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The british Conservative Party under Margaret Thatcher's leadership : conservatism seen from within / Le parti conservateur britannique sous le leadership de Margaret Thatcher : le conservatisme vu de l’intérieur

Salem, Manel 08 December 2017 (has links)
Cette thèse aborde le sujet du conservatisme britannique, notamment le conservatisme de1979 jusqu’à 1990, la période qui correspond aux mandats de Margaret Thatcher. Ce travail vise à démontrer que la continuité a été l’aspect déterminant du parti conservateur depuis les XVIIIe et XIXe siècles. Les valeurs premières du conservatisme ont continué à être appliquées avec l’avènement de Margaret Thatcher au pouvoir même si elle incarnait, pour beaucoup de gens, le changement. Ceci apparait dans les discours que Margaret Thatcher tenait quand elle était leader de l’opposition. Le changement était nécessaire selon elle car la société britannique était stagnante. En effet, Thatcher ne pouvait pas accepter ce qu’elle considérait comme étant une « société oisive ».Dès son jeune âge, elle avait appris que travailler dur était à la fois une responsabilité et un plaisir. Ce plaisir-là émane des principes d’indépendance et de persévérance auxquels elle a toujours cru très profondément. Dans ce sens, le changement signifie essentiellement la remise en question du consensus de l’après-guerre, conçu pour aider le pays et ses habitants à se reconstruire. Margaret Thatcher était déterminée à démanteler la social-démocratie keynésienne qui avait imprégné la politique britannique depuis la Seconde Guerre mondiale à cause des circonstances changeantes. L’originalité de sa politique réside dans l’abandon du consensus de l’après-guerre largement basé sur l’état providence et l’intervention de l’état ainsi que l’encouragement des membres de la société à être autonomes et indépendants en plus d’une économie forte et capable de s’autoréguler sans avoir besoin d’intervention de la part du gouvernement. La liberté, l’individualisme et l’autonomie sont les conséquences ultimes de la dérégulation. Ces valeurs étaient les valeurs premières du conservatisme et leur application durant les années quatre-vingt n’étaient que retour au vieux parti conservateur. La continuité du parti conservateur, qui a été interrompue par le keynésianisme du parti travailliste, a été alors rétablie. Pour prouver de cette continuité, un nombre de documents d’archives ont été étudiés au Churchill Archives Centre à Cambridge; des archives telles que les procès-verbaux des réunions du parti conservateur et les discussions qui se sont déroulées entre conservateurs. Par ailleurs, savoir comment les conservateurs eux-mêmes définissent le conservatisme britannique élucide la nature du conservatisme. Pendant longtemps, le parti conservateur a été considéré comme étant le parti monolithique par excellence. Mais le retour en force d’autres partis, comme le parti travailliste après la Seconde Guerre mondiale, a poussé les conservateurs à réfléchir davantage, à innover, à créer des thinks tanks et à ne plus avoir peur d’exprimer leurs opinions diverses. Désormais, ils ne craignent plus le changement, partant du principe que « les choses doivent changer pour qu’elles restent identiques » (The Leopard by Giuseppe Tomasi di Lampedusa). Une large partie de cette thèse porte sur la politique économique. La variable de la politique économique constitue peut-être le critère de réussite le plus visible notamment du fait qu’il est aisément quantifiable, et révèle que l’économie a toujours été une priorité chez les conservateurs. Selon Margaret Thatcher par exemple, le keynésianisme de l’après-guerre avait échoué et devait être abandonné. Pour Thatcher, le problème majeur à résoudre n’était pas le chômage mais l’inflation. La dichotomie entre continuité et changement sera analysée non seulement dans les discours publics de Margaret Thatcher mais aussi dans les discussions internes du parti conservateur. La pléthore de définitions et opinions pose également la question de l’héritage de la dame de fer, à travers son successeur John Major et des événements contemporains tels que le Brexit. / This thesis focuses on the dynamics of continuity and change within the Conservative Party from 1979 to 1990, the period of Margaret Thatcher’s premierships. The aim of this thesis is to demonstrate that continuity had been the defining feature of the Conservative Party since the 18th and 19th centuries. The implementation of the primary values of early Conservatism continued with the advent of M. Thatcher to power although she represented, for many people, the epitome of change. This was all the more obvious in Margaret Thatcher’s public speeches when she was Leader of the Opposition. Change was, to her, necessary since British society was stagnant. In fact, Mrs. Thatcher could not accept what she considered as an “idle society.” When she was very little, Mrs. Thatcher learned that working hard was not only a duty but also an enjoyment. These feelings emanated from the values that she dearly cherished such as independence and perseverance. In this sense, therefore, change only meant the questioning of the postwar consensus. The policies implemented during the consensus period aimed at helping Britain and her citizens reconstruct. Margaret Thatcher was determined to dismantle the Keynesian social democracy that had permeated British politics since World War Two because of changing circumstances. The novelty of her politics lay in getting rid of the postwar consensus, broadly based on the welfare state and government intervention and encouraging a society whose members should be self-reliant and independent in addition to a strong economy capable of self-regulating without the need for regulation from the government. Freedom, individualism and autonomy were the ultimate consequences of deregulation. These values were the original values of Conservatism and their implementation in the 1980s was nothing but a return to Old Tory Conservatism. The continuity of the Conservative Party, which was interrupted by the politics of Keynesianism of the Labour Party, had therefore been reestablished. In order to trace this continuity, a number of archival material have been studied in the Churchill Archives Centre in Cambridge; archival material such as the minutes of the Conservative Party or the discussions that took place among Conservatives. Besides, how members of the Conservative Party themselves define British Conservatism sheds light on the nature of Conservatism. The Conservative Party has been considered to be the monolithic party par excellence but as a result of the increasing influence of other parties, notably the Labour Party after World War Two, Conservatives became more aware of the need to think more, innovate, create thinks tanks and express their distinct opinions more widely. They were no longer afraid of change given that “Everything needs to change, so that everything can stay the same” (The Leopard by Giuseppe Tomasi di Lampedusa). An important part of this thesis deals with the economy. The variable of economic policy is perhaps the most visible criterion of success namely because it is easily quantifiable. It also reveals that economy has always been a priority among Conservatives. For Margaret Thatcher for instance, the Keynesianism of the postwar era had failed and should be abandoned. According to Thatcher, inflation was the problem to solve, not unemployment. The dichotomy between continuity and change will be analyzed not only in the public speeches of Margaret Thatcher but also the internal discussions of Conservatives. This plethora of definitions and opinions also concerns the legacy of the Iron Lady mainly through her successor, John Major, in addition to contemporary events such as the Brexit.

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