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L'impasse thérapeutique et la mentalisation du thérapeute

Dupuis, Andrée-Anne January 2017 (has links)
L’impasse thérapeutique consiste en la stagnation de la progression du patient vers ses objectifs. Cette impasse peut se résoudre et permettre au patient de vivre une expérience transformatrice. Toutefois, l’impasse qui ne se résout pas peut engendrer des conséquences négatives chez le patient et le thérapeute. Dans le cadre de cette étude, nous avons voulu comprendre quel rôle le psychothérapeute pouvait jouer dans le fait que l’impasse se résolve ou non. Trente participants ayant entre 25 et 41 ans et pratiquant la psychothérapie ont été recrutés afin de participer à l’étude. Ils ont participé à une rencontre d’environ deux heures, où ils ont pris part à une entrevue semi-structurée, lors de laquelle on leur a demandé de parler de leur ressenti en lien avec deux impasses thérapeutiques vécues, une de ces impasses s’étant résolue et l’autre ne s’étant pas résolue. Ils ont ensuite rempli des questionnaires évoquant leur expérience de l’impasse sur le coup de son apparition: l’Inventaire d’alliance de travail, une échelle mesurant l’intensité du contre-transfert, l’Inventaire d’anxiété situationnelle, le Questionnaire sur le contre-transfert, une échelle mesurant l’intensité de l’impasse thérapeutique, ainsi qu’une échelle mesurant le niveau de fonctionnement du patient. Ensuite, une autre section d’entrevue semi-structurée a été effectuée afin de recueillir le vécu actuel des participants en lien avec cette même impasse. Les sections d’entrevue ont été analysées à partir de la GÉVA, instrument mesurant le niveau de mentalisation des affects de façon séparée pour chacun d’eux. Les niveaux de mentalisation de l’hostilité, de l’impuissance, de la culpabilité, de la tristesse et de l’anxiété ont été mesurés. Notre première hypothèse, soit que le niveau de mentalisation serait plus élevé dans la situation d’impasse résolue que non-résolue n’a pas été corroborée et c’est l’inverse qui s’est produit pour l’affect de tristesse. La deuxième hypothèse, qui supposait que le niveau de mentalisation serait plus élevé au moment de l’expérimentation qu’au moment de l’impasse, a été corroborée pour les affects d’hostilité et de peur, alors que la tristesse et la culpabilité ont plutôt présenté des résultats inverses. La troisième hypothèse, qui proposait que la récupération du niveau de mentalisation entre le moment de l’impasse et le moment présent serait plus important dans le cas de l’impasse résolue a été confirmée pour l’affect d’hostilité. La quatrième hypothèse, voulant que le contre-transfert serait de nature plus négative dans le cas de l’impasse non-résolue a pour sa part été entièrement corroborée. La cinquième hypothèse, proposant que le niveau de mentalisation présenterait un lien positif avec l’alliance, a été corroborée uniquement dans les cas où l’alliance était bonne. Finalement, la sixième hypothèse, postulant que le niveau de mentalisation et le contre-transfert auraient un lien négatif, a été confirmée dans le cas de l’impasse résolue. Pour conclure, nous constatons que le lien entre l’avènement d’un défi émotionnel et le niveau de mentalisation n’est pas unidirectionnel. Il arrive qu’un défi émotionnel surcharge le thérapeute, qui présente alors une difficulté à mentaliser, alors qu’à d’autres moments, le défi le stimule plutôt à mentaliser davantage. Il s’agit pour le thérapeute de rester à l’affût de sa réaction lors d’un défi émotionnel, afin de tenter de maintenir un niveau de mentalisation suffisant. De plus, nous remarquons que les patients présentant un trouble de la personnalité du cluster C sont davantage représentés lors des impasses non-résolues. Ainsi, il conviendrait de se montrer prudent face à ce type de patient lorsqu’une impasse thérapeutique survient. Finalement, les situations où l’alliance thérapeutique est faible paraissent à risque, puisqu’il semble alors que des facteurs tels que les propres conflits psychiques du thérapeute puissent alors entrer en lien avec son niveau de mentalisation, ce qui pourrait diminuer ce dernier et mener à des impasses non-résolues. Il s’agit donc pour le thérapeute de tenter en tout temps d’améliorer une alliance thérapeutique qui serait faible.

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