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Des interactions de service entre francophones natifs et non natifs, analyse de la gestion de l'intercompréhension et perspectives didactiques / Service encounters between native and non native speakers of French, Analyses of the management of mutual understanding and perspectives in didactics.Oursel, Élodie 12 December 2013 (has links)
Cette recherche a pour objet la gestion de l’intercompréhension en interaction, c’est-à-dire l’analyse de la façon dont les interactants s’assurent qu’ils ont produit une interprétation commune des énoncés échangés. La première partie de la thèse définit les concepts et les notions clés (l’interlocuteur et l’interprétant, l’interprétation et l’intercompréhension), elle pose le cadre conceptuel du travail (constructivisme et externalisme), et justifie le choix des données recueillies et analysées : un corpus d’interactions entre des agents administratifs, francophones natifs, et des usagers, francophones non natifs. Dans la deuxième partie, nous avons étudié la construction des attentes chez les usagers, la manifestation des insatisfactions vis-à-vis d’une interprétation chez les interprétants et les indices qui signalent le repérage d’un problème dans l’intercompréhension et le déroulement des négociations. Nous avons également analysé l’impact des tâches effectuées dans les interactions de service sur la gestion de l’intercompréhension. Ces analyses ont permis de dégager un ensemble d’indices, de formes, de types de réactions et de stratégies, qui permettent en troisième partie une transposition des résultats dans l’élaboration de programmes (contenus, conduites, activités) pour l’enseignement du français, langue étrangère et pour la formation professionnelle. Ce travail a une visée didactique générale : il suggère de reconsidérer l’enseignement de la compréhension de l’oral en interaction afin de lui accorder un statut d’objet d’enseignement et pas seulement de moyen d’enseignement. / The object of this research is the co-building, maintaining and restoring of mutual understanding in face-to-face conversations. I study the way the participants of an encounter make sure that they give a common meaning to what they interpret. The first part of the thesis defines the key concepts and notions (the listener, the co-speaker – interprétant –, interpretation and mutual understanding – intercompréhension), it sets the conceptual back-ground of the work (constructivism and externalism), and it justifies the choice of the data used for the analyses. The corpus contains face-to-face conversations between administrative agents who are native speakers of French, and users, who are non native speakers. In the second part, I have studied the way agents help users build expectations, the way the listener shows that he is not satisfied with his interpretation, the way the speaker shows that he has identified a divergence between his interpretation and the listener’s, and the way they negotiate meaning. I have also analysed the impact of the kinds of tasks performed on the behaviour of the participants. These analyses have brought to light a set of cues, of forms, of types of reactions and of strategies that have been used in the third part to propose contents, techniques and activities for the teaching of French as a foreign language and for professional training. This work has a general aim related to teaching and didactics: it suggests to reconsider the teaching of listening so that it becomes an object of teaching, and not only a means to teach.
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Des interactions de service entre francophones natifs et non natifs, Analyse de la gestion de l'intercompréhension et perspectives didactiquesOursel, Elodie 12 December 2013 (has links) (PDF)
L'objectif de la thèse est d'améliorer l'enseignement de la compréhension de l'oral en français, langue étrangère. Le rôle de " celui qui écoute " a beaucoup évolué au cours des dernières décennies, et il est de plus en plus envisagé comme un participant actif dans la gestion de l'interaction (Rost 2002). Partant de ce constat, nous avons souhaité étudier la façon dont il peut participer à la gestion de l'intercompréhension (la zone d'accord sur le sens donné à un élément interprété, zone intersubjective co-construite par les interactants). L'analyse des moyens utilisés par l'interprétant pour gérer l'intercompréhension peut mener à un enseignement différent de la compréhension de l'oral, où l'apprenant n'est pas conduit à restituer ce qu'il a entendu, mais à évaluer la satisfaction qu'il ressent vis-à-vis de son interprétation et à agir en fonction de cela. Notre posture est externaliste (dans la suite des travaux de Maturana et Varela 1980 et 1987, repris dans les sciences humaines par Lakoff 1987 ou Scollon 2001 aux États-Unis, Lave et Wenger 1991 ou Brassac 2000 en Europe) et constructiviste (Jacques 1985 en philosophie du langage, Piaget et Vygotsky en didactique). Les analyses ont été menées sur un corpus de plus de 16h d'enregistrements audio de rencontres administratives entre des agents francophones natifs et des usagers non natifs. Ce corpus a été sélectionné parmi plus de 100h d'enregistrements, recueillis ou empruntés. Les terrains de recherche sont entre autres les bureaux d'une écrivain public, d'une préfecture de police, d'un office de l'immigration et d'un service des relations internationales universitaire. La réflexion théorique nous a conduite à proposer plusieurs notions nécessaires à l'analyse de la gestion de l'intercompréhension : acte signifiant, hypothèse interprétative, disposition de l'interprétant, sphère de compréhension et valeur interactantielle. Les analyses ont abouti à une typologie des stratégies de gestion de l'intercompréhension et des réactions employées en fonction des problèmes repérés, à la mise au jour de phases dans les services administratifs, avec différentes tâches caractéristiques, et à une mise en correspondance des tâches effectuées pendant un service, des difficultés dans l'intercompréhension typiques de chaque tâche, et des réactions et stratégies utilisées pour les gérer. Elles ont permis de revenir sur la définition de l'intercompréhension et de l'intersubjectivité, sur ce qui peut être " contenu " dans le " sens " accordé à un énoncé ou à un acte, et sur les différents degrés de satisfaction des interactants vis-à-vis de leur interprétation et vis-à-vis de l'intercompréhension. Cela a également ouvert des perspectives didactiques : propositions de déplacement de l'objectif des cours de " compréhension de l'oral " et de prise en considération de l'intérêt d'enseigner les stratégies de communication et la gestion de l'intercompréhension, suggestions de techniques d'enseignement (contextualisation des documents, situ-ation des activités), de types d'activités (activités incarnées), de matériaux utiles (conception d'un concordancier adapté à l'apprentissage de la gestion de l'intercompréhension avec balisage des types de réactions et des stratégies dans les extraits étiquetés, passage en revue de plusieurs corpus existants et de leurs caractéristiques), et d'ensembles de contenus d'enseignement pertinents en fonction des objectifs d'apprentissage (pour l'enseignement du français comme langue étrangère, comme langue professionnelle, ou pour la formation continue des agents administratifs).
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