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Le recours à la vidéoconférence à la Cour pénale internationale : quels effets sur les droits des accusés?Dubuc, Cloé 27 August 2024 (has links)
La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve la poursuite diligente des procédures à la Cour pénale internationale (ci-après « CPI » ou « Cour »). Comme moyen de limiter la propagation du virus et assurer la continuité de ses activités, la Cour s'est appuyée massivement sur les technologies du numérique, hissant la vidéoconférence au rang des plus saillantes. Si la pandémie a catalysé le déploiement de cette technologie, elle n'est toutefois pas responsable de sa genèse. Le recours à la vidéoconférence à la CPI remonte à 2008 dans l'affaire *Lubanga*, discuté dans le cadre de son usage pour auditionner des témoins. Dès lors, la vidéoconférence assume une myriade de fonctions. La généralisation de son usage est motivée en grande partie par ses avantages en matière d'économie judiciaire. Tout en reconnaissant l'efficacité de la vidéoconférence, plusieurs mettent en garde contre ses potentiels préjudices sur les garanties de procès équitable. Partant, le présent mémoire s'interroge à savoir dans quelle mesure l'utilisation de la vidéoconférence pour assurer des témoignages, la comparution de l'accusé et la conduite des débats à la CPI affecte les droits des accusés à un procès équitable, à la contre-interrogation, à la présence et à la participation effective. En procédant à une analyse rigoureuse de la jurisprudence de la Cour, appuyée par les sources pertinentes de droit international, ce mémoire conclut à l'existence d'un préjudice. Celui-ci découle, d'une part, de la pratique de la Cour et, d'autre part, de l'utilisation de la vidéoconférence, en soi. Nous soutenons que la pratique de la Cour est influencée par des considérations notamment économiques, logistiques et pénologiques qui entraînent une incohérence et une incertitude quant aux critères d'utilisation de la technologie. Ces considérations amènent simultanément la Cour à négliger les incidences réelles de la vidéoconférence sur les droits des accusés. / The COVID-19 pandemic severely tested the diligent pursuit of proceedings at the International Criminal Court (hereinafter "ICC" the "Court"). To limit the spread of the virus and ensure the continuity of its judicial activities, the ICC relied heavily on digital technologies, elevating videoconferencing to the forefront. While the pandemic prompted the deployment of this technology, it is not responsible for its inception. The use of videoconferencing at the ICC dates back to 2008 in the *Lubanga* case, discussed in the context of its use to ensure witnesses' testimonies. Since then, videoconferencing has taken on a myriad of functions. Its widespread use is largely driven by its advantages in terms of judicial economy. While acknowledging its effectiveness, several caution against the drawbacks of this technology on fair trial guarantees. Accordingly, this thesis examines the extent to which the use of videoconferencing to ensure witnesses' testimonies, the appearance of the accused and the conduct of proceedings at the ICC impacts the accused's rights to a fair trial, cross-examination, presence and effective participation. Through a rigorous analysis of the Court's jurisprudence, supported by relevant sources of international law, this thesis concludes with the existence of prejudice. This prejudice stems, on the one hand, from the Court's practice and, on the other, from the use of videoconferencing per se. We argue that the Court's practice is influenced by economic, logistical, and penological considerations, which results in inconsistency and uncertainty as to the criteria for the technology's use. These considerations simultaneously lead the Court to overlook the real impacts of videoconferencing on the rights of the accused.
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La défense culturelle : un moyen de défense non souhaitable en droit pénal canadienRobert, Marie-Pierre January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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