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Une méta-analyse du lien entre le stress maternel prénatal et la sécrétion de cortisol modéré par des considérations méthodologiques et conceptuellesGauthier-Légaré, Audrey 24 April 2018 (has links)
L’hypothèse de programmation fœtale suppose que le milieu intra-utérin peut influencer la formation du système nerveux central de l’enfant. Il est postulé que le stress maternel prénatal (SMP) influence le développement du fœtus et certains mécanismes reliés à la sécrétion cortisolaire de l’enfant. Un des mécanismes potentiellement impliqué dans la relation entre le SMP et la sécrétion de cortisol de l’enfant est l’axe hypothalamo-pituitaire-surrénale (HPS) : considéré comme médiateur de différents aspects du développement. Plusieurs chercheurs ont étudié la relation entre le SMP et le cortisol. Toutefois, les résultats associant le SMP et la sécrétion cortisolaire de l’enfant sont variables. Pour évaluer cette association, une méta-analyse sur le lien entre le SMP et la sécrétion du cortisol chez l’enfant a été effectuée en considérant l’effet modérateur du type d’évaluation du stress maternel, du type de mesure de cortisol, du devis de recherche, de la direction de l’effet, du trimestre de la grossesse ainsi que de l’âge de l’enfant. Méthode : Les articles sélectionnés ont été publiés entre janvier 1970 et juillet 2015 sur les bases de données PSYCINFO et PUBMED ou proviennent de la liste de références des articles pertinents sur le sujet. Ils contiennent une mesure de cortisol de l’enfant (0 et 18 ans) en relation avec le SMP. Résultats : Les résultats montrent un lien significatif faible entre le SMP et la sécrétion cortisolaire de l’enfant (d = .15, p < .00). Toutefois, les analyses de modérations révèlent qu’aucun des facteurs observés (type de mesure du SMP, type de cortisol de l’enfant, devis de recherche, direction de l’effet, trimestre et âge de l’enfant) ne vient modérer l’association entre le SMP et le cortisol de l’enfant. Discussion : Les résultats supportent l’hypothèse de programmation fœtale en ce qui a trait au lien entre le SMP et la sécrétion cortisolaire de l’enfant, mais la taille d’effet suggère la présence d’autres médiateurs dans ce lien. / The Fetal programming hypothesis (FPH) suggests that intrauterine conditions may adversely influence early infant brain development, hindering later adaptive capacities. The FPH postulates that maternal prenatal stress (MPS) can impact the fetal development, including mechanisms related to cortisol secretion. One of the mechanisms believed to play a role in this relation is the possibility that MPS acts as a programming factor for fetal hypothalamo-pituitary-adrenal (HPA) axis, itself viewed as a mediator of different developmental outcomes. Many authors examined the association between MPS and cortisol. However, results linking MPS to cortisol secretion vary across studies. In order to examine this association, a meta-analysis of the relationship between MPS and child cortisol secretion – an indicator of HPA axis functioning - was conducted. The manner in which MPS was operationalized, the type of cortisol assessment used, research design, direction of effects, trimester of pregnancy and child age were considered as potential moderators of that association. Method: Pertinent studies were collected using databases (MEDLINE, PSYCINFO) and reference lists from relevant review articles on the topic. Studies published between 1970 and July 2015 that included a measure of child (age 0 to 18 years) cortisol secretion related to a measure of MPS were considered in this meta-analysis. Of the 5836 studies corresponding to the chosen keywords, 22 were selected. Results: Results show a significant relation between MPS and infant cortisol secretion (d = .15, p < .00). Moderation analyses also reveal that none of the factors observed as potential moderators influenced this link. Discussion: The results of this meta-analysis provide support for fetal programming hypothesis with regard to child cortisol secretion and the exposition to MPS but the effect size observed suggests that other mediators are also involved.
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Caractérisation quantitative et qualitative des apports alimentaires en contexte prénatalSavard, Claudia 13 December 2023 (has links)
L'alimentation en contexte prénatal peut, en induisant des variations dans l'environnement in utero, influencer le développement et la santé de l'enfant à naître. Des apports nutritionnels inadéquats et une qualité alimentaire sous-optimale peuvent également constituer un risque pour la santé de la femme enceinte. Cette dernière doit faire face à de nombreux changements et adaptations physiques, hormonaux et psychologiques qui bouleversent sa vie et influencent ses choix alimentaires. Ces changements, et la façon dont les femmes y réagissent, peuvent compliquer l'étude des associations entre l'alimentation et les variables de la santé maternelle. D'ailleurs, la caractérisation des habitudes alimentaires des femmes enceintes est souvent effectuée de façon incomplète, c'est-à-dire que seuls les apports en nutriments ou aliments spécifiques sont mesurés, sans tenir compte des facteurs qui les influencent. La présente thèse examine donc de façon prospective les apports et la qualité alimentaires d'un échantillon de femmes enceintes québécoises, en comparaison avec les recommandations et en association avec des variables sociodémographiques, physiologiques et comportementales. Les résultats générés par cette thèse suggèrent que les habitudes alimentaires des femmes enceintes québécoises ne sont pas optimales, tant au niveau nutritionnel que sur le plan de la qualité alimentaire globale. De nombreuses variables physiologiques, sociodémographiques et comportementales semblent également influencer l'alimentation durant la grossesse. Celles-ci devraient être pris en considération dans le développement d'interventions nutritionnelles et l'élaboration de messages de promotion des saines habitudes alimentaires auprès des femmes enceintes. / Prenatal nutrition can, by inducing variations in the in utero environment, influence the health and development of the unborn child. Inadequate nutritional intakes and suboptimal dietary quality can also pose a risk to the pregnant woman's health. The latter must cope with numerous physical, hormonal and psychological changes and adaptations that can turn her life upside down as well as influence her food choices. These changes, and the way women respond to them, can complexify the study of the associations between diet and maternal health outcomes. Moreover, the characterization of pregnant women's eating habits is often done incompletely, i.e. only intakes of specific nutrients or foods are measured, without taking into account the influencing factors. This thesis therefore examines dietary intakes and quality in a sample of pregnant women from Québec, in comparison with the recommendations and in association with sociodemographic, physiological and behavioral variables. The results generated by this thesis suggest that the eating habits of pregnant women from Québec are not optimal, both nutritionally and in terms of overall diet quality. Many physiological, sociodemographic and behavioral variables also seem to influence diet during pregnancy. These variables should be taken into consideration in the planning of nutritional interventions and the development of messages aimed to promote healthy eating habits among pregnant women.
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Relation entre le stress et le cortisol sanguin chez les mères pendant la grossesseLanglois-Charest, Sarah 22 May 2024 (has links)
Le stress maternel prénatal est identifié comme un facteur de risque pour des issues défavorables de la grossesse telles que le faible poids à la naissance et la prématurité. On suppose qu'il augmente la concentration de cortisol chez la mère et le fœtus, ce qui pourrait influencer le développement fœtal, bien que cette hypothèse reste à confirmer chez l'humain. Le lien présumé entre le stress et la concentration de cortisol chez les femmes enceintes manque de consensus dans la littérature, en partie en raison de la diversité des mesures de stress. De plus, des caractéristiques de la grossesse, telles que la parité et le sexe fœtal, pourraient modifier les niveaux de cortisol et potentiellement moduler la relation présumée entre le stress et le cortisol chez les femmes enceintes. Notre étude a examiné ces relations en prenant en compte le stress perçu par les mères pendant la grossesse (stress subjectif) ainsi que leur contexte de vie tel qu'évalué par le statut socio-économique (stress objectif). Notre échantillon est composé de 1 281 femmes de l'étude Grossesse en santé, un vaste projet de recherche longitudinal dans la région de Québec. Aucun lien significatif n'a été trouvé entre le stress perçu et le cortisol sanguin chez les mères pendant la grossesse. Cependant, nous avons observé une association modeste entre le statut socio-économique et le cortisol, les niveaux de cortisol étant plus bas chez les mères avec un statut socio-économique plus élevé. Enfin, les analyses n'ont pas révélé d'effets modérateurs de la parité ou du sexe fœtal sur la relation entre le stress (subjectif ou objectif) et le cortisol sanguin chez les mères pendant la grossesse. Ces résultats mettent en lumière les différentes dimensions du stress maternel prénatal et suggèrent une influence potentielle du contexte socio-économique sur la concentration de cortisol.
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