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Recherches sur le discours pamphlétaire dans la première partie du dix-septième siècle en Espagne : des conditions historiques aux pratiques discursives : étude et analyse du Discurso de las privanzas (1606-1608) de Francisco de Quevedo / Pamphlet discourse in early 17th century Spain : from historical conditions to discursive practices : study and analysis of Discurso de las privanzas (1606-1608) by Francisco de QuevedoMonjarret, Elise 15 November 2013 (has links)
Au croisement de la littérature et de l’histoire, l’étude du discours pamphlétaire contre le favori royal dans la première partie du dix-septième siècle en Espagne revient à mettre en contexte et en perspective un discours d’indignation baroque. Pour explorer la construction discursive de la légende noire du favori, au-delà des critiques souvent convenues qui lui sont adressées, on s’attachera en particulier à démontrer la cohérence esthétique du Discurso de las privanzas de Francisco de Quevedo. Aux alentours de 1608, le jeune lettré et courtisan retourne ce pamphlet lucide et virtuose contre le duc de Lerma, flamboyant protégé de Philippe III dont l’exercice de la faveur royale ébranla les fondements de la monarchie espagnole. Déployant les pouvoirs contextuels, syncrétiques et paradoxaux du langage baroque, cette oeuvre sous-estimée est une réponse ingénieuse aux défis socio-discursifs qui se posent aux mécontents dans le microcosme clientéliste de la Cour. C’est toute la complexité de ces défis que nous nous proposons d’explorer, en mettant en regard de cette oeuvre quévédienne d’autres textes contre le favori royal prétendant pareillement rompre le silence. Invitant à réfléchir sur l’ambiguïté de la louange comme de la réfutation, l’alibi de l’amitié et les rapports entre la voix, l’image et l’écrit, ils permettent de mesurer les enjeux d’un discours critique et affranchi dans le cadre de l’Espagne baroque / At the crossroads of history and literature, the study of the pamphlets targeting the royal favourite in the early 17th century Spain seeks to review and contextualise a discourse of baroque outrage. In order to investigate the discursive construction of the black legend of the favourite, looking beyond the often formulaic criticism that is leveled at him, we will strive to demonstrate the aesthetic consistency of Francisco de Quevedo’s Discurso de las privanzas. Around 1608, the lettered young courtier turned this lucid and skilled pamphlet against Philip III’s flamboyant protégé, the duke of Lerma, whose exercise of royal favour shook the foundations of the Spanish monarchy. This underestimated work deploys the contextual, syncretic and paradoxical powers of baroque language, offering an ingenious response to the socio-discursive challenges that faced those discontented with the client-patron system that prevailed at Court. We propose to explore the complexity of those challenges by contrasting Quevedo’s work with other written attacks against the royal favourite that claim, likewise, to break the silence. Bringing into play the ambiguities of praise and rebuttal, the alibi of friendship and the relationship between voice, image and the written word, these texts enable us to assess the implication of this critical and unfettered discourse in the context of baroque Spain
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La Fable du favori dans la littérature française du premier XVIIe siècle / The royal favourite in the French literature during the first half of the Seventeenth centuryAmstutz, Delphine 16 October 2013 (has links)
I L’objet de cette thèse est de montrer les caractéristiques de la représentation du favori royal dans la littérature française du premier XVIIe siècle. Alors que le mot « favori » entre dans la langue française dès le début du XVIe siècle, il faut attendre le début du siècle suivant pour que le favori devienne une notion politique opératoire et un personnage littéraire topique. Nous nous proposons donc d’analyser, selon une méthode nominaliste et pragmatique, la « fable du favori » à l’âge baroque c’est-à-dire l’ensemble des discours afférents au favori entre 1610 à1664. Cette étude comprend deux versants : archéologique et poétique. Il s’agit d’abord de dégager la généalogie du favori en le confrontant à d’autres types de personnels politiques mieux attestés par la tradition historique et philosophique (le conseiller, le secrétaire, le flatteur, le mignon de cour notamment), puis d’explorer l’imaginaire politique ambivalent de la faveur avant d’examiner les différentes théories politiques qui, à l’âge baroque, utilisent la notion de favori comme pierre de touche. Nous parcourons ensuite, selon un continuum chronologique, les différents genres littéraires que le favori conquiert à mesure que s’écoulent les premières décennies du XVIIe siècle, pour montrer comment les contraintes poétiques propres à chaque genre modèlent le visage du favori. En prolongeant une hypothèse émise par Curtis Perry dans Literature and Favoritism in Early Modern England, nous avancerons que la « fable du favori » aura fourni aux contemporains de Louis XIII un langage commun pour traiter certaines « difficult but inevitable [questions] », pour explorer certaines « gray area[s] in the culture ». Ces questions ne relèvent cependant pas uniquement de la sphère politique. La fable du favori se déploie certes dans ces « années cardinales » où la pensée étatiste triomphe et bouleverse les références de la théorie ou de la pratique politiques, mais elle manifeste avant tout, sous une forme métaphorique et dramatisée, une interrogation sourde et obstinée sur les conditions et les limites de l’agir humain ; elle traduit un souci de comprendre l’individu aux prises avec le monde, la société et l’histoire. Comme parvenu, le favori manifeste la toute-puissance de l’action individuelle mue par la volonté et guidée par la réflexion. Cependant, la trajectoire personnelle du favori semble s’inscrire dans une destinée déterminée, qui trahit l’emprise inexpugnable de la Fortune sur les ambitions humaines. Figure bifrons, le favori incarne donc une allégorie de la prudence. La fable du favori interroge ainsi la pertinence et la relativité de valeurs fondamentales : le mérite personnel et la vertu, la faveur et la valeur. Elle implique une réflexion anthropologique et éthique puisqu’elle sonde les passions politiques, redessine les espaces de l’intimité, les formes de l’affectivité et les contours de l’identité personnelle à une époque où la distinction entre les sphères publique et privée n’est pas acquise. La fable du favori innerve enfin la réflexion historiographique sur « l’absolutisme » et sous-tend la construction du premier champ littéraire : au terme de sa carrière politique, le favori devient, sous l’égide de Mécène, une figure tutélaire de la culture galante. nsérer ici votre résumé en français / The purpose of this PhD thesis is to present the characteristics of the royal favourite as depicted in 17th-century literature. Although the term “favourite” entered the French language at the beginning of the 16th century, the favourite did not become an operating political concept and a topical literary figure until the beginning of the next century. Our intention is to analyse, according to a nominalist and pragmatic method, the “fable of the favourite” during the Baroque period, i.e. the collection of texts relating to favourites written between 1610 and 1664. This study comprises two parts: the first archaeological, the second poetic. It aims first at identifying the genealogy of the favourite by comparing him to other types of political character more present in historical and philosophical tradition – in particular, advisors, secretaries, flatterers and Mignons-, then at exploring the ambivalent political imagination of the favour, before examining the different political theories of the Baroque period that used this concept of the favourite as a touchstone. We will then review in chronological order the different literary genres in which the favourite appeared over the course of the opening decades of the 17th century, demonstrating how the poetic constraints of each genre have shaped the way the favourite is viewed. By extension of an assertion by Curtis Perry in “Literature and Favoritism in Early Modern England”, we suggest that the favourite’s story provided Louis XIII’s contemporaries with a common language in which to address certain “difficult but unavoidable [questions]” and to explore some “grey area[s] in the culture”. Nevertheless, those questions do not only revolve around politics. The “fable of the favourite” does indeed develop during those “cardinal years” where the statist spirit prevailed and upset all references to political theory or practice, however it above all reflected, in a metaphorical and dramatised form, a muffled and stubborn questioning of the conditions and limits of human acting. It marked a desire to understand individuals as they struggled with the world, society and history. As a parvenu, the favourite embodied the omnipotence of individual action driven by will and directed by thought. However, the personal journey of the favourite seems to encompass a determined fate which betrays the unassailable hold of Fortune on human ambitions. Being a dual figure, the favourite embodies an allegory of prudence. The fable of the favourite thus questions the relevance and relativity of fundamental values: personal merit and virtue, favour and value. It implies anthropological and ethical considerations, since it probes into political passions and redefines the limits of privacy, the forms of affection and the boundaries of personal identity at a time when the distinction between the public and private sphere was not yet clear. Finally, the fable of the favourite reinvigorates the historiographical examination of “absolutism” and underpins the assembly of the first literary field: at the end of his political career, the favourite became, under the aegis of Maecenas, a figurehead of the culture of gallantry.
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The Piano Variations of Carl CzernyJanuary 2020 (has links)
abstract: Positioned between Beethoven and Liszt in the golden period, Carl Czerny (1791-1857) played a significant historical role in the area of piano pedagogy. Many pianists are familiar with and have played Czerny’s études, or technical exercises. However, few delve into Czerny’s piano works for performance, including eleven piano sonatas and more than 180 works titled variations. The project at hand examines three of Carl Czerny’s variation works for piano: Opus 33 (on a theme of Rode), Opus 281 (on a theme from Bellini’s Norma, in its solo piano version), and Opus 292 (on an original theme). These works are explored from both compositional and performance perspectives. After a brief biography of Czerny that places his variations into the context of his compositional output, the three variation sets are given analytical description. A chapter on the “Rode Variations” focuses on the technical and musical challenges for the pianist. An important conclusion reached is that these somewhat-neglected works might be attractive to pianists looking to expand their repertoire. / Dissertation/Thesis / Variations brillantes sur un thême original, Opus 292 / Carl Czerny Introduction, variations et presto finale sur un Thème favori de l’Opéra Norma de Bellini, Opus 281 / Rode Variations, Opus 33 / Doctoral Dissertation Music 2020
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