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Interaction entre deux espèces envahissantes : l'écrevisse à taches rouges et le myriophylle à épisMaezo, María José January 2008 (has links) (PDF)
Les espèces envahissantes constituent une menace de plus en plus importante pour la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes. Plusieurs milieux peuvent être sujets à de multiples introductions et prédire les impacts de celles-ci lorsqu'elles se retrouvent ensemble est donc devenu un des plus importants défis pour les écologistes. Le but de cette étude est de déterminer si les impacts individuels de deux espèces envahissantes, le myriophylle à épis (Myriophyllum spicatum) et l'écrevisse à taches rouges (Orconectes rusticus), peuvent être affectés par leur interaction. A priori, O. rusticus pourrait diminuer les impacts du myriophylle en réduisant son abondance, cependant il pourrait aussi favoriser sa dispersion en coupant des fragments. Deux approches ont été utilisées pour évaluer l'importance de ces interactions. Premièrement, une expérience in situ a été réalisée pour quantifier la production de fragments et la réduction de la biomasse des myriophylles par les écrevisses. Différentes densités d'écrevisses ont été ajoutées à seize cages installées dans un même lit de myriophylle. Les fragments produits ont été comptés chaque semaine et la biomasse restante a été mesurée à la fin de l'expérience. Les résultats ont démontré que des densités d'écrevisses moyennes et élevées augmentaient la production de fragments alors que seules des densités d'écrevisses élevées réduisaient significativement la biomasse. L'effet de faibles densités d'écrevisses sur les myriophylles était négligeable. Un échantillonnage de 132 sites au lac Pemichangan, Québec, a ensuite été mené pour évaluer les caractéristiques et la superposition des habitats des deux espèces. Une analyse de redondance a démontré qu'il y avait peu de chevauchement dans leur distribution, l'interaction devrait donc être négligeable. Les expériences indiquent que les écrevisses pourraient avoir un impact sur les myriophylles dépendamment de leur densité, cependant, au lac Pemichangan, l'impact des deux espèces ne sera pas affecté par leur interaction. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Espèces envahissantes, Macrophytes, Écrevisses, Myriophyllum spicatum, Orconectes rusticus, Zone littorale.
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Guildes aphidiphages en milieu ouvert non-perturbé : impact de l'arrivée d'un prédateur intraguilde envahissant et stratégies défensives d'un prédateur furtifBélanger, Élise 03 1900 (has links) (PDF)
Dans les guildes aphidiphages, les prédateurs naturels des pucerons sont nombreux et contribuent au contrôle des populations. Ces différentes espèces prédatrices peuvent interagir ensemble à un niveau horizontal du réseau trophique et perturber la structure et la dynamique de la guilde aphidiphage. L'objectif principal de ce mémoire est 1) de décrire l'impact de l'arrivée d'une espèce envahissante sur la structure des guildes aphidiphages et 2) de caractériser une stratégie de défense passive chez un prédateur furtif. Deux prédateurs aphidiphages furent particulièrement étudiés au sein d'une guilde aphidiphage présente en milieu ouvert, non-perturbé, soit la coccinelle asiatique (Harmonia axyridis Pallas) (Coleoptera: Coccinellidae) et la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidimyza) (Diptera: Cecidomyiidae). Dans le deuxième chapitre du présent mémoire, les conséquences de l'arrivée de la coccinelle asiatique sur les autres espèces de coccinelles, et particulièrement les espèces indigènes, ont été étudiées. L'objectif de cette étude était de déterminer, par le biais d'un suivi des populations, l'assemblage des espèces de coccinelles se retrouvant en milieu ouvert non-perturbé et de comparer l'abondance des populations indigènes et exotiques. Sur l'ensemble des supports échantillonnés, la coccinelle asiatique était largement dominante (69% de l'ensemble des coccinelles). De plus, l'ensemble des espèces exotiques a représenté 84% de l'assemblage total des coccinelles incluant les espèces suivantes : Propylea quatuordecimpunctata (L.) et Coccinella septempunctata (L). La coccinelle asiatique étant déjà largement présente au Québec en milieux urbains, agricoles et forestiers, ces résultats démontrent que les milieux ouverts non-perturbés ne semblent pas constituer des milieux refuges pour les espèces indigènes suite à l'arrivée d'espèces invasives, dont la coccinelle asiatique. Dans le troisième chapitre, les mécanismes de défense passive utilisés par la cécidomyie du puceron contre différents prédateurs aphidiphages (Coccinellidae, Syrphidae, Chrysopidae, Anthocoridae) ont été étudiés. Plus précisément, l'objectif de cette étude était de valider la présence d'un effet de rencontre bénéficiant à la cécidomyie du puceron, un prédateur furtif, contre les prédateurs intraguildes (actifs) dans les colonies de pucerons de grandes tailles comparativement aux colonies de petites tailles. Les résultats ont démontré que la présence de la cécidomyie dans les colonies de pucerons ainsi que la taille des colonies ont affecté le taux de rencontre entre les colonies et les prédateurs aphidiphages. Cependant, l'augmentation du taux de rencontre pour les colonies de grandes tailles comparativement aux plus petites, était inférieure à l'augmentation du nombre d'individus à l'intérieur des colonies. Les résultats obtenus dans le cadre de cette expérience constituent une avancée importante en regard de la compréhension des mécanismes de défense passive de groupe exploité par un prédateur furtif. Il s'agit de la confirmation que si les deux effets (de rencontre et de dilution) opèrent simultanément, le risque individuel de prédation sera moins élevé pour un prédateur furtif se trouvant à l'intérieur d'une grande colonie de pucerons comparativement à une colonie plus petite.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Harmonia axyridis, Aphidoletes aphidimyza, prédateur furtif, prédation intraguilde, effet de rencontre, effet de dilution, milieu ouvert non-perturbé, Solidago canadensis
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Les routes d’invasion du criocère du lis (Lilioceris lilii) en Amérique du NordDieni, Alessandro 11 1900 (has links)
Le criocère du lis, Lilioceris lilii (Coleoptera : Chrysomelidae), un ravageur de lis et de
fritillaires d’origine eurasienne, a été observé pour la première fois en Amérique du Nord en
1943 sur l’Ile de Montréal au Canada. Après y avoir été confiné pendant environ 25 années,
ce coléoptère a par la suite progressé rapidement sur le territoire nord-américain.
Actuellement, on l’observe dans huit provinces canadiennes et huit états américains. Cette
étude a investigué les routes d’invasion utilisées par le criocère du lis au Canada et aux États-
Unis avec l’aide de marqueurs génétiques AFLP. Pour ce faire, 516 individus parmi 34 sites
en Amérique du Nord et en Europe ont été échantillonnés et analysés.
Le premier objectif était de déterminer, en analysant la structure génétique des populations
nord-américains, s’il y avait eu une ou plusieurs introductions en provenance d’Europe. Le
deuxième objectif était d’identifier l’origine de la ou des populations introduites en Amérique
du Nord. Finalement, le troisième objectif consistait à proposer un scénario d’invasion de L.
lilii en Amérique du Nord basé sur les données de première mention et de structure génétique
des populations échantillonnées.
Les résultats démontrent une signature génétique distincte entre les criocères du lis du Canada
et ceux des États-Unis, suggérant ainsi deux sources d’introductions indépendantes en
Amérique du Nord, soit une première introduction à Montréal, Québec, dans les années 1940
et une seconde aux États-Unis au début des années 1990 à Cambridge, Massachusetts. De
plus, les deux populations nord-américaines semblent provenir de différentes régions du nord
de l’Europe, ce qui est conséquent avec le scénario suggérant deux sources d’introductions
indépendantes. Chacune des populations aurait par la suite progressé respectivement dans leur
pays d’introduction selon une dispersion de type stratifiée. En effet, la progression continue
de L. lilii dans certaines régions suggère une dispersion naturelle de l’espèce sur le territoire
nord-américain, alors que la progression rapide sur de longues distances semble être causée
par le transport anthropique de lis contaminés. / The lily leaf beetle, Lilioceris lilii (Coleoptera : Chrysomelidae), a Eurasian pest of lilies and
fritillaries, was first observed in North America in 1943 on the Island of Montréal, Canada.
After being confined to Montréal for approximately 25 years, the beetle quickly progressed in
North America, and is currently present in eight Canadian provinces and eight American
states. During this study, we have investigated the routes of invasion followed by L. lilii in
North America, using AFLP markers. We sampled and analysed 516 individuals from 34 sites
across North America and Europe.
Our first objective was to characterize the genetic structure of North American L. lilii
populations to determine if they originated from a single or form multiple introductions from
Europe. The second objective was to identify the geographical origin of the invasive
population(s). Finally, the third objective was to trace back the geographical routes of
invasion of L. lilii in North America, using information from both the dates of first
observations and the genetic structure of sampled populations.
Our results showed clear genetic difference between individuals from Canada and the USA,
suggesting at least two different sources of introductions of L. lilii in North America. A first
episode of introduction took place in Montréal, Canada in the 1940’s while a second
introduction occurred in Cambridge, Massachusetts, around 1990. Also, both North American
populations seem to originate from different populations in northern Europe, which support
the hypothesis of two distinct sources of introduction. Each population next progressed in its
respective country following a stratified dispersal. Indeed, continuous progression of the
beetle in some regions of North America suggests a pattern of natural dispersion, while
human-mediated carrying of infected lilies seemed to be responsible for the long-range
movement of the beetle.
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