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L'hyperphagie boulimique et la dépendance alimentaire : comparaison des profilsBreault, Andrée-Anne 19 March 2024 (has links)
La dépendance alimentaire (DA) est un sujet qui attire de plus en plus l'attention de la communauté scientifique. De l'avis de nombreux chercheurs et professionnels, certains des comportements alimentaires reliés à la DA s'apparenteraient étroitement aux comportements observés dans l'hyperphagie boulimique (HB), également nommé trouble d'accès hyperphagique (TAH) dans le DSM 5. Afin de contribuer à la compréhension de cette relation, la présente étude vise à comparer les profils des personnes ayant une DA avec ou sans HB dans le but de mieux comprendre ce qui distingue l'HB de la DA. Pour y parvenir, des participants présentant une DA ont été recrutés dans une population clinique et divisés en deux groupes, soit un groupe de personnes avec de la DA sans HB (groupe DA) et un autre composé de gens présentant de l'HB combinée à de la DA (groupe HB+DA). Les deux groupes ont été comparés sur la sévérité des comportements alimentaires, la satisfaction corporelle, les symptômes de dépression, les symptômes d'anxiété et les traits de personnalité. Les résultats obtenus montrent que le groupe HB+DA présenterait plus de symptômes dépressifs et anxieux. De plus, il est possible d'observer que certains patrons de relations entre les variables mesurées sont différents selon l'appartenance au groupe. En effet, la restriction serait associée positivement avec les symptômes dépressifs, la désinhibition et la susceptibilité à la faim dans le groupe DA, alors qu'elle serait reliée négativement dans le groupe DA+HB. La satisfaction corporelle semble également corréler plus fortement et négativement avec les accès hyperphagiques dans le groupe DA+HB comparativement au groupe DA. Finalement, le sens des relations suggère que le groupe DA présenterait un profil de personnalité plus impulsif et rechercherait davantage le changement et l'excitation. Il serait aussi plus sensible, dépendant affectif et plus persévérant. Ces résultats permettent de mieux saisir les distinctions existantes entre les deux troubles et contribue à la réflexion sur les pistes d'intervention possibles auprès des personnes présentant une DA.
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Représentations d'attachement et détresse conjugale chez des couples de la communauté et en psychothérapiePaquin, Sarah 19 April 2018 (has links)
La présente thèse se propose d’évaluer le rôle des représentations d’attachement comme déterminant de la détresse conjugale chez des couples adultes. L’atteinte de cet objectif a nécessité la réalisation de deux études empiriques indépendantes. La première vise à vérifier, de façon longitudinale, la nature et la direction du rapport de causalité entre l’attachement et la satisfaction conjugale. Les résultats des analyses d’équations structurelles effectuées selon un Modèle d’interdépendance acteur-partenaire, auprès d’un échantillon de 372 couples adultes de la population, révèlent la présence de liens longitudinaux. Ainsi, sur une période de 12 mois, lorsque l’ajustement dyadique évolue favorablement, les représentations d’attachement des conjoints deviennent plus sécurisantes. Également, il existe un lien non récursif ou bidirectionnel entre ces deux phénomènes, mais il précise que l’évitement de la proximité entraîne une amélioration de la satisfaction conjugale. Ce dernier résultat est inattendu. Enfin, les tests de distinguabilité révèlent que les rapports entre les représentations d’attachement et la détresse conjugale ne varient pas selon le genre des participants. La seconde étude traite de la prévalence de différents types de pairages des représentations d’attachement chez des couples en psychothérapie, en plus de déterminer si ces pairages sont associés à des variations de la détresse conjugale des partenaires. Les résultats révèlent, conformément aux hypothèses de départ, qu’une majorité de couples présentent un pairage de représentations d’attachement insécurisantes et que, parmi ceux-ci, il y a une prévalence élevée des représentations d’attachement détachées et craintives. Cette étude démontre également que la détresse conjugale s’accroît sensiblement quand ces pairages contiennent des individus craintifs et détachés. Cet effet du type de pairage ne diffère que très peu selon le genre des partenaires.
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Dépendance alimentaire : profils psychologique et cognitifRodrigue, Christopher 19 March 2024 (has links)
Dans la dernière décennie, les taux d’obésité ont atteint des niveaux inégalés à l’échelle mondiale, tant chez les enfants, adolescents, que chez les adultes. Malgré les efforts pour prévenir ce phénomène, ces taux ne cessent d’augmenter dans la plupart des populations. Afin de mieux comprendre la surconsommation compulsive de nourriture menant à une surcharge pondérale et à l’obésité, de nombreux auteurs se sont intéressés à la conceptualisation de ces comportements sous l’angle de la dépendance, menant au concept de dépendance alimentaire (DA). Cette hypothèse a depuis été examinée auprès de différents groupes, à l’aide de la Yale Food Addiction Scale (YFAS), une échelle permettant d’évaluer les symptômes de dépendance à une substance, adaptés à la nourriture. Jusqu’à présent, les études intégrant l’YFAS ont notamment permis d’identifier qu’un profil généralement plus sévère était observable chez les individus rapportant des symptômes de DA, sur plusieurs plans. Dans cette lignée, la présente thèse avait comme objectif général de poursuivre la caractérisation de la DA, sur les plans psychologique et cognitif, auprès de deux populations distinctes. Un premier volet visait l’étude de ces sphères auprès d’un échantillon d’adultes souffrant d’obésité sévère, alors qu’un second volet ciblait un échantillon d’adolescents de la population générale. Dans le cadre du premier volet, une étude a été effectuée auprès de 86 adultes souffrant d’obésité sévère (IMC moyen = 47,7 kg/m²; âge moyen = 39,5 ans), en attente d’une chirurgie bariatrique. Les participants ont été divisés en deux groupes selon leur niveau de symptômes de DA, et comparés sur différentes mesures, visant notamment à évaluer les comportements alimentaires problématiques (symptômes d’accès hyperphagiques), les difficultés psychologiques (symptômes dépressifs, anxieux et impulsivité) et cognitives (fonctionnement exécutif). Les résultats ont montré que les individus, endossant davantage de symptômes de DA, rapportaient significativement plus de symptômes d’accès hyperphagiques, de dépression et d’anxiété et des niveaux plus élevés de difficultés autorapportées quant au fonctionnement exécutif. De plus, les participants de ce groupe présentaient un moins bon score combiné d’inhibition et de flexibilité cognitive au Color-Word Interference Test de la batterie D-KEFS. Ces participants présentaient également un patron d’erreur suggérant une plus grande difficulté à identifier et réguler les erreurs, à cette tâche. Ensuite, le deuxième volet de la thèse était constitué de deux études. La première étude a été effectuée auprès d’un échantillon de 969 adolescents de la population générale âgés entre 12 et 18 ans (571 filles, 397 garçons; âge moyen = 14,9 ans). Une procédure similaire que lors de l’étude précédente a été utilisée pour diviser les groupes et ces derniers ont été comparés sur les mêmes variables autorapportées. Les résultats ont montré que les participants endossant davantage de symptômes de DA, rapportaient également davantage de symptômes d’accès hyperphagiques, de symptômes psychologiques et de difficultés de fonctionnement exécutif. De plus, le lien entre les symptômes de DA et les difficultés exécutives était modéré par l’âge et le sexe. Ensuite, la deuxième étude constituant ce volet de la thèse a été effectuée auprès de 50 adolescents recrutés à partir de l’échantillon décrit précédemment (38 filles et 12 garçons; âge moyen = 15,2 ans). Cet échantillon était constitué de 25 adolescents endossant un niveau élevé de symptômes de DA, et 25 adolescents appariés sur l’âge et le sexe, n’endossant aucun symptôme de DA. Les participants ont été comparés sur leurs performances à quatre tâches neuropsychologiques informatisées de la batterie CANTAB, visant l’attention soutenue et le fonctionnement exécutif. Les résultats n’ont pas montré de différences significatives entre les groupes par rapport à ces scores, mais ont toutefois permis d’observer des tailles d’effets allant de faible à modérée quant à trois scores spécifiques, suggérant des différences relatives à l’attention soutenue et à la régulation des erreurs. En somme, les résultats des deux volets permettent d’observer des profils psychologiques et cognitifs spécifiques en lien avec les symptômes de DA, tant chez les adultes souffrant d’obésité sévère, que chez les adolescents de la population générale. L’ensemble de ces résultats ouvre également la voie à l’étude développementale de la DA, ainsi qu’à une vision holistique de cette problématique. / Over the last few decades, obesity rates have reached important rates worldwide, in children, adolescents, as well as in adults. Despite the efforts to prevent it, obesity rates are still rising across all population groups. In order to provide an understanding of compulsive overeating leading to overweight and obesity, many authors have studied it under the scope of addictions, leading to the concept of food addiction (FA). This hypothesis has been studied in many populations, with the Yale Food Addiction Scale (YFAS), a scale assessing substance dependence adapted to food. Up until now, studies including the YFAS showed that individuals reporting more FA symptoms also reported a more severe profile on many other aspects. Thus, the thesis aimed to add up knowledge on psychological and cognitive profiles related to FA, in order to characterize this concept. The first section of the thesis aimed to examine those aspects in a sample of adults suffering from severe obesity, and the second section targeted a sample of adolescents from the general population. As part of the first section of the thesis, a study has been conducted with a sample of 86 adults suffering from severe obesity (mean BMI = 47.7 kg/m²; mean age = 39.5 years), waiting for a bariatric surgery. The sample was divided in two groups according to FA symptoms, and then compared with disordered eating behaviors (binge eating symptoms), psychological (depressive and anxiety symptoms, impulsivity) and cognitive difficulties (executive functioning). Results showed that participants with more FA symptoms also reported more binge eating, depression and anxiety symptoms, and more self-reported executive functioning difficulties. Moreover, those participants also showed a poorer inhibition and cognitive flexibility score on the D-KEFS’ Color-Word Interference Test. They also showed an error pattern suggesting more difficulties in identifying and processing errors. Then, the second section of the thesis consisted of two studies. The first one was conducted with a sample of 969 adolescents aged between 12 and 18 years (571 girls, 397 boys, and one missing data; mean age = 14.9 years). The research protocol was analogous to the precedent study, according to group comparisons. More precisely, participants were split on their levels of FA symptoms, and compared on similar variables. Results showed that participants with more FA symptoms also reported more binge eating symptoms, psychological and executive functioning difficulties. The relationship between FA symptoms and executive difficulties was also moderated by age and sex. Furthermore, the second study of this section was conducted with a sample of 50 adolescents recruited among the participants from the larger sample presented above (38 girls and 12 boys; mean age = 15.2 years). This sample was composed of a group of 25 participants with a higher level of FA symptoms, and a control group of 25 participants paired on age and sex, without FA symptoms. Participants were compared on their performances on four tasks of the computerized CANTAB battery, assessing sustained attention and executive functioning. Results did not show any significant differences on the tasks’ scores, but still showed small to moderate effect sizes on three specific scores, suggesting potential differences according to sustained attention and error processing. Overall, results from both sections of the present thesis revealed specific psychological and cognitive profiles related to FA symptoms in adults suffering from severe obesity, as well as in adolescents within the general population. It also opens the way to the developmental study of FA symptoms, and to a holistic approach in regard to this condition.
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Approche épidémiologique et évaluative des comportements addictifsde Chazeron, Ingrid 22 September 2009 (has links) (PDF)
Dans le cadre des comportements addictifs, une démarche descriptive est souvent le préambule nécessaire à toute démarche compréhensive. L'épidémiologie est donc un outil qui s'avère précieux notamment quand il s'agit d'estimer i) l'existence de comportements addictifs dans une population spécifique et de mesurer la pertinence nosographique de la notion "d'usage nocif", ii) la pertinence d'utilisation d'une pathologie comme modèle d'étude des mécanismes addictifs. Ainsi, nous avons dans un premier temps estimé l'existence de comportements addictifs dans une population spécifiques "les femmes enceintes". Il apparaît que les outils de type "questionnaire" sont facilement utilisables avec une forte adhérence des participantes. Les marqueurs biologiques pour l'alcool n'étaient ici pas satisfaisants contraitement à celui du tabagisme qui a dévoilé la présence importante du tabagisme passif. Cette enquête révèle également que la moitié des parturientes en Auvergne consomment au moins une fois de l'alcool au cours de leur grossesse et que la conséquence la plus grave de cette consommation, à savoir le Syndrome d'Alcoolisation Fœtale, touche au moins 1,8 naissance sur mille. Ainsi cette étude épidémiologique a permis la mesure des indicateurs d'intérêt sanitaire pour une médecine sociale et préventive et des actions ciblées de santé publique. Dans un second temps, nous avons évalué le profil addictif d'une autre population spécifique "les patients atteints par la maladie de Parkinson" en comparaison à une population indemne de la maladie. nous avons constaté que l'hypersexualité ou le jeu pathologique ne semblent pas être des comportements surreprésentés chez les patients Parkinsoniens tandis que la prise addictive de leur traitement dopaminergique est fréquente. En perspective de cette recherche épidémiologique, il est apparu que les patients Parkinsoniens peuvent représenter un modèle pour une meilleure compréhension du fonctionnement des comportements addictifs.
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