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Du potier au peintre d’azulejos : la genèse d’un art au temps des Philippe (1556-1668). Regards croisés sur les ateliers de Séville, Talavera de la Reina et Lisbonne / From the potter to the painter of azulejos : the genesis of an art during the reigns of the Philips (1556-1668). A comparative study on the workshops of Seville, Talavera de la Reina and LisbonVentura Teixeira, Céline 12 May 2014 (has links)
De l’Alhambra au palais Fronteira, l’azulejo a transcendé les frontières et les siècles. Habillant les murs d’églises, de palais et de patios, il constitue non seulement une pratique ornementale représentative des goûts et des mentalités d’une époque mais aussi l’expression d’un savoir-faire développé par des faïenciers qui n’ont eu de cesse de perfectionner le geste et l’objet. Jamais appréhendé à la lumière du règne des Philippe, l’azulejo et ses artisans ont évolué au rythme des vicissitudes d’une époque mais aussi en fonction d’un contexte artistique synonyme d’échanges, de circulations et de transferts. Des difficultés économiques aux guerres dynastiques, l’azulejo a été conditionné dans sa matière et dans sa forme par les événements. La réunion des royaumes du Portugal et de Castille en 1580 engendra ainsi de nouvelles possibilités commerciales pour la production de ces carreaux de faïence mais aussi l’apport de nouvelles formules ornementales plus exotiques à l’origine d’un renouvellement des répertoires. La mise en regard des ateliers de Lisbonne, Talavera de la Reina et Séville fait ainsi émerger de nouvelles problématiques dans les processus de création de cet objet ornant et orné, et dans la définition de ces artisans désignés sous les expressions d’ollero, alfarero, malegueiro, maestro en azulejo, pintor de azulejos – une pratique en porte-à-faux entre les sphères artistiques et artisanales. L’alliance des perspectives historiques, culturelles et artistiques permet d’aborder les différentes facettes de l’azulejo, un art enraciné dans son temps et témoin d’échanges. / From the Alhambra to the palace of Fronteira, the azulejo has transcended borders and centuries. Applied on the walls of churches, palaces and patios, ceramic tiles constitute an ornamental art form that reveals esthetic and culture values of a certain time. It is also the expression of a savoir-faire developed by faience makers who were constantly trying to improve the techniques of tile work. Never analyzed in relation to the reign of the Philips, the azulejo and the faience makers have evolved along with the trials and tribulations of an era, where the artistic context was characterized by travels and exchanges. Historical events such as economic crisis and dynastic wars, had conditioned the azulejo in its physical and aesthetic forms. The alliance of the kingdom of Portugal and the kingdom of Castile in 1580, opened up new roads for commercial exchanges while influencing the production of ceramic tile work, as it lead to the renewal of ornamental patterns. The definition of these craftsmen is technically difficult and shows a real imprecision to designate them. Ollero, alfarero, malagueiro, maestro en azulejo, pintor de azulejos, are terms that refer to a creative process where the arts and crafts intersect. The comparative study of the workshops of Lisbon, Talavera de la Reina and Seville was a way to highlight new issues, while bringing together historical, cultural and artistic perspectives that help one to grasp the various aspects of the azulejo.
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