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L’avènement de Jean II : querelles de succession et principes de légitimité (Xe-XIIe siècles) / John II’s accession : succession rivalries and legitimacy principles (10th-12th centuries)

Mourtoux, Jean-François 01 December 2012 (has links)
Ce mémoire traite de l’histoire politique et dynastique de l’empire byzantin du Xe au début du XIIe siècle, et propose de réinterpréter certaines querelles de succession et la stratégie, matrimoniale et politique, des grandes familles aristocratiques. Partant de la querelle de 1118 qui opposa Jean II à sa soeur Anne pour la succession d’Alexis Ier, l’analyse montre que ce conflit recouvrait l’opposition entre deux sources de légitimité, les Comnènes et les Doukai, et de deux principes, primogéniture masculine et primogéniture « absolue ». Cette hypothèse est confirmée par une analyse des relations avant et après le couronnement d’Alexis Ier : la campagne d’Alexis contre Roussel de Bailleul, le contexte des fiançailles d’Alexis Comnène et d’Irène Doukaina, ou la prise de Constantinople sont particulièrement revisités. Ayant dû accorder des garanties à sa belle-famille Doukas, Alexis Ier va utiliser les interdictions de mariage et les circonstances diplomatiques pour annuler les fiançailles de sa fille et de Constantin Doukas, le fils de Michel VII. L’analyse se poursuit par une étude de la révolte de 1057 et met en évidence que Constantin (X) Doukas et Isaac (Ier) Comnène étaient alors les défenseurs des héritières de Constantin Dalassènos, qui était, avec Romain (III) Argyros, le chef d’une des deux familles apparentées par mariage avec les Lécapènes et les Macédoniens. Après avoir vu la stratégie matrimoniale de Romain Ier Lécapène, l’étude montre que Constantin VIII maria sa fille Zôè tardivement afin de réserver le pouvoir à ses lointains cousins et ainsi établir par la pratique un règle de succession à Byzance. / This study deals with the political and dynastic history of the Byzantine empire from the 10th to the early 12th centuries. It offers a reinterpretation of some succession crises and of the matrimonial and political strategy of great aristocratic families. About the conflict which opposed John II and his sister Anna on the succession of Alexius I in 1118, the analysis shows that this conflict was also the opposition of two sources of legitimacy: the Doukas and Comnenus families, and of two principles: masculine and absolute primogeniture. This hypothesis is confirmed by an analysis of the relations between both families before and after Alexis I’s accession: Alexius’ campaign against Roussel, the context of his betrothal with Irene Doukaina, of the taking of Constantinople are particularly revisited. Having reluctantly given warrants to his step-family, Alexius I uses marriage prohibitions to cancel his sister’s betrothal with Constantine Doukas, Michael VII’s son. The study then deals with the revolt of 1057, and shows that Constantine (X) Doukas and Isaac (I) Comnenus were the defenders of the female heirs of Constantine Dalassenos, who was, along with Romanos (III) Argyros, the head of one of the two families related to the Lecapenus and Macedonian dynasties. After an analysis of Romanus I’s matrimonial strategy, the study shows that Constantine VIII married his daughter Zoe so late because he wanted to reserve the power to his distant relatives and thus to establish, through practice, a succession rule in Byzantium.
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La Romanie orientale : l'empire de Constantinople et ses avatars au Levant à l'époque des Croisades / Oriental Romania : the empire of Constantinople and his avatars in the Levant during the Crusades

Baraton, Édouard 11 June 2018 (has links)
L’empire de Constantinople, après un siècle (969-1085) de domination sur de vastes portions de l’Orient (Cilicie, Chypre, Syrie du Nord et Djézireh), et de rayonnement au-delà jusqu’à Jérusalem, dut reconstituer sa présence dans cet espace à partir de la fin du XIe siècle. L’arrivée de nouveaux acteurs chrétiens autonomes, Francs et Arméniens, compliqua l’équation politique de l’Empire, qui ne devait plus uniquement reconstruire sa domination sur ses anciens sujets, mais aussi compter avec ces forces. L’empire de Romanie vécut en Orient, parallèlement aux Croisades, une intense phase de redéfinition de sa réalité régionale, de ses modalités de fonctionnement et de son rôle politique. Cependant, cette expérience, qui se prolongea sur près de deux siècles, ne saurait se limiter à une simple projection de puissance de Constantinople sur cette périphérie. Malgré les bouleversements qui frappèrent le cœur de l’Empire de 1081 à 1289, la référence impériale se maintint en Orient sous les Comnènes, les empereurs latins et nicéens, puis sous les premiers Paléologues. Le processus ne fut durable que grâce à la redéfinition progressive de l’identité impériale locale. Ses contours varièrent par l’adjonction d’éléments hétérogènes, contribuant à complexifier l’empreinte de l’empire de Romanie en Orient. La Romanie orientale fut une solution à l’équation politique des pouvoirs locaux (la principauté d’Antioche, le comté de Tripoli et les royaumes de Chypre et d’Arménie principalement) pour réussir leur intégration régionale en la conjuguant avec un héritage impérial constantinopolitain, incluant l’Orient helléno-arabe. / The empire of Constantinople, after a century (969-1085) of domination over large part of oriental territories (Cilicia, Cyprus, North Syria and Djezireh) during which it exerted its influence over Jerusalem, had to restore its influence in this space from the end of the eleventh century. The arrival of new autonomous Christian players, Francs and Armenians, complicated the empire’s political equation, which had not just to rebuild his domination over its old subjects, but also had to allow for these forces.The empire of Romanie lived in the East, at the same time of the Crusades, an intense period of redefinition of its regional reality, of its modes of running and of its political role. However, this experience, which lasted for two centuries, can’t be confined to a simple projection of Constantinople’s powerful onto this periphery.Despite the disruptions which hit the heart of the empire, from 1081 to 1289, the imperial reference persisted in the East under the Comneni, the Latin and Nicene emperors, and under the firsts Paleologues.The process was lasting because of the gradual redefinition of regional imperial identity. Its contours were varied by the addition of heterogenic elements, which contributed to complicate the imperial mark in the East.Oriental Romania was a solution to the political equation of local authorities (Principality of Antioch, the County of Tripoli and the kingdoms of Cyprus and Armenia mainly) to succeed in their regional integration, combined with an imperial Constantinopolitan heir, including the Hellenic and Arabic East.

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