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Les inscriptions savantes de Maximilien Sorre (1880-1962) entre conformation et singularisation dans le champ de la géographie / The scholarly inscriptions of Maximilien Sorre (1880-1962) between conformation and differentiation in geographySimon, Dylan 28 November 2017 (has links)
Maximilien Sorre (1880-1962) s’est fait le promoteur d’une écologie humaine en géographie. De sa thèse Les Pyrénées méditerranéennes. Étude de géographie biologique (1913) à son ouvrage Les fondements biologiques de la géographie humaine. Essai d’une écologie de l’homme (1943), il porte une attention particulière aux relations entre l’homme et le milieu vivant. Ainsi, il se distingue des autres géographes par la diversité et l’originalité de ses préoccupations : les genres de vie, les maladies, l’alimentation, le climat urbain, les «milieux artificiels», etc. Ce faisant, il s’inscrit dans de multiples réseaux savants — de biologistes, médecins, sociologues et psychologues. Ses écrits se démarquent également par une dimension généraliste et spéculative, quand ses contemporains privilégient souvent une approche régionale. Pour autant, le savant participe pleinement aux lieux disciplinaires de son temps. Professeur à l’université de Lille dans l’entre-deux-guerres, auteur de volumes pour la Géographie Universelle, puis titulaire d’une chaire à la Sorbonne et directeur des Annales de Géographie dans les années 1940, Maximilien Sorre finit sa carrière comme directeur du Centre d’Études Sociologiques. Le caractère brillant, mais somme toute traditionnel, de sa trajectoire contraste avec la relative singularité de ses centres d’intérêts. Cette étude biographique cherche donc à ressaisir la tension ou la coexistence entre ces différentes inscriptions savantes, à penser l’articulation, au sein d’une même vie, entre un principe de conformation — ou de reproduction — et un principe de singularisation permettant l’innovation scientifique. / Maximilien Sorre (1880-1962) promoted human ecology in geography. From his thesis, entitled Les Pyrénées méditerranéennes. Étude de géographie biologique (1913), to his 1943 essay Les fondements biologiques de la géographie humaine. Essai d’une écologie de l’homme, his work focuses on the relationships between human beings and the living environment. Thus he distinguishes himself from other geographers because of the diversity and originality of his preoccupations: lifestyles (“genres de vie”), illnesses, diet, urban climate, “artificial environments”, etc. In doing so, he is part of numerous learned networks – of biologists, doctors, sociologists and psychologists. His written works also differentiate themselves because they have a general and speculative dimension, while his contemporaries often favour a regional approach. Nevertheless, the scholar is fully involved in the places of knowledge of his time. He is a professor at the university of Lille between the wars, the author of some volumes for Géographie Universelle, he then holds a chair at the Sorbonne and directs Annales de Géographie in the 1940s, Maximilien Sorre ends his career as the head of Centre of Sociological Research. The brilliant, yet traditional nature of his path contrasts with the relative singularity of his interests. Therefore this biographical study attempts to grasp the tension or the coexistence between these different learned inscriptions, to reflect on the articulation, during his lifetime, between a principle of conformation – or reproduction – and a principle of wishing to stand out, thus enabling scientific innovation.
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