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Le célibat féminin à Québec et Montréal au XVIIIe siècle : travail, famille et sociabilitéFortin, Jonathan January 2016 (has links)
Les femmes occupent une place considérable au XVIIIe siècle, comme à toutes les époques. Que ce soit sur le plan du travail, au sein du ménage ou pour l’éducation des enfants, on ne peut occulter leurs rôles. Cependant, sur le plan juridique, elles sont la plupart du temps assujetties à l’autorité des hommes. Pendant leur minorité, elles sont « filles de », donc sous l’autorité du père, avant de devenir « femmes de » et de passer sous l’autorité du mari une fois le mariage contracté. Il y a malgré tout des moments d’autonomie. Le veuvage est celui qui a été le plus étudié. Cet état a été considéré par certaines historiennes comme un moment de libération, où les femmes récupèrent le droit d’administrer leurs biens et d’ester en justice. L’absence d’homme est aussi un de ces moments – dont la durée varie – qui permet à certaine femme d’avoir une plus grande autonomie. Pour finir, il y a les femmes qui sont autonomes juridiquement et capables d’administrer leurs biens en permanence, dès l’âge de la majorité – 25 ans –, les femmes célibataires laïques. Ces femmes n’ont été l’objet d’aucune étude pour le XVIIIe siècle canadien. Pourtant, dans une société où le mariage est la norme, on peut se demander pourquoi certaines femmes se retrouvent sans époux. Ont-elles choisi le célibat ou leur a- t-il été imposé? Est-ce qu’il s’agit d’une source de liberté pour ces femmes émancipées d’une tutelle masculine? Quel est leur rôle dans la famille et sur le plan du travail?
Comprendre le statut de ces femmes n’est pas aisé, il se situe à la jonction de plusieurs éléments, comme la noblesse, les titres et le niveau de fortune. Il en va de même pour comprendre les motifs qui peuvent expliquer le célibat. Le contexte familial, l’agentivité et le hasard sont autant d’éléments qui peuvent permettre d’expliquer le célibat. C’est sur le plan du travail que le célibat féminin permet de mieux appréhender l’étendue du rôle des femmes dans la famille et dans la société. Loin d’être en marge du monde, plusieurs femmes étaient très actives dans le commerce. Elles entretenaient aussi des liens affectifs avec les membres de leur famille, comme en témoignent les legs testamentaires. Malgré leur petit nombre au sein de la société canadienne du XVIIIe siècle, ces femmes avaient une grande importance pour bien des familles et de nombreux individus. Étudier ces femmes permet d’éclairer encore un peu plus l’histoire de la famille et des femmes pour la période préindustrielle.
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"La mauvaise herbe" : familles turbulentes à Montréal au XVIIIe siècleVilleneuve, Nathalie January 2004 (has links)
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Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammeln (Tafraout, Anti-Atlas)Paulin, Etienne 12 1900 (has links)
L’histoire de la famille musulmane est née au début des années 1990 d’un souci commun d’éviter les généralisations hâtives et d’accumuler les faits élémentaires de la vie familiale et résidentielle. Or, le discours scientifique actuel, aussi bien que celui qui l’a précédé, restent fondés sur une même série de postulats qui conduisent à voir dans les modalités de la vie résidentielle et familiale propres aux sociétés de l’Islam la prégnance d’une mentalité collectiviste, la persistance d’une volonté ancrée dans l’esprit des individus de vivre « entre soi » dans la promiscuité d’une maisonnée nombreuse et complexe.
Dans l’esprit d’une critique positive, cette thèse s’attache à illustrer la pertinence d’une perspective « atomiste » au regard des Ammeln, à savoir un groupe de paysans berbérophones natifs des hautes terres de l’Anti-Atlas, dans le Sud du Maroc. Cela se fera à la lumière d’une multitude de sources ethnographiques, démographiques et archivistiques, grâce auxquelles il sera possible de remonter le fil du temps et de suivre les processus de formation et de transformation des maisonnées établies par les habitants du pays des Ammeln depuis l’époque précoloniale jusqu’à nos jours.
Ainsi, il apparaitra plus clairement que, dans les sociétés de l’Islam, aussi petites et isolées soient-elles, les noyaux familiaux sont enclins à vivre « chacun chez soi », et qu’ils n’acceptent de faire autrement qu’en raison d’un ensemble de forces et de contraintes sociales particulières les empêchant d’atteindre l’autonomie résidentielle et de bénéficier de la liberté d’action qui en découle. / Family history in the Islamic Middle East was born in the early 1990s from a shared concern to avoid sweeping generalizations and accumulate the basic facts about residential and family life. However, both the current scientific discourse and the one that preceded it are based upon a common set of assumptions that suggest that members of Islamic societies share a collectivistic mentality and a common desire to live amongst themselves in the promiscuity of large and complex households.
In the spirit of positive criticism, this thesis aims to illustrate the relevance of a new “atomistic” perspective by studying the case of the Ammeln, a group of peasants from the Berber highlands of the Anti-Atlas, in Southern Morocco. This research is based on a variety of ethnographic, demographic and historical sources that make it possible to go back in time and follow the process of formation and transformation of households in this small village community, from pre-colonial times to the present day.
As such, it will become clearer that, in Islamic societies, as small and isolated as they may be, elementary family units are inclined to live on their own, and that they choose to do otherwise only because of a given set of forces and constraints preventing them from attaining residential autonomy and benefiting from the resulting freedom. / Thèse réalisée en cotutelle avec l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris).
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Sous un même toit? La formation et la transformation des maisonnées dans le Sud du Maroc : le cas des Ammeln (Tafraout, Anti-Atlas)Paulin, Etienne 12 1900 (has links)
Thèse réalisée en cotutelle avec l'École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris). / L’histoire de la famille musulmane est née au début des années 1990 d’un souci commun d’éviter les généralisations hâtives et d’accumuler les faits élémentaires de la vie familiale et résidentielle. Or, le discours scientifique actuel, aussi bien que celui qui l’a précédé, restent fondés sur une même série de postulats qui conduisent à voir dans les modalités de la vie résidentielle et familiale propres aux sociétés de l’Islam la prégnance d’une mentalité collectiviste, la persistance d’une volonté ancrée dans l’esprit des individus de vivre « entre soi » dans la promiscuité d’une maisonnée nombreuse et complexe.
Dans l’esprit d’une critique positive, cette thèse s’attache à illustrer la pertinence d’une perspective « atomiste » au regard des Ammeln, à savoir un groupe de paysans berbérophones natifs des hautes terres de l’Anti-Atlas, dans le Sud du Maroc. Cela se fera à la lumière d’une multitude de sources ethnographiques, démographiques et archivistiques, grâce auxquelles il sera possible de remonter le fil du temps et de suivre les processus de formation et de transformation des maisonnées établies par les habitants du pays des Ammeln depuis l’époque précoloniale jusqu’à nos jours.
Ainsi, il apparaitra plus clairement que, dans les sociétés de l’Islam, aussi petites et isolées soient-elles, les noyaux familiaux sont enclins à vivre « chacun chez soi », et qu’ils n’acceptent de faire autrement qu’en raison d’un ensemble de forces et de contraintes sociales particulières les empêchant d’atteindre l’autonomie résidentielle et de bénéficier de la liberté d’action qui en découle. / Family history in the Islamic Middle East was born in the early 1990s from a shared concern to avoid sweeping generalizations and accumulate the basic facts about residential and family life. However, both the current scientific discourse and the one that preceded it are based upon a common set of assumptions that suggest that members of Islamic societies share a collectivistic mentality and a common desire to live amongst themselves in the promiscuity of large and complex households.
In the spirit of positive criticism, this thesis aims to illustrate the relevance of a new “atomistic” perspective by studying the case of the Ammeln, a group of peasants from the Berber highlands of the Anti-Atlas, in Southern Morocco. This research is based on a variety of ethnographic, demographic and historical sources that make it possible to go back in time and follow the process of formation and transformation of households in this small village community, from pre-colonial times to the present day.
As such, it will become clearer that, in Islamic societies, as small and isolated as they may be, elementary family units are inclined to live on their own, and that they choose to do otherwise only because of a given set of forces and constraints preventing them from attaining residential autonomy and benefiting from the resulting freedom.
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