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Des parcours de vie segmentés entre dictature duvaliériste et Révolution tranquille : migration et intégration socioprofessionnelle des enseignants haïtiens de l'éducation supérieure dans les régions du Québec (1960-2000)D'Almeida, Augustin Roland 28 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 25 mars 2024) / Cette thèse explore un aspect de la migration et de l'intégration des professionnels noirs au Canada. Il s'agit plus précisément des professeurs haïtiens dans les institutions régionales de l'enseignement supérieur au Québec, mises en place à la fin des années 1960 dans la seule province francophone du Canada. Cela s'est produit à la suite de la Commission Parent sur l'éducation qui a initié des réformes dans l'ensemble du système éducatif dans la foulée de la Révolution tranquille au Québec. Ces réformes incluaient des besoins de recrutement d'un grand nombre d'enseignants qualifiés. Cette étude veut renforcer une partie de la littérature scientifique représentant traditionnellement les Afro-Canadiens dans des rôles mineurs dans le cadre de la construction de la nation canadienne. Les enseignants haïtiens qualifiés, issus de la première vague de migration vers le Canada à partir de la fin des années 1960, n'ont pas rencontré d'obstacles majeurs et ont facilement trouvé des postes dans les nouveaux cégeps (Collège d'Enseignement Général et Professionnel) du Québec ainsi que dans de nombreuses branches régionales du réseau naissant de l'Université du Québec. Ces professeurs haïtiens ont rapidement contribué à la mission que se donnait le Québec de former adéquatement ses citoyens. Ainsi, dans les années qui ont suivi, l'emploi au niveau professionnel est devenu de plus en plus compétitif tant pour les immigrants que pour la population en général. Les expériences d'intégration de ces enseignants se sont avérées bien meilleures que celles de leurs compatriotes, ces milliers d'autres Haïtiens qui ont fait partie des vagues d'immigration subséquentes au Québec. Ces autres Haïtiens étaient beaucoup moins éduqués et plus sujets à différentes sortes de discriminations dans leur processus d'intégration, notamment dans la région métropolitaine de Montréal où ils sont concentrés. Pour ce projet, au total, 17 professeurs haïtiens ont été interviewés individuellement dans un format semi-dirigé. Ils provenaient de divers domaines de l'enseignement supérieur et de différentes régions du Québec. Ils ont exercé dans le système éducatif québécois au moins entre la fin des années 1960 et 2000. Quelques-uns étaient encore actifs, mais la grande majorité d'entre eux étaient déjà à la retraite depuis de nombreuses années au moment des entrevues; et la plupart d'entre eux ont maintenant en moyenne autour de 80 ans à la fin de cette recherche. J'ai utilisé une méthode qualitative basée principalement sur une variante de l'approche dite *Grounded theory* et élaborée par Pierre Paillé (Paillé, 1994). Cette méthode consiste en quelques opérations de codage des informations issues des entretiens en catégories et concepts afin de voir émerger une théorisation. Cette méthode m'a permis d'analyser les histoires de vie de ces professionnels noirs et haïtiens qui ont contribué à leur manière et ont été des témoins de la transformation socioéconomique du Québec au cours des 60 dernières années. Leurs trajectoires migratoires étaient très différentes. Certains d'entre eux sont arrivés directement d'Haïti avec leurs diplômes universitaires. D'autres ont immigré au Québec en provenance d'Europe ou des États-Unis où ils sont allés compléter leur formation universitaire. Quelques-uns d'entre eux ont fait de tels voyages d'études afin de compléter un doctorat à l'étranger en étant déjà établis au Québec comme enseignants. Alors que la majorité des immigrants au Québec a tendance à se regrouper dans la région métropolitaine de Montréal, les Haïtiens que nous avons étudiés ont choisi de vivre dans les régions situées à l'extérieur de cette grande métropole dans des municipalités comme Chicoutimi, Rimouski, Québec, Gatineau, Sherbrooke ou Trois-Rivières. Comme Haïti et le Québec entretiennent des liens anciens du fait qu'ils étaient deux anciennes colonies françaises en Amérique, beaucoup de ces professionnels haïtiens ont par ailleurs eu des membres de différentes congrégations religieuses du Québec comme enseignants au niveau primaire et secondaire en Haïti. À cause de cela, plusieurs de ces enseignants étaient habitués à la culture et aux traditions du Québec depuis leur enfance dans leur pays des Caraïbes. Je soutiens qu'après avoir été enseignés par des Québécois en Haïti, pour une partie d'entre eux dès leur plus jeune âge, les enseignants haïtiens qui sont l'objet de cette étude vont à leur tour devenir des enseignants pour la jeunesse du Québec. Et cette venue d'enseignants haïtiens n'est pas due au hasard, mais plutôt à la conjonction de deux événements historiques majeurs et presque synchroniques tant en Haïti qu'au Québec. Il s'agit premièrement de la dictature de presque 30 ans des Duvalier père et fils en Haïti qui a favorisé une grande émigration, notamment des intellectuels. Deuxièmement, il y a la survenue de la Révolution tranquille au Québec dès 1960 dont l'un des effets sera ce grand besoin manifesté en enseignants qualifiés en raison des réformes éducatives radicales dans la province pour assurer une relève efficace pour l'État provincial. Selon ces enseignants haïtiens, leur intégration sociale et surtout professionnelle s'est avérée être un franc succès. Ils ont mentionné des relations très appropriées avec leurs étudiants, leurs collègues et la population locale dans les régions concernées. Que ce soit en raison de leur statut social de professeur ou non, ils nous ont donné l'impression que quelques incidents sporadiques vécus au fil des décennies n'étaient pas à mettre sur le compte du racisme, mais plutôt de l'ignorance. Ceux d'entre eux qui souhaitaient assumer des responsabilités de gestion, en plus de leurs tâches d'enseignement, ont par ailleurs largement saisi de telles opportunités au cours de leur carrière. Finalement, aucun de ceux qui ont tenté une migration de retour permanente vers Haïti n'a réussi un tel projet et dans les faits tous vivent actuellement leur retraite au Québec. / This thesis explores one aspect of the migration and integration of Black professionals in Canada. Specifically, it focuses on Haitian professors in Quebec's regional institutions of higher learning, which were established in the late 1960s in Canada's only French-speaking province. This occurred as a result of the Parent Commission on Education which initiated reforms throughout the educational system in the wake of the Quiet Revolution in Quebec. These reforms included the need to recruit large numbers of qualified teachers. This study seeks to reinforce some of the scholarly literature traditionally representing African Canadians in minor roles in Canadian nation building. Qualified Haitian teachers from the first wave of migration to Canada beginning in the late 1960s did not encounter major obstacles and easily found positions in Quebec's new CEGEPs (Collège d'Enseignement Général et Professionnel) as well as in many regional branches of the emerging network of the Université du Québec. These Haitian professors quickly contributed to Quebec's mission to adequately train its citizens. Thus, in the years that followed, employment at the professional level became increasingly competitive both for immigrants and the general population. The integration experiences of these teachers proved to be much better than those of their compatriots, the thousands of other Haitians who were part of the subsequent waves of immigration to Quebec. These other Haitians were much less educated and more prone to various kinds of discrimination in their integration process, especially in the Montreal metropolitan area where they are concentrated. For this project, a total of 17 Haitian teachers were interviewed individually in a semi-structured format. They came from various fields of higher education and from different regions of Quebec. They had worked in the Quebec education system at least between the late 1960s and 2000. A few of them were still active, but the vast majority had already been retired for many years at the time of the interviews; and most of them are now on average around 80 years old at the end of this research. I used a qualitative method based mainly on a variant of the *Grounded Theory* approach developed by Pierre Paillé (Paillé, 1994). This method consists of a few operations of coding the information from the interviews into categories and concepts to see a theorization emerge. This method allowed me to analyze the life stories of these Black and Haitian professionals who have contributed in their own way and have been witnesses to the socio-economic transformation of Quebec over the last 60 years. Their migratory trajectories were very different. Some of them arrived directly from Haiti with their university degrees. Others immigrated to Quebec from Europe or the United States where they went to complete their university education. A few of them made such study trips to complete a doctorate abroad, having already established themselves in Quebec as teachers. While most immigrants to Quebec tend to congregate in the Montreal metropolitan area, the Haitians we studied chose to live in areas outside of this large metropolis in municipalities such as Chicoutimi, Rimouski, Quebec City, Gatineau, Sherbrooke or Trois-Rivières. Since Haiti and Quebec have long-standing ties as two former French colonies in America, many of these Haitian professionals have also had members of various Quebec religious congregations as primary and secondary school teachers in Haiti. Because of this, many of these teachers were accustomed to the culture and traditions of Quebec from their childhood in their Caribbean country. I argue that after having been taught by Quebecers in Haiti, for some of them from a young age, the Haitian teachers who are the subject of this study will in turn become teachers for the youth of Quebec. This arrival of Haitian teachers is not due to chance, but rather to the conjunction of two major and almost synchronous historical events in both Haiti and Quebec. First, the almost 30-year dictatorship of Duvalier father and son in Haiti, which led to a large emigration, especially of intellectuals. Secondly, there was the Quiet Revolution in Quebec in 1960, one of the effects of which was the great need for qualified teachers due to the radical educational reforms in the province to ensure an effective succession for the provincial state. According to these Haitian teachers, their social and especially professional integration proved to be a great success. They mentioned very appropriate relationships with their students, colleagues and the local population in the regions concerned. Whether it was because of their social status as professors or not, they gave us the impression that a few sporadic incidents experienced over the decades were not to be blamed on racism, but rather on ignorance. Those who wanted to take on management responsibilities, in addition to their teaching duties, have largely taken advantage of such opportunities during their careers. Finally, none of those who attempted a permanent return migration to Haiti succeeded in such a project and in fact all of them are currently living their retirement in Quebec.
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La distanciation de l'administration publique haïtienne par rapport aux principes de la nouvelle gestion publique : une approche quantitativeJean-Gilles, Jude 17 April 2018 (has links)
De 1986 à nos jours, l'État haïtien connaît une période de transition, car plusieurs événements de nature politique, juridique et sociale démontrent un changement de la situation qui a existé au cours de la période de 1950 à 1986. Cette transition témoigne du passage d'un État traditionaliste, oligarchique et marxiste à u n État libéral et démocratique. Dans ce contexte, l'État haïtien a adopté des lois visant l'application de nouveaux principes de gestion publique. Comme la plupart des administrations publiques modernes, une série de réformes administratives ont fait émerger des principes de la nouvelle gestion au sein de l'administration publique haïtienne, par exemple la participation, la transparence, la performance et la responsabilisation. L'étude que nous avons réalisée porte sur la distanciation des organisations publiques haïtiennes par rapport à ces principes véhiculés par le discours de l'État et ses impacts sur la perception des fonctionnaires de leurs rôles. Les rôles réfèrent à la représentation des attentes liées à la position de fonctionnaire au sein des services publics. Au moyen d'une démarche quantitative, nous avons fait passer un questionnaire composé de 74 questions à 170 fonctionnaires de l'administration publique haïtienne afin de vérifier la distanciation en termes d'écart entre les pratiques des organisations publiques haïtiennes et les principes de la nouvelle gestion publique consignés dans les textes de loi et les documents administratifs. Cela a permis aussi d'analyser les impacts de ces écarts sur les rôles perçus des fonctionnaires, au sens de la définition qu'ils se donnent des attentes liées à leur position. Les résultats de cette étude démontrent que l'État haïtien prescrit des principes de la nouvelle gestion publique tels que la participation, la séparation, la transparence, le mérite, la performance et l'imputabilité, le mécanisme de marché, la subordination et la déconcentration. Mais, la réalité haïtienne s'éloigne de la majorité de ces principes dans des proportions de 40 à 60 %, ce qui représente des écarts relativement grands. Les comportements des fonctionnaires témoignent d'une distanciation par rapport aux fondements administratifs véhiculés par leur discours. Il semble que la partisanerie, la partialité, le favoritisme, l'arbitraire, la culture du secret et la concentration des services publics restent paradoxalement des éléments prédominants de leurs comportements actualisés. Cela dit, cette étude démontre que les principes affichés diffèrent de ceux qui sous-tendent les comportements réels des employés de l'administration publique haïtienne. Il en résulte aussi une perception des fonctionnaires de leurs rôles identitaires orientés vers les intérêts des citoyens et de la collectivité. Cette perception est liée à l'application des principes de la nouvelle gestion publique, en l'occurrence la déconcentration, la subordination, la performance et l'imputabilité. Lorsque ces principes sont intégrés dans le fonctionnement réel des organisations publiques, la perception des fonctionnaires de leurs rôles est plus orientée vers les intérêts des citoyens et de la collectivité. Donc, certains principes de la nouvelle gestion publique influencent positivement les rôles perçus des fonctionnaires dans le sens des intérêts des citoyens.
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Gouvernance, tragédie des biens communs, mécanismes incitatifs en Haïti de 1986 à 2021Etienne, Thadal 13 December 2023 (has links)
Thèse en cotutelle : Université Laval, Québec, Canada, Docteur en droit (LL. D.) et Université d'État d'Haïti, Port-au-Prince, Haïti. / Haïti était très prospère jusqu'au début du XVIIIe siècle au point qu'on l'appelait « Perle des Antilles ». Pourtant, aujourd'hui, il fait partie des pays les plus pauvres du monde : son revenu per capita est de 1 149.5 dollars américains; 65% de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté absolue; il dépend grandement de l'extérieur, financièrement et même politiquement. L'analyse des faits met en évidence deux grands passifs qui ont longtemps pesé lourd sur le développement d'Haïti : d'abord, la carence de ressources, consécutive à la politique « Koupe tèt, boule kay » pratiquée par les pères fondateurs, lors des guerres d'Indépendance, qui occasionna l'incendie de beaucoup de plantations, socle principal de sa prospérité d'antan, le décès et le départ massif des blancs, avec leurs capitaux, savoir et savoir-faire; ensuite, le paiement d'une forte indemnité, adossée à des obligations bancaires, à la France pour obtenir la reconnaissance de l'Indépendance, pourtant acquise par les armes. Les conséquences de ce départ douloureux sont, certes, indéniables sur l'évolution économique du pays, mais, ses gouvernants ont eu un temps suffisamment long pour inverser la tendance à la dégradation. Malheureusement, cela ne s'est pas réalisé, en raison d'une prédation continue sur les ressources, laquelle se manifeste par des luttes intestines, l'instabilité politique, la corruption sous toutes ses formes. À travers la Constitution de 1987, le peuple haïtien a clairement formulé ses aspirations au bonheur et prévu des institutions chargées de les réaliser. Malheureusement, la dégradation des conditions de vie de la population continue, ainsi que la violation de ses droits. Les gouvernants se sont davantage révélés inefficients dans la réalisation de leurs missions. L'espoir d'un redressement est pourtant possible, car « La mise en place d'un système d'incitatifs et de sanctions, contrôlé par des institutions fortes, indépendantes et crédibles, est de nature à motiver les gouvernants haïtiens à être efficients dans la gestion publique et ainsi prioriser l'intérêt général sur les intérêts particuliers ». [...]. / Haïti was very prosperous until the beginning of the 18th century to the point that it was called "Pearl of the Antilles". Yet today it is one of the poorest countries in the world: its per capita income is US $$ 1 149.5; 65% of the population lives below the absolute poverty line; it depends heavily on the outside financially and even politically. The analysis of the facts highlighted two major liabilities which have long weighed heavily on the development of this country: first, the lack of resources resulting from the "Koupe tèt, boule kay" policy used by the founding fathers during the wars for independence, which caused the burning of many plantations, the main base of its former prosperity, the death and massive departure of the whites, with their capital, knowledge and know-how; then, the payment of a large indemnity to France to obtain the recognition of this country independence, however acquired by arms. The consequences of this painful departure are certainly undeniable on the country's economic development. But the successive governments have had a long enough time to reverse the trend of degradation. This did not happen due to continued predation on resources, manifested in infighting, political instability, and corruption in all its forms. Through the 1987 Constitution, the Haitian people clearly formulated their aspirations for happiness and provided for institutions responsible for achieving them. Unfortunately, the deterioration of the living conditions of the population continues as well as the violation of their rights. The governments have turned out to be more inefficient in carrying out their missions. However, the hope of a recovery is possible, because "The establishment of a system of incentives and sanctions, controlled by strong, independent and credible institutions, is likely to motivate the Haitian governments to be efficient in public management and thus prioritize the general interest over specific interests". [...].
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Gouvernance, tragédie des biens communs, mécanismes incitatifs en Haïti de 1986 à 2021Etienne, Thadal 30 August 2022 (has links)
Thèse en cotutelle : Université Laval, Québec, Canada, Docteur en droit (LL. D.) et Université d'État d'Haïti, Port-au-Prince, Haïti. / Haïti était très prospère jusqu’au début du XVIIIe siècle au point qu’on l’appelait « Perle des Antilles ». Pourtant, aujourd’hui, il fait partie des pays les plus pauvres du monde : son revenu per capita est de 1 149.5 dollars américains; 65% de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté absolue; il dépend grandement de l’extérieur, financièrement et même politiquement. L’analyse des faits met en évidence deux grands passifs qui ont longtemps pesé lourd sur le développement d’Haïti : d’abord, la carence de ressources, consécutive à la politique« Koupe tèt, boule kay » pratiquée par les pères fondateurs, lors des guerres d’Indépendance, qui occasionna l’incendie de beaucoup de plantations, socle principal de sa prospérité d’antan, le décès et le départ massif des blancs, avec leurs capitaux, savoir et savoir-faire; ensuite, le paiement d’une forte indemnité, adossée à des obligations bancaires, à la France pour obtenir la reconnaissance de l’Indépendance, pourtant acquise par les armes. Les conséquences de ce départ douloureux sont, certes, indéniables sur l’évolution économique du pays, mais, ses gouvernants ont eu un temps suffisamment long pour inverser la tendance à la dégradation. Malheureusement, cela ne s’est pas réalisé, en raison d’une prédation continue sur les ressources, laquelle se manifeste par des luttes intestines, l’instabilité politique, la corruption sous toutes ses formes. À travers la Constitution de 1987, le peuple haïtien a clairement formulé ses aspirations au bonheur et prévu des institutions chargées de les réaliser. Malheureusement, la dégradation des conditions de vie de la population continue, ainsi que la violation de ses droits. Les gouvernants se sont davantage révélés inefficients dans la réalisation de leurs missions. L’espoir d’un redressement est pourtant possible, car « La mise en place d’un système d’incitatifs et de sanctions, contrôlé par des institutions fortes, indépendantes et crédibles, est de nature à motiver les gouvernants haïtiens à être efficients dans la gestion publique et ainsi prioriser l’intérêt général sur les intérêts particuliers ». [...]. / Haïti was very prosperous until the beginning of the 18th century to the point that it was called "Pearl of the Antilles". Yet today it is one of the poorest countries in the world: its per capita income is US $ 1 149.5; 65% of the population lives below the absolute poverty line; it depends heavily on the outside financially and even politically. The analysis of the facts highlighted two major liabilities which have long weighed heavily on the development of this country: first, the lack of resources resulting from the “Koupe tèt,boule kay” policy used by the founding fathers during the wars for independence, which caused the burning of many plantations, the main base of its former prosperity, the death and massive departure of the whites, with their capital, knowledge and know-how; then, the payment of a large indemnity to France to obtain the recognition of this country independence, however acquired by arms. The consequences of this painful departure are certainly undeniable on the country's economic development. But the successive governments have had a long enough time to reverse the trend of degradation. This did not happen due to continued predation on resources, manifested in infighting, political instability, and corruption in all its forms. Through the1987 Constitution, the Haitian people clearly formulated their aspirations for happiness and provided for institutions responsible for achieving them. Unfortunately, the deterioration of the living conditions of the population continues as well as the violation of their rights. The governments have turned out to be more inefficient in carrying out their missions. However, the hope of a recovery is possible, because "The establishment of a system of incentives and sanctions, controlled by strong, independent and credible institutions, is likely to motivate the Haitian governments to be efficient in public management and thus prioritize the general interest over specific interests”. [...].
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