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Résurgences de la tradition des icônes orthodoxes russes dans l'œuvre Carré blanc sur fond blanc (1918) de Kasimir Malevitch : structure de l'invisibleParent, Aurélie 09 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire traite de l'historiographie de l'œuvre Carré blanc sur fond blanc (1918) et plus précisément, de l'homologie entre la scène artistique de l'avant-garde russe et l'univers de la fabrication d'icônes orthodoxes. Les résurgences d'un passé ritualisé dans la modernité russe constituent actuellement un point incontournable dans la littérature portant sur le corpus suprématisme, qui ne peut plus être analysé en fonction d'une grille de lecture exclusivement formelle. D'abord, le mémoire a pour objectif d'analyser ce virage qui s'effectue dans l'histoire de l'art, qui se produit à partir des années 1990, et qui se traduit par un retour des enjeux du sacré et du spirituel dans la manière de conceptualiser l'art russe du début du XXe siècle. Ensuite, dans une approche historiographique et anthropologique, le mémoire souligne les enjeux et les dispositifs visuels que partage la toile monochromique et blanche de Malévitch avec les icônes orthodoxes. Certaines découvertes scientifiques, comme la théorie de la relativité d'Einstein et les développements de la géométrie non-euclidienne, qui ont lieu parallèlement aux premiers pas de l'abstraction en Russie, seront examinées. La rupture épistémologique de la philosophie critique de l'histoire qui succède à l'apparition de ces découvertes sera également abordée, de manière à mettre en lumière comment les codes de réception des œuvres d'art se modifient en relation avec leur époque et ses mutations. Il sera démontré que, malgré l'apparition de ces nouvelles données scientifiques, un appel au sacré et aux valeurs patrimoniales se renforce en Russie, au moment critique de la Révolution d'Octobre. Dans cette perspective, l'œuvre Carré blanc sur fond blanc sera mise en relation avec les icônes de la Transfiguration, pour démontrer comment certaines structures de représentation de l'invisible, propres à l'art ritualisé orthodoxe, se trouvent réactualisées par Malévitch. Il se dégagera de cet examen que, même dans les images radicales et extrêmes dans leur dimension formelle, un lien avec un passé ritualisé est instauré. Ainsi, le mémoire abordera deux résurgences du sacré : la première, dans l'historiographie de l'histoire de l'art actuelle, et la seconde, dans l'art suprématiste de Malévitch et ses occurrences avec la tradition des icônes orthodoxes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : suprématisme, Kasimir Malévitch, monochrome, icône, orthodoxie, abstraction, sacré, historiographie, anthropologie, formalisme
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L'intégration des icônes de tradition orthodoxe dans les églises catholiques de Montréal : ritualisation, appropriation, réception, adaptation et diffusionCouet-Lannes, Valérie 06 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire nous voyons comment les icônes de tradition orthodoxe sont intégrées dans les églises catholiques de Montréal. Avant d'entreprendre cette analyse il est essentiel de fournir les bases nécessaires à la compréhension de l'art iconographique orthodoxe. C'est pourquoi nous présentons le travail d'un auteur, spécialiste des icônes au Québec : Stéphane Bigham, en considérant que cette première partie du mémoire s'inscrit parfaitement dans l'optique visée puisque c'est aussi par les lettres et les études que les icônes se sont intégrées au Québec. Les trois parties suivantes montrent chacune un type d'intégration différent par l'entremise d'études de cas. Le premier cas, celui de Saint-Louis-de-France, porte principalement sur l'importance de la connaissance des icônes et de leur ritualisation par le responsable de l'église, afin qu'elles soient intégrées de manière cohérente et harmonieuse. Dans le deuxième cas, celui de l'icône du Bienheureux Damien de Molokaï ss.cc. Patron mondial des exclus et des sidéens dans l'église Saint-Pierre-Apôtre, nous voyons comment les stratégies visuelles propres à l'art de l'icône sont utilisées pour la représentation d'un bienheureux catholique et comment les diverses appropriations de cette icône nouvelle ont permis son intégration dans une chapelle dédiée à la mémoire des victimes du sida. Cette partie nous permet, de plus, d'aborder la thématique de la popularisation de l'icône, de sa commercialisation et de sa réception. Le troisième cas, celui de l'icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours, porte sur le culte marial, et sur sa diffusion grâce à l'utilisation de cette icône par le pape Pie IX et les Pères Rédemptoristes et grâce à la diffusion de petites images dévotes au Québec pendant le XXe siècle. Cette dernière partie s'intéresse à la manière dont l'Église catholique s'est approprié l'art de l'icône orthodoxe afin de l'adapter aux nombreux supports de promotion de culte dont elle disposait. Parmi ces supports, nous nous attarderons davantage au cas des petites images dévotes qui, après avoir connu un déclin de popularité dans les années 1970-1980, ont emprunté, des sujets de l'art iconographique orthodoxe. Nous verrons en quoi l'utilisation de l'icône aura d'une part, permis le renouvellement de cet art populaire et, d'autre part, fourni à l'art iconographique orthodoxe une vitrine dans le monde occidental.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Christianisme, Icône (art religieux), Intégration, Montréal (Québec), Orthodoxie
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La signification au seuil du chaos : pour une sémiotique du savoir-fantastique dans Cosmos de Witold GombrowiczSoyeux, Alexandra January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire entend démontrer que le roman Cosmos de Witold Gombrowicz, interprété à la lumière du concept de sémiosis chez Peirce, met en scène un processus d'acquisition du savoir qui doit s'opérer à l'intérieur d'un signe imaginaire, l'icône. De ce fait, en tant qu'il est la représentation d'un sens réalisé au coeur de l'irrationnel, hors des cadres logiques et naturels, le roman crée un effet fantastique en jouant avec le statut réel ou irréel du sens produit. C'est pourquoi ce mémoire se propose également d'établir que Cosmos appartient au récit fantastique, dont l'effet est tributaire du mouvement sémiotique de la pensée accomplie dans l' hypoicône. La sémiosis apparaît dans le texte sous la forme d'une quête de signification, selon laquelle le narrateur s'efforce de construire la réalité chaotique qui constitue son univers. Ce mouvement, entre le chaos et l'organisation des signes, s'inscrit dans l'écriture à la façon d'un musement, à partir duquel s'instaure une sémiosis dont le déplacement s'effectue dans le champ de tension entre le doute et la croyance. Immergé dans un monde marqué par la perte de la transcendance (que cette perte concerne Dieu, le signe ou la Forme), le personnage est incapable de fonder à partir des phénomènes une connaissance objective du réel. C'est en plongeant sa conscience au coeur d'un imaginaire subjectif et intime qu'il parvient à fabriquer une signification fantastique de son microcosme, laquelle consiste en l'expression d'un désir innommable et non communicable. Repliée dans une conscience privée, cette image du désir ne trouve pas de lieu de partage et ne parvient donc pas à signifier sur le plan social. Enfin, la sémiosis accomplie dans l'hypoicône génère un effet fantastique, puisque ses indéterminations sont à l'origine de l'ambiguïté propre aux sentiments d'angoisse et d'étrangeté. Dans Cosmos, ces sentiments, dépourvus de surnaturels, se manifestent dans l'homme et le réel quotidiens, c'est-à-dire à partir d'une réalité normale sur laquelle on ne peut plus porter avec certitude un regard objectif. Le désir intime du personnage et son univers, animés du démoniaque gombrowiczéen, ouvrent le roman à l'inhumain et au surnaturel (interprété ici comme un au-delà du langage). À l'issue de notre réflexion, nous pouvons conclure que Cosmos illustre l'interdépendance nécessaire du savoir et de l'imaginaire, qu'il oppose d'un même geste en interrogeant la validité d'une connaissance acquise au sein d'un espace fantastique. Le savoir repose sur une logique de l'irrationnel et sur un désir intime qu'il tend à neutraliser, lesquels à leur tour discréditent cet acquis. L'hypoicône et le fantastique sont étroitement liés en ce qu'ils soustendent
un dépassement et un décentrement, dans l'imaginaire, des codes et des symboles sociaux. Ainsi dégagé de toute censure, leur mouvement rend possible, sur la scène de la représentation, l'expression de l'innommable et de l'inédit, grâce à laquelle la pensée et le savoir collectifs peuvent se renouveler. Somme toute, le roman établit qu'il n'y a pas de connaissance exempte d'imaginaire et de sensualité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Icône, Imaginaire, Fantastique, Gombrowicz, Sémiotique.
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