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La généralisation de la prophétie dans le Nouveau Testament : sources, modalités de déploiement, limites et enjeux / The generalization of prophecy in the New Testament : sources, modes of deployment, limits and significance

Minard, Timothée 29 June 2018 (has links)
Plusieurs textes du Nouveau Testament permettent d’envisager une forme de généralisation de la prophétie au sein du christianisme naissant. Cela tranche avec l’absence relative d’une attente similaire au sein du judaïsme intertestamentaire, mise en évidence par une enquête au sein des littératures juives antiques. Une analyse des sources chrétiennes permet de constater la pratique d’un prophétisme communautaire au sein du christianisme primitif. Ces éléments d’arrière-plan pris en compte, il est démontré comment trois textes néotestamentaires envisagent, chacun à leur manière, le déploiement de la généralisation de la prophétie. Pour l’auteur des Actes, les croyants en Jésus-Christ forment un peuple prophétique qui est au bénéfice du déversement eschatologique de l’Esprit de prophétie annoncé par Joël 3. En 1 Corinthiens 12 à 14, Paul propose un ensemble de régulations concernant la mise en œuvre communautaire de la généralisation de la prophétie. L’Apocalypse invite à considérer le peuple de l’Agneau comme étant porteur d’un témoignage prophétique dans ce monde. L’analyse de ces textes prête une attention particulière aux enjeux sociologiques liés à la généralisation de la prophétie. / Several New Testament texts reflects a certain form of generalization of prophecy within early Christianity. This belief contrasts with the relative absence of a similar expectation within intertestamental Judaism, brought to light through an investigation of ancient Jewish literature. An examination of Christian sources reveals the practice of congregational prophecy within early Christianity.In light of these background elements, it is shown how three New Testament texts view, each in its own way, the deployment of the generalization of prophecy. For the author of Acts, believers in Jesus-Christ constitute a prophetic nation who is experiencing the eschatological outpouring of the Spirit of prophecy announced in Joel 3. In 1 Corinthians 12-14, Paul offers a set of regulations regarding the implementation of the generalization of prophecy in the Christian community. The book of Revelation invites to consider the people of the Lamb as bearers of a prophetic testimony in this world. The analysis of these texts pays attention to sociological issues related to the generalization of prophecy.
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Les écrits catholiques de Tertullien : formes et normes

Davier, Fabien 18 December 2009 (has links) (PDF)
La fin du second siècle voit la naissance et le développement en Afrique romaine d'une importante communauté chrétienne résidant nota¬mment à Carthage. Parallèlement, un nouveau courant intell¬ectuel et littéraire prend son essor autour de nombreux écrivains, dont Tertullien (155-225 ?) serait le précurseur. En effet, cet auteur d'origine africaine est considéré comme le premier auteur latin chrétien, et il s'intègre dans un vaste mouvement de défense de la foi chrétienne appelé apolo¬gétique. Jusqu'à cette date, le christianisme, en tant que nouveau courant religieux, s'était écrit, pensé en grec. Avec Tertullien, qui est un converti, la religion chrétienne s'énonce désormais en latin, et progres-sivement se met en place une littérature dite patristique autour de Lactance, Cyprien ou Augustin. Ainsi, le christianisme connaît un chan¬gement culturel majeur, avec l'apparition d'un latin dit chrétien. La vie et la chronologie des œuvres de Tertullien nous sont mal connues, et il est difficile de dresser un portrait de l'homme et de ses écrits. Cependant, les spécialistes ont depuis le XIXe siècle classé ses trente et un traités en deux grandes périodes : tout d'abord, un ensemble de traités « catholiques » (197-208), puis des écrits plus ou moins influencés par l'hérésie montaniste (jusqu'en 220 environ). La période dite « catholique » sert de cadre d'étude à ce travail de recherches, qui se propose d'analyser les logiques d'un discours polé-mique chrétien. De par sa formation (avocat, jurisconsulte), ce Père de l'Église a eu recours au droit romain pour énoncer la foi chrétienne et ses règles. Il se situe au centre d'un processus de normalisation du discours chrétien, avec une transposition de certains concepts issus du droit romain dans le champ du christianisme. La première partie consiste à étudier, grâce à l'outil informatique et à des études quantitatives et sérielles, les logiques globales du discours polémique de Tertullien. Au moyen de la méthode dite de l'index thématique, nous avons porté notre regard sur les dénominations du chrétien en tant qu'individu (ou en tant que groupe d'individus) et du christianisme. Ce discours montre tout d'abord des spécificités propres, comme par exemple une logique atemporelle ou une construction identitaire très forte. La seconde partie analyse cette logique identitaire propre aux chrétiens et à leurs communautés. L'étude des noms propres relevés dans la linéarité du texte montre l'importance que Tertullien donne au milieu paulinien, et son discours est fortement imprégné par la Bible, notamment le Nouveau Testament. Les Écritures sont considérées comme une Vérité révélée, dans laquelle Paul de Tarse exerce une influence théologique et disciplinaire considérable. L'Église, en tant que communauté et institution nouvelles, est décrite dans une dimension eschatologique et philosophique, puisqu'elle se situe dans une perspective de la fin des temps annoncée dans l'Apocalypse de Jean. Tertullien met aussi en avant le fait que les chrétiens forment une communauté, avec comme élément fédérateur le « nom chrétien » (nomen christiani). Ses écrits reposent donc sur une logique identitaire et collective, dans laquelle la communauté prime sur l'individu. La troisième partie s'attache aux termes issus du droit romain, mais transposés dans le champ du christianisme. Tout d'abord, la foi chrétienne (fides) est vue comme un contrat entre Dieu et le chrétien ; celui-ci devenant désormais un fidèle. Cette foi fait qu'un lien de dépen¬dance spirituelle s'établit entre les deux parties, avec l'emploi d'un vocabulaire métaphorique issu de l'esclavage. Les fidèles forment une communauté fraternelle, autour d'un nouveau modèle familial et matrimonial, dans lequel dominent l'asexualité, la chasteté et la continence. Ainsi, le mariage n'a pas de fonction liée à la reproduction, mais il repose sur une logique eschato-logique. L'ensemble de ces écrits répondent à des besoins disciplinaires et se présentent souvent comme une casuistique. La dernière sous partie analyse le lexique issu du droit public et de la procédure judiciaire pour poser des éléments de réflexion sur l'existence légale du christianisme, et sur la construction progressive d'une double citoyenneté chrétienne (qui est fondamentale pour com-prendre la situation des chrétiens dans un Empire multiculturel). Durant cette période, le christianisme connaît un rejet de la part de l'État romain. Cette « haine » se manifeste parfois par des persécutions, source du développement du phénomène martyrial. La figure du martyr est décrite comme un idéal, celui du « Juste », pour atteindre la « Cité de Dieu » et le salut.
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La «koinônia» des Actes des apôtres : analyse structurelle du verset 2,42 et de son contexte d’insertion

Roy, Jean-Marie 04 1900 (has links)
Jésus de Nazareth accordait beaucoup d’importance à la commensalité, au point de faire du repas en commun le contexte particulier du double geste sur le pain et le vin accompli à la dernière Cène. Après avoir été réitéré dans son contexte d’origine par plusieurs générations de chrétiens, le rappel de la Cène s’est ensuite complètement dissocié du contexte d’un repas. Le terme koinwnia utilisé au verset 2,42 du livre des Actes des apôtres désigne-t-il ce repas communautaire autour duquel se déroulaient les rassemblements chrétiens? Grâce à une analyse structurelle réalisée en entonnoir sur les chapitres 2 à 5 du livre des Actes, le présent mémoire met en relief l’importance des repas communautaires dans la vie de la communauté primitive, tout en montrant que le terme koinwnia a un sens plus étendu que le seul repas en commun, mais tout aussi concret et actif que les trois autres éléments énumérés au verset 2,42. / Jesus of Nazareth used to place much importance on commensality, so much that he wished the common meal to be the particular environment for both actions on bread and wine Jesus did during the Last Supper. For several generations, the memorial of Jesus Last Supper kept on being celebrated in its original context by Christians. But it was later separated from the communal meal. Does the word koinwnia in Acts 2:42 denote those communal meals during which Christian gatherings were held? The importance of common meals in the early community will be highlighted here through a funnel-type structural analysis of Acts 2-5. But it will be shown also that the meaning of koinwnia is more extended than the common meal alone, and just as concrete and active as the three other elements listed in verse 2:42.

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