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Pierre Edouard Blondin : la lourde hypothèque d'un passé nationaliste, 1908-1921Jean, Michèle 25 April 2018 (has links)
Pierre-Edouard Blondin fait son entrée sur la scène politique fédérale en 1908 à titre de député conservateur de la circonscription de Champlain. Cet événement est le point de départ d'une carrière politique fort tourmentée car très tôt Blondin l'oriente dans une avenue peu conventionnelle. Cette attitude est directement liée à l'évolution de son nationalisme qui passe d'une tendance dite "nationaliste" à une autre plus "impérialiste". Ces deux courants pourtant bien différents dans leur contenu vont marquer de façon indéniable la carrière politique de Blondin. Le premier courant auquel Blondin donne son appui s'inspire largement des idées du mouvement nationaliste de Henri Bourassa qui défend, entre autres, une plus grande autonomie du Canada dans ses relations avec l'Angleterre, le respect des droits des minorités et surtout réclame des hommes au-dessus des partis. Fidèle partisan de Bourassa, Blondin gagne de la popularité au Québec et par le fait même, s'éloigne peu à peu de la ligne de conduite de son propre parti, le parti conservateur. Puis en 1911, année qui marque l'arrivée au pouvoir du parti conservateur dirigé par Robert Laird Borden, Blondin réintègre graduellement les rangs de ce parti et, au surplus, adopte les principes défendus par Borden. Blondin devient ainsi le porte-parole d'une idéologie plus "impérialiste" davantage axée sur l'importance d'entretenir des liens plus étroits avec l'Angleterre, seul moyen d'accroître le statut du Canada dans le caroussel des nations. Blondin aura fort à faire pour convaincre ses compatriotes de la justesse de ses nouvelles idées qui restent fort impopulaires au Québec. Une tâche rendue d'autant plus difficile en raison d'un contexte défavorable et du fait que le Québec n'oubliera jamais l'adhésion de Blondin au mouvement nationaliste de Bourassa. Un tel changement d'orientation, par son caractère inusité, oblige à la réflexion. Si les titres et les honneurs s'accumulent au fur et à mesure que Blondin s'acharne à défendre les idées de Borden, l'opportunisme seul ne suffit pas à expliquer entièrement l'attitude de Blondin. En effet, il semble que ses prises de position soient guidées par une nouvelle perception de la nation canadienne. Sincère ou non dans son attitude, Blondin aura le cran de défendre ses idées jusqu'au bout, c'est à dire jusqu'à sa perte. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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