysans par les colons entre 1902 et 1920, la caféiculture a évolué sous l'influence des contextes socioéconomiques, politiques et démographiques variés. Sa dynamique spatiale se présente comme un paradoxe. Les superficies de cultures pérennes à base du café augmentent en effet au détriment des cultures vivrières à base du riz, cependant les rendements et revenus de ces plantations (désormais individuelles) restent généralement faibles. La reconversion de ces parcelles de café en d'autres systèmes de cultures pérennes ou vivrières est rare . Or, il existe d'autres cultures (le palmier à huile amélioré, l'hévéa etc.) plus rentables aujourd'hui que le caféier. Les ressources foncières s'amenuisent dans un contexte de forte croissance de la population régionale qui se situe à 4,3% par an contre 3,1% pour le pays. Cette population vit essentiellement d'une agriculture extensive. L'insécurité foncière s'accroît à travers des conflits complexes parce que l'application en milieu rural du code foncier moderne promulgué en 1992 reste encore limitée. Ainsi, en vue de maximiser la rentabilité des parcelles, les paysans privilégient la polyculture sur les coteaux, en association avec le café. Pour les jeunes, ce choix s'inscrit souvent dans le cadre du processus de leur autonomisation. Cette thèse montre qu'au-delà de sa rentabilité économique, c'est surtout le besoin de sécurisation foncière qui détermine le choix de la culture caféière par la plupart des paysans.

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