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L'héritage impensable. Conscience historique et technologies de l'identité dans la réforme éducative en Suède (1946-1980). / The Unthinkable Heritage - Historical consciousness and identity technologies in the reform of the Swedish education system (1946-1980)Colla, Piero Simeone 02 March 2017 (has links)
Les réformes qui affectent le système d’enseignement suédois de 1945 à 1980 ont abouti à unifier ses structures et son discours au nom de l’égalité et de l’utilité collective. Le réductionnisme instrumental propre à d’autres champs de la construction de l’État-providence investit alors la sphère de l’accès au savoir : légitimation des méthodes par la science, explication des objectifs, rationalisation des outils de programmation et de formation des agents... Le ralliement de l’école à un « modèle » suédois d’hygiène sociale est ici examiné à travers son impact sur les cadres sociaux de la mémoire culturelle. L’accent est mis sur la manière dont la codification du relativisme et la formalisation d’une approche non biaisée des sujets d’enseignement affectent l’autorité du canon pédagogique, en précipitant sa crise. À cette fin, l’évolution du cadre codifié de l’enseignement de l’histoire, l’évolution vers un programme interdisciplinaire pour les humanités et la structure des manuels scolaires d’histoire, font l’objet d’un suivi systématique.La seconde partie de l’étude est consacrée à la manière dont la subordination de la relation éducative à l’intérêt social qu’elle est censée servir se construit, paradoxalement, en tant que régime de vérité. Au nom de son statut émancipateur, l’institution scolaire est appelée à investir le terrain de la formation du sentiment individuel de responsabilité – de la vie de couple à l’éducation correcte des enfants. L’injonction de conformité et de discipline que cet enseignement véhicule, oriente la relation maître/élève vers un tiers symbolique immanent : l’actualisation de valeurs « suédoises », ou prétendues telles. Les enjeux imaginaires de l’introduction de méthodes participatives à l’école et de l’accueil des enfants d’immigrés, entre 1970 et 1980, et l’émergence ultérieure de deux impératifs sociaux – le « devoir » des adultes d’influencer les enfants, et le devoir social de « former » les parents – sont examinés dans cette optique. / The reshaping of the Swedish education system from 1945 to 1980 led to a unification of its structures and discourse in the name of equality and the common good. The instrumental reductionism inherent in the construction of the welfare state was thus extended to the sphere of access to knowledge: scientific validation of the methods used, explanation of the objectives, rationalisation of planning and training tools, etc. The thesis examines the alignment of the school system with a Swedish “model” of social hygiene through its impact on the social frameworks of cultural memory. It focuses on how the codification of relativism and the formalisation of an unbiased approach to the subjects taught impact on the authority of the pedagogical canon, while accelerating its crisis. To this end, the formal framework of history teaching, the shift to a trans-disciplinary curriculum for humanities and the changing focus of history school-books are analysed systematically.The second part of the study focuses on how the subordination of the teaching relationship to the social purpose it was supposed to serve was imposed, paradoxically, as a truth regime. In the name of their emancipatory role, schools were now required to help foster an individual sense of responsibility – whether in the area of married life or with regard to the “correct” way of raising children. The requirement for conformity and discipline reflected in this teaching would shift the teacher/pupil relationship towards an immanent symbolic third: the implementation of “Swedish” (or supposedly Swedish) values. The imaginary challenges involved in introducing a participatory approach in schools and welcoming the children of immigrants between 1970 and 1980, and the subsequent emergence of two social imperatives – the “duty” of adults to influence their children, and the social duty to “train” the parents – are examined in this light.
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