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Le chez-soi et la construction des identités géographiques individuelles : habiter en communauté fermée à São Paulo (Brésil)Gingras, Catherine 03 1900 (has links)
Ce mémoire propose d’aborder la relation entre le chez-soi et la construction des identités géographiques. Plus précisément, il s’agit de se pencher sur l’importance que revêt cette dimension intime et familière de l’habitat dans la part des identités qui mobilise les lieux, territoires et paysages comme référents. S’interroger à cet égard s’avère d’autant plus pertinent aujourd’hui, dans un contexte de fragmentation socio-spatiale à l’échelle urbaine et de prolifération d’enclaves résidentielles qui témoignent d’un enfermement et d’une introversion de l’habitat. Nous abordons la question à travers le cas du projet AlphaVille São Paulo (Brésil), un large développement résidentiel composé de plusieurs communautés fermées. Les entretiens semi-directifs réalisés auprès de onze habitants de ce projet permettent de confirmer l’importance du chez-soi dans leur construction identitaire. En effet, le chez-soi en communauté fermée représente l’aboutissement d’un parcours géographique et permet au regard des habitants rencontrés une expérience de l’espace résidentiel qui s’approche de celle qu’ils ont connue au cours de l’enfance et qu’ils ont perdue à mesure que la ville s’est transformée en un milieu de plus en plus hostile. Ainsi, il leur permet dans une certaine mesure de revivre un idéal perdu. Néanmoins, habiter en communauté fermée contraint les territorialités : au sein de la métropole, le chez-soi fait figure de refuge. Il n’en demeure pas moins que les réponses des résidents révèlent une conscience que leur choix d’habitat constitue en quelque sorte une fuite de la réalité. Ainsi, ils entretiennent à l’égard de leur milieu de vie une relation qui oscille entre illusion et désillusion. / This thesis proposes to study the relationship between the home and the formation of geographic identities. More precisely, it aims understanding the role of this intimate and familiar place in the part of human identity that is defined through the individual’s interaction with places, territories and landscapes. This question appears particularly relevant in the present urban context, largely characterised by socio-spatial fragmentation and the proliferation of residential enclaves, which express a confinement of the home environment. We approach this question through the case of the AlphaVille São Paulo project (Brazil), a large residential development composed of various gated communities. The semi-directed interviews that were conducted with eleven residents allow us to confirm the relevance of the home in their identity formation. Indeed, the dwelling inside a gated community represents the final destination of the residents’ geographical trajectories. According to the inhabitants, this allows for a residential experience similar to the one they underwent during childhood and that was subsequently lost as the city transformed into a more hostile environment. Thereby, it allows, to a certain extent, for the revival of a lost ideal. However, living in a gated community constrains territorialities: within the urban context, the home place becomes a refuge. Nonetheless, the residents’ answers reveal a degree of consciousness that their choice of residence represents an escape from reality. Thus, their relationship towards their living environment oscillates between illusion and disillusion.
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Le chez-soi et la construction des identités géographiques individuelles : habiter en communauté fermée à São Paulo (Brésil)Gingras, Catherine 03 1900 (has links)
Ce mémoire propose d’aborder la relation entre le chez-soi et la construction des identités géographiques. Plus précisément, il s’agit de se pencher sur l’importance que revêt cette dimension intime et familière de l’habitat dans la part des identités qui mobilise les lieux, territoires et paysages comme référents. S’interroger à cet égard s’avère d’autant plus pertinent aujourd’hui, dans un contexte de fragmentation socio-spatiale à l’échelle urbaine et de prolifération d’enclaves résidentielles qui témoignent d’un enfermement et d’une introversion de l’habitat. Nous abordons la question à travers le cas du projet AlphaVille São Paulo (Brésil), un large développement résidentiel composé de plusieurs communautés fermées. Les entretiens semi-directifs réalisés auprès de onze habitants de ce projet permettent de confirmer l’importance du chez-soi dans leur construction identitaire. En effet, le chez-soi en communauté fermée représente l’aboutissement d’un parcours géographique et permet au regard des habitants rencontrés une expérience de l’espace résidentiel qui s’approche de celle qu’ils ont connue au cours de l’enfance et qu’ils ont perdue à mesure que la ville s’est transformée en un milieu de plus en plus hostile. Ainsi, il leur permet dans une certaine mesure de revivre un idéal perdu. Néanmoins, habiter en communauté fermée contraint les territorialités : au sein de la métropole, le chez-soi fait figure de refuge. Il n’en demeure pas moins que les réponses des résidents révèlent une conscience que leur choix d’habitat constitue en quelque sorte une fuite de la réalité. Ainsi, ils entretiennent à l’égard de leur milieu de vie une relation qui oscille entre illusion et désillusion. / This thesis proposes to study the relationship between the home and the formation of geographic identities. More precisely, it aims understanding the role of this intimate and familiar place in the part of human identity that is defined through the individual’s interaction with places, territories and landscapes. This question appears particularly relevant in the present urban context, largely characterised by socio-spatial fragmentation and the proliferation of residential enclaves, which express a confinement of the home environment. We approach this question through the case of the AlphaVille São Paulo project (Brazil), a large residential development composed of various gated communities. The semi-directed interviews that were conducted with eleven residents allow us to confirm the relevance of the home in their identity formation. Indeed, the dwelling inside a gated community represents the final destination of the residents’ geographical trajectories. According to the inhabitants, this allows for a residential experience similar to the one they underwent during childhood and that was subsequently lost as the city transformed into a more hostile environment. Thereby, it allows, to a certain extent, for the revival of a lost ideal. However, living in a gated community constrains territorialities: within the urban context, the home place becomes a refuge. Nonetheless, the residents’ answers reveal a degree of consciousness that their choice of residence represents an escape from reality. Thus, their relationship towards their living environment oscillates between illusion and disillusion.
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