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Les communautés coprophiles : un modèle pour la compréhension du lien entre structure et fonctionnement face aux perturbations / Coprophilous communities : a way to understand the relationship between structure and functioning face to disturbancesTixier, Thomas 08 December 2014 (has links)
Les assemblages d'espèces colonisatrices des déjections constituent des systèmes d'étude intéressants de par la nature de la ressource exploitée et de par le rôle qu'ils exercent dans les écosystèmes pâturés. Une grande diversité d'espèces d'insectes, principalement des diptères et des coléoptères, colonisent les bouses et contribuent à leur disparition, permettant un apport en nutriments au pâturage. Comprendre le lien entre ces différentes espèces et les fonctions écologiques réalisées représente donc un enjeu afin de préserver ce système et d'en assurer son bon fonctionnement. Certaines molécules administrées comme endectocides au bétail, comme l'ivermectine, impactent la structure de la communauté coprophile par leurs effets toxiques sur certains groupes comme les Sepsidae. Bien que leurs effets se soient montrés significatifs sur l'émergence des insectes coprophiles, la disparition des bouses ne s'en est pas trouvée affectée. Il convient alors de rester prudent sur les effets à long terme de ce type de molécules, même si à court terme les effets ne paraissent pas pertinents. La première semaine est essentielle à la bonne dégradation des bouses par l'action d'une première vague de colonisation par les insectes coprophages, tandis qu'en seconde semaine la colonisation par les prédateurs en réduit la vitesse. L'ensemble de la communauté coprophile ne permet donc pas d'accélérer le processus de recyclage des bouses. Une augmentation des effectifs de bousiers accélère la disparition des bouses et indirectement favorise la minéralisation de la litière dans le sol. Toutes les espèces ne contribuent pas équitablement au fonctionnement du système. Les plus gros fouisseurs enterrent des quantités plus importantes de matière fécale, facilitant ainsi les échanges de nutriments entre le sol et la déjection. D'importantes pistes restent à développer concernant les facteurs influençant la colonisation et les interactions entre les organismes afin de pouvoir utiliser les bousiers comme bioindicateurs pour en mesurer les services rendus. / Assemblages of species colonizing droppings constitute interesting systems for study due to the nature of the resource they exploit and the role they exert in the grazed ecosystems. A wide diversity of insects, mainly flies and beetles, colonize dung pats and contribute to their disappearance allowing a contribution in nutrients to the pasture. Understanding the relationship between these species and the ecological functions they perform represents therefore a stake to maintain this system and ensure its proper functioning. Some molecules administered as endectocides to livestock, such as ivermectin, impact the coprophile community structure by their toxic effects on certain taxonomic groups such as Sepsidae. Although their effects are significant on the emergence of coprophilous insects, dung disappearance was not affected. It is then advisable to remain careful on the long-term effects of this type of chemicals, even if the short-term effects are not relevant. The first week of colonization by the wave of coprophagous insects appear essential for complete dung degradation while the second week of colonization by predators reduced the speed of degradation. Therefore the whole coprophilous community does not accelerate the process of recycling dung. An increase of the numbers of dung beetles accelerates the disappearance of dung pats and the loss of litter in the soil. However, all species do not contribute in the same manner to the functioning of the system. The largest tunnelers bury larger amounts of fecal matter and thus they facilitate exchange of nutrients between soil and dung. Important trails remain to be developed concerning the factors influencing colonization and the interactions between organisms before to be able to use dung beetles as bioindicators and to measure their services.
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Comportements d'élimination de vaches laitières gardées en stabulation libreVillettaz Robichaud, Marianne 16 April 2018 (has links)
Les déjections des bovins laitiers sont à la source ou contribuent à de nombreux problèmes d'hygiène dans les étables, ainsi qu'à des problèmes de santé tant pour les animaux que pour les humains. Au niveau environnemental, le mélange des fèces et de l'urine entraîne la libération d'ammoniac volatil, un gaz acide qui participe, entre autres, à la formation du smog et au réchauffement climatique global. Malheureusement, peu d'informations récentes sont disponibles au sujet des comportements d'élimination des vaches laitières gardées en stabulation libre. Nous avons donc observé les comportements d'élimination de 77 vaches laitières Holstein (jours en lait : 113,5 ± 32,0; poids : 638,0 ±71,0 kg) pour une période de 2 (n=48) ou 5 (n=29) jours. Nous avons noté de grandes variations dans la fréquence journalière d'élimination entre les vaches. La fréquence moyenne de défécation est de 11,9 fois par jour, mais varie de 3 à 36 alors que la fréquence quotidienne moyenne de miction est de 7,9 et varie de 2 à 19. Nous n'avons pas trouvé de corrélation entre différents paramètres de production (poids, âge, production, consommation) et la fréquence d'élimination. Pour ce qui est de l'utilisation de l'espace par les vaches pour déféquer et uriner, nous avons observé que certains endroits de l'enclos ou position des vaches tel que ±debout dans la stalle¿ étaient utilisés plus fréquemment pour l'élimination considérant le temps passé à ces endroits par les animaux. D'un autre côté, peu de recherches ont été réalisées sur le potentiel de dressage des bovins laitiers en regard de leurs comportements d'élimination. Ceci pourrait pourtant être une méthode efficace pour séparer l'urine et les fèces dès la production afin de limiter la libération d'ammoniac volatil. Nous avons effectué 3 séries de tests à l'aide de 12 vaches laitières multipares (jours en lait : 137,5 ± 17,5; parité : 3,3 ± 1,5) afin de déterminer s'il est possible de les stimuler à déféquer sur commande à l'aide d'écoulement d'eau ou de bains de pied. Lors du premier test, les vaches ont déféqué plus souvent lorsqu'elles ont traversé le bain de pied rempli d'eau par rapport à celui qui était vide (Test des signes : P = 0,04). Le deuxième test constituait à faire tenir les vaches 2 minutes dans un bain de pied vide, rempli d'eau ou rempli d'eau en mouvement. Le troisième test constituait à faire tenir les vaches 2 minutes dans un bain de pied soit vide avec un jet d'eau, avec un jet d'air ou avec aucun jet sur les pieds. Pour ces 2 tests, nous n'avons pas observé de différence entre les traitements (Test des signes : P > 0,10). Finalement, lorsque nous avons effectué, avec les mêmes vaches, une répétition du test 1 après les tests 2 et 3, nous n'avons pas trouvé de différence significative entre les 2 traitements (Test des signes : P > 0,10), montrant que l'augmentation de défécation obtenue précédemment était peut-être stimulée par la nouveauté. Il faut donc continuer à faire de la recherche sur d'autres possibilités de modification des comportements d'élimination en utilisant les connaissances acquises lors de cette recherche.
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