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Le corps maternel : le lieu de la métaphysique / The maternal body : the place of metaphysics

Del Aguila, Ursula 26 January 2017 (has links)
Cette étude traque le corps maternel dans l’histoire de la métaphysique. Chez Platon, il oscille entre chôra, nourrice du vivant, et matrice animale qui gouverne le corps féminin Mais la chôra, n’est pas
« Triton Genos » mais premier environnement de l’être qui est exproprié dès son origine. S’en suit l’errance du corps maternel fondatrice de la métaphysique. La volonté d’effacer le corps maternel est au cœur de la métaphysique définie comme haine et jalousie à l’égard de ce corps. Aristote théorise l’engendrement en soi mais inaugure la tradition de l’infériorisation des femmes due à leur matrice que la médecine gréco-­‐latine entérine. Le christianisme comme « métaphysique des sexes » invente une figure du corps maternel purifié avec la Vierge Marie. Aux XVIIe et XVIIIème siècles, le sujet possède son corps et ses enfants et assombrit la dignité de la personne. Le corps maternel agonise et ce matricide dit la nouvelle économie libidinale qui perpétue l’enfouissement renouvelé de la mère. Le corps qui arrive est machine, sans organes et sans utérus. Un corps fabriqué, instrument de soi, qui célèbre la naissance sans mère. Le corps auto-­‐engendré dit le phantasme masculin d’en passer sans le corps maternel. Son analyse dans la cartographie des philosophes femmes du XXème siècle, universaliste, différentialiste, queer, cyborg, est incontournable. Le point culminant de notre étude mesure les enjeux actuels des biotechnologies, phase finale de l’effacement du corps maternel puisqu’elles tendent à l’externaliser et à l’assujettir. Devant le commencement radical qu’ouvre la naissance qui se fait grâce à la chair matricielle pensante des femmes, ne faudrait-­‐il pas bâtir la nouvelle métaphysique sur une ontologie de la vie basée sur l'ordre symbolique de la mère, seule issue possible pour sortir du désordre de la pensée ? / This study seeks to uncover the maternal body in the history of Metaphysics. In Plato, it varies between the chora, nurse of the living and the animal matrix which rules the feminine body. However, the chora is not « triton genos » but the first environment of the being who is expropriated from its origins. The maternal body can begin to wander and Metaphysics lays on that wandering. The Will of erasing it is at the heart of Metaphysics defined as hatred and jealousy. Aristotle thinks through the Begetting in itself but also ushers in the tradition of devaluing Women’s bodies in particular their womb, which is exactly what the Greek Latine Medicine confirms. The Christianity as “Metaphysics of the Sexes” invents a purified figure of the maternal body with the Virgin Mary. With the XVII and XVIIIe centuries, the subject owns his body and his children and this darkens the Dignity of the Person. The maternal body is dying and this matricide illustrates the upcoming libidinal Economy that perpetuates the burial of the Mother. The new body is a machine, without organs and without a womb. This manufactured body, tool of the Self, celebrates the Birth without the Mother. The self-begotten body represents the male fantasy to procreate without the female body. Analysis of it in the cartography of Women Philosophers, alternately universalist, differentialist, queer, cyborg is highly needed. The climax of this study measures the actual stakes of Biotechnologies, considering them as the final step of a large and global Erasing of the maternal body in an attempt to externalise and enslave it. In front of the radical beginning that opens Birth, made possible by the female thinking matrix flesh, why not build a new metaphysics upon the Symbolic Order of the Mother, this is the only way to leave forever the original Disorder of philosophical Thinking?
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La gestation pour autrui : entre corps-objet et corps-sujet : une étude des représentations sociales du corps maternel dans le phénomène des mères porteuses

Blier-Langdeau, Caroline 02 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur le dualisme sujet/objet visible dans les représentations sociales du corps maternel véhiculées par les discours portant sur la gestation pour autrui. À travers une analyse des discours juridiques, gouvernementaux et de presse, nous montrerons de quelle manière une vision objectivante du corps maternel côtoie une vision subjectivante de celui-ci et comment ce double regard constitue une condition d’émergence de la pratique étudiée. Pour ceux qui s’opposent à la pratique, la subjectivité maternelle prend place dans le corps enceint et pour les tenants, elle se situe prioritairement dans l’intention, dans le projet parental. Le corps maternel ne peut être désigné comme tel seulement s’il accompagne l’intention, sinon, il n’est qu’enceint. La littérature en science sociale est abondante quant à la manière dont les acteurs directement concernés, comme les mères porteuses, les parents d’intention et les tiers reproducteurs et reproductrices conçoivent la pratique, mais peu de recherches s’intéressent aux représentations du corps maternel, et encore moins, à la place du dualisme sujet/objet en leur sein. Ainsi, suivant la conception du corps humain et du sujet moderne, le corps reproducteur féminin est appréhendé comme une entité séparée du sujet et de nature mécanique et pathologique que l’obstétrique moderne doit contrôlée afin de soigner plus facilement le nouveau patient, le fœtus. Toutefois, en parallèle se construit un discours psychologique concevant le corps maternel comme un lieu où la subjectivité de la future mère et du futur enfant se construisent. Le corps maternel pose problème à la figure hégémonique moderne d’un sujet masculin séparé du monde, de par ses potentialités reproductives et sa position face à l’altérité qui est vécue de manière interne et corporelle. Il est donc l’objet d’un recadrage technique et discursif vers cette hégémonie. Les techniques de reproduction assistée et la gestation pour autrui sont des exemples de ce recadrage et du double processus de subjectivation et d’objectivation. Ce mémoire démontrera comment les discours sociaux sur la pratique suggérant une vision de la subjectivité maternelle fluide (priorité à l’intention) se heurtent à une vision rigide (inscrite dans le corps maternel) de celle-ci. / This thesis focuses on the subject/object dualism visible in the social representations of the maternal body conveyed by the different speeches on surrogacy. Through an analysis of governmental, legal and media discourses, we will demonstrate how an objectivating conception of the maternal body stand alongside a subjectivating conception of it and how this double glance constitutes one of the emergence condition of the studied practice. For whom who disagree with surrogacy, the maternal subjectivity take place inside the pregnant body while for the upholder, it is located in priority in the intention, the parental project. The maternal body cannot be designated as such if it doesn’t come with the intention, if not, it is only pregnant. The social literature is abundant about the way the different actors, like surrogate mothers, intentional parents, and third parties perceive the practice but limited researches take a direct interest in the social representations of the maternal body, less again in the place of the subject/object dualism in them. In this way, following the modern conception of the human body and of the subject, the female reproductive body is seen as a entity separated of the subject and with a mechanical and pathological nature that the modern obstetrics should control so it can treat the real patient, the fetus. However, in parallel, a psychological discourse is being constructed in which the maternal body is seen like a place where subjectivity of the future mother and the future child are developing. The maternal body is problematic for the hegemonic modern figure of the masculine subject separated from the world, because of its reproductive potentialities and its position in front of the alterity whom is experience in an internal and a corporal way. It is then the object of a technical and a discursive reframing towards hegemony. The assisted reproduction technologies and surrogacy are examples of this reframing and of the double process of subjectification and objectification. This paper will show how the social discourses on surrogacy that suggest a vision of a flowing maternal subjectivity (intention is priority) collide with a inflexible vision of it, that is inscribed in the body.

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