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Les restrictions et les créativités artistiques dans le cinéma iranien / Restrictions and artistic creativity in Iranian cinemaAlikhani, Mohammad Mohsen 21 June 2016 (has links)
L'art du cinéma, depuis son arrivée en Iran et dans l'enceinte de la cour royale en 1900, a été d'emblée l'objet de contrôles émanant du pouvoir e place, pétri de croyances religieuses traditionnelles. Son étendue à la société iranienne, quatre ans plus tard, résulte des efforts des intellectuels du pays Mais, dès sa mise en présence avec le public, l'art cinématographique a dû faire face à deux antagonismes très forts dans la société: la religion et la morale; car ce média -élément patent de la modernité- était considéré par l'une et l'autre comme une source de corruption. Le cinéma, pour sa part, n'a jamais abandonné la partie. Dès les premières productions nationales et graduellement, on constate l'émergence d'œuvres qui prennent en compte l'impératif de la censure pour mieux le contourner, afin d'exprimer, de façon déguisée, au moyen de métaphores essentiellement, leurs préoccupations. Ce qui particularise le cinéma iranien comme à part dans le monde de la création cinématographique, c'est la tendance à développer un langage métaphorique provenant de son passé historique. Le cinéma iranien, en effet, a puisé son inspiration et ses fondements dans la poésie persane. Au fil de l'histoire, ses poètes -les premiers- ont appris à utiliser le biais de la métaphore pour exprimer leurs idées malgré les restrictions. Ce regard et ce caractère se sont ensuite intensifiés et ont imprégné petit à petit la société iranienne en général et les artistes en particulier. Cette façon de réagir est devenue ensuite tellement habituelle que Je peuple iranien, aussi, a commencé à l'utiliser à son tour, souvent pour exprimer ses pensées de façon indirecte et emblématique. Il sait décoder instantanément ce langage et en découvrir le message ou les messages. C'est dans ce contexte que les cinéastes iraniens sont parvenus à construire une méthode adéquate pour passer les bornes de la censure, critiquer la société iranienne à la faveur de cette transposition poétique et créer une interaction vive avec le public. Ce cheminement, qui a commencé dès la production nationale au début des années trente, s'est fortifié vers la fin des années cinquante pour se cristalliser à la fin de la décennie suivante. / The art of cinema since its emergence in Iran and on the grounds of the Royal Court in 1900 was immediately subject to censorship from the administration in power, attached to traditional religious beliefs. Its extension to Iranian society, four years later, was the result of the country intellectuals' efforts. But as soon as it was presented to the public, film art has had to face two very strong antagonisms in the society: religion and morality; because this media -major element of modernity -was considered by both as a source of corruption. The cinema, for its part, never gave up. From the first national productions, and gradually. we see the emergence of works that take into account the constraint of censorship in trying to bypass it, by expressing their concerns in disguised form essentially through metaphors. What distinguish Iranian cinema as apart from the world of filmmaking, is the tendency to develop a metaphorical language that emanate from its historical past. Iranian cinema, indeed, drew its inspiration and foundations in Persian poetry. Throughout history, poets -the first- have learned to usi metaphor to express their ideas despite the prohibition. This look and dimension are then intensified and gradually impregnated the Iranian society in general and artists in particular. This way of reacting became later so usual that the Iranian people, too, began to use it in tum often to express his thoughts through an indirect and symbolic way. He knows instantly how to decode the language and to receive the message or messages. It is in this context that Iranian filmmakers have managed to build an adequate method to pass the bounds of censorship. criticize Iranian society through this poetic transposition and create a lively interaction with the audience. This evolution. which began with the national production in the early thirties, was reinforced in the late fifties to crystallize at the end of the next decade.
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