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Associations entre les difficultés langagières à l'enfance et le développement relationnel à l'adolescenceHodgson, Catherine 27 January 2024 (has links)
Les difficultés relationnelles avec les pairs à l'enfance et à l'adolescence peuvent avoir un impact important sur la santé physique, mentale et le développement psychosocial. Les enfants et les adolescents qui vivent avec des difficultés langagières ou un trouble développemental du langage sont identifiés comme étant plus à risque de vivre des difficultés dans les relations avec les pairs. En fait, des déficits actuels ou passés dans certains aspects du langage (p. ex. réceptif, expressif ou pragmatique) sont associés à un développement relationnel moins optimal. Cette étude longitudinale s'intéresse donc aux associations potentielles entre, d'une part, une trajectoire de développement marquée par des difficultés langagières à l'enfance et, d'autre part, la qualité des relations d'amitié dyadique et de groupe et le sentiment de solitude à l'adolescence. L'échantillon était composé de 1130 jumeaux, dont 982 ont servi à l'analyse des trajectoires de langage, et 852 ont répondu aux différents questionnaires sur leur expérience sociale à l'âge 15 ans. Les résultats de tests-t démontrent que les adolescents qui ont vécu des difficultés langagières entre 6 et 12 ans ont des relations d'amitié de moins bonne qualité, appartiennent moins à des groupes d'amis et ressentent plus de solitude que les adolescents au développement langagier typique. Les résultats d'analyses acheminatoires indiquent qu'après le contrôle de plusieurs variables pouvant influencer le développement du langage et les relations sociales (retrait social, revenu familial, sexe et intelligence non verbale), l'appartenance à une trajectoire faible de langage prédit de manière unique la qualité des relations d'amitié et le sentiment de solitude. Toutefois, l'appartenance à cette trajectoire ne prédit pas de manière unique l'appartenance à un groupe d'amis à 15 ans. Les résultats supportent l'importance du dépistage des difficultés langagières chez les enfants afin de pouvoir intervenir en amont et tenter d'éviter certaines difficultés relationnelles négatives à l'adolescence.
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Le développement psychosexuel des adolescents : associations avec le fonctionnement psychosocialKotiuga, Judith 23 October 2023 (has links)
Thèse ou mémoire avec insertion d'articles. / La présente thèse a pour but d'approfondir l'étude de la sexualité des adolescentes et adolescents âgés entre 14 et 18 ans, à travers l'analyse de leurs dispositions et leurs pratiques sexuelles, et d'explorer son lien avec le concept de soi général, les habiletés interpersonnelles et la capacité d'autorégulation. La première étude fournit un portrait descriptif de ces dispositions et pratiques sexuelles en identifiant des tendances générales et des profils différenciés sur la base du concept de soi sexuel, des aptitudes à négocier des dynamiques relationnelles et du rapport au plaisir sexuel. Les résultats signalent que la plupart des adolescentes et adolescents sont sexuellement actifs mais qu'elles et ils varient grandement quant à leur expérience sexuelle et l'évaluation de leurs dispositions à la sexualité. En effet, plus les jeunes avancent en âge, plus ils tendent à évaluer celles-ci favorablement. Eu égard au genre, les garçons perçoivent leur attrait sexuel de manière plus positive et rapportent moins d'anxiété sexuelle que les filles, mais ils s'estiment moins aptes à négocier les dynamiques relationnelles dans un contexte d'intimité. L'effet de l'âge et du genre ne peuvent toutefois pas expliquer à eux seuls, la variabilité des dispositions sexuelles à l'adolescence, telle que le suggère l'identification, dans la première étude de la thèse, de quatre profils reflétant des patrons de dispositions à la sexualité distincts. La deuxième étude de la thèse qui examine la relation entre le concept de soi sexuel et des compétences psychosociales reconnues comme étant associées au fonctionnement général, montre que les jeunes dont le concept de soi général est plus clair et positif et qui perçoivent avoir de bonnes habiletés interpersonnelles présentent un concept de soi sexuel plus robuste. Celui-ci se caractérise par une estime de soi sexuelle plus élevée, une évaluation plus favorable de leur attrait sexuel, un sentiment plus marqué d'auto-efficacité à faire l'expérience du plaisir sexuel et une plus faible anxiété sexuelle. Le genre et l'expérience sexuelle avec une/un partenaire ne se sont pas avérés des modérateurs significatifs de ces interactions. Les résultats permettent de mieux définir les différences individuelles et les facteurs psychosociaux associés à la sexualité positive à l'adolescence. Ces éléments sont importants pour développer des interventions visant à améliorer leur santé et leur bien-être sexuels en fonction de la réalité et des besoins des jeunes. / The purpose of this dissertation is to expand the exploration of adolescent sexuality among individuals between the ages of 14 and 18, through the analysis of their sexual dispositions and practices, and their associations with the general self-concept, interpersonal skills, and self-regulatory abilities. The first study provides a descriptive overview of normative adolescent sexuality by highlighting general trends and identifying differentiated profiles based on adolescents' sexual self-concept, perceived capacity for negotiating relationship dynamics in an intimate context, and their dispositions towards sexual pleasure. The findings suggest that while most adolescents are sexually active, there is a wide range of variation in their sexual experiences and assessment of their own sexual dispositions. Additionally, as adolescents grow older, they tend to rate their sexual dispositions more positively. With respect to gender, boys tend to perceive their sexual body esteem in a more favorable light and report lower levels of sexual anxiety compared to girls. However, they also perceive themselves as less able to negotiate relationship dynamics in an intimate context. The effects of age and gender, however, do not fully account for the variance in adolescent sexual dispositions, as evidenced by the identification of four distinct profiles reflecting different sexual dispositions in the first study. The second study delves further by investigating the relationship between sexual self-concept and psychosocial competencies linked to general functioning. The results suggest that adolescents with a clearer, more positive self-concept and strong interpersonal skills have a more robust sexual self-concept. This is characterized by higher sexual self-esteem, a more favorable evaluation of one's sexual attractiveness, greater feelings of self-efficacy in experiencing sexual pleasure, and lower sexual anxiety. Additionally, no significant moderation was observed between gender and sexual experiences with a partner in these interactions. In sum, this study allows for a better understanding of individual differences and psychosocial factors associated with positive sexuality during adolescence and provides valuable insights for designing interventions that promote sexual health and well-being for adolescents, while taking into account their specific needs and realities.
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Efficacité de l'exposition in vivo et de l'entraînement aux habiletés sociales chez les adolescents atteints de phobie socialeLavoie, Marie-Pier 07 May 2021 (has links)
La phobie sociale (PS) est le second trouble mental le plus répandu chez les adolescents, affectant 7,2 % d'entre eux (Wittchen, Stein, & Kessler, 1999). D'après le modèle développemental de la phobie sociale, l'évitement et le déficit d'habiletés sociales constituent des facteurs étiologiques importants. Les études empiriques appuient l'hypothèse d'un déficit d'habiletés sociales chez les mineurs atteints de PS, bien que les résultats obtenus auprès d'échantillons d'adultes soient plus contradictoires. Conséquemment, l'entraînement aux habiletés sociales continue d'être recommandé conjointement avec l'exposition in vivo pour le traitement de la PS chez les enfants et les adolescents (Albano, Detweiler & Conradsen, 1999; Beidel, Turner & Morris, 2000). Cette étude vise à comparer l'efficacité de ces deux modalités de traitement chez 16 adolescents atteints de PS et âgés entre 14 et 18 ans. Pour ce faire, un nombre égal de séances d'exposition in vivo et d'entraînement aux habiletés sociales est administré en alternance durant 12 semaines (24 rencontres) et le niveau d'anxiété sociale associé aux situations anxiogènes les plus importantes est mesuré lors de chaque rencontre. Les variables dépendantes sont calculées en soustrayant le score de la rencontre actuelle au score de la rencontre antérieure pour ces deux variables. Les résultats des analyses de variance indiquent que l'effet thérapeutique des rencontres d'exposition et d'entraînement aux habiletés sociales n'est pas statistiquement différent. Ces résultats appuient le modèle développemental de la PS et l'utilisation conjointe de ces deux modalités de traitement chez les adolescents.
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La cognition sociale à l'adolescenceh[ressource électronique] : aspects comportementaux, cliniques et cérébrauxTousignant, Béatrice 24 April 2018 (has links)
La cognition sociale comprend un ensemble de processus cognitifs spécialisés dans le traitement des stimuli sociaux, nous permettant d’interagir adéquatement avec autrui. L’adolescence est un stade développemental où ces fonctions cognitives sont particulièrement sollicitées, alors que les relations sociales augmentent en importance et en complexité. Il s’agit par ailleurs d’une période où les changements hormonaux et cérébraux sont fort susceptibles de moduler le fonctionnement cognitif. Pourtant, on n’en sait que très peu sur la capacité à décoder et interpréter les informations sociales à cet âge, et encore moins sur la façon dont une atteinte cérébrale peut altérer ces fonctions. Ainsi, la présente thèse avait pour principal objectif de mieux comprendre le fonctionnement de la cognition sociale à l’adolescence en l’examinant sous plusieurs angles. D’abord, en utilisant des mesures neuropsychologiques, la première étude a pu démontrer une plus faible capacité à reconnaître des expressions faciales émotionnelles chez les adolescents par rapport aux adultes, mais une habileté similaire à se mettre dans la perspective d’un personnage pour lui inférer divers états mentaux. Paradoxalement, un questionnaire d’empathie a révélé une tendance moindre à prendre la perspective des autres chez les adolescents, le tout suggérant une possible distinction entre l’habileté à se mettre à la place de l’autre lorsque mesurée directement et la propension à le faire dans un contexte réel. La seconde étude a ensuite démontré qu’un traumatisme craniocérébral modéré ou sévère subi à l’adolescence altère encore davantage cette tendance à prendre la perspective des autres dans la vie de tous les jours, tel que rapporté dans le questionnaire d’empathie. La dernière étude a donc utilisé un paradigme s’approchant davantage d’une interaction sociale réelle et a examiné, via la neuroimagerie fonctionnelle, la réaction empathique d’adolescents et d’adultes face à une exclusion sociale. Les résultats ont montré que dans un tel contexte, les adolescents ont effectivement moins tendance à prendre la perspective de l’autre, à ressentir sa détresse et agir de façon prosociale. Les données de cette thèse ont donc permis de dresser un portrait détaillé de la cognition sociale à l’adolescence en précisant les fonctions qui apparaissent développées, celles qui ne le sont pas complètement, et celles qui sont le plus susceptibles d’être compromises par une atteinte cérébrale. Au-delà de ces constatations, la thèse a surtout mis en lumière une plus faible tendance à utiliser ces ressources cognitives dans un contexte où d’autres pairs sont présents. En définitive, les résultats soulignent l’importance d’intervenir de façon préventive sur la cognition sociale à cet âge, tant chez les adolescents ayant un développement normal que ceux dont le développement est menacé par une atteinte cérébrale. / Social cognition refers to a set of cognitive functions specialized in the processing of social stimuli, allowing us to interact adequately with others. Adolescence is a developmental stage in which these cognitive functions are particularly solicited, as social relationships increase in importance and complexity. It is also a time when hormonal and brain changes are very likely to modulate cognitive functioning. However, very little is known about the ability to decode and interpret social information at this age, and even less about how brain damage can alter these functions. Thus, the main objective of this thesis was to better understand the functioning of social cognition in adolescence by examining it from various angles. Using neuropsychological measures, the first study was able to demonstrate a lower capacity to recognize emotional facial expressions in adolescents compared to adults, but a similar ability to put oneself in the perspective of a character and infer various mental states. Paradoxically, a self-reported empathy questionnaire revealed a lower tendency to take the perspective of others in adolescents, overall suggesting a possible distinction between the ability to put oneself in the place of others when measured directly and the propensity to do so in real life. The second study then demonstrated that a moderate or severe traumatic brain injury sustained during adolescence further alters this tendency to take the perspective of others in everyday life, as reported in the empathy questionnaire. The third study therefore used an experimental paradigm that is closer to real-life social interactions and examined, through functional neuroimaging, the empathic response of adolescents and adults towards social exclusion. The results showed that in such a context, adolescents are less likely to take the perspective of others, to feel their distress, and to act prosocially. The data of this thesis can thus be integrated into a detailed picture of social cognition in adolescence by specifying the functions that appear developed, those that are not fully developed, and those that are most likely to be compromised by a brain injury. Beyond these findings, the thesis has also highlighted a lower tendency to use these cognitive resources in a context where other peers are present. Ultimately, the results emphasize the importance of intervening on social cognition at this age, both in adolescents with normal development and those whose development can be compromised by brain damage.
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