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Influence du genre sur la prise en charge des patients diabétiques âgés en soins primaires / Gender-related differences in the management of elderly patients with type 2 DiabetesAl salameh, Abdallah 13 November 2018 (has links)
La prévalence du diabète de type 2 ne cesse d’augmenter et la tranche d’âge des plus de 65 ans subit la hausse la plus importante. Des différences liées au genre ont été rapportées entre les hommes et les femmes diabétiques de type 2, notamment en ce qui concerne les complications macrovasculaires du diabète mais il n’y a pas, à notre connaissance, d’étude française qui s’est spécialement intéressée à cette question. La majorité des études internationales ne se sont pas intéressées aux sujets âgés mais à toute la population diabétique et beaucoup d’entre elles sont anciennes, datant d’avant l’introduction des nouveaux traitements cardiovasculaires avec un fort niveau de preuve.Ce travail avait comme objectif d’évaluer l’existence de différences liées au genre dans la prise en charge du diabète de type 2 au sein d’une population contemporaine de sujets âgés pris en charge en conditions de vie réelle en soins primaires. Les objectifs spécifiques étaient de comparer l’équilibre du diabète et le contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire et la survenue d’événements cliniques majeurs (décès ou événement cardiovasculaire majeur, hospitalisation) entre les hommes et les femmes, et d’évaluer le rôle du genre du médecin traitant dans ces différences potentielles.La cohorte S. AGES diabète de type 2 est une étude observationnelle prospective de sujets âgés de 65 ans ou plus, non institutionnalisés, ayant un diabète de type 2. Au total 983 patients ont été inclus entre avril 2009 et juin 2011 par 213 médecins. L’évolution clinique et la survenue d’événements majeurs ont été renseignées pendant 3 ans. Des modèles mixtes ont été utilisés dans les analyses statistiques en raison de la corrélation entre les mesures répétées du même patient et la corrélation entre les patients du même médecin.Pendant toute la période du suivi, l’équilibre du diabète de type 2, estimé par l’hémoglobine glyquée HbA1c, n’était pas différent entre les hommes et les femmes, le contrôle de la pression artérielle était meilleur chez les hommes que chez les femmes en analyse bivariée mais pas en analyse multivariée. Par contre, le contrôle du cholestérol LDL était meilleur chez les hommes que chez les femmes avec un risque relatif pour les femmes par rapport aux hommes d’avoir un LDL non contrôlé (>1 g/l) de 2,56 (IC à 95 % 1,82-3,59 ; p<0,001). Cette différence était présente dans le groupe traité par statines ainsi que dans le groupe non traité.En ce qui concerne la survenue d’événements cliniques majeurs, les femmes avaient un risque plus faible de développer un événement clinique majeur (décès toutes causes confondues, événement cardiovasculaire majeur) par rapport aux hommes avec un risque relatif de 0,60 (IC à 95 % 0,40-0,91 ; p= 0.016) ou d’être hospitalisées avec un risque relatif de 0,71 (IC à 95 % 0,52-0,96, p=0,029). La majorité des hospitalisations était liée aux pathologies concomitantes autres que le diabète, surtout chez les hommes qui étaient davantage admis en CHU/CHR que les femmes. Le risque de développer des complications microvasculaires du diabète n’est pas différent entre les hommes et les femmes.Enfin, nos analyses n’ont pas montré de différence entre les médecins hommes et les médecins femmes au niveau du contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire, de la réalisation d’examens de surveillance, de dépistage des complications, ni de prescription de traitements antidiabétiques et cardiovasculaires.Nos résultats montrent que les différences liées au genre dans cette population de patients diabétiques âgés sont réservées à un cholestérol LDL plus élevé chez les femmes que chez les hommes, mais qui ne s’accompagne pas d’une augmentation du risque de survenue d’événements cliniques majeurs (qui reste plus élevé chez les hommes). Cependant il faut interpréter ces résultats dans le contexte de la cohorte S.AGES avec des biais de sélection au niveau médecin et au niveau patient ainsi qu’une sous-représentation des médecins femmes. / The prevalence of type 2 diabetes mellitus (T2DM) is increasing worldwide and this trend is projected to persist because of the demographic shift and the obesity pandemic. The elderly represent more than half of subjects with T2DM and this proportion is expected to increase in the future. Cardiovascular disease is the main cause of morbidity and mortality in elderly subjects with T2DM. Moreover, although non-diabetic women have lower risk of developing cardiovascular diseases compared to non-diabetic men of the same age, this “female advantage” seems to diminish or disappear in the setting of T2DM. Indeed, compiled data suggest that type 2 diabetes affects the risk of cardiovascular disease differentially according to gender. To the best of our knowledge, there is no French study that had looked at this issue. The majority of international studies have not focused on the elderly group but on the whole diabetic population and many of them are conducted before the introduction of evidence-based cardiovascular treatments.The aim of the present work was to assess gender-related differences in the management of elderly patients with T2DM followed-up in the primary care. Specifically, we compared the control of T2DM and other cardiovascular risk factors between women and men, the occurrence of major clinical events (all-cause mortality and major vascular events as well as all-cause hospitalization) between women and men, and the influence of physician gender on the quality of care in subjects with T2DM.The S.AGES T2DM cohort is a prospective observational study whose objective was to describe the real-life medical management of subjects aged 65 years or more with T2DM. 983 non institutionalized subjects were included by 213 general practitioners from April 2009 through June 2011 and followed-up for 3 years. For data obtained during the follow-up period, multilevel mixed-effect regression models were used to account for repeated measurements (for each subject) and clustering (A cluster is a group of subjects followed-up by the same GP).Over the follow-up period, T2DM and blood pressure control were not different between the genders but LDL cholesterol was better controlled in men than in women. The odds ratio for women being associated with uncontrolled LDL cholesterol (>1 g/l) was 2.51 (95% CI 1.79–3.53, p<0.001). This gender-related difference in LDL cholesterol levels was independent of statin therapy.Concerning major clinical events, women were at lower risk than men to develop the composite endpoint (all-cause mortality and major vascular events) with a relative risk of 0.60 (95% CI 0.40-0.91, p=0.016) and the hospitalization endpoint (OR 0.71, 95% CI 0.52-0.96, p=0.029). Coexisting diseases were responsible to the majority of hospitalizations especially in men who were more likely to be admitted to a university hospital when compared to female counterparts. The risk of developing microvascular complications and hypoglycemia were not different between men and women.Finally, we didn’t find any significant difference between male and female physicians in terms of quality of care in subjects with T2DM (control of T2DM and other cardiovascular risk factors, tests to screen for diabetes complications, or the prescription of anti-diabetic and cardiovascular treatments).Our results show that gender differences in this population of elderly diabetics are restricted to higher LDL cholesterol in women than in men but this does not seem to increase the risk of major clinical events (which are higher in male subjects). However, these results should be interpreted with cautious because of selection biases at the physician and patient level as well as under-representation of female physicians.
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