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Jean-Philippe Dallaire (1916-1965) et l’art mural / Jean-Philippe Dallaire (1916-1965) and Mural Art

Morin, Serge 10 June 2010 (has links)
Jean-Philippe Dallaire (1916 - 1965) est reconnu comme l’un des peintres canadiens les plus doués de sa génération. Guidé par un savoir-faire exceptionnel et par une imagination féconde, il a produit des œuvres nombreuses et variées durant une carrière qui s’étend sur plus de trente années dont presque la moitié en France. Considéré autodidacte par les historiens et les critiques d’art, il suit néanmoins un parcours d’étude qui le place sans ambages dans la lignée artistique de l’École française. L’étude des commandes qu’il exécute en art mural montre les multiples influences qu’il absorbe et surtout le respect rigoureux des préceptes de ses grands maîtres, Maurice Denis et André Lhote d’abord, et par la suite Jean Lurçat. Mais ces ascendants n’atténuent jamais l’originalité de sa manière. Si ses premières œuvres murales liturgiques montrent une recherche dirigée par le milieu religieux dans lequel il gravite, après la guerre, suite à son retour au Canada, ses œuvres murales, religieuses et profanes, révèlent un respect marqué des caractéristiques de la grande peinture. / Jean-Philippe Dallaire (1916 - 1965) is recognised as one of the most talented Canadian painters of his generation. Guided by an exceptional aptitude and a fertile imagination, he produced numerous and varied paintings during a career that spanned over thirty years, almost half of which in France. Considered as self-taught by art historians and art critics, he nonetheless pursued a course of study that positioned him within the clearly defined tradition of the French School. An attentive study of the mural art works he accomplished shows the multiple influences he absorbed, but mainly the rigorous respect of the precepts he acquired from two great masters, Maurice Denis and André Lhote, and later from Jean Lurçat. But these constituents, although they link him to his French genesis, never lessened the originality of his style. If his first religious murals are strongly tainted by the spiritual environment in which he gravitated, his mural art, religious or profane, following his return from France after the war, demonstrate a scrupulous respect of the features that identify masterpiece.
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Le Château intérieur : art et dévotion dans les palais des cardinaux de Rome au 16e siècle

Caron-Roy, Fannie 07 1900 (has links)
À l’aube de la Contre-Réforme, on exigea des prélats de vivre plus sobrement et de tempérer leur passion pour l’art et l’architecture. Malgré cela, de nombreux palais furent construits, rénovés et décorés avec faste. Le rôle des palais et de leurs décors dans la mise en scène du pouvoir a été bien démontré, mais peu d’attention a été portée à la fonction dévotionnelle de ces demeures, pourtant destinées aux plus hauts membres du clergé. Cette thèse de doctorat propose la première synthèse des pratiques de dévotion privée des cardinaux à Rome entre 1550 et 1610 à partir de l’étude du mécénat de leurs palais. L’analyse des chapelles domestiques et des studioli des palais Salviati alla Lungara, Altemps, Farnese à Caprarola, del Drago à Bolsena et de la villa d’Este à Tivoli montre l’importante préoccupation des cardinaux pour leur Salut et le rôle de l’art pour susciter, au sein de la demeure, une méditation sotériologique. Ces observations permettent de suggérer que ces exercices se déroulaient non seulement dans les chapelles, mais aussi dans des pièces traditionnellement identifiées comme des studioli. Nous proposons plutôt de les désigner comme des ermitages ou romitori et de les considérer comme des lieux tout aussi importants que les chapelles dans l’élaboration de la piété domestique des cardinaux post-tridentins. À travers les thèmes de la Passion du Christ, de la vie de la Vierge ou des vertus cardinales et théologales, les fresques qui ornent ces espaces furent utilisées comme des outils de contemplation spirituelle du mystère de la Rédemption. L’inclusion de copies d’images miraculeuses ou d’« objets de substitution », au sens qu’ont donné à cette expression Alexander Nagel et Christopher Wood (2010), garantissait en outre aux cardinaux la vie éternelle en échange des prières effectuées dans les pièces où les icônes étaient exposées. Cette admission au paradis était également mise en scène par le déplacement physique ou métaphorique du cardinal dans les logge peintes de verdure ou les jardins des palais. Plus qu’une simple analyse des œuvres et des pièces singulières, cette thèse établit des relations entre les différents espaces des palais, de manière à montrer que le comportement dévotionnel privé des cardinaux dans la Rome de la Contre-Réforme était envisagé comme un parcours spirituel, dans lequel l’art occupait un rôle fondamental. / At the dawn of Counter-Reformation, prelates of the Roman Church were required to live more simply and to moderate their enthusiasm for art and architecture. Nonetheless, many palaces were built, renovated and decorated with pomp by these same prelates. The role of art and architecture in staging the power has been well demonstrated, but less has been said about the devotional function of houses owned by important clergymen. This thesis proposes the first synthetic study of cardinals’ private devotional practices in Rome between 1550 and 1610 by looking at the patronage of their palaces. The analysis of the domestic chapels and studioli of the Salviati alla Lungara and Altemps palaces in Rome, the Farnese palace in Caprarola, the Del Drago palace in Bolsena, and the Villa d’Este in Tivoli demonstrates the important concern of the cardinals for their salvation and the role of art to arouse soteriological meditation within their domestic spaces. This careful examination allows us to propose that these devotional practices were carried out not only in the chapels, but also in rooms traditionally identified as studioli. Rather, we propose to designate them as hermitages or romitori, and to attach to them the same importance as the chapels in the daily piety of the post-Tridentine cardinals. The frescoes decorating these devotional spaces depicted the themes of the Passion of Christ, the life of the Virgin and other biblical figures, and of the cardinal and theological virtues, serving as tools for spiritual contemplation of the mystery of Redemption. The inclusion of copies of miraculous images or “substitute objects”, as proposed by Alexander Nagel and Christopher Wood (2010), further guaranteed the cardinals eternal life thanks to the prayers carried out in the spaces where the icons were exhibited. This admission to paradise was also occasionally staged by the physical or metaphorical movement of the cardinal towards the logge painted with greenery or the palace’s gardens. Thus, more than a simple analysis of singular works or rooms, this thesis establishes a relationship between the spaces of the palaces to show that the cardinal domestic devotional behavior was then viewed and organized as a spiritual journey, in which art played a fundamental role.

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