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Utilisation d'une rétroaction virtuelle altérée pour évaluer les représentations du corps en présence ou en absence de douleur

Brun, Clémentine 05 December 2018 (has links)
Introduction: Environ 20% des adultes canadiens souffrent de douleur chronique en dépit des approches pharmacologiques disponibles. Il est donc important de développer des approches thérapeutiques complémentaires en réadaptation et de comprendre les mécanismes sous-jacents au maintien de la douleur chronique. Une des hypothèses mises en avant pour expliquer le maintien de la douleur chronique stipule que la douleur serait la conséquence d’une discordance entre les efférences motrices et la rétroaction sensorielle du mouvement (définie comme un conflit sensorimoteur), tout comme la sensation de nausée dans le mal des transports est la conséquence d’une discordance entre les informations visuelles, proprioceptives et vestibulaires. Ce conflit sensorimoteur en présence de douleur pourrait s’expliquer par une altération des représentations du corps et du contrôle moteur. Des études utilisant des conflits sensorimoteurs créés expérimentalement suggèrent que les personnes souffrant de douleur chronique sont plus sensibles à la présence de conflits (qui se traduit par une augmentation de douleur et d’autres perturbations sensorielles), ce qui pourrait contribuer à un cercle vicieux d’aggravation et de maintien de la douleur. Toutefois, la raison de cette sensibilité accrue reste encore inconnue. Ainsi, l’objectif principal de cette thèse était d’évaluer les caractéristiques cliniques et sensorimotrices expliquant une plus grande vulnérabilité au conflit sensorimoteur en présence de douleur aiguë et chronique. L’hypothèse générale était qu’une plus grande malléabilité des représentations du corps en présence de douleur explique une plus grande vulnérabilité au conflit sensorimoteur. Méthode: Les conflits sensorimoteurs ont été créés grâce à un miroir (Chapitre III, N=140 participants sains ou souffrant de fibromyalgie, syndrome de douleur régionale complexe (SDRC) ou arthrite) ou à un système robotisé de type exosquelette couplé à une interface virtuelle 2D (KINARM) (Chapitre IV, N=30 participants en santé avec ou sans douleur expérimentale; Chapitre V, N=20 participants en santé). Deux types de perturbations induites par le conflit ont été mesurées: 1) les perturbations sensorielles (mesurées par questionnaire) et 2) les perturbations motrices (déviation médio-latérale et variation d’amplitude). Le KINARM a également permis d’évaluer diverses représentations du corps chez des individus avec ou sans douleur chronique (Chapitre VI : N=26 participants en santé ou ayant un SDRC). Les variables cliniques ont été mesurées par questionnaires. Résultats: Seulement certaines perturbations sensorielles induites par le conflit sensorimoteur étaient accentuées en présence de douleur chronique (Chapitre III) et aiguë (Chapitre IV), et étaient principalement associées à l’intensité de la douleur (Chapitre III). Les autres variables cliniques (origine de la pathologie, durée de la douleur, symptômes anxieux et dépressifs) expliquaient peu la plus grande vulnérabilité au conflit sensorimoteur en présence de douleur (Chapitre III). Contrairement aux perturbations sensorielles, les perturbations motrices induites par le conflit n’étaient pas influencées par la présence de douleur aiguë (Chapitre IV). De plus, un conflit entre la vision et les efférences motrices (lors de mouvements actifs) induisait des perturbations sensorielles qui étaient plus importantes qu’un conflit entre la vision et la proprioception (mouvements passifs, Chapitre V). Enfin, la kinesthésie (sens du mouvement et de la position) était altérée chez des individus ayant un SDRC comparativement à des individus en santé, mais n’était pas reliée à la perception subjective du membre douloureux (Chapitre VI). Conclusions: La présence de douleur (aiguë ou chronique) diminue le seuil de détection du conflit sensorimoteur et contribue à maintenir une situation de conflit. Ce cercle vicieux d’aggravation de la douleur s’explique davantage par une altération de la perception du corps plutôt que par un défaut d’intégration sensorimotrice, bien que la commande motrice joue un rôle dans les perturbations sensorielles induites par le conflit. Ces résultats soutiennent la théorie des multiples représentations du corps qui suggère une dissociation entre l’image du corps et le schéma corporel. Contrairement à l’image du corps qui est altérée en présence de douleur aiguë et chronique, le schéma corporel serait perturbé seulement en présence de douleur chronique. En clinique, il serait pertinent d’évaluer et d’intervenir de manière indépendante sur l’image du corps et le schéma corporel. En recherche, il sera important d’explorer quels sont les mécanismes sous-jacents expliquant une telle dissociation. / Introduction: Approximately 20% of the Canadian adults suffer from chronic pain in spite of the available pharmacological approaches. Thus, it is important to develop complementary therapeutic approaches in rehabilitation and to understand the underlying mechanisms involved in the maintenance of pain. One hypothesis that has been put forward to explain the persistence of pain postulates that pain is the consequence of a discordance between the motor efferences and the sensory feedback arising from one’s actions (defined as a sensorimotor conflict), just as the sensation of nausea in motion sickness arises from a conflict between visual, proprioceptive and vestibular information. Such sensorimotor conflicts in the presence of pain could be caused by alterations in body representations and motor control. Studies using experimental sensorimotor conflicts show that people with pain are more sensitive to the presence of conflicts (as demonstrated by an increase in painful sensations and other sensory disturbances), what could contribute to a vicious circle maintaining and aggravating pain. However, the reason why people with pain are more sensitive to sensorimotor conflicts remains unclear. Therefore, the main objective of the study was to assess the clinical and sensorimotor characteristics explaining higher sensitivity to sensorimotor conflicts in the presence of pain. The main hypothesis was that increased malleability of body representations in the presence of pain explains increased sensitivity to sensorimotor conflicts. Methods: Sensorimotor conflicts have been created using a mirror (Chapter III, N=140 participants, either healthy or with fibromyalgia, or complex regional pain syndrome (CRPS) or arthritis) or a robotic device combined with a 2D virtual reality interface (KINARM) (Chapter IV, N=30 healthy participants with or without experimental pain; Chapter V, N=20 healthy participants). Two types of disturbances were assessed: 1) sensory disturbances (measured with a questionnaire) and 2) motor disturbances (mediolateral drift and amplitude variation). The KINARM was also used to assess various body representations in participants with or without chronic pain (Chapter VI: N=26 participants, healthy or with a CRPS). Clinical outcomes were assessed with questionnaires. Results: Only some sensory disturbances induced by sensorimotor conflicts were increased in the presence of chronic (Chapter III) and acute (Chapter IV) pain, and were mainly related to pain intensity (Chapter III). The other clinical characteristics (pathology origin, duration of pain, anxious and depressive symptoms) contributed very little to the increase in sensitivity to sensorimotor conflicts in the presence of pain (Chapter III). Contrary to sensory disturbances, motor disturbances induced by sensorimotor conflicts were not influenced by the presence of acute pain (Chapter IV). Moreover, a conflict between vision and motor efferences (during active movements) induces higher sensory disturbances than a conflict between vision and proprioception (passive movements, Chapter V). Finally, kinesthesia (senses of limb position and movement) was altered in people with CRPS compared to healthy participants, but was not related to the subjective perception of the painful limb (Chapter VI). Conclusions: The presence of pain (acute or chronic) decreases the detection threshold of sensorimotor conflicts and contributes to maintain a conflict situation. This vicious circle of pain worsening is explained more by an alteration of body perception than by a perturbation in sensorimotor integration. These results support the multiple body representations theory suggesting a dissociation between the body image and the body schema. Contrary to the body image which is altered in the presence of acute and chronic pain, the body schema is altered only in the presence of chronic pain. In clinical practice, it would be relevant to assess and treat the alterations of body image and body schema separately. In research, it would be necessary to explore the underlying mechanisms of this dissociation.
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Effets de la stimulation spinale médullaire sur le profil sensoriel de patients atteints de douleur chronique

Bordeleau, Martine 04 February 2021 (has links)
La douleur neuropathique affecte jusqu’à 10 % de la population dans les pays développés. Lorsque les traitements conventionnels ne parviennent pas à soulager les patients qui souffrent de ce type de douleur, l’une des alternatives reconnues par les lignes directrices internationales est la stimulation spinale médullaire (SSM). La SSM est une technique de neuromodulation réversible et peu invasive qui peut être employée pour le traitement de diverses pathologies, notamment le syndrome douloureux régional complexe (SDRC) et la lombosciatalgie chronique post-chirurgicale (LCPC). La SSM utilise les impulsions électriques afin de générer des potentiels d’action sur les cellules nerveuses. Les impulsions électriques sont provoquées au moyen d’une ou plusieurs électrodes implantées chirurgicalement dans l’espace épidural. Ces électrodes sont connectées à un neurostimulateur implanté sous-cutané. Les mécanismes d’action de la SSM sont encore mal connus et reposent principalement sur la théorie du portillon, selon laquelle, il est possible de bloquer la transmission du message nociceptif au niveau de la corne dorsale de la moelle épinière par une stimulation électrique en surface de la dure-mère. Cette stimulation en mode tonique (ou conventionnel) induit des paresthésies (sensations de picotement, fourmillement) dans le membre affecté qui altèrent la perception de la douleur et soulagent le patient. L’objectif principal de cette thèse était d’identifier les modifications de perception sensorielle entraînées par la stimulation spinale médullaire chez des patients atteints de douleur chronique en utilisant une batterie de tests sensoriels quantitatifs (TSQ). Selon la théorie du portillon, la SSM devrait modifier la perception des signaux nociceptifs. De plus, la présence de paresthésies devrait également contribuer à l’altération des perceptions sensorielles. Une revue de littérature systématique a été effectuée en suivant les lignes directrices Cochrane. La recherche d’articles et de résumés pertinents a été réalisée dans toutes les langues à partir des bases de données Cochrane, CINAHL, Embase, MEDLINE et Web of Knowledge. En tout, 15 articles furent inclus dans les analyses, mais en raison de la grande hétérogénéité entre les procédures utilisées, les individus examinés et les mesures évaluées, nous n’avons pas été en mesure d'identifier de manière probante l’impact de la SSM tonique sur la perception sensorielle de patients souffrant de douleur chronique. Toutefois, les données disponibles suggèrent que la SSM conventionnelle n'interfère pas avec la perception sensorielle. Cette revue nous a permis d’identifier les lacunes des écrits scientifiques et nous a inspiré la conception d’une étude transversale à deux temps de mesure qui fut réalisée chez 48 patients SDRC et LCPC, présentant des douleurs d’origine neuropathique aux jambes, recrutés dans trois établissements. Deux visites furent réalisées (neurostimulateur activé vs désactivé) dans un ordre randomisé. Les TSQ comprenaient 9 tests ayant pour but l’évaluation de seuils de détection (froid, chaleur, toucher, vibration), de seuils douloureux (froid, chaleur, pression), ainsi que l’évaluation de l'allodynie mécanique et de la sommation temporelle. Les TSQ ont été répétés à chacune des visites en suivant un protocole standardisé. Trois sites ont été testés : le membre le plus douloureux couvert par les paresthésies induites par la SSM (cible), le membre contralatéral et le membre ipsilatéral au membre cible. Nos données montrent que la SSM tonique, bien qu’efficace pour soulager la douleur chronique neuropathique, ne semble pas interférer avec la perception de stimuli thermiques et mécaniques, de même qu’avec la perception de la douleur aiguë. Ces résultats suggèrent que la théorie du portillon n'est pas suffisante pour expliquer le mécanisme d'action de la SSM qui modulerait plutôt une voie neuronale différente de celle de la douleur aiguë. En plus des données quantitatives collectées lors de cette étude, 630 observations qualitatives de phénomènes sensoriels évoqués positifs et négatifs ont été recueillies de façon anecdotique (c.-à-d. qu'aucune procédure normalisée n'a été utilisée pour recueillir ces données). Nous avons classé ces observations à l'aide des définitions reconnues par l'International Association for the Study of Pain et de l'Encyclopedia of Pain. Nous avons également donné des exemples de questions qui pourraient servir à la standardisation de collecte de données qualitatives pendant les TSQ. Ces résultats sont présentés au Chapitre 4 sous forme de lettre à l’éditeur, en tant que document compagnon à l’étude TSQ présenté au Chapitre 3. En conclusion, les mécanismes d’action de la SSM tonique ne semblent pas influencer les perceptions sensorielles contrairement à ce que propose la théorie du portillon, et ce malgré la présence de paresthésies. La mise au point d’une approche de recherche mixte, comprenant des volets quantitatif et qualitatif, pourrait faciliter le suivi des anormalités sensorielles causé par la douleur chronique en fonction des différents paramètres de la SSM, tels que l’état du neurostimulateur (activé vs désactivé) et le mode de stimulation (tonique, burst, haute-fréquence, haute-densité).
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Effets de la neurostimulation dans la douleur chronique et la maladie de Parkinson

Jourdain, Vincent 17 April 2018 (has links)
Dans les dernières décennies, beaucoup d'études ont porté sur les nouvelles pratiques pour les patients réfractaires aux traitements médicaux conservateurs. La neurostimulation est une option relativement nouvelle pour ces patients qui répondent peu ou pas aux traitements conventionnels. La neurostimulation se définit par des dispositifs implantables ou non-implantables qui, par une stimulation électrique, modifient l'activité du système nerveux central ou périphérique. L'emplacement des électrodes de stimulation se fait en fonction de la pathologie. Dans le cadre de douleurs chroniques, elles peuvent être insérées en périphérie, dans l'espace epidural de la moelle épinière à la hauteur couvrant le territoire douloureux ou central en regard du cortex moteur. Dans la maladie de Parkinson, les électrodes peuvent être implantées dans le noyau sous-thalamique, le globus pallidus interne ou le thalamus. L'objectif de ce mémoire est de démontrer quelques-uns des effets apportés par la neurostimulation dans la douleur chronique et la maladie de Parkinson et certaines influences qui peuvent faire varier l'efficacité de ces systèmes.
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Efficacité de la physiothérapie informée par la psychologie chez les personnes atteintes de lombalgie chronique présentant un niveau élevé de facteurs psychosociaux : étude de faisabilité

Desgagnés, Amélie 06 July 2023 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles / INTRODUCTION : Les personnes atteintes de lombalgie chronique et présentant un haut risque de mauvais pronostic sont responsables de la majorité de l'invalidité associée à cette condition. La prise en charge stratifiée pourrait permettre d'augmenter l'efficacité limitée des interventions chez cette population, notamment en proposant de la physiothérapie informée par la psychologie (PIP) au lieu de la physiothérapie usuelle (PU). Pourtant, d'importants problèmes d'implantation lors de la réalisation d'essais cliniques randomisés (ECR) évaluant l'efficacité de ces deux approches de physiothérapie ont été rencontrés. OBJECTIF : Déterminer la faisabilité d'un ECR testant l'efficacité de la PIP comparativement à la PU chez les personnes atteintes de lombalgie chronique présentant un risque élevé de mauvais pronostic selon l'outil de dépistage Start Back et explorer l'efficacité préliminaire des interventions. MÉTHODES : Cette étude de faisabilité évaluait l'efficacité des stratégies de recrutement, l'adhésion au traitement, le risque de contamination et les défis spécifiques. Une formation de deux jours encadrait la PIP. L'intervention comptait 8 rencontres sur 11 semaines. La capacité fonctionnelle, la douleur, la qualité de vie, la kinésiophobie, la catastrophisation, la sensibilisation centrale et l'auto-efficacité ont été évalués à 1, 6, 12 et 24 semaines. RÉSULTATS : Quarante participants ont été recrutés majoritairement par la liste de courriel de l'Université Laval et dix physiothérapeutes ont pris en charge des patients. Le taux de rétention des participants à 24 semaines était de 72,5%. L'adhésion au traitement des participants et des physiothérapeutes était très bonne. Le risque de contamination était faible et les défis spécifiques identifiés, modifiables. Une amélioration significative dans le temps de toutes les variables d'intérêts cliniques, sauf l'auto-efficacité, a été observée sans différence entre les groupes. CONCLUSION : La réalisation d'un ECR évaluant l'efficacité de la PIP et la PU est faisable avec modifications mineures. La PIP et la PU semblent similairement efficaces. / INTRODUCTION: Individuals with chronic low back pain and a high risk of poor prognosis account for most disability associated with this condition. Stratified management could increase the modest effectiveness of interventions in this population, including offering psychologically informed physical therapy (PIP) instead of usual physical therapy (UP). Yet, significant implementation problems in conducting randomized clinical trials (RCT) evaluating the effectiveness of these two physical therapy approaches have been encountered. OBJECTIVE: To determine the feasibility of a RCT testing the efficacy of PIP compared with UP in people with chronic low back pain at high risk of poor prognosis according to the Start Back screening tool and to explore the preliminary effectiveness of the interventions. METHODS: This feasibility study assessed the effectiveness of recruitment strategies, adherence to intervention, risk of contamination, and specific challenges. A two-day training session framed the PIP. The intervention consisted of 8 visits over 11 weeks. Functional capacity, pain, quality of life, kinesiophobia, catastrophization, central sensitization, and self-efficacy were assessed at weeks 1, 6, 12, and 24. RESULTS: Forty participants were recruited mainly by diffusing through the Laval University's email list, and ten physiotherapists participated in the management of participants. The retention rate of participants at 24 weeks was 72.5%. Adherence to treatment by participants and physiotherapists was very good. The risk of contamination was low and the specific challenges identified were modifiable. Significant improvement over time in all clinical variables of interest, except self-efficacy, was observed with no difference between groups. CONCLUSION: As most success criteria were met, conducting an RCT evaluating PIP and PU is feasible with modifications. PIP and UP appear to be similarly effective on functional capacity, pain, quality of life, kinesiophobia, catastrophisation, and central sensitization.
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Codéveloppement et évaluation de la faisabilité et des effets potentiels d'un programme en ligne d’autogestion de la douleur chronique non cancéreuse

Marier Deschênes, Pascale 19 January 2024 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles. / Problématique. L'autogestion est une approche à privilégier pour gérer la douleur chronique (DC) dont souffre un adulte sur cinq au Canada. Comparativement aux soins usuels, suivre un programme pour acquérir des compétences en autogestion améliore, à court et à moyen terme, plusieurs aspects du fonctionnement physique et émotionnel. L'offre de tels programmes en présentiel est toutefois limitée par de longues listes d'attente au Québec. Par ailleurs, en 2020, aucun programme d'autogestion en français, en ligne et codéveloppé avec des patients partenaires atteints de douleur n'était accessible. Pourtant, la littérature pointe vers l'inclusion de ces partenaires aux équipes de développement, permettant la considération de leurs besoins et préférences. Objectifs. Codévelopper un programme en ligne d'autogestion de la douleur chronique non cancéreuse, en évaluer la faisabilité et l'acceptabilité, et en explorer les effets potentiels. Méthode. Étude 1. La démarche de codéveloppement s'inscrit dans la recherche basée sur la conception, s'appuie sur des assises théoriques et se concrétise par un partenariat entre chercheurs, partenaires atteints de douleur chronique, professionnels de la santé et graphiste. Le contenu du programme est principalement basé sur les données probantes issues de la littérature et de guides de pratique, l'expérience clinique et l'expertise expérientielle des patients. Le codéveloppement a été réalisé en cycles itératifs, dont trois mises à l'essai. Étude 2. L'étude de faisabilité est réalisée avec une méthode mixte selon un devis séquentiel explicatif. Les participants suivent le programme et remplissent à trois reprises des questionnaires en ligne sur l'intensité et l'interférence de la douleur, la dépression, l'anxiété, la catastrophisation et l'auto-efficacité. Post-intervention, ils remplissent également desquestionnaires sur l'acceptabilité du programme et sur leur impression globale de changement. Je réalise ensuite des entrevues semi-structurées auprès d'un sous-échantillon de participants et intègre les données quantitatives et qualitatives dans des tableaux conjoints intégratifs. Résultats. Étude 1. Grâce à l'apport des parties prenantes et aux boucles itératives de conception, nous avons codéveloppé le programme « Agir pour moi » qui se décline sur 8 semaines et peut être suivi sans le soutien d'un professionnel de la santé. Il aborde le concept de la douleur et propose des stratégies pour la gestion du stress, de l'énergie, de l'activité physique, des pensées et des émotions, du sommeil, de l'alimentation et du maintien du changement. L'identité du programme, son contenu, sa structure et les modalités d'apprentissage proposées soutiennent pas à pas le développement de compétences et l'application de stratégies d'autogestion. Ces démarches sont favorisées par l'intégration de témoignages positifs, un contenu empreint de bienveillance et une utilisation accrue de techniques de changement de comportement. Un plan personnel, téléchargeable depuis la plateforme, accompagne en outre les apprenants dans leur progression. Étude 2. Parmi les 63 adultes recrutés en attente de services d'un centre de traitement interdisciplinaire de la douleur chronique, les taux de réponse étaient respectivement de 69,8 % et 55,6 % aux questionnaires post-intervention et au suivi à trois mois. Vingt-neuf participants ont terminé le programme. Les participants qui ne l'ont pas suivi selon le calendrier prévu ont principalement évoqué des raisons externes à l'étude et au programme. Les quinze personnes interviewées décrivent le programme comme étant acceptable, facile à utiliser et engageant, ce qui concorde avec les données quantitatives recueillies. Vingt-quatre participants rapportent un certain degré d'impression globale de changement. Post-intervention, nous observons des indications d'améliorations pour l'auto-efficacité, l'intensité et l'interférence de la douleur, la dépression et la catastrophisation. En plus de ces effets, les personnes interviewées rapportent entre autres une meilleure gestion, moins de comparaisons avec la vie avant la douleur, un meilleur état psychologique, un niveau d'activité accru et une vie sociale plus épanouie. Les réponses aux questionnaires et la rétroaction des participants interviewés soutiennent la faisabilité et l'acceptabilité du programme, en plus de fournir des indications préliminaires quant à ses effets potentiels. Conclusion. Le nouveau programme en ligne d'autogestion Agir pour moi permet de mieux soutenir les francophones atteints de douleur chronique en favorisant l'accès au soutien à l'autogestion. Les deux études réalisées contribuent à l'avancement des connaissances sur les plans de l'engagement des patients et du public, du développement d'intervention visant le changement de comportement en santé, la réalisation d'étude adoptant une méthode mixte et plus particulièrement à l'intégration des données quantitatives et qualitatives en tableaux conjoints intégratifs. / Background. Self-management is a recognized approach to managing chronic pain. Until recently, no French web-based self-management program was accessible. Objectives. To co-develop such a program for chronic non-cancer pain, evaluate its feasibility and acceptability, and explore its potential effects. Methods. Study 1: The co-development was achieved through a design-based research approach in partnership with researchers, patient partners, healthcare professionals, and a graphic designer. We based the program's content on the best available evidence, clinical experience, and patients' expertise. Study 2: We used a sequential, explanatory, mixed-method design. Participants followed the program and completed baseline, post-intervention, and three-month follow-up questionnaires. We conducted semi-structured interviews with a sub-sample of participants and integrated the quantitative and qualitative data into joint displays. Results. Study 1: We co-developed the French web-and evidence-based self-management program, A . APM's identity, content, structure, and learning modalities support the step-by-step development of skills and the application of self-management strategies. Integrating positive testimonials and behavior change techniques encourages these steps. Study 2: Among the 63 adults awaiting services from an interdisciplinary chronic pain treatment center recruited, response rates were 69.8% and 55.6%, respectively, to post-intervention questionnaires and three-month followup. Twenty-nine participants completed APM. The interviewees described it as acceptable, easy-to-use, and engaging. Post-intervention, twenty-four participants reported some degree of global impression of change. We observed indications of improvements in self-efficacy, pain intensity, interference, depression, and catastrophizing. Interviewees also reported, among others, better pain management, increased activity levels, and more fulfilling social life. These results support the program's feasibility and acceptability and provide preliminary indications of its potential effects. Conclusion. APM enhances self-management support access for Francophones with chronic pain. The studies contribute to advancing knowledge regarding patient and public engagement, developing health behavior change interventions, conducting mixed-method studies, and integrating quantitative and qualitative data into joint displays
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Apport de la physiothérapie conventionnelle aux soins de la douleur chronique et des limitations fonctionnelles liées chez la clientèle de 65 ans et plus résidant en centre d'hébergement de soins de longue durée

Ketounou, Kossi Épiphane 03 August 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 25 juillet 2023) / Contexte: Les données probantes pour le Canada montrent que le vieillissement est désormais le principal responsable de l'augmentation de l'incidence de la douleur chronique. Il est documenté que la douleur chronique impacte négativement la mobilité et la dextérité fonctionnelle, surtout chez les aînés. La physiothérapie détient alors un rôle important dans ce scénario dans le but d'effectuer une prise en charge de la douleur, des déficiences physiques et des limitations fonctionnelles des individus. Cependant, il existe encore des lacunes dans le système de santé où cette discipline d'intervention n'est pas systématiquement offerte chez les aînés de 65 ans et plus vivant avec la douleur chronique et surtout, dans les établissements de soins de longue durée d'où la question de recherche : quelles sont les interventions en physiothérapie pouvant bénéficier aux 65 ans et plus souffrant de douleur chronique et résidant en établissement de soins de longue durée ? Objectif: Le but de ce travail de recherche a été de recenser, à partir des données rétrospectives, les interventions en physiothérapie utilisées dans la prise en charge de la douleur chronique et des limitations fonctionnelles liées à la douleur chez les personnes âgées vivant en communauté; et d'analyser par une recension des écrits les effets bénéfiques de ces interventions chez cette clientèle vivant en établissement de soins de longue durée. Méthode: À partir d'un devis rétrospectif d'analyse des dossiers cliniques entre l'été 2018 et l'été 2021, une recension des données sur les interventions en physiothérapie ciblant la douleur chronique et les limitations fonctionnelles liées à la douleur, a été réalisée à partir de la base de données de la Clinique Universitaire de physiothérapie de l'Université du Québec à Chicoutimi (CUpht). Sur 230 dossiers cliniques, 44 ont été retenus incluant les principales variables recherchées (la douleur chronique et les limitations fonctionnelles). Les principaux critères d'inclusion étaient d'avoir 65 ans et plus, et de présenter une douleur chronique pour principale raison de consultation à la CUpht. À partir des 44 dossiers et à la suite d'une revue de littérature ciblée et à une revue de littérature grise, six interventions en physiothérapie ont été identifiées et retenues pour répondre à la question de recherche. Ensuite, les interventions ont été analysées à partir de la lecture des données probantes pour élaborer une fiche synthèse dans le but de favoriser l'accès aux interventions de physiothérapeutes et ce, afin d'améliorer de façon adéquate l'autonomie fonctionnelle des ainés vivant en établissement de soins de longue durée. Chaque fiche synthèse comporte le but de l'intervention, ses indications/contre-indications, sa description et ses modalités d'application. L'évaluation de la douleur et/ou des limitations fonctionnelles pré et post-intervention y est aussi reportée lors de cette analyse rétrospective ainsi que la théorie neurophysiologique soutenant chaque modalité d''intervention. Résultats: La récension a permis d'identifier six interventions d'intérêt: 1) l'éducation thérapeutique à la neurophysiologie de la douleur, 2) la respiration lente et profonde, 3) le contournement de la douleur, 4) le TENS conventionnel, 5) l'exposition physique graduée et 6) le programme d'entrainement physique fonctionnel. Ces interventions ont été réalisées à la CUpht par des stagiaires en physiothérapie et en général 3 fois par semaine, pendant 30 à 45 minutes dans but de minimiser l'impact de la douleur chronique sur la fonction physique de l'individu. La plupart de ces interventions, pratiquées individuellement ou combinées, ont apporté des effets positifs sur la douleur chronique et les limitations fonctionnelles liées à la douleur. Ces résultats encouragent la recommandation de ces fiches synthèses pouvant être utilisées par d'autres intervenants en établissement de soins de longue durée afin de soulager la douleur et d'améliorer adéquatement l'autonomie fonctionnelle des personnes âgées. Discussion/conclusion: Les résultats de ce mémoire de maîtrise montrent que certaines interventions de physiothérapie conventionnelle appuyées sur des processus neurophysiologiques bien documentées par les données probantes pourraient bénéficier aux aînés les plus vulnérables. Les fiches synthèses élaborées sur un savoir-faire particulier et utile pour la gestion de la douleur constituent un outil de transfert des connaissances pratiques assez intéressant pour être appliquée dans un futur en soins de longue durée chez les personnes âgées. / Background: The evidence for Canada shows that aging is now the major contributor to the increasing incidence of chronic pain. It has been documented that chronic pain negatively impacts mobility and functional dexterity, especially in the elderly. Physiotherapy has an important role to play in this scenario in order to manage pain, physical impairments, and functional limitations of individuals. However, there are still gaps in the health care system where this intervention discipline is not systematically offered to seniors aged 65 and over living with chronic pain, and especially, in long-term care facilities, hence the research question: what physiotherapy interventions can benefit seniors aged 65 and over suffering from chronic pain and residing in long-term care facilities? Objective: The purpose of this research was to identify, based on retrospective data, the physiotherapy interventions used in the management of chronic pain and pain-related functional limitations in elderly people living in the community; and to analyze, through a literature review, the beneficial effects of these interventions on this clientele living in long-term care facilities. Method: Based on a retrospective analysis of clinical records between the summer of 2018 and the summer of 2021, a review of data on physiotherapy interventions targeting chronic pain and functional limitations, related to pain, was conducted from the database of the University Physiotherapy Clinic of the University of Quebec at Chicoutimi (CUpht). Out of 230 clinical records, 44 were selected, including the main variables sought (chronic pain and functional limitations). The main inclusion criteria were being 65 years old or older, and having chronic pain as the main reason for consultation at the CUpht. From the 44 charts and following a targeted literature review and a grey literature review, six physiotherapy interventions were identified and retained to answer the research question. The interventions were then analyzed based on the evidence review to develop a summary sheet to promote access to physiotherapy interventions to adequately improve the functional independence of seniors living in long-term care facilities. Each summary sheet includes the purpose of the intervention, its indications/contraindications, its description, and its methods of application. The evaluation of pain and/or functional limitations before and after the intervention is also reported in this retrospective analysis, as well as the neurophysiological theory supporting each intervention modality. Results: The review identified six interventions of interest: 1) therapeutic education in pain neurophysiology, 2) slow deep breathing, 3) pain bypass, 4) conventional TENS, 5) graded physical exposure, and 6) functional physical training program. These interventions were performed at CUpht by physical therapy trainees and generally 3 times per week for 30-45 minutes with the goal of minimizing the impact of chronic pain on the individual's physical function. Most of these interventions, practiced individually or in combination, have had positive effects on chronic pain and pain-related functional limitations. These results encourage the recommendation of these summary sheets that can be used by other stakeholders in long-term care facilities to relieve pain and adequately improve the functional autonomy of the elderly. Discussion/Conclusion: The results of this master's thesis show that some conventional physiotherapy interventions based on neurophysiological processes well documented by the evidence could benefit the most vulnerable seniors. The summary sheets developed on a specific and useful know-how for pain management constitute a practical knowledge transfer tool that is interesting enough to be applied in the future in long-term care for the elderly.
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Endormir pour ne pas laisser souffrir : des enjeux éthiques de la sédation continue en fin de vie

Caenepeel, Didier 20 April 2021 (has links)
La médecine palliative a pour finalité le suivi médical et humain de la personne en phase terminale en cherchant à lui prodiguer, le plus possible, un confort physique et psychologique. Ce confort est en grande partie lié au contrôle de la douleur physique au moyen d’analgésiques dont le dosage est constamment ajusté. Dans la plupart des cas, le contrôle de la douleur et un accompagnement humain pourront assurer au patient en phase terminal un apaisement physique et psychologique, tout en le laissant pleinement conscient. Il arrive cependant que des situations peuvent échapper au contrôle médical et pour lesquelles il n’est plus possible de soulager la souffrance avec les moyens courants disponibles, fussent-ils les plus efficaces. Une pratique qui est alors utilisée est celle d’induire le patient dans un sommeil artificiel au moyen de sédatifs puissants, afin de lui faire perdre la conscience de sa souffrance. Cette mise en sommeil pharmacologiquement induit pour une période déterminée est appelé sédation active ou sédation continue. Les situations extrêmes sont rares mais pas exceptionnelles. La pratique de la sédation continue soulève de nombreux enjeux éthiques. À partir d’une topologie des lieux éthiques que nous proposerons, nous explorerons un certain nombre de pistes qui peuvent éclairer ces enjeux. Nous situerons, en particulier, la sédation continue par rapports aux pratiques euthanasiques et par rapport aux soins palliatifs.

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