Depuis quelques décennies, le débat de l'actualité rwandaise sur l'impact colonial vs le développement socio-économique et culturel du Rwanda est souvent resté à un stade scholastique voire superficiel. Or, l'essentiel est d'analyser les ressorts de la mission civilisatrice belge et d'identifier les intérêts des acteurs. Nul n'ignore les drames qu'a vécus le Rwanda à plusieurs reprises depuis 1959 jusqu'à avril-juin 1994; des violences d'une telle atrocité ayant même reçu l'absolution des missionnaires, ont conduit au nazisme noir; ce dernier ayant pour soubassement le facteur tribaliste/ethnique. Devant cet état de choses, il y a lieu de se poser la question suivante: Outre la responsabilité des autorités gouvernantes, où se situe celle des pays colonisateurs, et surtout de l'Église, messagère de la Bonne Nouvelle? L'impact du colonialisme sur le développement actuel du Rwanda mérite de sérieuses réflexions, car le schéma européen a souvent associé colonisation et évangélisation. Étant donné l'ampleur du sujet, nous nous sommes limitée sur l'influence de la religion et de l'éducation sur les structures socio-culturelles du Rwanda. Le système d'enseignement calqué sur celui de la métropole a longtemps visé la civilisation du Rwandais comme s'il n'avait pas de civilisation, pourtant il a abouti à l'aliéner. Pour ce faire, tout au long de ce travail, nous nous sommes penchée sur la situation du Rwanda à l'ère coloniale et post-coloniale pour recenser les principaux problèmes que le Rwanda a rencontrés, ainsi que les solutions envisagées après son indépendance.

The present study provides a framework which accounts for diverging patterns of development among economies of the "periphery". Economic development is viewed as the conversion of surplus into productive investment. The integration of developing social formations is based on the presence of a world competitive sector that generates surplus through export earnings. The state apparatus is responsible for creating favorable conditions for national economic development by establishing domestic distributive channels that permit surplus to be utilized productively. Differences in patterns of economic development between social formations are related to the extent to which conditions fostering the productive utilization of surplus have been established. The study compares and contrasts the political and economic experiences of Indonesia and Nigeria. These two cases possess notable similarities in regards to their productive structures and the composition of their societies. Both of their economies, subjected to the effects of a booming petroleum industry in the seventies, undergo profound socio-economic transformations. This analysis concentrates on the period between the two oil shocks, which extends roughly from 1973 to 1982. (Abstract shortened by UMI.)

On a pu croire, et l'on croit encore que la democratisation des societes africaines a commence il y a seulement quinze ans au plus, a la faveur de la conjonction de certains facteurs externes (pressions internationales), et internes (revendications politiques, syndicales, etc.). Il est possible de montrer que la democratisation des societes africaines s'opere, sans discontinuite, de la periode coloniale a nos jours, et que le mouvement de la democratie est un fait historique irrepressible et irreversible. En partant de la conception tocquevillienne dont nous tachons d'etablir l'intelligibilite en soulignant a la fois sa complexite et son unite (Premiere Partie). L'etablissement du caractere universel du mouvement de la democratie (Deuxieme Partie) a ete rendu possible par la reference aux principes tocquevilliens qui suivent: le penchant humain pour l'egalite eb tant que sentiment inscrit au plus profond de la nature humaine, l'egalisation des conditions en tant que mouvement de fond de l'histoire generale des societes humaines; l'idee d'humanite universelle engendree par l'egalisation des conditions. Ces principes tocquevilliens permettent en effet de dire que le mouvement de la democratie n'est pas un phenomene localise, mais universel. C'est dans le cadre ainsi defini que nous examinons les rapports entre la reflexion de Tocqueville sur la democratie et son parti pris colonialiste (Troisieme Partie). Or, les societes africaines pre-coloniales etaient disposees en castes, et la colonisation comme incident majeur de la vie des peuples africains, en detruisant les hierarchies et les castes, en renversant la tradition et les prejuges: en nivellant les conditions parmi les colonises, a tourne au profit de la democratie sans le vouloir. C'est donc par la colonisation que l'egalisation des conditions penetre les societes africaines, et, a partir de ce moment, de la periode coloniale a nos jours, la democratisation en Afrique se poursuit a travers de nombreuses transformations et vicissitudes qui s'expliquent a la fois, par l'etat des mentalites ou persistent les survivances de l'ordre aristocratique ancien, et par l'inadequation des lois et des institutions africaines contemporaines. C'est ici, sur le plan politique, que reside le grand probleme de la democratisation des societes africaines car, les lois et les institutions d'un peuple ne peuvent convenir a un autre peuple. Selon Tocqueville, l'etat politique democratique d'un peuple depend des circonstances dans lesquelles ce peuple vit: ses moeurs, ses lois, sa position geographique, donnent un cachet particulier a ses institutions. En Afrique, une longue tradition d'imitation nous amene a reproduire les lois et les institutions de peuples etrangers, ce qui contribue a accroi tre les tribulations et l'instabilite qui regnent encore aujourd'hui dans nos societes. Pour echapper a ces vicissitudes, nous devons non pas reproduire servilement chez nous les lois et les institutions des autres peuples, mais nous instruire de leurs exemples, afin de construire dans les circonstances particulieres ou vivent nos peuples, une democratie en accord avec celles-ci.

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