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Dynamique des marges forestières de milieux tourbeux du Haut-Boréal, Québec nordique

Paitre, Cédric 13 April 2018 (has links)
L'objectif principal de cette thèse est de déterminer les facteurs environnementaux responsables de la dynamique des arbres dans les milieux humides, afin d'aider à la prévision des réponses possibles de ces populations aux changements climatiques futurs. À notre connaissance peu d'études ont abordé ce sujet sous l'angle du dynamisme des populations et celui du développement des tourbières, et ce à des échelles temporelles annuelle à millénaire. La réponse des marges forestières de milieux tourbeux du Haut- Boréal aux changements climatiques, aux perturbations, mais aussi suivant l'accumulation de la tourbe a été reconstituée grâce à la comparaison de deux petites tourbières ombrotrophes semi-forestières en Jamésie. Notre raisonnement en trois volets a été guidé par la nécessité d'analyser la dynamique forestière de ces milieux humides suivant différentes échelles temporelles et suivant les processus d'accumulation latérale et verticale de la tourbe, et ce, afin de détecter les variables environnementales qui influencent la succession végétale. Dans un premier temps, la question principale était de savoir si la variabilité des conditions d'humidité de la tourbe jouait un rôle dans la structuration récente des écosystèmes forestiers de milieux tourbeux. L'analyse dendroécologique comparative des populations d'arbres de deux tourbières, l'une très humide et l'autre plus sèche, a permis de montrer que leur dynamique récente était le résultat de l'influence du bilan hydrique saisonnier et des feux. La résilience des populations d'arbres après feu dépend de la disponibilité des micro-habitats non saturés en eau. Une fois installées, les populations d'arbres résistent aux variations d'humidité. Dans une tourbière où l'excès d'eau est fréquent, les mélèzes abondent et les épinettes ont une croissance radiale influencée par de hauts niveaux de nappe phréatique. Dans une tourbière mieux drainée, le pin gris peut coloniser les zones les plus sèches et la croissance radiale de l'épinette noire est influencée par les températures estivales. Dans un deuxième temps, l'expansion latérale des tourbières étant un processus lent qui transforme le milieu bien drainé environnant et les conditions locales de drainage, il était logique de s'attarder à connaître les liens possibles entre les facteurs environnementaux favorisant l'expansion latérale la tourbe et ceux contrôlant la dynamique forestière. La dynamique des marges forestières durant le développement latéral des deux tourbières a été reconstituée grâce à l'analyse macrofossile de la base de la tourbe datée au radiocarbone. Il a été démontré que les conditions qui favorisent le développement latéral de la tourbe (accumulation de la tourbe, topographie et drainage déficient) sont différentes de celles qui influencent la dynamique des marges forestières (feux, conditions hydriques saisonnières). Le retrait épisodique des arbres des tourbières (4500-4000 cal. BP et 3000-2500 cal. BP) est intervenu simultanément avec la formation de paléosols initiée par les feux. Enfin, nous avons examiné l'influence de l'historique des feux sur la dynamique végétale des tourbières. L'évaluation de la résilience après feu des marges forestières implique de connaître l'état de la végétation avant et après chaque perturbation. La dynamique de la végétation des deux tourbières a donc été reconstituée depuis le début de l'entourbement, soit depuis environ 5500 cal. BP en utilisant l'analyse macrofossile à haute résolution (cm) et l'anthracologie. Les données montrent que la végétation des tourbières n'est pas en équilibre avec le climat. A l'échelle des siècles, le développement des tourbières est épisodiquement freiné les feux. Des périodes d'ouverture du couvert forestier des tourbières (4500-4000 cal. BP et 1500-1300 cal. BP) étaient associées à l'ouverture plus généralisée des bassins versant, initiée par les feux, combinée peut-être à un climat plus froid. Des périodes d'abondance des arbres dans les tourbières (5500-5000 cal. BP et autour de 900 cal. BP) accompagnaient des taux d'accumulation de tourbe élevés lors de périodes chaudes et humides. Dans l'ensemble, on a démontré que les populations d'arbres dans les tourbières ne sont pas en équilibre avec le climat. Le bilan hydrique saisonnier estival, résultat du bilan entre les apports en eau, sous forme de neige et de pluie, et la perte en eau par drainage et évapotranspiration, sont des variables clefs, aussi bien dans le succès de régénération des arbres dans les tourbières que dans leur croissance. Le feu est un élément déclencheur de l'ouverture généralisée du couvert forestier, aussi bien dans les tourbières que dans le milieu bien drainé avoisinant. Enfin, suivant un climat chaud et humide, la paludification et le développement des arbres dans les tourbières peuvent augmenter tant que l'évapotranspiration limite le degré de saturation en eau et permet l'occurrence d'étés secs favorables aux feux et à la régénération.
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Etude préliminaire sur les possibilités d'utilisation des images du capteur AVHRR des satellites atmosphériques de la NOAA pour la détection des zones brûlées dans les Ghâts occidentaux

De Caluwe, Nicolas January 2006 (has links)
Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Evaluation de la fiabilité des réseaux de capteurs sans fils pour la détection en milieu naturel / Assessment of the Reliability of Wireless Sensor Networks for Detection in Natural Environments

Kassan, Rabih 24 May 2017 (has links)
L’objectif de la thèse est d’évaluer la fiabilité des réseaux de capteurs (WSN) en milieu naturel. L’évaluation prend en compte les composants physiques des nœuds de capteurs, les cellules photovoltaïques éventuelles (PV), les batteries rechargeables ou non, les protocoles de communications et d’échange de données ainsi que les éléments nécessaires pour une détection efficace, en particulier les feux de forêt. L’étude traite d’abord du fonctionnement du réseau de capteur dans la nature en prenant en compte sa consommation d’énergie et les défaillances physiques et fonctionnelles pour évaluer sa fiabilité. Puis, la fiabilité est comparée entre un réseau sans PV (WSN) et avec PV (PV-WSN) dans des conditions d’échange de données difficiles. Enfin, l’évaluation de la fiabilité des PV-WSN est effectuée dans le cadre de la détection et de la propagation des feux de forêts avec les mêmes conditions d’échange de données. Les principales hypothèses considérées sont : des distributions de capteurs aléatoires dans des réseaux avec un seul nœud « sink », des nœuds identiques, l’affaiblissement du signal radio dû aux obstacles naturels, une propagation de feu uniforme et elliptique, une végétation homogène, une perte possible de paquets de données ainsi que l’utilisation du protocole de routage « Dynamic Source Routing (DSR) ». Un simulateur a été développé pour effectuer les différentes études. Les résultats obtenus montrent l’importance des défaillances physiques pour l’évaluation de la fiabilité et pour la prolongation de la durée de vie des WSN et PV-WSN / The objective of my thesis was to evaluate the reliability of wireless sensor networks (WSN) in natural settings. My evaluation takes into account the physical components of sensor nodes, photovoltaic (PV) cells, rechargeable and non-rechargeable batteries, communication and data transmission protocols, and elements necessary for effective detection, especially for the case of forest fires. The study first deals with the functioning of a WSN in nature by taking into account its energy consumption, and physical and functional failures to assess its reliability. Reliability is then compared between a PV-free (WSN) and PV- (PV-WSN) network under complex data exchange conditions. Finally, the evaluation of the reliability of the PV-WSN is carried out in the context of the detection and propagation of forest fires under the same conditions of data exchange. The main assumptions considered are: the WSN is structured randomly with one sink per cluster and identical sensors, environmental and orientation losses affect PV-cell recharge, the radio signal may be weakened by natural obstacles, fire propagation is uniform and elliptical, vegetation is homogeneous, and there is communication loss using the Dynamic Source Routing (DSR) protocol. A simulator was developed to carry out these assessments. The results obtained show the importance of physical failures in assessing reliability and extending WSN and PV-WSN lifetime
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Chronologie holocène des feux de forêt et dynamique éolienne pour le secteur de Radisson, Québec nordique / Chronologie holocène des feux de forêts et dynamique éolienne pour le secteur de Radisson, Québec nordique

Lacroix, Claire 18 April 2018 (has links)
Cette recherche vise à documenter l'évolution de la dynamique éolienne holocène, en relation avec les feux de forêt pour l'Holocène moyen et supérieur en Jamésie. La chronostratigraphie et l'analyse macrofossile des paléosols dunaires combinée à l'analyse pollinique ont permis d'identifier quatre périodes. La période I (6600-4200 ans étal. AA), est caractérisée par l'occurrence des feux ponctuels, la période II (4200-2600 ans étal. AA) est marquée par une fréquence plus élevée de feux et correspond à une phase de densification de la forêt à l'échelle régionale. Durant la période Ul (2600-1600 ans étal. AA), les dépôts éoliens furent probablement soumis à des conditions plus arides. Étant dénudés de végétation, aucun paléosol ni aucun feu n'a été enregistré. La période IV (1600 ans étal. AA - présent) est caractérisée par un retour à une fréquence plus élevée des feux. Les données macrofossiles des paléosols dunaires indiquent que le pin gris fut présent dans cette région dès 6300 ans étal. AA, soit plus de 2000 ans que seules les données polliniques ne le suggèrent.
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Les feux de forêt comme processus sociaux plus-qu’humains. Une analyse des rapports dynamiques et enchevêtrés entre Atikamekw Nehirowisiwok, pompiers forestiers, feux et forêts au sein du Nitaskinan

Gonzalez, Noémie 09 September 2022 (has links)
Les feux de forêt sont plus en plus fréquents et intenses ces dernières années, notamment en raison des changements climatiques. De nombreuses communautés autochtones se trouvent en milieu forestier et donc exposées à cet aléa. Dans ce contexte, il est pertinent de se pencher sur les dynamiques des rapports sociaux entre organismes de gestion des feux de forêts, communautés autochtones, forêts et feux. C'est ce que fait cette thèse à travers l'étude spécifique du paysage plus-qu'humain qui s'est constitué autour de trois feux de forêt qui ont menacé la communauté atikamekw de Wemotaci en 1977, 1997 et 2010. Au niveau théorique, cette recherche se place au croisement entre l'anthropologie des catastrophes (Oliver-Smith et Hoffman 2020) et les études autochtones, tout en se positionnant au sein de l'écologie politique (Akrich, Callon et Latour 2006; Tsing 2017; Berkes, Colding et Folke 2003a). La méthodologie déployée mobilise des approches relationnelles inspirées des méthodologies autochtones (Smith 2012; Kovach 2009; Wilson 2008; Absolon Minogiizhigokwe 2011) et les apports des féminismes autochtones (Green 2017a) afin de produire une recherche aux visées anticoloniales et anti-oppressives. L'analyse de ces trois situations de feux de forêt met en lumière une tension. D'une part, elle met en évidence des procédures et politiques officielles de gestion des feux de forêt et des urgences qui considèrent les Autochtones comme devant être pris en charge et les excluent souvent des processus décisionnels. D'autre part, elle documente comment les membres de la communauté atikamekw ont été actifs lors des situations de feu en protégeant leur village et en s'occupant de leurs évacué·e·s. L'analyse des rapports de pouvoir et des mécanismes d'exclusion ont montré que plusieurs dynamiques nourrissent ce processus d'exclusion : une approche biopolitique de la gestion des feux de forêt, une domination du savoir-expert et d'une épistémologie eurocentrée, une essentialisation de certaines différences entre Autochtones et non-autochtones cristallisée autour de la temporalité et de la relation au territoire, et enfin la présence d'une masculinité hégémonique dans le domaine de la lutte contre les feux de forêt. Pourtant cette recherche montre aussi que les Atikamekw Nehirowisiwok sont porteurs et porteuses d'une expertise propre en ce qui concerne la gestion des feux de forêt et des urgences, en lien avec la responsabilité de prendre soin du territoire et de la communauté. Cette analyse montre aussi comment le colonialisme patriarcal est présent lors des événements de feux de forêt connectant l'expérience des hommes et femmes atikamekw aux dynamiques genrées du domaine de la gestion des feux et au contexte colonial plus global qui lie communautés autochtones et institutions non-autochtones. Cette recherche permet également d'ouvrir une discussion sur les futurismes atikamekw et notamment les possibilités d'avenir qui ont émergé suite aux situations de feux, au-delà des systèmes d'oppressions mis en évidence. Ces résultats permettent d'imaginer une gestion des feux et des urgences différente qui laisserait place à diverses épistémologies et intègrerait les acteurs et savoirs locaux de manière significative dans ses processus. Cette recherche a l'originalité d'apporter une analyse genrée de situations de feux de forêt, en dialogue avec les féminismes autochtones. La place donnée aux entités non-humaines, y compris le feu iel-même, dans l'analyse de ce réseau multiacteur, permet également d'en arriver à la conclusion que les feux de forêt, et les catastrophes en général sont des processus sociaux plus-qu'humain dans lesquels des futurs peuvent être produits malgré les rapports de pouvoir qui s'y manifestent. / Forest fires have become more frequent and intense in recent years, particularly due to climate change. Many indigenous communities are located in forest areas and are therefore exposed to this hazard. In this context, it is relevant to examine the dynamics of social relationships between forest fire management organizations, Indigenous communities, forests and fires. This is what this thesis does through the specific study of the more-than-human landscape that was formed around three forest fires that threatened the Atikamekw community of Wemotaci in 1977, 1997 and 2010. At the theoretical level, this research is placed at the intersection of the anthropology of disasters (Oliver-Smith and Hoffman 2020) and Indigenous studies, while positioning itself within political ecology (Akrich, Callon, and Latour 2006; Tsing 2017; Berkes, Colding, and Folke 2003a). The methodology deployed mobilizes relational approaches inspired by Indigenous methodologies (Smith 2012; Kovach 2009; Wilson 2008; Absolon Minogiizhigokwe 2011) and contributions from Indigenous feminisms (Green 2017a) to produce a research with anti-colonial and anti-oppressive aims. The analysis of these three wildfire situations highlights a tension. On the one hand, it highlights official wildfire and emergency management procedures and policies that view Indigenous people as needing to be cared for and often exclude them from decision-making processes. On the other hand, it documents how Atikamekw community members were active during the fire situations by protecting their village and caring for their evacuees. The analysis of power relations and mechanisms of exclusion showed that several dynamics feed this process of exclusion: a biopolitical approach to forest fire management, a domination of expert knowledge and a Eurocentric epistemology, an essentialization of certain differences between Indigenous and non-Indigenous people crystallized around temporality and the relationship with the land, and finally the presence of a hegemonic masculinity in the field of forest firefighting. However, this research also shows that the Atikamekw Nehirowisiwok have their own expertise in wildifre and emergency management, linked to the responsibility of taking care of the land and the community. It also shows how patriarchal colonialism is present during wildfire events, connecting the experience of Atikamekw men and women to the gendered dynamics of the fire management field and to the broader colonial context that links Indigenous communities and non-Indigenous institutions. This research also opens up a discussion on Atikamekw futurisms and, in particular, the possibilities of futures that have emerged as a result of fire situations, beyond the systems of oppression that have been highlighted. These results make it possible to imagine a different kind of wildfire and emergency management that would leave room for various epistemologies and would integrate local actors and knowledge in a significant way in its processes. This research has the originality of providing a gendered analysis of forest fire situations, in dialogue with Indigenous feminisms. The place given to non-human entities, including fire itself, in the analysis of this multi-actor network, also allows us to conclude that forest fires, and disasters in general, are more-than-human social processes in which futures can be produced despite the power inequalities that are present.
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Les feux de forêt comme processus sociaux plus-qu’humains. Une analyse des rapports dynamiques et enchevêtrés entre Atikamekw Nehirowisiwok, pompiers forestiers, feux et forêts au sein du Nitaskinan

Gonzalez, Noémie 09 September 2022 (has links)
Les feux de forêt sont plus en plus fréquents et intenses ces dernières années, notamment en raison des changements climatiques. De nombreuses communautés autochtones se trouvent en milieu forestier et donc exposées à cet aléa. Dans ce contexte, il est pertinent de se pencher sur les dynamiques des rapports sociaux entre organismes de gestion des feux de forêts, communautés autochtones, forêts et feux. C’est ce que fait cette thèse à travers l’étude spécifique du paysage plus-qu’humain qui s’est constitué autour de trois feux de forêt qui ont menacé la communauté atikamekw de Wemotaci en 1977, 1997 et 2010. Au niveau théorique, cette recherche se place au croisement entre l’anthropologie des catastrophes (Oliver-Smith et Hoffman 2020)et les études autochtones, tout en se positionnant au sein de l’écologie politique (Akrich, Callon et Latour 2006; Tsing 2017; Berkes, Colding et Folke 2003a). La méthodologie déployée mobilise des approches relationnelles inspirées des méthodologies autochtones (Smith 2012; Kovach 2009; Wilson 2008; Absolon Minogiizhigokwe 2011) et les apports des féminismes autochtones (Green 2017a) afin de produire une recherche aux visées anticoloniales et anti-oppressives. L’analyse de ces trois situations de feux de forêt met en lumière une tension. D’une part, elle met en évidence des procédures et politiques officielles de gestion des feux de forêt et des urgences qui considèrent les Autochtones comme devant être pris en charge et les excluent souvent des processus décisionnels. D’autre part, elle documente comment les membres de la communauté atikamekw ont été actifs lors des situations de feu en protégeant leur village et en s’occupant de leurs évacué·e·s. L’analyse des rapports de pouvoir et des mécanismes d’exclusion ont montré que plusieurs dynamiques nourrissent ce processus d’exclusion : une approche biopolitique de la gestion des feux de forêt, une domination du savoir-expert et d’une épistémologie eurocentrée, une essentialisation de certaines différences entre Autochtones et non-autochtones cristallisée autour de la temporalité et de la relation au territoire, et enfin la présence d’une masculinité hégémonique dans le domaine de la lutte contre les feux de forêt. Pourtant cette recherche montre aussi que les Atikamekw Nehirowisiwok sont porteurs et porteuses1 d’une expertise propre en ce qui concerne la gestion des feux de forêt et des urgences, en lien avec la responsabilité de prendre soin du territoire et de la communauté. Cette analyse montre aussi comment le colonialisme patriarcal est présent lors des événements de feux de forêt connectant l’expérience des hommes et femmes atikamekw aux dynamiques genrées du domaine de la gestion des feux et au contexte colonial plus global qui lie communautés autochtones et institutions non autochtones. Cette recherche permet également d’ouvrir une discussion sur les futurismes atikamekw et notamment les possibilités d’avenir qui ont émergé suite aux situations de feux, au-delà des systèmes d’oppressions mis en évidence. Ces résultats permettent d’imaginer une gestion des feux et des urgences différente qui laisserait place à diverses épistémologies et intègrerait les acteurs et savoirs locaux de manière significative dans ses processus. Cette recherche a l’originalité d’apporter une analyse genrée de situations de feux de forêt, en dialogue avec les féminismes autochtones. La place donnée aux entités non-humaines, y compris le feu iel-même1, dans l’analyse de ce réseau multiacteur, permet également d’en arriver à la conclusion que les feux de forêt, et les catastrophes en général sont des processus sociaux plus-qu’humain dans lesquels des futurs peuvent être produits malgré les rapports de pouvoir qui s’y manifestent. / Forest fires have become more frequent and intense in recent years, particularly due to climate change. Many indigenous communities are located in forest areas and are therefore exposed to this hazard. In this context, it is relevant to examine the dynamics of social relationships between forest fire management organizations, Indigenous communities, forests and fires. This is what this thesis does through the specific study of the morethan-human landscape that was formed around three forest fires that threatened the Atikamekw community of Wemotaci in 1977, 1997 and 2010. At the theoretical level, this research is placed at the intersection of the anthropology of disasters (Oliver-Smith and Hoffman 2020) and Indigenous studies, while positioning itself within political ecology (Akrich, Callon, and Latour 2006; Tsing 2017; Berkes, Colding, and Folke 2003a). The methodology deployed mobilizes relational approaches inspired by Indigenous methodologies (Smith 2012; Kovach 2009; Wilson 2008; Absolon Minogiizhigokwe 2011) and contributions from Indigenous feminisms (Green 2017a) to produce a research with anti-colonial and anti-oppressive aims. The analysis of these three wildfire situations highlights a tension. On the one hand, it highlights official wildfire and emergency management procedures and policies that view Indigenous people as needing to be cared for and often exclude them from decision-making processes. On the other hand, it documents how Atikamekw community members were active during the fire situations by protecting their village and caring for their evacuees. The analysis of power relations and mechanisms of exclusion showed that several dynamics feed this process of exclusion: a biopolitical approach to forest fire management, a domination of expert knowledge and a Eurocentric epistemology, an essentialization of certain differences between Indigenous and non-Indigenous people crystallized around temporality and the relationship with the land, and finally the presence of a hegemonic masculinity in the field of forest firefighting. However, this research also shows that the Atikamekw Nehirowisiwok have their own expertise in wildifre and emergency management, linked to the responsibility of taking care of the land and the community. It also shows how patriarchal colonialism is present during wildfire events, connecting the experience of Atikamekw men and women to the gendered dynamics of the fire management field and to the broader colonial context that links Indigenous communities and non-Indigenous institutions. This research also opens up a discussion on Atikamekw futurisms and, in particular, the possibilities of futures that have emerged as a result of fire situations, beyond the systems of oppression that have been highlighted. These results make it possible to imagine a different kind of wildfire and emergency management that would leave room for various epistemologies and would integrate local actors and knowledge in a significant way in its processes. This research has the originality of providing a gendered analysis of forest fire situations, in dialogue with Indigenous feminisms. The place given to non-human entities, including fire itself, in the analysis of this multiactor network, also allows us to conclude that forest fires, and disasters in general, are more-than-human social processes in which futures can be produced despite the power inequalities that are present.
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Expérience vécue des feux de forêt et de l'évacuation chez les résidents de Fort McMurray

Thériault, Laura 22 June 2021 (has links)
Peu d'études ont examiné la portée de l'expérience subjective pendant et après une catastrophe naturelle. Ce mémoire doctoral a exploré les perceptions des personnes touchées par les incendies et l'évacuation de Fort McMurray en 2016. Les objectifs étaient de documenter (1) l'expérience de l'évacuation, et (2) les conséquences biopsychosociales des feux de forêt telles que perçues par les personnes évacuées de Fort McMurray 3 mois et 3 ans après l'évacuation. Cette étude comprenait deux collectes de données, l'une auprès de 393 personnes évacuées 3 mois après l'évacuation à l'aide d'un questionnaire en ligne, et l'autre auprès de 31 participants (parmi ceux qui ont participé à l'évaluation des 3 mois) interrogés par téléphone 3 ans après l'évacuation. Huit thèmes décrivant l'expérience d'évacuation sont ressortis de l'analyse : la préparation à l'évacuation, la nature traumatique perçue de l'évacuation, les problèmes rencontrés lors des déplacements, l'assistance reçue et fournie, les conditions de vulnérabilité, la présence d’inconforts physiques, la relocalisation, l'absence de problème/de réponse. Sept catégories de conséquences négatives sont ressorties : les pertes matérielles et financières, les impacts émotionnels/troubles de santé mentale, les déficiences cognitives, les changements comportementaux, les réflexions spirituelles/existentielles, les altérations sociales et les conditions physiques. Quatre catégories de conséquences positives sont ressorties : la croissance posttraumatique, la résilience/absence de conséquences, l'altruisme et la cohésion communautaire. Cette étude a montré un large éventail de conséquences perçues des feux de forêt et de l’évacuation par les habitants de Fort McMurray. Les résultats suggèrent l'importance d'adapter les interventions aux besoins des évacués et de fournir de l’aide aux victimes sur une longue période.
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Dynamique après-feu et histoire holocène du bassin versant de la rivière à la Patate, Île d'Anticosti, Québec

Simard, Julie 17 April 2018 (has links)
L'impact des feux de forêt sur l'équilibre géomorphologique et écologique des bassins versants est méconnu. En 1955, un grand feu a ravagé, dans le centre nord de l'île d'Anticosti, plus de 82 % de la forêt du bassin versant de la rivière à la Patate, dont les vallées sont très actives au plan géomorphologique. Nous avons formulé l'hypothèse à l'effet que certains processus géomorphologiques ont été exacerbés dans les années suivant le feu et que le retour à des conditions d'équilibre est compromis lorsque surviennent des événements climatiques extrêmes. L'objectif général de cette thèse vise à déterminer les impacts du feu de 1955 en reconstituant la dynamique ancienne et récente des vallées fluviatiles. Nous avons privilégié une démarche méthodologique qui repose sur des analyses stratigraphiques, dendrochronologiques et spatiales. Le chapitre 1 présente l'analyse stratigraphique de la plaine inondable de la rivière à la Patate et de ses branches Ouest et Est dans le but d'identifier les processus sédimentaires et l'évolution morphologique de la vallée au cours de l'Holocène. La séquence sédimentaire type identifiée dans la plaine inondable montre que la rivière entretient une dynamique de chenaux migratoires caractéristique des rivières à chenaux tressés de type Donjek. Cette dynamique fluviatile a prévalu depuis la Transgression laurentienne (4,5 ka cal B.P.) jusqu'à nos jours, période pendant laquelle la rivière s'est s'incisée dans son lit en réponse à la baisse du niveau marin relatif (NMR). Depuis, la plaine inondable s'aggrade localement et sporadiquement lors de crues exceptionnelles (trois en 2510 ans), la dernière étant subséquente au feu de 1955. Au chapitre 2, l'analyse dendrogéomorphologique fait ressortir les principales années de déstabilisation sur 7 versants surplombant la vallée principale et les vallées Est et Ouest de la rivière à la Patate et provenant de secteurs incendiés et de secteurs non-incendiés. Les impacts du feu de 1955 ont pu être distingués des facteurs hydroclimatiques intervenant dans la dynamique des versants. L'Indice d'Activité de Versant (IAV) que nous avons développé est une mesure de l'intensité et de la fréquence des mouvements de masse depuis le début du XXeme siècle jusqu'en 1955 (année du feu) et la période après le feu, soit entre 1956 et 2005, tant dans les sites compris dans le secteur incendié que dans les sites du secteur non incendié. Seule la régression linéaire calculée pour la période 1956-2005 et provenant des sites du secteur non incendié a montré une tendance à la hausse des IAV statistiquement significative. Dans la zone incendiée, bien que l'indice IAV soit très élevé en 1956, l'année suivant le feu, la recrudescence de l'activité de versant est plutôt attribuable aux conditions climatiques printanières plus chaudes et plus humides qui ont prévalues au cours de cette période. Le chapitre 3 aborde la dynamique et les facteurs de perturbation dans les 5 types d'unités écogéomorphologiques que nous avons identifiés dans la plaine inondable de la rivière à la Patate. L'analyse dendroécologique effectuée au sein de ces unités suggère que la succession biogéomorphologique au sein de la plaine inondable peut prendre des trajectoires particulières (succession régressive ou états alternatifs stables) en fonction de l'activité hydro-géomorphologique et des perturbations. Sur la base de ce principe et à l'aide de divers indices dendrochronologiques (IBIO, IMEC et IRC) que nous avons développés afin de quantifier l'intensité et la fréquence des perturbations, nous avons pu déterminer que 1) durant la première moitié du XXeme siècle, l'incision du lit de la rivière a favorisé le développement des unités arbustives hautes et 2) au cours de la deuxième moitié du XXeme siècle, ces mêmes unités ainsi que les unités forestières se sont fragmentées par avulsion. Ce processus d'avulsion indique que la rivière à la Patate est actuellement en mode d'aggradation. Le ruissellement qui a été exacerbé après le feu de 1955, l'augmentation de l'activité glacielle après 1969 et l'apport sédimentaire accru depuis la partie amont vers la partie aval sont autant de facteurs responsables de la fragmentation du couvert végétal. Le chapitre 4 porte sur l'activité du castor dans la vallée de la rivière à la Patate qui a été mesurée à l'aide d'un indice dendroécologique développé à cette fin (IAC). Les variations de cet indice depuis le feu de 1955 mettent en évidence 1- une activité du castor dans les aires incendiées qui n'était que locale dans les années qui ont suivi le feu, 2- une activité du castor étendu à l'ensemble du le bassin versant après 1978, 3- une activité chaotique après 1987, et enfin 4- un déclin après 1996. Pour expliquer de telles fluctuations décennales de l'activité du castor, l'indice IAC a été comparé à l'indice de l'activité hydrogéomorpholo-gique (indice IDH) développées au chapitre 3. La corrélation négative entre les deux indices suggère que les conditions hydrogéomorphologiques actives forcent le castor à se réfugier dans des sites marginaux. Ces facteurs combiné à la compétition des ressources ligneuses par le cerf de Virginie rendent difficiles les conditions de vie du castor et nuisent à plus long terme à la pérennité de ce dernier dans le bassin versant. Les résultats de cette thèse montrent que le feu de Wickenden a eu pour effet d'augmenter, du moins à court terme, la fréquence et l'intensité des risques naturels dans les vallées. Ce feu a aussi contribué à maintenir un déséquilibre géomorphologique et écologique qui s'inscrit dans une dynamique à plus long terme de ce système fluvial sous l'action combinée d'autres facteurs de perturbation. Ce déséquilibre résulte en partie des conditions climatiques plus humides et plus chaudes dans le golfe du Saint-Laurent au cours de la deuxième moitié du XXeme siècle. Le feu de 1955 et le lent rétablissement de la végétation qui en a découlé en raison de perturbations intervenant en rafale épidémies d'insectes défoliateurs, broutement intensif par le cerf de Virginie), ont amplifié ce déséquilibre. De telles combinaisons de perturbations sont fréquemment rencontrées dans les milieux boréaux et soulignent leur vulnérabilité aux changements climatiques.

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