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Efficacité de la thérapie cognitive pour la dépression chez les femmes atteintes d'un cancer métastatique : étude exploratoireLévesque, Mylène 25 February 2021 (has links)
Certaines études indiquent que la dépression est un problème fréquent chez les patients atteints d'un cancer métastatique. L'efficacité de la thérapie cognitive est bien démontrée pour traiter la dépression dans la population générale mais n'a jamais été vérifiée dans le contexte du cancer métastatique. Le but de cette étude est d'évaluer l'efficacité de la thérapie cognitive pour la dépression chez quatre femmes atteintes d'un cancer métastatique à l'aide d'un protocole à cas unique expérimental A-B à niveaux de base multiples. Durant, le niveau de base (A) et le traitement (B), les participantes complètent l'ÉHAD-D et l'IDB hebdomadairement, ainsi qu'une grille d'auto-enregistrement de l'humeur à tous les jours. Les données d'auto-enregistrement et celles obtenues aux deux questionnaires de dépression révèlent que la thérapie cognitive est associée à une amélioration statistiquement et cliniquement significative de l'humeur chez chacune des participantes et que les gains se maintiennent dans le temps jusqu'à 3 mois après la fin du traitement.
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Prise d'antidépresseurs pendant la grossesse et développement psychomoteur, cognitif et langagier de l'enfant à 2 ansTanguay, Noémie 13 December 2023 (has links)
Introduction : Environ 5.5% des femmes enceintes prennent des antidépresseurs. Les études sur l'exposition prénatale aux antidépresseurs rapportent l'absence d'association avec le développement cognitif de l'enfant et des résultats inconstants pour la motricité et le langage. Une limite est l'omission de contrôler pour la détresse maternelle prénatale. Objectifs : Évaluer les associations entre l'exposition aux antidépresseurs et le développement de l'enfant à deux ans en contrôlant pour la détresse psychologique prénatale. Explorer les effets indirects via les complications de naissance. Considérer les associations spécifiques au sexe. Méthodes : Étude ancillaire de l'Étude 3D. Un journal de médicaments a permis de recueillir les informations relatives aux antidépresseurs. Les symptômes dépressifs et le stress ont été évalués à l'aide de questionnaires auto-rapportés. Le développement moteur et cognitif ont été évalués avec le Bayley Scales of Infant and Toddler Development, et le développement langagier avec le MacArthur Communicative Development Inventories. Des régressions linéaires multiples ont permis d'évaluer les associations entre l'exposition et le développement. Des modèles de médiation ont été utilisés pour vérifier les effets indirects. Des termes d'interaction ont été introduits pour estimer les associations spécifiques au sexe. Résultats : 1489 dyades mère-enfant ont été incluses, parmi lesquelles 4.1% ont fait usage d'antidépresseurs. L'exposition est associée négativement avec le développement moteur (b = -0.91, IC 95% -1.73, -0.09 pour la motricité fine, b = -0.89, IC 95% -1.81, 0.02 pour la motricité globale). Aucune association n'est rapportée avec la cognition et le langage. Contrôler pour la détresse prénatale n'a que légèrement modifié ces associations. Aucun effet indirect ou différentiel selon le sexe n'a été identifié. Conclusions : Cette étude rapporte une association entre une exposition aux antidépresseurs et un développement moteur plus faible à deux ans, même après avoir contrôlé pour la détresse maternelle prénatale. La taille de l'effet demeure très petite. / Background: Approximately 5.5% of pregnant women take antidepressants. Studies on prenatal exposure to antidepressants reported no association with child cognition, and inconsistent results with motor function and language development. A limitation has been the failure to adjust for prenatal maternal distress. Objectives: Assess the associations between prenatal exposure to antidepressants and child development at two years of age, while adjusting for maternal depressive symptoms and stress during pregnancy. Explore indirect effects through birth complications and consider sex-specific associations. Methods: This is an ancillary study of the 3D Study, a prospective pregnancy and birth cohort. Data on antidepressants were collected through medication logs spanning the entire pregnancy. Depressive symptoms and stress were assessed each trimester by self-reported questionnaires. Motor and cognitive development were assessed with the Bayley Scales of Infant and Toddler Development (BSID), and language development with the MacArthur Communicative Development Inventories. Multiple linear regressions were used to assess the associations between exposure and developmental outcomes. Mediation models were used to assess indirect effects. Interaction terms were introduced to assess sex-specific associations. Results: 1489 mother-child dyads were included, of whom 4.1% reported prenatal antidepressant use. Prenatal exposure was negatively associated with motor development (b = -0.91, 95% CI -1.73, -0.09 for fine motor, b = -0.89, 95% CI -1.81, 0.02 for gross motor). There were no associations with cognitive (b = -0.53, 95% CI -1.82, 0.72) and language (b = 4.13, 95% CI -3.72, 11.89) development. Adjusting for maternal prenatal distress only slightly modify these associations. No indirect effect or differential effect according to child sex were found. Conclusions: This study supports evidence of an association between prenatal exposure to antidepressants and poorer motor development at two years of age, even after adjusting for maternal distress, but the effect size remains very small, with about one BSID point lower.
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Contexte psychosocial des femmes souffrant d'infertilité inexpliquéeNoël, Ingrid 05 November 2019 (has links)
Objectif : Notre objectif était de décrire la fréquence des troubles anxieux et dépressifs chez les femmes souffrant d’infertilité inexpliquée et d’en identifier les facteurs prédictifs. Méthodologie : Nous avons mené une étude descriptive nichée dans un essai clinique randomisé auprès de 42 patientes de la clinique de fertilité au CHU de Québec. Le questionnaire « Hospital Anxiety and Depression Scale » (HADS) a été utilisé afin d’estimer la prévalence des troubles anxio-dépressifs (score≥8). Résultat : Un trouble anxieux ou dépressif a été détecté chez 55% (n=23) des participantes. Les troubles anxieux étaient plus fréquents (55%) que les troubles dépressifs (10%). Selon un modèle de régression logistique multiple, le fait d’être âgée de moins de 35 ans (RC = 16.6, IC 1.9-25.0), de n’avoir jamais eu de grossesse ayant mené à un avortement spontané (RC = 5.6, IC 1.1-43.5) et de n’avoir jamais eu recours à des traitements de fertilité (RC = 5.5, 1.1-45.4) étaient associés à une augmentation du risque de souffrir de troubles anxieux et/ou dépressifs. Conclusion : Les troubles anxio-dépressifs sont fréquents chez les femmes souffrant d’infertilité inexpliquée et devraient être recherchés chez cette population à risque. / The objective of this study was to establish the frequency of anxiety and depressive disorders among women diagnosed with unexplained infertility and to identify risk factors. Methods : We conducted a descriptive cross-sectional study. Forty-two patients from the CHU de Quebec fertility clinic were recruited. The patients completed the “Hospital Anxiety and Depression Scale” (HADS) self-administered questionnaire, used to estimate prevalence of anxiety and depressive disorders (score≥8). Results : Overall, 55 % (n=23) of participants were identified with a anxio-depressive disorder according to the HADS questionnaire. Anxiety disorders were more frequent (55 %) compared to depressive disorders (10%). According to a logistic regression model, being under 35 years old (OR = 16.6, CI 1.9-25.0), having never had a previous spontaneous abortion (OR = 5.6, CI 1.1-43.5) and having never sought fertility treatment (OR = 5.5, CI 1.1-45.4) was associated with a higher risk of anxiety and/or depressive disorders. Conclusion : Anxiety and depressive disorders are frequent among women with unexplained infertility and should be sought in this at-risk population.
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Associations entre les symptômes dépressifs, les habitudes et les comportements alimentaires et l'indice de masse corporelle chez la femmeMaltais-Giguère, Julie 19 April 2018 (has links)
Dans un contexte où la prévalence de l'excès de poids et de l'obésité est élevée, la préoccupation à l'égard du poids est très répandue, et ce, particulièrement chez les femmes. Les conséquences du surpoids sur la santé en font un enjeu majeur de santé publique. En lien avec la problématique du poids, la présence de symptômes dépressifs est également un enjeu important étant donné la prévalence élevée de la dépression, de ses impacts sur la santé et de la vulnérabilité des femmes. Ces deux problématiques pourraient aussi avoir des impacts non négligeables sur les habitudes et les comportements alimentaires. Ce mémoire est consacré à une description plus exhaustive de ces problématiques. Dans le but de fournir un portrait plus précis des femmes préoccupées par leur poids et/ou démontrant des symptômes dépressifs, l'objectif principal du projet de recherche présenté est de mieux comprendre les associations entre les symptômes dépressifs, les habitudes alimentaires, les attitudes et comportements alimentaires et l'indice de masse corporelle chez cette clientèle.
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Traitement des symptômes dépressifs dans le contexte du cancer du sein : comparaison de la thérapie cognitive et de la luminothérapieDesautels, Caroline 24 April 2018 (has links)
Cette thèse doctorale porte sur le traitement des symptômes dépressifs dans le contexte de cancer du sein non-métastatique. Une étude contrôlée randomisée, effectuée auprès de 62 patientes, a comparé les effets de la luminothérapie à ceux d'un traitement plus standard, soit la thérapie cognitive (TC). Pendant huit semaines, 25 patientes ont reçu une thérapie cognitive (TC) individuelle, 26 une luminothérapie (LT) à la maison et 11 ont été assignées à une condition liste d'attente (LA). Le premier objectif visait à comparer les effets de la TC et de la LT à ceux de la LA sur les symptômes dépressifs et sur des variables secondaires (sommeil objectif et subjectif, fatigue, anxiété et qualité de vie) au post-traitement. Le deuxième objectif était de comparer les effets de la TC et la de LT, une fois les participantes de la LA réassignées à l'une ou l'autre des interventions suite à leur période d'attente, au post-traitement, ainsi que 3 et 6 mois plus tard. Les résultats ont révélé que la TC et la LT étaient toutes les deux plus efficaces que la LA pour réduire les symptômes dépressifs au post-traitement et que les gains thérapeutiques de ces deux traitements étaient bien maintenus jusqu'au suivi 6 mois. Toutefois, ce sont les participantes de la TC qui ont montré les plus grandes tailles d'effets, de même que les plus hauts taux de réponse et de rémission. La TC de la dépression et la LT ont semblé peu efficaces pour ce qui est d'améliorer les variables secondaires investiguées. Le troisième objectif visait à explorer les différentes variables susceptibles d'influencer l'efficacité de la TC et de la LT pour réduire les symptômes dépressifs. Il en est ressorti que les patientes plus déprimées et ayant un plus faible niveau d'activation comportementale au pré-traitement ont bénéficié davantage de la TC, alors que les patientes répondant le mieux à la LT étaient celles n'ayant jamais vécu d'épisode dépressif majeur par le passé et ne présentant pas de trouble de l'humeur au pré-traitement. Bien que d'autres recherches soient requises, cette thèse confirme l'efficacité de la TC pour traiter les symptômes dépressifs dans le contexte du cancer du sein et suggère que la LT, sans être aussi efficace que la TC, pourrait être d'une certaine utilité lorsque la TC n'est pas accessible ou désirée par les patientes. La thèse permet également de déterminer chez quelles patientes les deux options de traitement sont les plus efficaces et chez qui la luminothérapie pourrait être particulièrement appropriée comme option de rechange à la TC.
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L'orientation mentale : un facteur explicatif de l'augmentation de la sensibilité maternelle suite à l'Intervention RelationnelleHuard, Clarice 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 29 mai 2023) / La théorie de l'attachement est un paradigme incontournable pour la compréhension du développement de l'enfant et des interactions parent-enfant. En 2011, une stratégie d'intervention basée sur ces principes, intitulée Intervention Relationnelle (IR), a été implantée dans cinq Centres Jeunesse au Québec, Canada. Une étude a été réalisée afin d'évaluer son efficacité. Les résultats montrent une augmentation significative de la sensibilité maternelle suite à l'intervention (Tarabulsy et al., 2016). Toutefois, aucun facteur pouvant expliquer ce changement n'est identifié. Des études suggèrent que la capacité du parent à déchiffrer adéquatement et à commenter les états mentaux de l'enfant - l'orientation mentale- influence de façon importante la sensibilité parentale (Meins et al., 2001). L'objectif de cette étude est d'examiner si l'orientation mentale constitue un facteur médiateur de la relation entre l'exposition à l'IR et la sensibilité parentale. Elle évalue également les effets modérateurs des symptômes dépressifs et de trauma chez le parent. L'échantillon est constitué de 66 dyades parent-enfant suivies par la protection de la jeunesse. La version courte du Q-sort de comportement maternel est utilisée pour mesurer la sensibilité parentale (Tarabulsy et al., 2009). L'orientation mentale est évaluée par la méthode observationnelle (Meins et Fernyhough, 2015). Le modèle de médiation s'est révélé non significatif. Toutefois, les effets directs de l'IR sur la sensibilité parentale et l'orientation mentale se sont révélés significatifs. L'IR semble donc avoir des effets bénéfiques sur ces deux caractéristiques parentales. Une corrélation bivariée significative est également obtenue entre l'orientation mentale et la sensibilité parentale. Les symptômes dépressifs et de trauma ont une influence modératrice sur la relation entre l'IR et la sensibilité parentale. Les effets de l'IR sur la sensibilité parentale sont d'autant plus marqués lorsque les parents présentent des symptômes dépressifs et de trauma. Ces résultats sont mis en relation avec les implications cliniques et les limites de l'étude. / Attachment theory has become a key conceptual paradigm in understanding the child's development and parent-child interactions. In 2011, an attachment-based video-feedback intervention strategy (AVI) was implemented in child protection services across five regions in Quebec, Canada. A study was conducted to evaluate its effectiveness. Results showed a significant increase in parental sensitivity for the group exposed to the intervention (Tarabulsy et al. 2016). However, this study does not identity factors that may explain the change in parental sensitivity. Research suggests that the ability to adequately consider and comment the child's mental states - Mind-Mindedness - may greatly influence parental sensitivity (Meins et al., 2001). The objective of this study is to examine whether Mind-Mindedness mediates the relationship between exposure to AVI and parental sensitivity. This project also assesses whether parental depressive and trauma symptoms are moderating factors in this relationship. The sample consists of 66 parent-child dyads, which are followed by child welfare. The short version of the Maternal Behavior Q-sort was used to measure parental sensitivity (Tarabulsy et al., 2009). Mind-Mindedness was assessed using the observational method (Meins & Fernyhough, 2015). The mediation model was found to be non-significant. Mind-Mindedness did not mediate the relationship between intervention and parental sensitivity in our sample. The direct effects of the intervention on parental sensitivity and on Mind-Mindedness were significant. Thus, AVI appears to have positive effects on these two parental characteristics. Results showed positive correlations between Mind-Mindedness and parental sensitivity. Subsequently, Parent mental health variables moderated the relationship between AVI and maternal sensitivity. The results indicate that AVI has a greater effect on maternal sensitivity when parents have depressive and trauma symptoms. These results are discussed in regard to the clinical implications and the limitations of the study.
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Caractérisation, en fonction de la présence des symptômes dépressifs, des profils alimentaire et psychologique de femmes en démarche de perte de poidsDe Grandpré, Sarah 18 April 2018 (has links)
La littérature traitant de la problématique de l'obésité fait montre que parmi les femmes en excès de poids ou obèses, un sous-groupe caractérisé par un niveau élevé de symptômes dépressifs afficherait un portrait alimentaire et psychologique plus problématique. Le présent mémoire doctoral porte sur l'étude de ce sous-groupe et vise à approfondir la compréhension de la relation entre l'obésité, les symptômes dépressifs, le profil psychologique, les comportements alimentaires et les résultats à une amorce de perte de poids. À partir d'un échantillon de 45 femmes en excès de poids ou obèses entreprenant une démarche de perte de poids en milieu naturel, deux groupes ont été formés en fonction du résultat obtenu à l'Inventaire de Dépression de Beck (BDI-II), résultant en un groupe avec symptômes dépressifs peu élevés (BDI-II <10; w = 21)etun groupe avec symptômes dépressifs élevés (BDI > 10; « = 24). Les deux groupes ont été comparés au niveau de variables psychologiques et alimentaires de même qu'en fonction des résultats à une amorce de perte de poids, et ce, à l'aide de questionnaires validés et de mesures directes du poids et de la taille. Les résultats des différentes analyses réalisées suggèrent premièrement que les femmes du groupe présentant des symptômes dépressifs élevés tendent à endosser plus fortement une catégorie bien précise d'items au BDI-II, qui semblent faire référence à des sentiments négatifs envers soi-même. Aussi, les résultats suggèrent que ces femmes présentent des profils alimentaire et psychologique plus problématiques, notamment au niveau des comportements alimentaires, de l'estime corporelle et personnelle, de la motivation et de la personnalité. De plus, les femmes plus déprimées perdent moins de poids suite à l'amorce d'une démarche de perte de poids. Les résultats soulignent donc l'importance de considérer la présence de sous-groupes au niveau des femmes en excès de poids ou obèses tout en soulevant la possibilité que la simple passation du BDI-II pourrait permettre d'identifier ce sous-groupe à risque et éventuellement, de pouvoir intervenir plus efficacement auprès de celui-ci.
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Évaluations cognitives des embêtements quotidiens et stratégies d'adaptation de femmes âgées cliniquement déprimées et non dépriméesGerbaux, Sylvie 03 December 2021 (has links)
Cette étude a comparé les évaluations cognitives et les stratégies d'adaptation de 93 femmes âgées non déprimées et 38 femmes âgées cliniquement déprimées face à un embêtement quotidien. Les évaluations cognitives ont été définies en demandant aux sujets d'identifier les intérêts qui étaient impliqués - dans la situation et les options disponibles pour la résoudre. Les stratégies ont été mesurées en déterminant les actions et pensées émises pour résoudre le problème. Les sujets déprimés ont rapporté significativement plus d'intérêts reliés au bien-être personnel et à l'estime de soi et ont eu moins tendance à accepter la situation que les non déprimés. Les déprimés ont utilisé significativement plus de stratégies d'échappement-évitement et de responsabilisation que les non déprimés tandis que ces derniers ont eu plus recours à des stratégies de distanciation, d'auto-contrôle, de solution de problème et de réévaluation positive. Ces résultats sont discutés à la lumière du modèle transactionnel du stress de Lazarus.
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Effets d'une supplémentation en acide gras oméga-3 enrichie en éthyl-acide eicosapentanoïque (E-EPA) sur la détresse psychologique, les symptômes dépressifs et vasomoteurs chez des femmes d'âge moyen : un essai comparatif randomisé (ECR), à double insu, contrôlé par placeboLucas, Michel 13 April 2018 (has links)
La dépression est une maladie chronique et récurrente qui affecte deux fois plus les femmes que les hommes. Les périodes entourant la ménopause sont marquées par des fluctuations hormonales qui sont associées à des bouffées de chaleur, des troubles psychologiques et du sommeil qui affectent significativement la qualité de vie des femmes. Toutefois, il n'existe pas actuellement de consensus de traitements dans les cas de troubles dépressifs moins sévères. Cette lacune est particulièrement problématique, car leur prévalence dépasse celle de la dépression majeure, laissant ainsi les cliniciens sans recommandations de traitement de base pour la majorité des patients. Parallèlement au manque de confiance des femmes envers les thérapeutiques conventionnelles, plusieurs d'entre elles se tournent vers des pratiques alternatives non médicamenteuses qui n'ont pas été validées. Les suppléments d'acides gras oméga-3 connaissent une popularité grandissante, notamment pour leurs effets cardiovasculaires protecteurs, mais également pour leurs supposés bénéfices dans l'amélioration des symptômes dépressifs. Nos résultats auprès de la population québécoise montrent qu'effectivement la prévalence de consommation de supplément d'oméga-3 est élevée. Notre essai clinique de 8 semaines mené auprès de 120 femmes d'âge moyen n'a pas démontré d'avantages du supplément enrichi en éthyl-EPA par rapport au placebo dans le traitement de la détresse psychologique et les symptômes dépressifs. Toutefois, à la suite de sous-analyses selon le diagnostic d'épisode dépressif majeur (EDM) à la randomisation, nous nous sommes aperçus que les changements à 8 semaines dans les échelles de détresse psychologique et de dépression étaient significativement plus importants dans le groupe EEPA comparativement au placebo chez les femmes sans EDM. De plus, d'autres sousanalyses réalisées auprès des femmes ayant des bouffées de chaleur ont indiqué que la supplémentation en oméga-3 réduirait significativement leurs fréquences et scores comparativement au placebo. En somme, les résultats obtenus dans cette thèse de doctorat indiqueraient que dans les cas de détresse psychologique et de symptômes dépressifs légers chez des femmes d'âge moyen, la supplémentation d'acides gras oméga-3 enrichie d'éthyl- EPA pourrait procurer certains avantages au placebo. Puisque le présent essai clinique est le premier du genre à être réalisé lors de ces périodes importantes de la vie féminine, nos résultats devront être confirmés.
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