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Guerre totale et concept de partisan pendant la guerre de 1870-1871 / Total war and concept of partisan during the Franco-Prussian war in 1870-1871Dirou, Armel 12 April 2013 (has links)
Après la défaite française de Sedan le 2 septembre 1870 et la chute de l’Empire, la France s’engage dans la poursuite de la guerre contre son envahisseur. Ses armées défaites, le pays doit se réorganiser pour se reconstituer militairement. Aux côtés des armées régulières, Gambetta appelle de ses vœux l’armement du peuple au sein d’unités irrégulières et à la mobilisation de toutes les ressources du pays. Au-delà de l’aspect incantatoire de la levée en masse qu’il proclame, il renonce finalement à l’emploi de ces unités irrégulières. Il pense en effet que toute bascule révolutionnaire de certaines d’entre elles pourrait ternir l’image et menacer la restauration républicaine à laquelle il aspire. Ainsi, contrairement à ce qu’ont écrit Moltke ou Colmar von der Goltz, Gambetta savait ce qu’il pouvait militairement attendre de ces unités irrégulières ; il voulait la victoire de la France mais pas à tout prix. Il n’était pas prêt politiquement à prendre tous les risques. Face à l’insurrection qui se développe considérablement à partir du mois d’octobre 1870, les Prussiens et les Allemands consacrent 25% de leurs troupes à la sûreté de leurs arrières. Se fondant sur la loi du 4 juin 1851 sur l’état de siège, ils exercent une répression d’une implacable dureté. Les francs-tireurs ne sont pas un ennemi à respecter puisque ces combattants irréguliers n’ont aucune existence légale. Ils sont tel un parasite qu’il convient d’éradiquer. Cette guerre apparaît finalement comme l’aboutissement d’une réflexion prussienne sur la terreur qui s’est étoffée et a mûri tout au long du XIXe siècle. / After the French defeat at Sedan on 2nd September 1870 and the fall of the Empire, France continued to wage war on the invading armies. In order to recover its military capability after the defeat of its army, the country was obliged to undertake a radical reorganization of its armed forces.Alongside the use of regular armed forces, Gambetta advocated arming the population in units of irregulars and mobilizing all the country's resources. The magic spell of the mass uprising which he was proclaiming aside, he finally abandoned the use of irregular units as he believed that any revolutionary change of direction amongst any of them could tarnish their image and threaten the restoration of the Republic to which he aspired. Thus, contrary to what was suggested by Moltke or Colmar von der Goltz, Gambetta knew what he could expect from his irregular units in military terms; he sought a French victory but not at any price. He was not ready to take all the political risks involved.From October 1870 onwards, the insurgency gained considerable strength forcing the Prussians and Germany to deploy 25% of their troops to secure their rear areas. Using the 4th June 1851 Law on the state of siege, they undertook a brutal and relentless campaign of repression: the snipers were not an enemy worthy of respect since irregulars had no legal status. They were parasites which had to be eradicated. This war seems in fact to be the result of Prussian thinking on the use of terror which evolved and matured throughout the nineteenth century.
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Singularisation et légitimité du franc-tireur dans les industries de la création : le cas des designers de l'ENSCI / No English title availableBianic, Jean-Christophe 20 June 2016 (has links)
Dans le cadre de ce travail, nous nous intéressons aux francs-tireurs des industries de la création et à la tension paradoxale de l’injonction à l’originalité qu’ils incarnent. Nous nous interrogeons notamment sur l’origine de leur singularité, la question de leur formation et leur positionnement au sein d’une profession. La partie empirique de notre travail repose sur l’analyse d’une population de designers issus de l’ENSCI, une école de création industrielle qui revendique un esprit de franc-tireur. A travers l’analyse de 40 entretiens, nous analysons leur processus de singularisation, la délégation organisationnelle que manifeste l’école et le positionnement élitiste des designers de l’ENSCI. Notre contribution principale porte sur la nature institutionnalisée de la figure du franc-tireur qui nous permet de poser un regard nouveau sur la relation entre institution et hétérogénéité. / No English summary available.
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Les corps auxiliaires recrutés dans l'arrondissement de Beaune en 1870 / The recruitment of corps auxiliaires in the arrondissement of Beaune in 1870Chevignard, Denis 07 September 2018 (has links)
Héritière des anciennes milices du royaume de France, la garde nationale a été officiellement créée en 1791 et était initialement chargée du maintien de l’ordre. Elle connut bien des vicissitudes au gré des régimes qui se sont succédé et fut dissoute en 1852. Devant la menace que la victoire prussienne de Sadowa, en 1866, faisait peser sur la France, Napoléon III créa la garde nationale mobile en 1868 et c’est elle qui, avec la garde nationale mobilisée et les francs-tireurs, suppléa l’armée française, défaite à Sedan et enfermée dans Metz, pour continuer la lutte contre l’envahisseur en 1870-1871. L’arrondissement de Beaune dut lever quatre bataillons et demi qui furent principalement appelés à participer à la défense de Paris et à la répression de la révolte kabyle. À l’instar des corps auxiliaires recrutés dans les autres départements, ces troupes, levées dans l’impréparation la plus totale, ont suscité l’espoir et n’ont pas démérité. À défaut d’avoir pu rétablir la situation en France, elles ont permis qu’à la défaite ne s’ajoute pas la déstabilisation en Algérie. Après la guerre, les anciens de ces corps ont pleinement imprégné la société et contribué à forger l’esprit de revanche. / The National guard was established in 1791 as a direct descendent of the former militias in the Kingdom of France. The National guard was first tasked with policing, and, during the regimes that followed, experienced various ups and downs before disbanding in 1852. In 1868, however, Napoléon III created the garde nationale mobile to address the impending threat from the Prussian victory in Sadowa in 1866. In 1868, the garde nationale mobile supplemented the regular Army, which had suffered defeat in Sedan and had been pinned down in Metz. Alongside the mobilized garde nationale and the franc-tireurs, the garde nationale mobile continued fighting the invasion forces in the years 1870-1871. The arrondissement of Beaune had to form four battalions and a half through levée en masse. These were mainly tasked with the defense of Paris and the repression of the Kabyle revolt. Just like the corps auxiliaires recruited in the other départements, these conscripted troops were thoroughly unprepared, although they did raise hopes and fought bravely. Despite failing to restore the status quo in France, they did ensure that destabilization was not exacerbated in Algeria. After the 1870 war, the veterans of these forces were at the heart of the society and contributed to forge the spirit of revenge.
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