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Teología de la acción : cómo reconocer acción divina en la acción humanaSánchez Hernández, Olvani 06 February 2025 (has links)
Dans cette thèse, nous problématisons la croyance que Dieu agit, un élément constitutif de la foi chrétienne à partir duquel se configure notre image de Dieu, la manière dont nous nous relions à lui et la façon dont nous agissons dans le monde en tant que chrétiens. Dans le large spectre de ce thème, nous ne nous interrogeons pas sur l'action de Dieu dans sa possibilité, ses modalités ou ses sphères, mais sur la manière dont le croyant parvient à la reconnaître dans l'action humaine qui construit l'histoire et accomplit l'existence. Du point de vue de l'approche, la question de la reconnaissance de l'action de Dieu est abordée à partir de la pratique dans laquelle elle a lieu, c'est-à-dire à partir du processus réflexif qui permet aux croyants de lire l'histoire de la réalisation humaine comme l'histoire de la révélation divine, ce que nous avons appelé la "pratique interprétative". En prenant ce processus réflexif comme une pratique et en y faisant référence au cours de la recherche, nous situons notre travail dans la sous-discipline théologique correspondante, c'est-à-dire la théologie pratique. En tant que croyants, nous nous livrons constamment à cette pratique interprétative et, par conséquent, nous affirmons que Dieu est présent dans nos vies et qu'il agit dans notre histoire. Cependant, nous la mettons en œuvre sans nous arrêter pour la thématiser et la problématiser, c'est-à-dire sans nous interroger sur ses origines, expliciter ses composantes, établir ses relations ou souligner ses implications. Ce n'est qu'occasionnellement, et en raison de la force de l'événement, que nous éprouvons le besoin d'y réfléchir et que nous en faisons ainsi l'objet d'un travail réflexif. C'est précisément ce que nous avons l'intention de faire, poussés par notre expérience personnelle : examiner, clarifier et apporter un retour sur cette pratique qui nous a permis de reconnaître et d'aider à reconnaître l'action de Dieu. Et cela dans la dynamique d'une conversation où interagissent cinq voix. Deux d'entre elles ont un style narratif et nous permettent d'accéder à la pratique interprétative qui a conduit à la reconnaissance, comme en témoignent les récits bibliques et ceux qui racontent cette expérience aujourd'hui. Les deux autres sont de nature discursive et contribuent à une compréhension systématique de l'expérience de la reconnaissance, grâce à la clarification catégorielle et à l'explication des composantes du processus réflexif révélées dans les récits. La cinquième voix agit comme un facilitateur de l'interlocution et est représentée par mes horizons et mes intérêts en tant que chercheur impliqué dans la pratique et, d'une certaine manière, habité par les voix convoquées ici. Cette démarche découle de la conviction que si, dans la révélation, Dieu parle aux hommes comme à des amis (DV 2), l'environnement le plus propice à sa compréhension est une conversation d'amis. Ce travail nous a permis d'avancer une compréhension articulée de la pratique interprétative propre à la foi, que nous pouvons résumer en trois propositions : 1) il existe en elle une corrélation originaire entre l'action divine et l'action humaine, sur la base de laquelle nous affirmons que la reconnaissance de la première dans la seconde ne se produit pas sans nous, mais qu'elle ne se produit pas non plus à cause de nous. 2) Nous pouvons y identifier une dynamique dans laquelle, grâce à la puissance de l'événement, les êtres humains sont interrompus dans leurs vies pour examiner leurs convictions et leur manière d'agir ; travaillés dans leurs schémas de compréhension pour prendre conscience de ce que Dieu fait pour eux et de ce qu'ils peuvent faire à partir de Dieu ; et projetés dans leur manière de vivre pour configurer de nouveaux mondes à partir d'un récit ouvert et d'une action gratuite. 3) En elle, la reconnaissance se produit comme : identification de quelque chose ou de quelqu'un grâce à l'association entre ce qui est connu avant et ce qui apparaît aujourd'hui ; construction d'un récit identitaire à partir du mystère qui nous habite et nous dépasse ; empathie avec l'autre pour l'accepter dans sa différence et s'engager pour son bien-être ; appropriation de la gratuité comme principe d'action révélé par Dieu en Jésus-Christ, qui dépasse la rationalité de la rétribution et fonde la logique de l'Amour. / En esta tesis, problematizamos la creencia en que Dios actúa, un elemento constitutivo de la fe cristiana a partir del cual se configura nuestra imagen de Dios, el modo de relacionarnos con él y el estilo en que actuamos en el mundo como cristianos. En el amplio espectro de esta temática, no indagamos por la acción de Dios en su posibilidad, modalidades o ámbitos, sino por el modo en que un creyente llega a reconocerla en la acción humana que construye la historia y realiza la existencia. Desde el punto de vista del enfoque, la pregunta por el reconocimiento de la acción de Dios se aborda a partir de la práctica en que tiene lugar, es decir, del proceso reflexivo que permite a los creyentes leer la historia de realización humana como historia de revelación divina, al que hemos denominado "práctica interpretativa". Al asumir ese proceso reflexivo como una práctica y permanecer referidos a ella en el desarrollo de la investigación, situamos nuestro trabajo en la subdisciplina teológica correspondiente, es decir, la teología práctica. Constantemente, los creyentes incurrimos en esta práctica interpretativa y, por ello, afirmamos que Dios ha estado presente en nuestras vidas y ha actuado en nuestra historia. Sin embargo, como suele ocurrir con las cosas que tenemos a la mano, la llevamos a cabo sin detenernos a tematizarla y problematizarla, es decir, sin preguntar por sus orígenes, explicitar sus componentes, establecer sus relaciones o subrayar sus implicaciones. Sólo ocasionalmente y por la fuerza de un acontecimiento, nos vemos en la necesidad de reflexionar sobre ella y, por esa vía, la convertimos en objeto de nuestro trabajo reflexivo. Justamente eso es lo que pretendemos nosotros, movidos por la vivencia personal: examinar, clarificar y retroalimentar esta práctica que nos ha permitido a los creyentes reconocer y ayudar a reconocer la acción salvífica de Dios. Y lo hacemos en la dinámica de una conversación en la que interactúan cinco voces. Dos de ellas tienen un estilo narrativo y nos permiten acceder a la práctica interpretativa que condujo al reconocimiento, según se testimonia en los relatos bíblicos y en aquellos que cuentan esta vivencia en la actualidad. Las otras dos tiene un carácter discursivo y contribuyen a la comprensión sistemática de la vivencia del reconocimiento, gracias a la clarificación categorial y a la explicitación de los componentes del proceso reflexivo revelado en los relatos. La quinta voz opera como facilitadora de la interlocución y está representada en mis horizontes e intereses como investigador implicado en la práctica y, de alguna forma, habitado por las voces aquí convocadas. Este camino nace de la convicción de que, si en la revelación Dios habla a los hombres como amigos (DV 2), el ambiente más propicio para comprenderla es una conversación entre amigos. Este ejercicio nos ha permitido proponer una comprensión articulada de la práctica interpretativa propia de la fe, que podemos resumir en tres enunciados: 1) en ella hay una correlación originaria entre la acción divina y la acción humana, con base en la cual afirmamos que el reconocimiento de la primera en la segunda no ocurre sin nosotros, pero no ocurre por causa nuestra. 2) Podemos identificar en ella una dinámica en la que, gracias a la fuerza del acontecimiento, los seres humanos son interrumpidos en la linealidad de sus narrativas para que examinen sus convicciones y su modo de actuar; trabajados en sus esquemas de comprensión para que puedan caer en la cuenta de lo que Dios hace por ellos y lo que ellos pueden hacer desde Dios; y proyectado en su manera de vivir para que configuren nuevos mundos a partir de una narrativa abierta y una acción gratuita. 3) En ella, el reconocimiento acontece como: identificación de algo o alguien gracias a la asociación entre lo que se conoce con anterioridad y lo que aparece en la actualidad; construcción de una narrativa identitaria desde el misterio que nos habita y sobrepasa; empatía con el otro para aceptarlo en su diferencia y comprometerse con su bienestar; y apropiación de la gratuidad como principio de acción revelado por Dios en Jesucristo, que excede la racionalidad de la retribución y funda la lógica del Amor. / In this thesis, we problematize the belief that God acts, a constitutive element of Christian faith, from which our God's image, the way we relate to him and the style in which we act in the world as christians are shaped. In the wide spectrum of this theme, we do not inquire into the action of God in its possibilities, modalities or spheres, but in the way in which a believer comes to recognize it in the human action that builds the history and accomplishes its life. From the point of view of the approach, the question of the recognition of God's action is approached from the practice in which it takes place, that is, from the reflective process that allows believers to read the history of human accomplishment as the history of a divine revelation, which we have called "interpretative practice". By assuming this reflective process as a practice and referring to it in the development of the research, we situate our work in the corresponding theological sub-discipline, that is, practical theology. We believers constantly engage in this interpretative practice and, as a result, we affirm that God has been present in our lives, that he has acted in our history. However, as usually happens with the things we have at hand, we carry it out without stopping to thematize and problematize it without asking about its origins, making its components explicit, establishing its relationships or underlining its implications. Only occasionally, and due to the force of an event, do we find the need to reflect on it and, in this way, we turn it into the object of our reflective work. This is precisely what we intend to do, moved by personal experience: to examine, clarify and provide feedback on this practice that has allowed believers to recognize and help others to recognize God's saving action. And we do so in the dynamics of a conversation in which five voices interact. Two of them have a narrative style and allow us to access the interpretative practice that led to recognition, as witnessed in the biblical stories and in those who tell this experience today. Two others have a discursive style and contribute to the systematic understanding of the experience of recognition, thanks to the categorical clarification and the explanation of the components and dynamics of the reflective process revealed in the stories. The fifth voice works as a facilitator of the interlocution and is represented in my horizons and interests as a researcher involved in the practice and, in some way, inhabited by the voices summoned here. This journey arises from the conviction that, if in the revelation God speaks to men as friends, the most propitious environment to understand it is a conversation between friends. This exercise has allowed us to propose an articulated understanding of the interpretative practice inherent to faith, which we can summarize in three statements: 1) there is an original correlation between divine action and human action based on which we affirm that the recognition of the first in the second does not occur without us, but it does not occur because of us. 2) We can identify a dynamic in which, thanks to the force of the event, human beings are interrupted in their narratives to examine their convictions and their way of acting; worked on in their patterns of understanding to become aware of what God is doing for them and what they can do from God; and projected in their way of living to configure new worlds from an open narrative and gratuitous action. 3)In this practice, recognition occurs as: identification of something or someone thanks to the association between what is known before and what appears today; construction of an identity narrative from the mystery that inhabits and surpasses us; empathy with the other to accept him in his difference and commit to his welfare; and appropriation of gratuity as a principle of action revealed by God in Jesus Christ, which exceeds the rationality of retribution and founds the logic of Love.
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Avoir à être le bien en personne chez Zundel : esquisse d'une éthique pour qu'elle soit au meilleur d'elle-mêmeBérubé, Réjean 10 September 2024 (has links)
La prise de conscience des limites de l'éthique dans son statut séculier et le senti-ment de distance plus ou moins douloureux, plus ou moins déchirant, entre les as-pirations à une vie chrétienne authentique et les quelconques résultats de nos pratiques quotidiennes, nous a conduit à plonger dans l'œuvre de Zundel. Aux confins de la réflexion anthropologique et théologique de celui-ci, la possibilité d'une éthique qui passe par une nouvelle sagesse nous est apparue : celle qui résulte du témoignage de ce que la personne devient quand elle fait l'expérience de la rencontre de Dieu. Pour Zundel, il paraît important de mettre en lumière que le bien, ce n'est pas d'abord quelque chose à faire, mais Quelqu'un à aimer. La cheville ouvrière et les fils qui tissent et sous-tendent toute la démarche zundélienne gravitent autour de cette expérience qui donne à la personne d'être le bien, c'est-à-dire, d'être à la fois origine et témoignage de ce qu'elle devient, approche novatrice en ce sens qu'elle suppose dans ses éléments essentiels la perspective d'une mystique qui surdétermine l'éthique de convenance en l'introduisant dans l'économie créaturale de « Quelqu'un à aimer ». La naissance de la personne en Dieu concorde avec la naissance de Dieu en la personne, et c'est à cette jonction que l'éthique de convenance se mue en une éthique qui se confond avec la sagesse chrétienne dont la forme achevée est la mystique. Son œuvre donne d'abord une première impression d'obscurité. Une manière de dissiper cette impression a consisté, au long des relectures, à recueillir les innombrables pépites d'or qu'elle contient et à repérer des points de convergence; or, ces points de convergence semblent être aussi ceux où coïncident devenir de la personne et témoignage de ce qu'elle devient quand elle fait l'expérience de la rencontre de Dieu. Si sinueuse qu'en soit l'organisation, cette œuvre pointe inéluctablement vers cette rencontre de l'homme et de Dieu. Elle porte sur les conditions préalables d'une expérience détachée de toute assignation particulière, bien que concrètement destinée à s'inscrire en une mystique qualifiée de réaliste dans notre pleine existence physique. L'examen des différentes facettes de ces pépites aux mille reflets met en évidence que la personne devient le prolongement en gratuité d'une Gratuité-source qui est pour Zundel l'amen d'une éthique au meilleur d'elle-même. Ce que Zundel ne cesse de répéter, par le tranchant de son propos, est que la personne ne peut naître à elle-même que dans sa relation à Quelqu'un qui n'est pas elle, mais qui est au plus intérieur d'elle-même. Cette nouvelle naissance (Jn 3,3-8) est ce qui va lui permettre de révéler ce Quelqu'un par l'intermédiaire de l'art, de la science et de la relation interpersonnelle. Il convient donc de penser la personne en termes d'émergence, à partir de son existence hic et nunc, c'est-à-dire une émergence suspendue à l'expérience de la rencontre de Dieu. Et c'est à partir de cette expérience que la personne devient ce qu'elle a à être et révèle Celui qui l'habite. Dieu se manifeste qu'à même la transformation, voire la transsubstantiation de l'homme. Selon Zundel, une éthique dont la cellule germinative est l'amour ne se présente pas comme un corpus de nouvelles règles qui remplaceraient celles qui sont issues des éléments procéduraux et formels des grandes philosophies et théologies morales. L'amour est au principe de l'éthique par excellence. Il se montre en personne. Il se fait jour en elle et par elle. Il convertit en quelque sorte le « devoir » et le « se devoir» en témoignage. Il donne à la personne d'être le sanctuaire de Dieu. « Qui se donne à Dieu devient capable de donner Dieu. » (Zundel, M., L'homme passe l'homme, p. 105).
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Mère Julienne du Rosaire et l'adoration : exploration d'un chemin de vie spirituelleRoberge, Nathalie 13 June 2024 (has links)
S’inscrivant au carrefour de la théologie de la vie spirituelle et de l’histoire de la spiritualité chrétienne, la recherche explore l’oeuvre doctrinale de Julienne Dallaire (1911-1995). Mieux connue sous le nom de Mère Julienne du Rosaire, cette spirituelle québécoise – fondatrice de la congrégation des Dominicaines Missionnaires Adoratrices – développe une spiritualité ancrée dans une contemplation du Christ, où l’Écriture et la Tradition de l’Église sont largement convoquées. Une lecture approfondie de son héritage manuscrit permet de constater que l’adoration y occupe une place centrale et y assure une fonction intégratrice. Dès lors, pour une première approche du corpus, l’intérêt de privilégier la piste de l’adoration comme thème principal de la thèse s’est naturellement imposé. Le choix d’étudier les écrits d’un auteur spirituel procède de la conviction que l’expérience chrétienne est un réel lieu théologique, comme l’ont largement montré au vingtième siècle des théologiens de la vie spirituelle tels que Charles-André Bernard ou François-Marie Léthel. Au plan méthodologique, outre un procédé descriptif visant à établir les présupposés nécessaires au niveau historique, la démarche d’investigation des documents transmis par Julienne est essentiellement inductive. Elle fait appel à des outils d’analyse littéraire – rhétoriques, narratifs et pragmatiques –, qui ont l’avantage de favoriser une appropriation plus objective du contenu des textes, en tenant compte de leurs genres respectifs. Dans ce domaine, la recherche bénéficie de l’expertise développée par Thérèse Nadeau-Lacour. Les résultats obtenus au terme de ce processus exploratoire laissent apparaître divers éléments bibliques, christologiques et anthropologiques par lesquels Julienne opère un déplacement majeur dans les conceptions « traditionnelles » de l’adoration. Tout en rappelant la signification naturelle de cette réalité, Julienne invite à en découvrir la nouveauté apportée par le Christ. La distinction qu’elle effectue entre le Christ adorable et le Christ adorateur se révèle fondamentale. Mettant en lumière la spécificité de l’union hypostatique, propre à l’Incarnation du Christ, elle amène son lecteur à envisager non seulement le caractère adorable de la personne du Christ, mais le dynamisme adorateur qui sous-tend toute son existence. La réflexion s’ouvre ainsi à la dimension trinitaire de l’adoration et à la relation d’alliance qu’elle suppose. Ce point de vue permet à Julienne d’éclairer l’acte d’amour par lequel le Christ s’offre pour la gloire de Dieu et le salut du monde, un acte qui se perpétue dans l’éternité et demeure toujours actuel dans le sacrement de l’autel, grâce à l’événement du Jeudi saint. De ces assises christocentriques se dégage une anthropologie théologique qui, fondée sur les dons du baptême et de l’Eucharistie, convie le croyant à devenir conforme au Christ dans le mystère de sa vie adoratrice. L’approche contribue à rendre explicite le chemin spirituel manifesté dans le quatrième Évangile : dans le Christ, toute la vie participe de cette attitude fondamentale qu’est l’adoration « en esprit et en vérité ». Julienne rassemble ses compréhensions sous l’expression « dévotion au Coeur Eucharistique ». Elle fait de la Vierge Marie le modèle par excellence de cette spiritualité. Dans l’horizon théologique actuel, la proposition de Julienne se révèle complémentaire et, à certains égards intégratrice, de la perspective sacramentaire qui, au cours des dernières décennies, a largement – et presque exclusivement – occupé les discussions concernant l’adoration. Son enseignement à ce sujet convoque à redécouvrir et/ou à initier d’autres voies fécondes, anticipant dans un premier temps l’impulsion donnée par le concile Vatican II puis, dans un second temps, la déployant. À partir des ouvertures que la démarche théologique réalise, les conclusions suggèrent des pistes d’explorations futures dans des domaines aussi variés que l’exégèse biblique, la liturgie et même l’oecuménisme. / Situated at the crossroads between the theology of spiritual life and the history of Christian spirituality, the research explores the doctrinal work of Julienne Dallaire (1911-1995). Better known as Mother Julienne of the Rosary, this spiritual person from Quebec – foundress of the congregation of the Dominican Missionary Adorers – develops a spirituality rooted in a contemplation of Christ where Scripture and Church Tradition are widely called upon. An in-depth reading of her manuscript heritage shows that adoration occupies a central place in it and serves an integrative function. Thus, for a first approach to the corpus, focusing on the subject of adoration as the main theme of the thesis naturally imposed itself. The choice to study the writings of a spiritual author stems from the conviction that the Christian experience is a real locus theologicus as was widely pointed out in the twentieth century by theologians of spiritual life, such as Charles-André Bernard or François-Marie Léthel. At the methodological level, in addition to a descriptive process aiming to establish the necessary presuppositions at the historical level, the process of investigation of the documents transmitted by Julienne is essentially inductive. It uses tools of literary analysis – rhetorical, narrative and pragmatic – which have the advantage to favour a more objective appropriation of the content of the texts, taking into account their respective genres. In this field, the research benefits from the expertise developed by Thérèse Nadeau-Lacour. The results at the end of this exploratory process reveal various biblical, christological and anthropological elements through which Julienne operates a major shift in the « traditional » ways of conceiving adoration. While recalling the natural meaning of this reality, Julienne helps discover the newness brought by Christ. The distinction she makes between the adorable Christ and the adoring Christ is fundamental. By bringing to light the specificity of the hypostatic union proper to the Incarnation of Christ, she leads her reader to consider not only the adorable character of the person of Christ, but the worshiping dynamism that underlies his whole existence. Reflection thus opens up to the Trinitarian dimension of adoration and to the covenantal relationship it implies. This point of view allows Julienne to bring to light the act of love by which Christ offers himself for the glory of God and the salvation of the world, an act that is perpetuated in eternity and is always present in the Sacrament of the altar, because of the event of Holy Thursday. From these christocentric foundations emerges a theological anthropology which, based on the gifts of baptism and Holy Eucharist, invites the believer to become Christ-like in the mystery of his adoring life. The approach helps to make explicit the spiritual path shown in the fourth Gospel: in Christ, all life participates in this fundamental attitude of adoration « in spirit and in truth ». Julienne brings together her understandings under the expression « devotion to the Eucharistic Heart (of Jesus) ». She considers the Virgin Mary as the model par excellence of this spirituality. In the current theological horizon, Julienne's proposal is complementary and, in some respects, has an integrating capacity, with regards to the sacramental perspective of recent decades, which has largely – and almost exclusively – occupied the discussions concerning adoration. Her teaching on this subject invites to rediscover and/or to initiate other fertile approaches, anticipating first of all the impetus given by the Second Vatican Council and then secondly, deploying it. From the openings that the theological research achieves, the conclusions suggest paths for future exploration in areas as varied as biblical exegesis, liturgy and even ecumenism.
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