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Approche psycho-physiologique des troubles attentionnels dans la maladie de Parkinson / A psycho-physiological approach of attention disorders in parkinson's didseaseBocquillon, Perrine 05 July 2012 (has links)
La Maladie de Parkinson (MP) est une maladie neuro-dégénérative fréquente, caractérisée par une déplétion dopaminergique striatale. Elle s'accompagne précocement de troubles cognitifs, notamment attentionnels, dont l’origine reste imprécise. Deux hypothèses sont évoquées : un déficit du contrôle volontaire de l'attention vers la tâche en cours (processus de type « top-down » (TD)) ou un défaut d’inhibition des informations non pertinentes pour la tâche (par défaillance de processus de type « bottom-up » (BU)). Les processus attentionnels, souvent explorés par la mesure de variables comportementales, peuvent également bénéficier de l'enregistrement des composantes N200 et P300 des potentiels évoqués cognitifs (PEC). La P300 comprend deux sous-composantes : (1) la P3a, survenant préférentiellement après un distracteur, reflétant un traitement BU ; (2) la P3b, associée à la détection de cibles et reflétant un traitement TD. La N200 se décompose en une « no-go-N2 » antérieure, impliquée dans la détection de la déviance et les mécanismes d’inhibition et une « go-N2 » postérieure, engagée dans les processus de catégorisation des cibles. Dans la MP, ces composantes ont le plus souvent une latence allongée et une amplitude réduite. La modification des générateurs des PEC dans la MP n’a, à notre connaissance, jamais été explorée. L’objectif de cette thèse est de préciser les mécanismes sous-jacents aux troubles attentionnels dans la MP. En cas de dysfonctionnement TD, les réseaux impliqués dans la genèse de la P3b et/ou de la N200 postérieure pourraient être altérés. Si une dysfonction BU en est à l’origine, les générateurs de la P3a et/ou de la N200 antérieure devraient être modifiés. Nous avons enregistré en haute résolution les PEC de 15 sujets sains jeunes, au cours d’un paradigme « oddball » visuel à trois stimulus afin d’étudier les générateurs des PEC chez le sujet sain. Le même enregistrement a ensuite été effectué chez 15 sujets atteints d’une MP comparés à 15 sujets appariés. Les latences et amplitudes des composantes des PEC ont été comparées au moyen d’analyses de variance. L’exploration des générateurs des PEC a été effectuée pour chaque sujet et dans chaque condition au moyen d’une méthode distribuée d’analyse de source, swLORETA (standardized weighted low resolution tomography). Les analyses statistiques de groupes des générateurs de la P300 ont été effectuées au moyen du logiciel SPM, celles de la N200 au moyen de méthodes de permutations. Chez les sujets jeunes, le réseau fronto-pariétal dorsal (FPD) apparaît impliqué dans la genèse des deux composantes de la P300, le réseau fronto-pariétal ventral étant spécifique du traitement de la cible. L’étude des générateurs de la N200 a mis en évidence le rôle prépondérant du cortex cingulaire antérieur (CCA) en interaction avec les réseaux fronto-pariétaux, le precuneus et le cortex cingulaire postérieur. Dans la MP, il existait une réduction des sources de la P300 générée par le distracteur au niveau du cortex dorsolatéral préfrontal (DLPF) appartenant au réseau FPD, en lien avec une augmentation des fausses alarmes aux distracteurs chez les patients, en faveur d'une défaillance des processus BU dans la MP. Une diminution des sources de la N200 a également été constatée au niveau du cortex DLPF et du CCA, dans toutes les conditions. Ceci suggère un dysfonctionnement de ces deux régions dès le stade précoce des processus attentionnels, seul le fonctionnement du cortex DLPF restant altéré spécifiquement dans le traitement des distracteurs lors des étapes ultérieures de traitement de l’information. Ces anomalies résultent probablement du dérèglement des boucles baso-corticales reliant le striatum associatif au cortex DLPF et CCA. Ceci entrainerait une altération du contrôle cognitif et des processus BU responsable d’anomalies de détection de la déviance et d'inhibition des stimulus non pertinents, sous-jacentes aux troubles de l’attention sélective dans la MP. / Parkinson’s disease (PD) is a frequent neurodegenerative disease which is responsible for striatal dopaminergic depletion. PD patients present an early cognitive impairment, particularly attentional disorders. The origin of this impairment is still debated. It could result from a reduced allocation of attentional resources to the ongoing task (“top-down” process (TD)) or a defective inhibition of irrelevant events (failure of “bottom-up” filtering process (BU). Investigation of attentional processes mostly rely on behavioral analysis, but the study of the N200 and P300 components of the cognitive event-related potentials (ERPs) may be of interest. P300 can be divided into two subcomponents: (1) P3a, which occurs preferentially after distracter stimuli and is associated with BU processes; (2) P3b, related to target detection and associated with TD mechanisms. The N200 also comprises two main components: an anterior “no-go-N2", involved in mismatch detection and inhibition mechanisms, and a posterior “go-N2”, related to target categorization processes. Most of previous studies in PD have shown a longer latency and reduced amplitude of N200 and P300. To the best of our knowledge, modulation of their generators in PD has never been investigated. The main aim of this work was to improve our knowledge of the mechanisms of attention disorders in PD. If the attentional impairment in PD results from a failure of TD processes, this would result in modifications of the networks underlying the P3b and/or the posterior N2 during target detection. Alternatively, if this disorder is consecutive to a failure of BU processes, this would lead to difficulty in resisting interference from distracter stimuli and would change the characteristics of the P3a and/or anterior N200. ERPs were recorded in 15 young healthy subjects with high resolution electroencephalography during a three stimuli oddball paradigm in order to localize N200 and P300 generators in healthy subjects. Then, they were recorded with the same procedure in 15 patients with PD and 15 matched healthy controls. Group comparisons of the ERPs latency and amplitude were performed with analyses of variance. Generators of the ERPs components were identified for each subject and in each condition with a distributed source localization method, swLORETA (standardized weighted low resolution tomography). Group analyses of swLORETA solutions were performed with SPM® for the P300 subcomponents and with a permutation method for the N200. In young healthy controls, we showed an involvement of the dorsal frontoparietal (DFP) network in both P3a and P3b generation, while the ventral frontoparietal network was specific to target processing. The anterior cingulate cortex (ACC) that interacts with the frontoparietal networks, had a preponderant role in N200 generation. Other areas, namely the precuneus and the posterior cingulate cortex, which are connected to the ACC, are specific generators of some of the N200 subcomponents. In PD, a reduction of distracter-elicited P300 generators was found in the dorsolateral prefrontal cortex (DLPF), which is part of the DFP network, accordingly with an increased commission rate for distracter stimuli. These results suggest a failure of BU processes in PD. A reduced number of N200 generators was also displayed in both DLPF and ACC whatever the stimulus. This suggests a dysfunction of both the DLPF and the ACC at an early stage of attentional processes in PD, while only distracter processing was later impaired, in relation with a DLPF dysfunction. These abnormalities probably result from disturbances of the basocortical loops that link the associative striatum to the DLPF and ACC. This would then produce a sustainable alteration of cognitive control and BU processes, responsible for abnormal mismatch detection and inhibition of irrelevant stimuli, which would underlie the selective attention impairment in PD.
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Connectivité fonctionnelle des générateurs de deux types d'ondes lentes dans une population jeune et âgéeAumont, Tomy 04 1900 (has links)
Le cerveau endormi tend à se déconnecter dans sa progression vers le sommeil lent (SL) chez les jeunes adultes et se déconnecte moins chez les plus âgés. Les ondes lentes (OL) sont les caractéristiques principales du sommeil lent sur l’électroencéphalogramme (EEG). Notre groupe a récemment montré que deux types d’OL co-existent, les « slow switcher » (SlowS) et les « fast switcher » (FastS), caractérisées par leur vitesse de transition entre les maximums d’hyperpolarisation et de dépolarisation. Sur l’EEG, la connectivité globale pendant la transition des SlowS et des FastS diffère et diminue avec le vieillissement. Dans cette étude, nous utilisons des enregistrements de magnétoencéphalographie pour évaluer les changements relatifs à l’âge sur les générateurs des OL pendant la transition entre les maximums d’hyperpolarisation et de dépolarisation en termes de 1) topographie et 2) connectivité, avec l’indice de délais de phase pondéré basé sur le délai de phase moyen dans la transition des OL. Nous avons fait l’hypothèse que comparativement aux OL des individus jeunes, les OL des individus plus âgés vont 1) impliquer des régions corticales plus étendues et 2) montrer plus de connectivité, spécialement pour les SlowS. Nos résultats révèlent que comparativement aux jeunes participants, les plus vieux montrent 1) plus d’implication du précuneus droit pendant les SlowS et 2) une connectivité globale supérieure, surtout pour les SlowS. Finalement, les individus plus jeunes montrent plus de connectivité que les individus plus âgés entre des régions spécifiques, plus précisément dans le réseau antéropostérieur pour les SlowS que les FastS. Ensemble, nos résultats suggèrent une perte de flexibilité des réseaux pendant la transition des OL chez les individus plus âgés par rapport aux individus plus jeunes. / The sleeping brain tends to disconnect as it progresses toward slow wave sleep (SWS) in young adults and disconnects less in older adults. Slow waves (SW) are the main characteristics of slow wave sleep on the electroencephalogram (EEG). Our group recently showed that two types of SW co-exist, the “slow switcher” (SlowS) and the “fast switcher” (FastS), characterized by the transition speed between the hyperpolarized and depolarized peaks. On the EEG, the global connectivity during the transition of the SlowS and FastS differs and is reduced with aging. In this study, we used magnetoencephalography recordings to investigate age-related differences on the SW generators during the transition between the hyperpolarized and depolarized peaks in terms of 1) topography and 2) connectivity, using the weighted phase lag index based on the average phase lag during the SW transition. We hypothesised that as compared to younger individuals, SW of older participants would 1) involve broader cortical areas and 2) show higher connectivity than younger individuals, particularly for the SlowS. Our results revealed that as compared to younger participants, older individuals showed 1) more involvement of the right precuneus during the SlowS and 2) globally higher connectivity, more significantly for the SlowS. Finally, younger individuals showed higher connectivity than older individuals between specific regions, more precisely in the anteroposterior network for the SlowS than the FastS. Altogether, our results suggest an impaired flexibility of the network during the SW transition in older individuals as compared to younger individuals.
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