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Réponse démographique des populations longévives aux changements climatiques : importance de la variabilité spatio-temporelle et de l'hétérogénéité individuelle.Nevoux, Marie 23 January 2008 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est d'étudier l'impact de la variabilité environnementale sur des populations longévives, et d'estimer le rôle de la variabilité spatio-temporelle ainsi que de l'hétérogénéité individuelle dans la réponse de ces populations aux variations de leur environnement. Cette étude s'articule autour de l'analyse démographique de trois populations longévives et migratrices : une population de Cigognes blanches (Ciconia ciconia) et deux populations d'Albatros à sourcils noirs (Thalassarche melanophris). Les fluctuations des conditions climatiques sont utilisées comme des indices de la variabilité environnementale subie par les populations. L'analyse commune de ces populations vivant dans des environnements différents a permis de dégager des patrons généraux capables d'expliquer l'impact de la variabilité environnementale sur ces populations longévives. La réponse des populations aux fluctuations des indices climatiques semble fortement reliée à la stratégie démographique de ces populations. Cela se traduit par une relation négative entre l'impact du climat et la contribution des différents paramètres démographiques au taux de croissance des populations, à travers notamment une canalisation marquée de la survie adulte. Cependant, si cette relation peut faire croire à une réponse simple et unique de tous les individus à un indice climatique donné, une analyse plus fine met en évidence un système plus complexe de réponses diversement contrastées. En effet, les conditions saisonnières liées à la variabilité spatio-temporelle de l'environnement auxquelles sont soumises ces populations migratrices ont des effets distincts sur la démographie de ces populations. Par ailleurs, les individus ne sont pas tous identiques au sein d'une population. Cette étude souligne l'importance de prendre en compte l'hétérogénéité entre les individus (liée à l'âge et à l'expérience de reproduction) dans la réponse des populations aux fluctuations des conditions climatiques, pour en comprendre la dynamique. Enfin, les prédictions de changements climatiques n'annoncent pas de déclin à court terme des populations étudiées. Cependant, l'intérêt de ce type de prédictions est actuellement limité par la difficulté de projeter la réponse d'une population dans des gammes de conditions nouvelles.
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Répartition spatiale en théorie des jeux évolutionnaires / Spatial organizations in evolutionary game theoryDorat, Rémi 28 June 2009 (has links)
La thése poursuit les travaux de la théorie des Jeux évolutionnaires Cette théorie est un cadre de modehsation de la dynamique des populations dans lequel les interactions entre agents sont modélisées par des dilemmes classiques de la théorie des Jeux. Les agents interagissent avec leurs pairs et les meilleurs comportements se diffusent. les moins performants tendent à disparaître. Les modèles spécifiés mettent notamment en évidence des conditions sur les rapports inter-individuels qui permettent de faire émerger des équilibres coopératifs. En supposant que chaque agent a des relations non plus avec tous les agents de la population mais seulement avec un sous-ensemble des agents de la population et toujours avec les mêmes, on augmente considérablement le nombre des dynamiques possibles. Cette démarche fait apparaître un réseau des interactions,.soit un graphe. La contrainte spatiale s'avère une condition favorable au maintien des comportements coopératifs et de la biodiversité des comportements. L'analyse formelle de la convergence n'est généralement plus possible et les modèles sont étudiés par simulation. La these poursuit l'étude de l'impact de la répartition spatiale. Elle introduit un nouveau modèle de répartition spatiale où des communautés d'agents sont en réseau et non plus des agents. Ce modèle permet de mettre en évidence de nouvelles formes d'attracteurs coopératifs et de nouvelles conditions au maintien de la biodiversité. La thèse montre aussi la possibilité de convergence de marchés vers des équilibres non concurrentiels et de maintien de comportements coopératifs, des comportements de cartel / The thesis continues the work of Evolutionary Game Theory. This theory is a framework for modeling the dynamics of populations interactions betwcen agents are modeled by the classic dilemmas from Game Theory. The agents interaet with their peers. Best behaviors spread. less suecessful ones tend to disappear. Evolutionary Game Theory prondes conditions upon which cooperative behaviors can survive and cooperative equilibriums can appear. Assuming that each agent does not interact with all the others but only with a fixed group of neighbors greatly increases the number of possible dynamics. The relations between agents form a social network. Limitation of contacts between agents favors cooperative equilibrium and biodiversity. Nevertheless, formal approach to the models is no longer possible and they are studied through massive computer simulations. The thesis continues the study of the impact of social networks. lt introduces networks of communities, a new model where commnnities are networked rather than agents. This model exhibits new forms of eooperative convergence and new conditions to persistent biodiversity. The thesis also shows the possibility of convergence of markets towards non-competitive equilibriums and the survival of behaviors collectively able to reach cartel equilibrium, a particular form of cooperative equilibrium.
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Relations allométriques et allocation des ressources chez Scirpus maritimusGouraud, Christophe January 2006 (has links) (PDF)
Au XIX ème siècle, la construction d'un réseau de digues autour du delta du Rhône a conduit à l'établissement de nouveaux milieux colonisés par de nouvelles espèces végétales et animales. Ces nouveaux milieux caractérisés, entre autre, par des marais temporaires ont vite été utilisés comme pâturage par le bétail et les chevaux durant la période estivale. Le Scirpe maritime (Scirpus maritimus L.) présent dans ces terres fertiles est alors devenu une des espèces végétales les plus appétantes pour ces herbivores qui en consomment les parties aériennes. Au début des années 80, les Oies cendrées (Anser anser anser) ont commencé à s'installer en quartier d'hivernage dans ces marais temporaires et leur ef'fectif' n'a cessé d'augmenter pour atteindre 1300 individus au cours de l'hiver 1999/2000. En se nourrissant des tubercules de Scirpe maritime, les oies occasionnent des déconnexions physiologiques dans les chaînes rhizomateuses que forment les parties souterraines de Scirpus maritimus. De telles déconnexions peuvent perturber l'allocation des ressources, le mode de reproduction et par conséquent la dynamique des scirpaies. Nous avons déterminé les tailles optimales de quadrat et de carotte pour échantillonner les parties aérienne et souterraine de Scirpus maritimus. Par la suite, nous avons élaboré des relations allométriques sur Scirpus maritimus. Un total de 115, 120 et 60 tiges a été échantillonné en 2002 et 2003 dans un marais brouté et pâturé par les oies et le bétail et en 2003 dans un marais non fréquenté par ces herbivores, respectivement. Ces relations nous ont permis d'estimer la biomasse aérienne du Scirpe maritime dans chacun de ces marais. Nous avons également déterminé la relation entre les biomasses aérienne et souterraine, Nous avons utilisé les précédentes données de biomasses et de densités (aériennes et souterraines) pour discerner si les plants de Scirpe allouaient différemment leurs ressources dépendamment que ceux-ci sont broutés et pâturés par les deux herbivores. Des données sur la salinité de l'eau, la durée de submersion et la densité d'oies en alimentation ont également été intégrées dans les analyses. Les quadrats de 15 x 15 cm et les carottes de 15 x 15 x 15 cm se sont avérés être les tailles optimales pour échantillonner les parties aérienne et souterraine. La hauteur et le diamètre ont expliqué plus de 95% de la variation de la biomasse des tiges mais les modèles allométriques différaient entre les années et entre les marais. Malgré une sous-estimation des relations allométriques sur la biomasse obtenue par l'échantillonnage destructif, les résultats sont encourageants dans le sens où ils nous permettent de voir qu'il est possible d'estimer de manière non destructive les biomasses aérienne et souterraine dans des milieux perturbés; la biomasse de tubercules et la biomasse souterraine totale ayant été prédites avec justesse par la biomasse aérienne. Même si la biomasse souterraine est deux fois plus importante dans le marais brouté, il semble que les oies et le bétail n'aient pas eu un impact important sur la structure et la dynamique des scirpaies étudiées. Il est possible que les ef'fets des herbivores aient été tamponnés par l'étroit niveau d'intégration physiologique des genets de scirpe. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Relations allométriques, Échantillonnage non destructif, Scirpus Maritimus, Herbivorie, Allocation des ressources, Plante clonalc, Biomasse, Scirpe maritime, Marais.
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Quelles contraintes structurent les communautés de poissons? : influence de l'environnement, de la structure spatiale multi-échelles et des traits fonctionnels sur l'assemblage des communautés de poissons en rivièreSenay, Caroline January 2009 (has links) (PDF)
Cette étude a été réalisée afin d'évaluer les relations entre les conditions environnementales, la structure spatiale multi-échelles et les traits fonctionnels pouvant influencer la structure des communautés. Dans le premier chapitre, l'influence à différentes échelles de l'environnement et de la structure spatiale sur divers descripteurs biologiques décrivant la distribution de 17 espèces de poissons des rivières a été déterminée. Dans le second chapitre, la relation entre l'environnement et la variabilité phénotypique de la morphologie et de la capacité de nage de 10 espèces de poissons des rivières a été évaluée. Pour ce faire, nous avons étudié les communautés de poissons des rivières dans la région des Laurentides au Québec, Canada. Le plan d'échantillonnage représentait le réseau hydrographique de la région et était de nature hiérarchique. Il comprenait trois bassins versants (e.g., rivière Rouge, du Nord et Ouareau), à l'intérieur desquels 39 sites ont été répartis et divisés en 143 sections au total, chacune associée à un type de mésohabitat (e.g., rapide, droit et fosse). Pour chaque section, les poissons ont été capturés à la pêcheuse électrique, anesthésiés et photographiés afin de déterminer leur présence-absence et évaluer leurs caractéristiques morphologiques en utilisant la géomorphométrie. Également pour chaque section, des conditions environnementales ont été évaluées afin de caractériser le milieu. De plus, certains poissons ont été soumis à un protocole de nage standard au laboratoire pour déterminer leur capacité de nage soutenue.
Les résultats du premier chapitre ont souligné l'importance de l'échelle choisie en ce qui concerne la variabilité des conditions environnementales et de la distribution des poissons, en plus des patrons de cooccurrence et de diversité. Sur les 17 espèces retenues pour cette partie, 60% a sélectionné un type d'habitat particulier. La distance par voie d'eau totale entre les sites est celle qui a modélisé le plus fidèlement la structure spatiale de l'environnement et la distribution des espèces. L'environnement et la structure spatiale ont expliqué significativement les patrons de distribution et de cooccurrence. De plus, notre perception des patrons de diversité est affectée par le choix d'une approche hiérarchique ou non-hiérarchique. Le second chapitre a identifié des patrons de différentiation morphologique entre les types d'habitat pour 80% des espèces. Ces variations morphologiques sont présentes entre les populations provenant de différents mésohabitats indépendamment des bassins versants, mais ne sont pas constantes entre les espèces. Il est possible que différentes espèces aient des stratégies particulières pour surmonter des défis semblables. Les espèces qui n'ont pas démontré de divergences sont benthiques, ce qui peut expliquer qu'ils ressentent et répondent moins aux caractéristiques environnementales. Le mésohabitat ne semble pas affecter le niveau d'intégration phénotypique des populations, bien qu'il semble y avoir des différences entre les espèces. Aucune relation significative n'a été observée entre la capacité de nage et le type d'habitat, l'identité des espèces, les descripteurs reflétant la distribution ou la sélection d'habitat et la morphologie. La mesure de capacité de nage utilisée ne semble pas représenter adéquatement les défis écologiques et physiologiques auxquels font face les poissons des rivières. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Capacité de nage, Cooccurrence, Distribution, Diversité, Environnement, Multi-échelles, Multi-espèces, Poisson, Polymorphisme, Rivière, Structure spatiale.
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Distribution de la bernache résidente (Branta canadensis maxima) dans le sud du QuébecBeaumont, Matthieu January 2007 (has links) (PDF)
Les systèmes écologiques se modifient sous l'influence des activités anthropiques. Alors que certaines espèces sauvages sont défavorisées par ces modifications, d'autres en tirent avantage et s'adaptent avec succès. Au cours des dernières décennies, de nombreuses populations d'oies ont vu leurs effectifs augmenter de façon exponentielle suite, entre autre, à des changements dans l'utilisation du territoire agricole. La bernache du Canada résidente (Branta canadensis maxima) s'est particulièrement bien adaptée aux habitats anthropiques après sa réintroduction dans le nord-est des États-Unis. Considérant les conflits causés par la surabondance de cette sous-espèce de bernache dans plusieurs états et provinces, son expansion préoccupe les gestionnaires d'ici. Les activités cynégétiques étant traditionnellement utilisées dans la gestion des populations de sauvagine, l'implication de la chasse sur la population nicheuse nouvellement établie dans le sud du Québec est le sujet principal de ce mémoire. Le premier chapitre a pour objectif le développement d'un outil de caractérisation des populations présentes dans la voie migratoire de l'Atlantique afin d'estimer de façon plus précise leurs paramètres démographiques. Deux sous-espèces sont principalement représentées (B. c. interior et B. c. maxima), lesquelles sont distinctes morphologiquement. De plus, les populations estivent et muent sous différentes latitudes. En utilisant la morphométrie et les signatures isotopiques des plumes primaires (δ¹³C, δ¹⁵N), il est possible d'établir la population source des individus. Des modèles ont d'abord été développés afin de caractériser les oiseaux lors des opérations de baguage permettant ainsi une meilleure estimation des taux de survie de ces populations. Nos résultats permettent également de classifier les oiseaux récoltés durant la chasse d'automne. Alors qu'il subsiste une hétérogénéité de populations pendant la migration automnale, l'estimation de la contribution de chacune d'elles dans la récolte améliorera l'estimation des taux de mortalité due à la chasse. Le deuxième chapitre vise à décrire la dispersion des bernaches à l'automne afin d'évaluer le rôle potentiel de la chasse comme outil de contrôle de la croissance de la population de bernaches résidentes qui nichent dans la région péri-urbaine de Montréal. En utilisant des méthodes de capture-marquage-recapture, nous avons documenté leur distribution post-reproduction et démontré que les individus se déplacent dans des secteurs où la décharge d'arme à feu est interdite et cela avant même l'ouverture de la saison de chasse. Les individus quittent les sites de reproduction et d'élevage situés dans la région de Varennes et de Repentigny, et se réfugient à Laval et Terrebonne. Nos résultats montrent qu'après la dispersion, les milieux naturels demeurent l'habitat principalement utilisé par les bernaches et que ces dernières résident sur le territoire jusque tard en automne. La gestion actuelle du territoire limite considérablement l'utilisation de la chasse sportive traditionnelle comme moyen de contrôle de la population résidente du sud du Québec. Des stratégies alternatives telles que la chasse contrôlée limitée dans le temps et l'espace devront être considérées. Par contre, l'implantation de telles mesures nécessiteront une sensibilisation du public à la problématique et l'établissement de politiques visant à optimaliser la valeur globale de cette espèce faunique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Aménagement de la faune, Bernache du Canada, Branta canadensis, Chasse, Isotopes stables, Morphométrie, Péri-urbain, Refuge, Voie migratoire de l'Atlantique.
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Modélisation structurée de la croissance du phytoplancton en chemostatArino, Julien 12 January 2001 (has links) (PDF)
L'objet de cette thèse est la formulation et l'étude de modèles structurés de croissance dans un chemostat, qui est un appareil permettant la culture de micro-organismes dans des conditions très contrôlées. Plus particulièrement, nous serons intéressés par la description de la taille d'organismes phytoplanctoniques. Dans une première partie, nous donnons quelques précisions biologiques, présentons ensuite le dispositif expérimental, puis introduisons les modèles élémentaires utilisés pour la description mathématique du chemostat. La deuxième et principale partie de cette thèse commence par une introduction aux modèles structurés de populations, l'accent étant mis sur la description des populations cellulaires. Ensuite sont étudiés successivement des modèles discrets en temps détaillant de manière précise la division cellulaire, des modèles en équations différentielles ordinaires vérifiant la propriété dite de conservation de la matière, et enfin une classe de modèles ne vérifiant pas cette propriété. Nous terminons cette thèse par une ouverture sur les possibles applications à d'autres contextes du type de modélisation que nous développons.
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Identifiabilité de paramètres pour des systèmes décrits par des équations aux dérivées partielles. Application à la dynamique des populationsPerasso, Antoine 10 November 2009 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est d'effectuer une étude d'identifiabilité d'un modèle épidémiologique décrit par un système d'équations aux dérivées partielles (EDP) intégro-différentiel semi-linéaire de type réaction-transport. Dans ce but, nous effectuons tout d'abord une synthèse de la littérature relative aux problèmes inverses d'identifiabilité paramétrique. Nous étudions les fondements mathématiques des différentes techniques employées, en mettant en avant les natures des systèmes auxquels ces méthodes s'appliquent ou se généralisent. En dimension finie, trois méthodes se dégagent pour les systèmes d'équations différentielles ordinaires : par développement en série de Taylor, par élimination algébro-différentielle et par le biais du théorème de l'isomorphisme d'état. En dimension infinie, pour les systèmes d'EDP, deux méthodes sont couramment utilisées dans le cas linéaire : une approche spectrale et une autre reposant sur les inégalités de Carleman. Cette dernière est aussi appliquée à quelques systèmes d'EDP semi-linéaires, dans des cas particuliers où le problème d'identifiabilité peut se ramener à l'étude d'un système linéaire. Cependant, cette méthode n'est pas, ou alors difficilement, applicable à notre système du fait de la complexité de sa non-linéarité. Dans un deuxième temps, nous effectuons l'analyse d'identifiabilité du modèle épidémiologique. Nous commençons par bâtir un cadre formel d'étude d'identifiabilité s'appliquant aux systèmes d'EDP semi-linéaires. Ce cadre nécessite la connaissance d'un espace de vie de la solution du problème d'EDP. En conséquence, nous déterminons un cadre fonctionnel respectant les conditions biologiques imposées par le modèle, puis nous prouvons existence et unicité de la solution. Nous effectuons ensuite l'analyse d'identifiabilité du modèle en adaptant la méthode d'élimination algébro-différentielle. Nous obtenons des conditions suffisantes d'identifiabilité pour des classes de paramètres données. Nous discutons, interprétons et simulons numériquement les résultats obtenus.
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Dynamique des populations et étude du microhabitat d'un aster forestier rare et menacé (Eurybia divaricata)Boisjoli, Geneviève 06 1900 (has links) (PDF)
L'aster à rameaux étalés (Eurybia divaricata) est une herbacée forestière rare au Canada, mais commune dans le reste de son aire de répartition. Au Québec, seulement 11 occurrences sont répertoriées et elles se trouvent en Montérégie. L'espèce a le statut d'espèce menacée au Canada depuis 1995 et au Québec depuis 2005. Cette étude a été entreprise afin de mieux comprendre la dynamique des populations au Québec et pour déterminer quels facteurs écologiques définissent le microhabitat. L'étude démographique a été effectuée sur quatre populations; deux à St-Armand et deux au Petit Pinacle près de Frelishburg. Les individus ont fait l'objet d'un suivi de trois ans (2007 à 2009). Ceci a permis de connaître la structure des populations et de construire des matrices de transition et d'élasticité. Ces matrices calculent les taux de croissance des populations d'une année à l'autre et font ressortir les comportements démographiques les plus importants pour la croissance de celles-ci. Les résultats montrent que l'espèce est une herbacée typique des sous-bois par la structure de ses populations et par les taux de croissance qui varient autour de 1,0. En reliant les facteurs écologiques et l'importance attribuée aux comportements démographiques, les résultats montrent que la lumière disponible, associée à l'ouverture de la canopée, est le facteur le plus déterminant. Les populations sous un couvert forestier ouvert ont des taux de croissance positifs, et attribuent plus de ressources à la croissance individuelle, la propagation végétative et la fertilité. Lorsque la canopée se referme, la survie des individus devient le comportement démographique le plus important. Ces populations ont des taux de croissance en général négatifs et qui fluctuent, ce qui augmente leurs probabilités d'extinction. L'étude de l'habitat a montré que la présence de cet aster est influencée par la lumière et l'épaisseur de litière. Ces facteurs contribuent à la germination, à l'établissement des semis et à la propagation des rhizomes. La rareté de l'espèce pourrait s'expliquer par la fréquence modifiée des perturbations, qui ne permet plus de retrouver assez fréquemment les conditions favorables pour la recolonisation de l'espèce dans le paysage. Puisque la grande majorité du territoire naturel constituant l'habitat de l'espèce se trouve sur des terres privées, la meilleure recommandation est d'encourager les organismes de conservation à promouvoir la conservation de son habitat par l'acquisition de terrains ou de servitudes de conservation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Eurybia divaricata, espèce menacée, démographie, matrices de transition, microhabitat, lumière disponible
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Étude des facteurs influençant la structure sociale des femelles d'une population naturelle de chèvres de montagne (Oreamnos americanus)Godde, Sophie 03 1900 (has links) (PDF)
La vie en groupe impose à la fois des contraintes et confère des avantages aux individus. Lorsque les bénéfices supplantent les coûts, il peut y avoir formation d'un mode de vie social, dont les structures diffèrent selon les populations. Or, la structure sociale peut jouer un rôle déterminant sur la structure génétique, l'aptitude phénotypique des individus, ainsi que la diffusion de l'information ou la transmission de maladies. Nous avons utilisé une approche d'analyse des réseaux sociaux pour étudier la structure sociale d'une population naturelle de chèvres de montagne, en Alberta. Plus particulièrement nous souhaitions tester si les femelles apparentées s'associaient plus entre elles que des femelles non apparentées. De plus, nous voulions vérifier si les femelles s'associaient en fonction de leur similarité de masse corporelle, d'âge et de statut reproducteur. Nous basant sur les données de composition de groupes de chèvres entre 2005 et 2008, nous avons développé un nouvel indice, le « half-weight index corrigé » (HWIC) corrigeant les effets du grégarisme sur l'estimation de la force des associations. À l'aide de simulations, nous montrons que le HWIC produit des estimations beaucoup moins biaisées que l'indice le plus fréquemment utilisé, le « half-weight index ». Nous avons ensuite utilisé des arbres de régression pour déterminer l'effet des différents facteurs testés ainsi que leurs interactions sur la force des associations entre femelles. L'apparentement et la similitude du statut reproducteur influençaient les associations entre femelles, mais leur importance différait selon leur classe d'âge : tandis que les femelles immatures s'associaient fortement avec leur mère, les femelles adultes qui s'étaient reproduites s'associaient principalement entre elles. Par contre, les dyades de femelles adultes non reproductrices et les dyades de femelles de statut reproducteur différent s'associaient en fonction de leur degré de parenté. Le HWIC nous a permis d'étudier les associations des individus sur plusieurs années indépendamment des différences individuelles et populationnelle de grégarisme selon les années. Nous avons utilisé pour la première fois, à notre connaissance, une approche multivariée pour décrire les associations entre individus. Nos résultats montrent que cette approche peut être pertinente lorsque l'on étudie la structure sociale d'une population, car elle apporte des informations sur la complexité des associations en mettant en évidence les interactions entre les facteurs qui les influencent.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : structure sociale, réseau social, chèvre de montagne, apparentement, statut reproducteur, indice d'association.
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Survie annuelle des bernaches du Canada (Branta canadensis maxima) établies dans le sud du QuébecPilotte, Catherine 02 1900 (has links) (PDF)
Les Bernaches du Canada établies en milieu tempéré sont souvent considérées comme une source de nuisances dans plusieurs régions de l'est de l'Amérique du Nord. Dans le sud du Québec, une population nicheuse s'est établie il y a une vingtaine d'années et continue de croître depuis. Les oies et les bernaches sont des oiseaux à forte longévité et la survie est donc un facteur déterminant pour la gestion de ces populations. Le premier objectif de notre étude était de décrire la distribution spatio-temporelle de la récolte des bernaches établies dans le sud du Québec. Notre second objectif consistait à estimer les taux de survie de ces oiseaux et d'évaluer l'effet du sexe et de l'âge sur cette survie ainsi que les variations interannuelles. Notre dernier objectif était d'évaluer l'effet de la date d'éclosion, de l'âge au baguage et de la condition corporelle au baguage sur la survie des juvéniles. Des modèles de capture-marquage-recapture combinant des données de recaptures d'oiseaux vivants et de retours de bagues d'oiseaux abattus ont été élaborés en utilisant les oiseaux bagués comme juvéniles entre 2003 et 2009. La majorité des retours de bagues d'oiseaux abattus par la chasse provenait du Québec. La distribution des retours était concentrée en deux secteurs : aux alentours de Varennes dans le sud du Québec, puis le long de la côte américaine entre le Rhode Island et le Maryland. La récolte comprenait majoritairement des juvéniles dans le premier cas et des jeunes d'un an dans le deuxième cas. Au Québec, la récolte durant la période de chasse hâtive totalise 9 % de la récolte totale. Bien que la différence était légère, la survie des femelles était plus faible que celle des mâles. La survie des juvéniles variait entre les années entre 0.73 (95 % IC 0.43-0.90) et 0.90 (0.74-0.96) et était plus élevée que pour les adultes (0.56 [0.44-0.67] à 0.76 [0.68-0.82]) et les oiseaux d'un an (0.54 [0.45-0.63] à 0.73 [0.64-0.81]). Une relation négative entre la date d'éclosion et la survie des juvéniles a été observée mais il n'y avait pas de relation significative avec la condition corporelle ainsi que l'âge au baguage. En plus de n'avoir qu'à parcourir de courtes distances durant leur migration, l'utilisation prédominante d'habitats non ouverts à la chasse par les groupes familiaux durant l'automne pourrait expliquer la survie élevée des juvéniles. D'autre part, l'utilisation d'habitats ruraux où la pression de chasse est possiblement plus grande, combiné au phénomène de migration de mue pourrait contribuer aux taux de survie plus faibles des adultes non accompagnés de jeunes et des oiseaux d'un an. Le taux de survie observé pour les adultes porte à croire que la croissance de la population est supportée de façon importante par une fécondité élevée. L'importance de l'immigration ainsi que des paramètres de fécondité, dans le taux de croissance de la population restent donc à déterminer.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : âge, Bernache du Canada, Branta canadensis maxima, condition corporelle, date d'éclosion, distribution de la récolte, milieu tempéré, Québec, survie
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