• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 2
  • Tagged with
  • 2
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • 1
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
1

Lire la nécessité : obéissance, liberté et décréation chez Simone Weil

Daigle, Julie 07 July 2020 (has links)
Cette thèse propose d’examiner la conception originale et controversée de l’obéissance dans l’œuvre de Simone Weil. Selon nous, Weil hérite de son professeur de lycée, Alain, une préoccupation pour deux notions qui auront une forte incidence sur sa conception de l’obéissance, soit la nécessité et l’esclavage, ainsi que la conviction que l’ordre social et la liberté exigent des citoyens un double devoir d’obéissance et de résistance aux pouvoirs. La conception de l’obéissance de Weil est aussi influencée par l’expérience de l’esclavage, essentiellement féminine, qu’elle a vécue en usine pendant l’année 1934-1935. Cette expérience l’amène à approfondir sa réflexion sur les notions de nécessité et de force. Le travail de la politique, selon Weil, consiste à identifier les « vraies » nécessités (à distinguer des « fausses ») auxquelles les individus sont tenus d’obéir. Ces vraies nécessités conduisent Weil à formuler la notion d’« obéissance surnaturelle », laquelle suppose une ambiguïté dans sa compréhension du rapport de l’individu avec la nécessité, entendue à la fois comme liberté et comme esclavage. En dépit de ce qui précède, nous insistons sur l’opposition de Weil à l’esclavage social, de même que sur son éthique de l’amitié. Pour Weil, les Albigeois incarnaient l’amitié et l’obéissance au sens élevé qu’elle leur accorde, c’est-à-dire comme consentement à un objet d’amour. Weil reprend cet idéal dans l’Enracinement (1943), où elle affirme que seul un amour adéquat de la patrie peut entraîner la réapparition en France d’une forme d’obéissance légitime puisque consentie. Cet amour de la patrie doit être protégé de ses tendances idolâtriques par trois vertus : la compassion, l’humilité et l’attention. Par ailleurs, nous illustrons les liens entre l’obéissance surnaturelle et la politique, selon Weil, à partir de quatre figures qu’elle estimait admirablement obéissantes : Jeanne d’Arc, Thomas Edward Lawrence, Arjuna (héros de la Bhaghavad-Gita) et Jaffier (l’un des personnages de Venise sauvée, une pièce de théâtre de Weil). Enfin, malgré le caractère foncièrement polysémique de la liberté dans l’œuvre de Weil, nous identifions dans ses idées sur l’obéissance une certaine parenté avec la tradition républicaine. Celle-ci relève de son opposition à la domination et à l’oppression sociale, de sa défense d’un patriotisme non idolâtrique et de ses arguments en faveur d’une citoyenneté active et agonistique. Le républicanisme de Weil critique toutefois la pensée républicaine en proposant d’en surmonter les tendances machistes ou masculinistes.
2

Cioran et l'au-delà du nihilisme / Cioran and beyond nihilism

Tapenco, Ciprian 01 February 2013 (has links)
Egaré dans l’histoire, dans un devenir horizontal qui le condamne à s’autodétruire pour s’affirmer, l’homme de Cioran s’ouvre par moments à un devenir vertical, soit en s’élevant à travers l’extase qui le transfigure, soit en tombant à travers l’ennui qui le défigure. En envisageant la pensée de Cioran comme une « course thérapeutique en sens cosmique » ou comme une errance infinie issue d’une « théologie sentimentale où l’absolu se construit avec les éléments du désir », cette thèse, consacrée à la fois à l’œuvre française et à l’œuvre roumaine, s’attache à l’évolution de l’auteur de l’une à l’autre tout en dénonçant le mythe de la césure entre les deux. En posant le nihilisme à la fois comme un poison et comme un remède, comme l’horizon d’une fin ou d’un nouveau commencement, l’étude se propose d’analyser les processus et les expériences à travers lesquels le nihilisme est vaincu par lui-même. Le diagnostic du « héros de la rétractation » est interprété à partir de ses tentations et de ses inconséquences ; son exploration des impasses, son évasion dans le virtuel, ses hésitations entre une carrière métaphysique et un rôle historique, sa lutte avec le temps et ses expériences extatiques, sont analysées à partir d’une double tentation d’un même passage : « du néant vers le monde » et « du monde vers le néant ». / Going astray in History, in a horizontal becoming which condemns him to self-destruct to assert himself, Cioran’s man opens at times to a vertical becoming either in rising through the ecstasy that transfigures, either by falling through boredom which disfigures. Considering Cioran’s thought as a « therapeutic run in a cosmic sense » or as an endless wandering stemming from « a sentimental theology, in which the Absolute is built with the elements of desire », this study, devoted both to the French and Romanian works, focuses on the evolution of the author from one to the other by denouncing the myth of the caesura between the two works. Assuming both nihilism as a poison and as a remedy, as the horizon of an end or of a new beginning, the study aims to analyse the processes and experiences through which nihilism is defeated by itself. The diagnosis of the « hero of the withdrawal » is interpreted from his temptations and his inconsistencies ; his exploration of the impasses, his escape into the virtual, his hesitation between a metaphysical career and a historic role, his struggle with time and ecstatic experiences, are analyzed from a double temptation of a same passage : « from nothingness to the world » and « from the world towards nothingness ».

Page generated in 0.0625 seconds