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Processus créatifs et systèmes auto-génératifs : automatisation, auto-génération et énaction : esquisse d'une esthétique énactive / Creative processes of automatic and self-generating systems : automation, autonomy, self-generation and enaction : essay of an enactive aestheticToumi, Mohsen 27 September 2016 (has links)
Il s’agit dans cette étude des processus créatifs des systèmes automatiques et autogénératifs. Notre problématique se base sur le paradoxe suivant : comment est-il possible à un système automatique et autopoïétique de créer quelque chose de doté d’une valeur esthétique ? Peut-on parler d’une poïétique et d’une esthétique propres aux systèmes autogénératifs ? Si cela est possible, en quel sens peut-il avoir ? Et quels seraient les implications et les enjeux ? Comment faire concilier la conscience, l’intentionnalité, l’émotion, la subjectivité, l’intelligence créative et la libre décision avec l’automatisation et la programmation algorithmique ? En s’appuyant sur un échantillon de neuf artistes, et à partir d’une approche inductivo-déductive, nous avons essayé de réfléchir sur les liens nécessaires entre : automatisation, autonomie, auto génération et énaction. Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une évolution continue qui dirigeait toute l’histoire de l’instrumentalisation dans l’art. Cette médiation, toujours en évolution, a finalement abouti à un changement qualitatif, c'est-à-dire à un passage de paradigme du faire au paradigme du faire faire avec lequel les processus d’automatisation, d’autonomisation, d’autogénération et d’énaction se sont devenus de plus en plus déterminants pour l’acte de création artistique.Le paradigme du faire faire est un paradigme d’automatisation, d’autogénération, d’autopoïèse et d’émergence dans lequel, l’« artiste » ne génère plus directement l’œuvre, mais plutôt il instaure le contexte de son auto génération. Cette autogénérativité progressive prendra des formes et des degrés multiples, à commencer par la générativité combinatoire, exploratoire, adaptative et transformationnelle…, à travers les quelles, le triangle créatif traditionnel s’est trouvé inopérationnel, et par conséquent, la théorie de l’art condamnée à changer ses catégories.Dans ce contexte de changement paradigmatique, une « nouvelle hybridation homme-machine », une « créativité collective et distribuée » ou une « auto générativité éco systémique » se présentaient comme des pistes possibles vers des nouvelles pratiques créatives énactives, vers des nouvelles aventures de théorisation et de réflexions esthétiques ? / The purpose of this study is the creative processes of automatic and self-generating systems. The raised issue is based on the following paradox: how is it possible for an automatic and autopoietic system to create something that has an aesthetic value? Can we speak of poietic and aesthetic that are characteristics of self-generating systems? If possible, in what sense it is. And what would the implications and the stakes be. How to reconcile consciousness, intentionality emotion, with automation and algorithmic programming? Based on a sample of nine artists, and from a deductive-inductive approach, we have tried to reflect on the necessary links between: automation, autonomy, self-generation and énaction. We have come to realize that there is a continuous evolution that runs the entire history of the instrumentalization of art. This mediation, always evolving, has eventually led to a qualitative change. That is to a passage from a paradigm of do to a paradigm of make do with which the processes of automation, self-generation and enaction have become increasing crucial to the act of artistic creation. The make do paradigm is a paradigm of autopoiesis and emergence, in which, the artist no longer generates directly the work of art, but rather establishes the context of its self-generation. This progressive self-generation takes multiple forms and degrees, beginning with the combinatorial, explaratory, adaptive and transformational generativity through which the traditional creative triangle is found inoperative, and therefore the theory of advance art has changed its categories. In this context of paradigmatic change, à “new hybridization Human-Machine”, a “collective and distributed creativity” or “ecosystem auto-generativity” have become possible leads to new enactive and creative practices, to new adventures of aesthetic theory.
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